@philouie
Vous écrivez :
des gens qui croyaient à un Dieu d’Amour ont brulés des sorcières en
son nom.Les musulmans ne l’ont pas fait.C’est bizarre.
Je ne suis pas en train d’opposer les religions les unes aux autres pour essayer de voir s’il y en aurait de préférables. Je reconnais volontiers que la civilisation islamique autour du Xe siècle était très supérieure à la nôtre. Cela dit, les sorcières sur le bûcher, ou les hérétiques (Giordano Bruno, encore, en 1600 !), c’est déjà loin et ça ne risque pas de recommencer : le christianisme est moribond parce qu’il y a eu le développement du rationalisme et l’Europe des Lumières ; le monde islamique, en revanche, n’a pas connu la même évolution, hélas, et n’a cessé de régresser intellectuellement depuis la bataille de Lépante, à la fin du XVIe siècle, refusant encore pendant plus de deux cents ans l’imprimerie et le progrès scientifique et technique qui en découle nécessairement. Aujourd’hui, ce sont les composantes les plus rétrogrades et obscurantistes de l’islam, le wahabisme en particulier, qui tirent les ficelles dans les « révolutions » qu’on a pu voir récemment ; leur objectif, à l’époque de l’Internet, serait de rétablir un état des choses qui serait celui du VIIe siècle. C’est exactement comme si le pape, aujourd’hui, voulait rétablir l’inquisition et condamner au bûcher les hérétiques. Notez bien que s’il le pouvait encore, il le ferait probablement, mais fort heureusement, il a perdu tout pouvoir. Ce qui est fort curieux, c’est que des Européens qui n’accepteraient évidemment pas une telle mainmise de leurs anciennes religions, qui n’ont jamais vu réellement des voleurs à qui on coupe la main, des femmes lapidées et d’autres horreurs du même genre trouvent que c’est bien bon, quand ça ne se passe pas devant leur porte, pour des populations lointaines dont en fait ils ne se soucient pas le moins du monde. S’il faut parler de racisme, c’est bien à ce niveau-là qu’il se situe : oui à la barbarie, pourvu qu’elle soit lointaine ! Il reste que si on ne la combat pas, elle s’étend ; c’est ce qui fait que la Libye, la Tunisie et l’Egypte ne tarderont pas à jouir aussi, bientôt, de la charia.