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Christian Labrune

Christian Labrune

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  • Premier article le 06/02/2012
  • Modérateur depuis le 31/07/2013
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Derniers commentaires



  • Christian Labrune Christian Labrune 11 février 2012 17:41

    Pour les lecteurs qui n’auraient pas connu de l’intérieur, comme nous (je suis à la retraite aussi depuis trois ans) les moeurs de ce curieux sérail que l’Education nationale constitue et qui souhaiteraient comprendre comment on a pu en arriver là, il faudrait probablement renvoyer aussi à la loi d’orientation du 10 juillet 89 qui ouvrait, à la veille du bicentenaire d’une révolution française dont les socialistes ne laissaient pas de faire leurs choux gras, le chantier de démolition de l’ascenseur social. C’est à partir de cette loi écrite en langage de Tartufe qu’a pu ensuite s’épanouir dans toute sa splendeur une nouvelle tyrannie de la bêtise.

    Le jeune auteur de cet article, qui se demande si c’est bien l’affaiblissement des principes d’éducation qui est à l’origine de la faillite de l’école ignore peut-être qu’à l’origine, l’école se préoccupait surtout d’instruire. Le ministère de l’Instruction publique n’est devenu ministère de l’Education nationale qu’en 1932. Anatole de Monzie, qui en détenait le portefeuille, était en effet très fortement séduit par le fascisme italien. Dans les années noires, sous Carcopino on est revenu, je ne sais pourquoi, à l’Instruction publique, mais cela n’a pas duré très longtemps. A la libération, on aurait bien dû sentir ce qu’il y avait de fascisant dans la dénomination de ce ministère, mais l’habitude s’était installée.

    Il va sans dire que l’éducation est toujours un effet secondaire de l’instruction, mais la réciproque n’est pas du tout vraie : l’éducation peut très bien former des jeunesses nazies ou communistes, des gardes rouges ou des islamistes, en lavant les cerveaux au lieu de les remplir. L’objectif presque avoué des réformes dont on a été témoin ces dernières années, c’est de fournir au patronat une main d’oeuvre très subalterne et assez peu capable, malgré ses diplômes, de revendiquer. Avant la guerre, avec le seul baccalauréat, on obtenait très vite des fonctions d’encadrement, mais si tout le monde est bachelier, il n’y a plus assez de place pour la promotion sociale. Il vaut donc mieux que l’école devienne, pour reprendre un titre devenu célèbre, « La fabrique des crétins ».

    Sans doute, il y aura toujours des gens intelligents et instruits, capables de concourir pour entrer dans les grandes écoles, mais ce sera en dehors du système d’instruction publique. Ceux qui ont des parents aisés pourront peut-être espérer tirer leur épingle du jeu. Pour les autres, il restera le statut d’esclave-citoyen. C’est-à-dire qu’ils pourront voter et choisir la sauce à laquelle ils seront mangés. C’est quand même, par rapport à l’époque d’Aristote, un considérable progrès de la démocratie, non ?



  • Christian Labrune Christian Labrune 11 février 2012 12:45

    J’approuve tout à fait votre amendement !
    Il y a des textes de l’OCDE, dont j’aurais du mal à trouver immédiatement la référence - c’est déjà loin - qui expliquent très bien, et fort cyniquement, comment il faut s’y prendre pour détruire les services publics lorsqu’on veut privatiser. Beaucoup de choses ont été écrites sur cette période, incriminant les ministres successifs. Curieusement, rien n’a encore jamais été écrit, à ma connaissance, sur la complicité objective des syndicats de l’Education nationale, en particulier ceux qui étaient regroupés dans la FEN. Je ne parle évidemment pas du SGEN voire de SUD, lesquels étaient souvent le fer de lance des réformes destructrices.
    A la base, il s’est trouvé aussi un nombre considérable de crétins absolus pour dire : on ne peut pas se prononcer sur une réforme si on ne l’a pas mise en oeuvre ; il faut donc essayer. C’est de cette façon que les TPE et autres IDD ont été mis en place. L’amour-propre a fait le reste : quand on est certain d’être un « bon prof », on se croit naturellement capable, même dans un cadre absurde, de faire des miracles. Partant, au vu de résultats pourtant tout à fait illusoires et par auto-persuasion, on se croit fondé à persévérer. En fait, on n’a jamais mis le couteau sous la gorge de personne, il n’y a pas eu de menaces ni de sanctions pour ceux qui refusaient d’appliquer des dispositions qu’ils jugeaient pernicieuses. Un conformisme moutonnier très bien entretenu par les organisations syndicales aura permis cette belle promotion de l’inculture dont nous allons subir durablement les effets.



  • Christian Labrune Christian Labrune 11 février 2012 11:01

    La destruction de l’école ne date pas d’hier ; cela a commencé au milieu des années 80, lorsque Chevènement a lancé ce mot d’ordre volontariste et stupide : 80% d’une classe d’âge au niveau du bac. C’était généreux, dira-t-on, mais pourquoi s’arrêter à 80% et ne pas aller jusqu’à 100% pendant qu’on y était, et pourquoi consentir encore au sacrifice de 20% de la dite classe d’âge ? On aurait pu faire mieux encore et modifier la déclaration des droit de l’homme en posant qu’ils « naissent bacheliers (ou licenciés, ou docteurs !) et demeurent libres et égaux en droits ». Cela aurait évité bien des souffrances à tant de malheureux soumis à la nécessité de faire travailler leur cervelle pour réussir.
    Il relevait jusque là de la compétence de l’école d’évaluer le niveau de culture de ceux qu’elle avait la charge d’instruire, et non pas des institutions politiques. Peu à peu, puisque le niveau « montait » (en fait, il y avait de plus de plus de pseudo-bacheliers) le niveau des études pouvait bien baisser en proportion. Ce qui fait qu’on peut aujourd’hui, à l’entrée dans l’université, être incapable de comprendre un texte et plus incapable encore de s’exprimer d’une manière correcte et cohérente.
    Ce sont donc des gouvernement « de gauche » qui se sont chargés de détruire le système d’instruction publique, par des réformes imbéciles que la droite aurait sans doute souhaitées mais qu’il lui aurait été impossible de mettre en oeuvre : c’est tout le corps enseignant qui serait immédiatement descendu dans la rue.
    L’étiquette « socialiste » de ces gouvernements a constitué un parfait anesthésiant et les enseignants n’y ont vu que du feu. Je me souviens encore d’une pétition consternante affichée dans un lycée de la région parisienne : on prétendait, dans une sorte de supplique, informer Jospin, alors premier ministre, que son collègue de l’Education nationale, Allègre, était en train de détruire l’école, feignant d’ignorer que la distance qui séparait ces deux-là concernant les visées sur l’école était à peu près celle qui sépare ordinairement le cul de la chemise. 
    Aujourd’hui, le candidat du parti fossoyeur de l’école républicaine fait tout ce qu’il peut pour s’assurer du vote des enseignants, probablement convaincu qu’il s’agit là du plus imbécile et du plus amnésique des électorats. Un autre, Mélanchon, celui qui veut se faire passer pour l’homo novus de la plèbe, fut aussi ministre de l’Education nationale. Un des plus insignifiants.
    Mon intention ici n’est aucunement de dédouaner une droite tout à fait capable du pire elle aussi. Le malheur des temps, c’est qu’on ne peut plus voter : les partis susceptibles d’être élus sont plus ou moins à la botte des intérêts financiers et les « fronts » populistes qui se prétendent novateurs sont amis des systèmes anciens les plus abjects.
    Christian Labrune



  • Christian Labrune LABRUNE 10 février 2012 10:25

    Si c’est être sioniste que refuser la création d’une Palestine « judenrein » rêvée par le Hamas, et qui impliquerait qu’on jetât à la mer – nouvelle shoah – près de six millions d’Israéliens juifs, alors, oui, je suis résolument sioniste. Cela ne m’empêche évidemment pas de souhaiter que les Palestiniens finissent par se dégager de l’islamo-fascisme, puissent céer leur propre état démocratique et parviennent à vivre en bonne intelligence avec leurs voisins.

    Le mot « sioniste » ne saurait donc, pour moi, vous le voyez bien, être une injure ; votre malveillance rate sa cible. Pour ce qui est des deux autres injures, elles vous ridiculisent : il suffira, pourvu qu’on sache lire, de me lire ailleurs sur AgoraVox.

    Christian Labrune



  • Christian Labrune LABRUNE 9 février 2012 12:15

    Vous exprimez vous-même une objection que j’ai négligé de vous faire pour ne pas développer trop longuement : quand on parle de la liberté des peuples qui seraient fondés à choisir ce qui leur chante, même si cela nous paraît, à nous, de mauvais augure, on néglige le fait que les peuples ont toujours été interdépendants. Si mes voisins de palier forment un couple mal assorti, je peux m’en accommoder indéfiniment pourvu que les assiettes qu’ils s’envoient à la figure ne me tombent pas sur la tête. Quand l’Iran, en revanche, construit des bombes atomiques pour démolir Israël dans un premier temps, je ne peux pas dire : c’est leur liberté, c’est leur affaire, ça ne me regarde en rien.

    Si un islam fanatique prétend réduire, par l’application de la charia, la moitié d’une population (les femmes en Afrique du Nord) à un état de servitude abject, et m’imposer, en France même, de respecter cela au nom d’une tolérance univoque, il me semble que j’ai bien aussi la liberté de dire que cela ne me convient pas. Tout se passe actuellement comme si les états occidentaux, certes affaiblis, s’étaient fait une raison de l’emprise d’un islamo-fascisme qui menace de s’étendre et dont on voit déjà ici même les ravages : votre parti avait paru vertueusement refuser le bonifacisme, cette théorie qui voulait qu’on acceptât l’inacceptable pour ne pas mécontenter l’électorat musulman, mais on semble désormais avoir délibérément fait retour à cette ignoble démagogie, et je vous rappelle que la plupart des députés du PS ont quand même préféré refuser naguère de voter pour l’interdiction de la burqa. Quel courage : c’est comme si on aspirait déjà à la dhimmitude.

    Je n’ai certes jamais eu la moindre sympathie pour l’abominable surréaliste de Tripoli mais il me semble qu’en l’éliminant, on pouvait aisément prévoir que cela contribuerait grandement à destabiliser toute la région. Pour éviter un massacre possible à Benghazi, combien de morts à cause de nos bombardements et demain à cause de l’anarchie et de la guerre civile ? La politique des bons sentiments peut aisément devenir la plus calamiteuse. On en est là.

    Christian Labrune


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