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Commentaire de Christian Labrune

sur Les colères algériennes


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Christian Labrune Christian Labrune 25 mai 2019 10:08

L’exemple de l’Egypte devrait faire réfléchir les Algériens. L’oligarchie militaire s’y était effondrée sous la pression de la rue. Quelques intellectuels comme al-Aswany répétaient bien : « la solution, c’est la démocratie », répondant au mot d’ordre des Frères musulmans : « L’islam est la solution », mais ce qui aura succédé au grand printemps de la place Tahrir, ce n’est pas la démocratie, c’est le totalitarisme islamique de Morsi et de ses Frères, dont l’aventure s’est fort heureusement, malgré le soutien du crétin de la Maison Blanche, assez rapidement terminée.

Retour à la case départ : l’armée, et une dictature assez comparable à celle des années Moubarak : c’est ça ou les Frères, disent ceux qui soutiennent al-Sissi. C’est triste à dire, mais ils n’ont pas tort. al-Sissi, du reste, avait prévenu : il n’y aurait pas de démocratie possible avant une vingtaine d’années. Propos qui me semble encore relativement optimiste !

Qu’en est-il, en Algérie, de la volonté des jeunes actuellement en révolte contre l’oligarchie militaire, de ratatiner l’idéologie des Frères musulmans qui attendent leur tour ? J’ai posé plusieurs fois la question, ces derniers temps, à des Algériens qui avaient publié ici des articles. Pas de réponse, comme si le problème n’existait pas. Pourtant, il est central : les masses algériennes sont aussi crétinisées que les musulmans français soumis à la dictature idéologique de l’UOIF dont les maîtres à penser sont les terroristes les plus infects que le monde ait connus, au premier rang desquels, pire encore que Hassan al-Banna, un Sayied Qutb inspirateur des entreprises du Califat de Raqqa.

Il serait peut-être temps, en Algérie comme partout ailleurs, d’essayer d’avoir les yeux en face des trous.


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