1. La migration de remplacement est un terme juridique. Elle vise
à définir des quota d’immigration pour atteindre un objectif donné, qui n’est
pas nécessairement économique soit dit en passant. Il ne faut pas la confondre
avec ce que vous semblez induire à savoir : le remplacement d’une
population par une autre.
2. Nous vivons certes sous l’empire du business : le modèle
capitaliste a conquis pratiquement l’intégralité du globe. Si j’ai bien compris
votre propos, le multiculturalisme serait une stratégie économique visant à
intégrer des populations venant d’horizons différents pour servir le marché.
3. Mais ce n’est pas au migrant que vous devez vous attaquer en
ce cas, c’est à la capacité des français à accepter la différence. C’est au
problème démographique français face à la surconsommation de masse et la
compétitivité internationale qui entraine ce besoin de migrants. C’est aux conditions dans lesquelles on accueille
les migrants et qui font qu’ils ont énormément de mal à s’intégrer. Et vous
voudriez en plus qu’ils abandonnent les repères de leur pays d’origine ?
Au profit desquels s’il vous plait ? Le blanc catholique ou protestant, c’est ça la France pour
vous sérieusement ? L’antonyme du multiculturalisme est le
monoculturalisme : c’est là la vision que vous préférez ? Et c’est
moi le fasciste de l’histoire ?
4. Où est la haine, où est le nauséabond dans votre propos ?
Il est ici : lorsque vous affirmez que les migrants en France sont en
train de capter toute notre culture française. Il est dans votre définition de
la culture Française qui, loin d’être basée sur l’ouverture et l’acceptation de
l’autre, à mille lieues des valeurs fondant notre Déclaration de Droits, réduit
les hommes à un clivage entre l’hypothétique personne du « français de
souche », et « l’autre ». Mais dites-moi… les valeurs de la
République, disons l’égalité par exemple, qu’est-ce que c’est, finalement ?
Est-ce que l’adage « A Rome, fais comme les Romains » est traduit
dans notre Constitution ? Si oui j’ai loupé un épisode !
5. Le génocide culturel dont vous semblez irrationnellement être
victime repose sur une diversification du langage, de la religion, des modes de
pensées… Il est dommage de s’enfermer de la sorte dans une vision manichéenne
du monde, car si on veut tendre vers la paix, le chacun chez soi et le rejet des
autres formes de culture pour conserver la sacro-sainte sienne n’est pas une
option. Ce que vous rejetez avec autant de force, c’est justement le
patriotisme. « L’identité française » est mouvante. Elle se nivelle
et s’adapte en fonction de sa population. Les frontières ont été ouvertes, le
monde est le théâtre des échanges internationaux et cela influe sur tous les
aspects de notre vie. Nous ne sommes plus en 1900, il serait temps de l’accepter.
Pour conserver la culture dont vous parlez, il faut simplement la pratiquer, pas
la mettre en opposition avec une autre.
@francesca2 Quand la démocratie se trouve prise au piège par ses propres mécanismes, je crois qu’il ne lui reste que le rire... Alors oui, je ris jaune avec elle...
L’UMPS une dictature ? Bien sûr, le recours à l’état d’urgence est discutable, a fortiori sa prolongation, ses dérives, et la révision constitutionnelle. Je ne peux vous enlever cela. Mais si nous avons la malchance de voir le FN au pouvoir, nous reparlerons dictature dans quelques années, si nous le pouvons encore...
@Phalanx Merci de votre commentaire et de l’attention accordée à ce que j’ai écrit. J’ai deux questions si vous voulez bien. - Premièrement, qu’entendez vous exactement par les « causes et conséquences du multiculturalisme » ? - Deuxièmement, de quel génocide culturel parlez vous ?
@M de Sourcessure : Question difficile ! Ce n’était pas le sujet d’un tel article, mais j’imagine que j’aurai pu aller plus loin effectivement. Voilà ce que je ferai de mon modeste point de vue :
- A court terme : être cartésien dans nos choix dimanche prochain lors du second tour
- A moyen terme : redorer la politique, nous souvenir de ce dont il s’agit et de sa finalité : s’organiser en société pour plus d’humanité. La politique, ce n’est pas l’Etat. La politique c’est nous, notre engagement, nos actes, notre manière de nous comporter avec nos concitoyens. Abandonner ce qu’on nous donne en pitance comme étant les problèmes majeurs de notre société et qui in fine nous divise (ex. : la crise de l’intégration). Tirer toutes les conséquences des véritables enjeux sociétaux extrait en prenant position par l’action. Les solutions sont multiples, elles ont l’avantage de
ne pas être uniques n’en déplaise au FN.
- A long terme : être patient et persévérant, car une solution du jour au lendemain n’existe pas malgré notre culture du « tout, tout de suite ».