Krokodilo

Dans le genre russophobie, Télérama fait très fort cette semaine avec un article basé sur les commentaires de G. Ackerman, une habituée de LCI (qui ressemble plus à une fanatique qu’à une historienne), « La culture prise aussi pour cible ».

Quand on connaît la violence des attaques contre la culture russe menées par Kiev, changements des noms de rues, destruction des statues d’écrivains, de poètes russes, bannissement de la langue, réécriture des livres d’histoire (jusqu’au ridicule), on voit bien le procédé du renversement des faits : selon Télérama, c’est en fait l’Ukraine qui lutte depuis un siècle contre l’emprise russe !

Du coup, les agissements actuels du gouvernement, dignes d’une dictature, sont légitimés : «  »Dans chaque village, on s’interroge sur la légitimité de la présence de statues du poète russe Alexandre Pouchkine, hier imposées par l’administration soviétique.«  Superbe manipulation, non ?

Celle-là est pas mal non plus : »Suivant les recommandations officielles du gouvernement ukrainien, les employés des librairies du pays retirent les ouvrages d’auteurs russes promouvant une vision impérialiste." Bonne excuse pour les retirer tous !

Nos médias sont incroyables de mauvaise foi, de partialité, et souvent d’ignorance.

Effectivement, ce sont des Jeux paradoxaux : ils resteront comme les Jeux du wokisme et de l’exclusion ! Et du deux poids deux mesures à l’occidentale, puisque le massacre de milliers d’enfants à Gaza, tués, amputés, et orphelins, ou le nombre record de journalistes tués, tout ça ne fait ni chaud ni froid au CIO, à nos dirigeants et même à nos médias. On frise les Jeux de la honte. Cela dit, c’est une bonne affaire : grâce à l’exclusion quasi-totale de la Russie et Biélorussie, on a davantage de médailles (sans dévaloriser les exploits de nos sportifs, il faut rappeler que la Russie a en général entre 100 et 200 médaillés)

Le spectacle d’ouverture a commencé par une chanteuse états-unienne, la clôture verra peut-être un célèbre scientologue, puisqu’il faut leur passer le relai. Bref, les Jeux de Macron l’américain, qui mérite encore plus ce surnom que NS.

La grande nouvelle d’hier, qui a fait les délices de LCI, à savoir le survol d’Odessa par deux F-16, entraînerait une question évidente dans tout média non-français : d’où ont-ils décollé ? S’ils venaient de Moldavie ou de Roumanie, il s’agirait d’une nouvelle escalade occidentale, un franchissement de la dernière ligne rouge avant la guerre officielle Otan-Russie, l’utilisation des bases de pays limitrophes pour les forces aériennes ukrainiennes (ou pour une future exclusion aérienne). Ce pourrait être un petit pas pour tester la Russie et la pousser à la « faute », c’est-à dire à répliquer à des belligérants officiels, histoire de l’accuser à grand bruit et de justifier l’envoi de troupes.

Sinon, aux dernières nouvelles d’Ukraine, la mobilisation est de plus en plus violente, voitures de recruteurs incendiées, protestations populaires, intervention des femmes pour bloquer les enrôlements, mesures judiciaires contre les « éviteurs » (ceux qui évitent d’être mobilisés, donc pas des déserteurs) qui peuvent aller jusqu’à la confiscation des biens immobiliers ou l’empêchement de tout acte administratif.

Solide article, je crois, et bien écrit. A noter que cette « démocratisation » douteuse qui survient lorsque le risque augmente ne se rencontre pas seulement dans le non-coté, mais aussi dans les actions : l’investissement dans les fractions d’actions. celles-ci sont d’ailleurs mensongères puisque ce ne sont pas réellement des fractions d’actions, donc d’entreprises, mais des produits imitant leur fonctionnement via des intermédiaires (comme les ETF). Vu un article avertissant des risques à ce sujet.

Il me semble que le crédit hypothécaire qui permettrait comme aux USA d’emprunter pour investir en bourse n’a pas été autorisé en France. Il y a une sorte de lutte entre le poids de la finance qui pousse à toujours plus de spéculation et de risques et celui d’une défense modérée du citoyen et du raisonnable.

@Nowhere Man Il y a aussi un clivage entre les élites et le peuple : le gouvernement achète les armes des USA, même leurs F-35 ratés, et se montre pro-USA et va t-en guerre au possible, tandis que la population, qui n’a pas oublié les crimes des Ukrainiens de la 2eGM, est bien moins enthousiaste quant à l’aide à l’Ukraine et l’accueil des réfugiés ukrainiens. Clivage sur lequel nos médias sont plus que discrets, comme d’hab...