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Commentaire de Patrick Adam

sur Bayrou ou Le Pen, à moi de juger, c'est fait, adieu François !


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Patrick Adam Patrick Adam 20 novembre 2006 18:46

@ l’auteur

Excellent article. C’est vrai, et c’est malheureux à dire, mais Bayrou s’est fait laminer. Ayant été longtemps absent de France, un de mes premiers raccrochages avec la politique hexagonale a été le discours de Bayrou au moment de la censure contre le gouvernement et je l’avais trouvé brillantissime. Plus tard, quelques interventions à la radio étaient plus ou moins réussies. Elles montraient un personnage s’affirmant mais ne tenant pas sur la longueur.

L’émission d’Arlette Chabot l’a renvoyé au stade d’un prétendant malhabile qui veut aller jouer dans la cour des grands. Aucune proposition originale, aucune perspective, simplement le leitmotiv d’une disparition plus qu’hypothétique de la droite et de la gauche qui ne tient pas la route plus de cinq minutes. D’autant que Chevènement s’était déjà planté sur ce thème il y a cinq ans.

L’émission a été révélatrice de la pratique politique en France qui fait et fera encore notre originalité : les potaches ne passeront pas ! Ce fut le cas de Rocard et de sa bande de ringards de la cogestion, puis des quadras du RPR et on connaît comment l’histoire a sombré au fond d’une fosse de ridicule. Aujourd’hui Sarko veut jouer au tout neuf, et Ségolène use et abuse de son âge et son sourire comme avait tenté de le faire en son temps Lecanuet. Et elle le fait en s’entourant de gens ouvertement incompétents et sans conviction. L’émission d’Arlette Chabot nous a montré un Montebourg bobo jusqu’au bout des ongles, venant pour endosser le costume de tribun du peuple. De quoi faire fuir, une fois de plus, la majeure partie de l’électorat populaire.

La campagne s’annonce d’une pauvreté intellectuelle pitoyable et le dernier coup de Jack Lang venant d’annuler le tirage du livre qu’il avait écrit avant son alliance avec la cour royale parce qu’il y disait évidement trop de mal de sa nouvelle pouliche, ne va pas redorer le blason d’hommes politiques prêts à renier trente ans « d’art politique » appris auprès des plus grands pour se dévoyer avec une bande de cambrioleurs. Et les médias se vautrent eux aussi dans cette fosse d’amoralité, à l’exemple de Marianne qui, il a un mois, conseillait au même Jack Lang de raccrocher et qui aujourd’hui recommence à faire son éloge. On en sort plus...

Patrick Adam


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