à l’auteur,
Je veux bien admettre que le régime de Macron aura habilement manipulé les gilets jaunes, les aura encouragés à dévoiler leur vraie nature. A l’heure qu’il est, celle-ci ne paraît plus si différente de celle des fachos de l’extrême gauche-droite, mais enfin, ils s’y sont volontiers laissé prendre : ils sont tombés à pieds joints dans le piège tendu et il en ont même rajouté, ce qui est une preuve incontestable de connerie.
L’illusion lyrique, au début, était peut-être possible pourvu qu’on consentît à pratiquer la « restriction mentale » chère aux jésuites caricaturés par Blaise Pascal. Elle ne l’est plus du tout aujourd’hui.
La critique du macronisme est plus que jamais légitime et même urgente, mais elle ne peut plus guère s’articuler à la question des gilets jaunes. Ils sont tombés pour moi dans le même panier répugnant que Macron et ses sbires : deux faces ignobles d’une même médaille, laquelle n’a vraiment rien à voir avec l’idée que je me fais de la France.