Lorsqu’ Homère propose ses chants, il nous montre des personnages qui gesticulent en disant leurs motivations.
On regarde ce spectacle, on voit le sens de ces personnages et on en tire la conclusion qu’on veut. On voyage, on découvre les autres. On bénéficie d’une mise en perspective entre deux réalités matérielles. On ne ressent aucune police de notre esprit.
C’est sain.
Lorsque les philosophes Gréco-latins proposent de réfléchir, de considérer que la vérité n’est jamais celle qu’on a sous les yeux, on se met à douter de ses sens, on s’interroge, on se demande pourquoi on se demande pourquoi on se demande. On installe une inquisition dans notre esprit. Notre pensée tourne en ouroboros
C’est très malsain
Or, des Anciens, bien plus que leurs seuls spectacles sous forme poétique ou historique, nous en avons finalement surtout retenu leur virus intellectuel qui provoque en nous une insatisfaction perpétuelle.
Si cela pouvait nous purger du virus d’insatisfaction, nous décoloniser de l’allégorie de la caverne, de la parole d’or du dessilleur, j’irais à jeter le bébé avec l’eau du bain en jetant tout l’Ancien.
Mais c’est trop tard
Je ne vois pas comment nous pourrions sortir de la paranoïa selon laquelle la vérité n’étant jamais celle qu’on voit, il faille toujours dénigrer le visible et ne jurer qu’en ce qu’on n’a pas encore vu.