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Commentaire de Christian Labrune

sur Crise dans le détroit d'Ormuz : Où vont les choses ?


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Christian Labrune Christian Labrune 2 août 2019 16:13

En projetant de réduire le contrôle américain sur le détroit, Trump entend probablement faire pression sur des Européens qui ont opté, bêtement, pour la politique de l’autruche et ne paraissent pas encore avoir compris la nature du danger. S’ils ne veulent pas que leurs pétroliers soient torpillés, il faudra bien qu’ils s’organisent, et qu’ils se rendent compte qu’en face il y a, contrairement à ce qu’ils paraissent penser, un ennemi, et des plus pervers et dangereux. Au reste, l’Iran profitera nécessairement d’un semblant de retrait américain pour se livrer à de nouvelles exactions et, cette fois, dépasser les bornes du supportable. En pareil cas, on peut assez aisément prévoir les conséquences.

Ce qui est assez surprenant, c’est que le peuple iranien, après plus de quarante années de tyrannie, très hostile au régime, supporte encore cela sans trop se soulever. Il est vrai que les forces d’opposition, depuis longtemps décapitées, auront le plus grand mal à s’organiser, et l’idéologie des mieux structurées (mais surtout à l’étranger !) ne vaut guère mieux que celle des mollahs. Les pauvres Iraniens ne savent plus, comme on dit, à quel saint se vouer. 

Il reste que l’effondrement de la monnaie, la progression du chômage et de la pauvreté ne seront pas indéfiniment supportables. Il viendra un moment où les Iraniens n’auront plus rien à perdre. Qui aurait pu penser, à la fin des années 80, que le régime communiste en Russie, qui paraissait fait pour durer mille ans comme le Reich allemand, allait s’effondrer en quelques semaines ? C’est que personne ne croyait plus, pas même les dirigeants, à la religion communiste. C’est la même chose en Iran, où les mosquées sont désormais à peu près vides. Un beau jour -du moins je l’espère !- le régime des mollahs se sera effondré subitement comme un arbre mort sous un coup de vent.

De toute façon, des menaces militaires, se précisent aussi de plus en plus pour le régime des mollahs : Israël pilonne allègrement ses installations en Syrie et même, désormais, en Iraq. Or, de Bagdad à Fordo, il n’y a même pas neuf cents kilomètres. Une petite demie heure pour un F35 !


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