UN ARTICLE CENSURE SUR AGORAVOX
La région
parisienne s’étend sur 12012 kilomètres carrés. La superficie d’Israël,
c’est 22072 kilomètres. A peu près le double, et donc l’équivalent de
3,25 départements français. Dimensions ridicules à l’échelle de la
planète, ce qui n’empêche quand même pas ce pays parti de rien, en 70
ans, de s’être hissé au huitième rang des puissances mondiales.
A peu près sept cents missiles viennent de
tomber en pluie sur Israël en deux jours, après plus de 400 au milieu
du mois de novembre dernier, et un missile tombé, au milieu de mars
dernier sur une maison du moshav Mishmeret au centre du pays. Le dôme de
fer élimine en plein vol plus de 85% de ces engins, mais 15% sur un
millier, cela représente quand même 150 risques mortels pour les
habitants . Imaginons que seulement cent cinquante missiles envoyés par
des organisations terroristes, dans le but de tuer autant de Français
qu’il est possible, tombent sur la région parisienne et ses alentours.
De nombreux Israéliens ont été blessés.
Plusieurs sont morts. L’aviation israélienne (330 interventions) a dû
détruire encore des bâtiments administratifs, vides de préférence, et
des sites stratégiques. Peu de victimes collatérales. Deux Gazaouis ont
été délibérément éliminés : l’un, sur sa moto, qui venait de lancer un
missile, et Hamad al-Khodori, commandant des brigades al-Qassam chargé
des relations avec un régime de Téhéran qui rend possible et encourage,
par le financement et les livraisons d’armes, ces sortes d’exactions. Sa
voiture a été pulvérisée en pleine rue, sans dégâts collatéraux.
Première élimination programmée depuis des années d’un terroriste connu.
Immédiatement après, le Hamas a parlé d’un cessez-le feu. Les Haniyeh,
les Sinwar qui se tiennent fort courageusement enterrés à dix pieds sous
terre, et de préférence sous des hôpitaux pendant ces sortes
d’opérations, ont parfaitement compris qu’ils risquaient rapidement de
finir de la même façon. Ce matin, les tirs de missiles ayant cessé,
Tsahal, comme d’habitude, a suspendu ses frappes, sans toutefois
cautionner le principe d’un cessez-le feu bidon décidé unilatéralement
par un Hamas en difficulté : le dernier cessez-le feu n’aura pas duré un
mois !
Les réactions en Israël à cet arrêt sans
doute provisoire des interventions de Tsahal, sont assez véhémentes,
souvent dictées par l’exaspération des populations et, dans la presse ou
les différents partis, par des motifs purement politiques. Il faudrait,
une bonne fois pour toutes, dit-on, résoudre le problème. Or,
Netanyahou l’a déjà dit, et il n’est pas le premier : le problème du
Hamas est un problème sans solution.
Si l’idéologie des dirigeants israéliens
était celle des Palestiniens, il va de soi que la bande de Gaza, étant
donné le potentiel militaire d’Israël, serait immédiatement ratatinée
avec tous ses habitants. Plus sérieusement, ce qui serait tout à fait
possible, c’est d’envoyer les blindés dans Gaza, et d’aller massacrer
les terroristes dans leurs abris souterrains, et « jusque dans les
chiottes », selon l’expression qu’on prête (faussement) à Poutine.
Personne n’y verrait rien à redire, et certainement pas ces Gazaouis qui
ont manifesté naguère contre le Hamas en n’ignorant rien des risques
qu’ils prenaient. De ceux-là on n’entend plus parler : le Hamas les a
tirés comme des lapins, à balles réelles, et personne n’aimerait être à
la place de ceux qui ne sont pas encore morts. Mais il ne suffit pas
d’avoir des blindés. C’est quand il faut en sortir que les difficultés
commencent. Il y aurait des scènes de carnage abominables, beaucoup de
morts des deux côtés, et le même problème, de toute façon, resurgirait
avant quatre ans.
Les Israéliens des régions les plus
arrosées par les pluies de missiles, ceux de Sdérot et d’Ashkélon qui
vivent depuis plus de dix ans dans un état de guerre permanent
voudraient que tout cela finisse au plus vite. En même temps, ils ne
tiennent pas à ce que de jeunes soldats, leurs enfants, aillent se faire
massacrer, et pour rien, par des terroristes. Aux dernières élections,
on aurait pu croire qu’ils allaient voter contre le Likoud, mais c’est
l’inverse qui s’est produit : trois fois plus de votes à Sdérot pour le
parti de Netanyahou que pour celui d’un Gantz pourtant partisan, du
moins dans ses discours, de solutions plus radicales.
Pourquoi l’armée israélienne
accepte-t-elle systématiquement, depuis l’opération « bordure
protectrice » de 2014, des cessez-le feu qui n’en sont pas, au risque de
perdre, comme il est souvent dit, sa force de dissuasion ? Parce que le
problème n’est ni à Gaza ni à la frontière du Nord où menace le
Hezbollah, mais à Téhéran. C’est le régime des mollahs qui finance,
organise et commande les entités terroristes. Quand il sera tombé et
qu’elles cesseront d’être financées, il ne s’agira plus que d’un simple
problème de police, de lutte contre le terrorisme, assez comparable à celui
que nous connaissons déjà en Europe.
L’effondrement du régime islamo-nazi de
Téhéran est plus que souhaité, il est programmé par l’Amérique de Trump,
laquelle préfèrerait évidemment que les Iraniens se chargent eux-mêmes
de balayer l’ayatollarchie : la démocratie peut difficilement être
imposée de l’extérieur, et la désastreuse expérience irakienne est
encore dans toutes les mémoires.
Dans combien de temps le régime de
Téhéran, qui accusait hier Israël, de concert avec le grotesque
Mussolini des Turcs, d’une odieuse « agression » contre les pauvres et
bons Palestiniens va-t-il enfin disparaître ? Ses mollahs peuvent encore
compter, pour notre plus grande honte, sur un gouvernement français qui
recourt, pour contourner les sanctions, à des méthodes mafieuses
directement inspirées par l’expérience acquise du Hezbollah dans toute
sorte de trafics criminels.