Effectivement, Royal soutient l’anglais à l’école maternelle ! Elle ne semble pas avoir beaucoup réfléchi à la diversité linguistique et au recul du français depuis l’arrivée de la GB dans l’Union européenne... Rappelons qu’actuellement, l’anglais est imposé à l’école maternelle, à 90%, parfois l’allemand ou la langue régionale. A l’école primaire, il n’y a aucun choix de langue, on ne le répètera jamais assez ; cette réforme récente est une folie à modifier d’urgence dans le sens de l’initiation linguistique large.
Quant au problème des langues régionales, il y a une question à laquelle personne ne répond : jusqu’où ?
Où l’apprentissage doit-il s’arrêter ?
Je m’explique : dans l’idéal, comment imaginez-vous les choses ? Jusqu’où l’enseignement doit-il être bilingue, dédoublé ? Maternelle, c’est fait, primaire, c’est fait avec des hauts et des bas, secondaire, idem avec plus de difficultés, et au-delà ? Faut-il que tous les enseignements soient dédoublés en français+langue régionale ? Sachant que cela implique un véritable casse-tête administratif, une inflation de professeurs (Le Pérou avait voulu rendre le Quechua langue nationale bis, et avait estimé à 200.00 le nombre de postes à créer), voire une impossibilité : plus le poste exige de connaissances spécialisées, plus dur sera le recrutement d’un enseignant bilingue. Si vous admettez que cette solution extrême est impossible, il faut donc une limite au développement des filières bilingues. En outre, comme l’ont fait remarquer nombre de messages, l’Union européenne recommande l’étude de la langue des voisins, d’une langue internationale, etc., etc. Ca fait beaucoup !