@Bernard Mitjavile
Je vois que vous êtes comme Saint-Thomas : vous ne croirez pas au réchauffement tant que vous ne l’aurez pas éprouvé par vous-même ! Or, ce matin, France Culture, France Info, ne parlaient que de cela. C’est qu’à Paris, la situation est devenue particulièrement atroce et vous allez pouvoir en juger : j’ai plusieurs fois interrogé mon assistant Google sur la température extérieure. Vers une heure du matin, elle atteignait 25° et ce matin, vers six heures, elle était montée à 21°. De ma vie, je n’avais jamais eu à connaître une pareille canicule. Si, comme hier vers dix-sept heures, la température extérieure atteint encore 34°, ce sera la fin et j’ai bien conscience, en écrivant cela, que ce sera probablement ma dernière intervention sur AgoraVox.
Cela dit, Il n’y a pas beaucoup de cimetières dans Paris intra muros, et le temps d’attente à leur entrée est plus que décourageant. C’est ce qui me fait hésiter encore : plus de treize heures à poireauter devant le Père-Lachaise, où la queue des corbillards s’étend vraisemblablement sur plus d’un kilomètre des deux côtés du boulevard. Les malheureux, enfermés dans leurs très inconfortables petite boîtes, je l’imagine très bien, s’impatientent, râlent autant qu’ils le peuvent, mais c’est peine perdue : on fait comme si on ne les entendait pas. Il va sans dire que je n’exagère nullement, j’ai seulement très bien compris la leçon des media et de nos sages politiciens.
Que faire ? Il n’est même plus possible de lire : la température est telle dans mon appartement, dépassant 28° en fin de journée, que je n’ose plus lire : quand on tourne les pages, ne risqueraient-elles pas de s’enflammer spontanément ? Assurément, c’est la fin.