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Commentaire de easy

sur La France, pénitente impénitente


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easy easy 30 janvier 2013 17:09

Je ne savais pas qu’en 1958 et en dépit de Nuremberg, il était déjà question de repentance de la part de la France (L’idée ne lui en était pas venue en 1954 avec l’Indochine)

(En 1959, les Tibétains qui s’étaient révoltés contre les Chinois communistes, durent se repentir mais c’était sous la contrainte) 
(Il me semble que la première repentance étatique volontaire a été celle de l’Eglise et c’était vers 1995)

Quelqu’un peut-il m’en dire plus sur ce point ?

Mais peut-être Camus avait-il anticipé et déjà disserté sur une future repentance



A part ça, je trouve que dans la vie, les virages sont plus marquants que les lignes droites.
Tout changement de vision est impactant. Puis ne l’est plus

Passer de la non repentance à la repentance est impactant

Cinq ans de colère n’est plus colère
Cinq ans de joie n’est plus joie
Cinq ans de deuil n’est plus deuil
Cinq ans de repentance n’est plus repentance

Avec le temps, une posture donnée devient le standard, ne fait plus relief, ne parle plus.

Au départ, il est difficile de passer à la repentance. Mais après quelques années, sur cette nouvelle position, chacun a développé mille nouvelles manières d’arrogances
Il est tout à fait possible de se dire repentant en 2000 et de se lancer dans une nouvelle sorte de colonisation en 2010, où l’on utilise alors un arsenal de mots et sèmes nouveaux qui auront digesté les sèmes ayant justifié la repentance.

Inventer des sèmes, de nouveaux idéaux ou de nouvelles priorités, nous savons faire.

Ainsi, la repentance oblige à un profil bas pendant 24 h maxi
Le lendemain, on sait déjà balancer une gifle si l’on se sent abusé

C’est un mécanisme compliqué et subtil la repentance.
Si celui envers qui on se repend n’est pas intelligent, s’il ne rend pas immédiatement cette générosité d’une autre manière, il se retrouve face à un tigre en furie

Ce que je dis là concerne également les rendus de Justice privée ordinaire
Si, en Justice, celui qui est en position de force, parce qu’il est reconnu victime et saint, profite de sa situation, il passe abuseur.

On ne peut pas se plaindre d’un méchant en se comportant soi-même sans gentillesse
Enfin...on ne peut pas « devant Dieu », car hélas, dans le siècle, on le peut malheureusement. 
Les Juges ne considèrent pas suffisamment le fait que les victimes se révèlent très exigeantes, autoritaires, rigides, jusqu’auboutistes, sans pitié (Cf Le marchand de Venise)

Il existerait donc (dans le nuage des possibilités humaines) une forme de politesse subtile qui consisterait à dire que si en Justice on obtient un dédommagement de 100, il faut ensuite en restituer 50 au condamné. Il faut qu’un procès se termine en embrassade. (Cf Lifar Vs Cuervas)

En somme, on aime demander pardon à quelqu’un doté de l’intelligence généreuse car il y a toujours du bon qui nous est rendu.



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