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easy

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59 ans
Eurasien
Déçu

Tableau de bord

  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Derniers commentaires



  • easy easy 14 février 2013 21:47

    Pierre,


    Sur un autre papier, vous aviez écrit ****En d’autres termes « le facteur Dieu » resterait bien ce que le Prix Nobel de littérature José Saramago appelait, quelques jours après le 11 septembre 2001, « la plus criminelle des inventions »****

    Lorsque j’observe d’autres dieux, ce que je trouve de singulier à celui d’Abraham, c’est qu’il parle

    D’autres dieux sont des Puissances dont la fâcheuse tendance est de ne pas savoir communiquer avec les humains.
    Chaque Terrien s’affaire à offrir des bidules susceptibles de leur plaire mais au pif ou par réussite statistique
    « On lui a offert du jambon fumé, ça a dû lui plaire puisque la pluie est enfin venue. La prochaine fois, on lui offrira la même chose » 

    Cette recherche constante de ce qui plaît aux Puissances (de la rivière, de la montagne, de la pluie, du gibier, de la fertilité...) a conduit ces croyants à réaliser d’innombrables expériences directes avec ces éléments naturels.
    « Ce n’est pas entre nous qu’il faut nous disputer. Il nous faut multiplier les tests vis-à-vis du vent pour trouver ce qui l’adoucit enfin ».

    Un coup je te suspens un bout de tissu blanc, un coup un tissu rouge... 
    Les chamans ou pythies sont des mediums doués pour deviner, pour proposer des interprétations. Mais ils ne sont pas des porte-parole, pas des représentants, pas des paraclets et n’ont rien de rien de divin. 

    Les dieux non abrahamiques sont la tête en l’air au sens où ils n’ont rien à cirer des hommes, ils ne gèrent que leur élément. Ils ne jouissent que de leur propre élément. Il n’y aurait pas d’hommes, ils ne s’ennuieraient pas.
    Il est très difficile de les intéresser à nos problèmes d’hommes, ils sont très au-dessus de ça.
    Du coup, puisqu’il y a le dieu rivière, le dieu arbre, il y a aussi le dieu homme et il vit lorsque l’homme vit
    Etant entendu que le dieu homme doit trouver le moyen de plaire au dieu vent, au dieu montagne.




    Lorsqu’un dieu parle, tel celui d’Abraham, c’est toujours pour donner un ordre. C’est donc toujours pour ordonner un sacrifice, auquel il n’est alors pas possible de déroger.

    Le Verbe, c’est là qu’est la plaie de notre abrahamisme


    Ce n’est pas le facteur dieu qui est la plus criminelle des inventions, c’est le Verbe, la Parole. 
     



  • easy easy 14 février 2013 19:12

    Monsieur Dugué

    Pourriez-vous nous indiquer le nom des personnes susceptibles de comprendre et de corriger éventuellement votre démonstration devant nous ?



    Madame Dugué,

    Les Bogdanov ont été les héros sur TF1 et votre fiston est un héros sur AVox




    Il est très important d’être un héros, même de Pim Pam Poum.




    Les Ennéades de Plotin-Porphyre ont eu un résultat paradoxal sur les Chrétiens 
    Alors que Porphyre leur reprochait de concevoir un démiurge blanc et noir, il leur a démontré comment il était plus facile de démonter l’existence d’un démiurge blanc.

    Alors qu’il condamnait les chrétiens pour leurs bases trop abrahamistes ou hébraïques, Porphyre leur a démontré indirectement (s’en doutait-il ?) qu’il était possible de reconstruire dieu à neuf, à partir du Christ et donc hors Abraham.
    C’était un peu emmerdant pour les Chrétiens qui avaient déjà trop fondé sur la Torah, mais les ruses rhétoriques de Porphyre les ont complètement séduits et ils n’ont eu de cesse de trouver le biais pour conserver la Genèse (car c’est le seul truc important à récupérer de la Torah) en utilisant les sophismes de Porphyre


    Exemple de ruse : 
    Porphyre (ou ses disciples), a dit en substance la chose suivante
    Lorsque Dieu a pondu le Christ, il ne s’est pas diminué.
    Il aurait pu rappeler qu’un papa qui pond un gosse ne se diminue pas non plus mais utiliser un papa pour démontrer dieu, ça ne le fait pas trop)
    Pourquoi dieu ne s’est-il pas diminué en envoyant une part de lui sur Terre ? (Question que le chrétien bouseux du coin n’avait pas eu idée de se poser mais le jeu des inventeurs de fumée consiste toujours à poser des questions que les gens ne se posent pas) 
    Réponse : Bin paske la vapeur est produite par l’eau sans diminution de cette dernière (Je sais, faut pas être regardant)
    Et aussi parce que le Soleil nous envoie chaleur et lumière sans se diminuer (Faut pas être regardant non plus) 

    Cette magistrale démonstration est dans le chapitre sur les trois hypostases (Hypostase ? Bin c’est encore un concept qu’on invente et à partir duquel on peut baratiner des heures) 

    Affaire bouclée, dieu existe. J’ai bien mérité une tite mousse dit Porphyre (tout de même suicidaire)


    Ce que Porphyre avait démontré (aux croyants, les autres s’en tapaient) c’était la puissance de persuasion du sophisme, du discours, de la formule.
    Ceux que Porphyre insultait ont pigé que leur démolisseur avait un talent fou pour vendre de la fumée.

    Autre point
    Vous savez tous à quel point la scholastique (On ne travaille pas, on ne subit pas le tripalium, on phosphore sur dieu, par plaisir) s’était fondée sur Aristote, sur le principe péripatéticien (le droit de papoter sans travailler, en se promenant)
    Or Aristote, sur 1500 pages connues de lui, ne traite de dieu que sur ...6 pages

    Et qu’en dit-il ?
    Il vise ses concitoyens polythéistes qui accordent à leurs dieux des mentalités alakon, trop humaines en somme.
    Aristote est entouré de ces dieux lubriques qui font la bringue, qui sautent la bonne en loucedé et, inspiré par des concepts plus orientaux, il se dit que c’est idiot de concevoir des dieux aussi pervers que les hommes. Il fait une tite démonstration plutôt logique, peu sophiste, de seul bon sens (mais idéaliste), selon laquelle, tant qu’à faire d’avoir des dieux, il faut les concevoir probes, blancs, étincelants.

    C’est donc parce qu’Aristote avait été un païen fortement réformateur (sur 6 petites pages), parce qu’il avait proposé un dieu ultra brite, parce qu’il était devenu référence et parce que les premiers Chrétiens ne disposaient d’aucune astuce rhétorique (la Torah n’est en rien du tout une démonstration aussi fumeuse soit-elle, ce n’est qu’un récit à croire sous peine de mille feux) qu’il a été étudié pendant des siècles par nos religieux.

    J’ajouterais aussi que c’est parce qu’ils étaient fâchés avec les hébreux et que comme seule autre langue ancienne il restait le grec, que les Chrétiens d’ici ont tout misé sur les philosophes grecs


    Porphyre ayant trop dit « Je déteste les Chrétiens » il a été tabou, ses livres brûlés. Mais Saint Augustin, Saint Thomas d’Aquin ont peaufiné la méthode philosophique de Platon et d’Aristote pour élaborer la rhétorique chrétienne actuelle ; celle qui permet aux chrétiens de démontrer quelque chose autrement que « parce que c’est écrit dans le Livre ».
    Il y a désormais moyen de rhétoriser l’existence de dieu. Ou, axiomant qu’il existe, de démontrer au moins qu’il est parfait. Blanc de chez blanc ; quasiment pas jaloux ; presque pas rancunier.

    Partant de cette très vieille habitude gréco-romaine de démontrer les plus grandes fumées par un discours enfilant les sophismes comme si c’était naturel, on se retrouve aujourd’hui avec des gens, même des scientifiques, qui ne savent pas procéder autrement. (les autres religions ne cherchent jamais à démontrer leurs croyances)

    La rhétorique, l’art d’embobiner par des superpositions d’absconseries est toujours notre dada.

    (Elle est évidemment pratiquée par les hommes mais bizarrement conçue féminine cette méthode. La statue de la Liberté c’est l’image de notre rhétorisme) 




    Il reste les ingénieurs, dans tous domaines. On doit y inclure les chirurgiens, les opérateurs en tous genres.
    Eux, ils ne baratinent pas sur les forums, ils n’écrivent pas de pensum.
    Ils pondent des objets et ya intérêt que ça marche parce qu’un avion renifleur, ça ne peut pas duper pendant 107 ans.

    En France, des Bogdanov, il y en a beaucoup et ils fascinent parce qu’ils donnent l’impression qu’ils vont nous pondre l’oeuf merveilleux. Il faut donc être là au moment où il sort tout juste chaud. 

    Mais ce sont nos ingénieurs qui font la réalité de notre vie et même de Curiosity




    Les ingés de la Nasa butent sur un problème d’orientation des panneaux solaires. Ils cherchent le bon algorithme et invitent toutes les intelligences du Monde à participer

    Tu crois que nos héros d’AVox vont chercher ?
    Bin non, c’est trop concret.
    Ça ne convient pas aux enfumeurs.
    Le tangible, le vrai, le dur, nos rhéteurs ne savent pas faire.

    Ils préfèrent agiter des Lunes imaginaires dans de longues démonstrations
    On ne pige rien mais c’est tellement beau, qu’on ose à peine y toucher !
    Ou alors avec des gants blancs et une acréditation en bonne et due forme.

    Ohhhh !!!!

    Ahhhhhh !!!



  • easy easy 13 février 2013 19:29

    Mais non Alain, il faut rester !
     
    Tant que l’artiste remue encore, il peut nous pondre une merveille.
    Et si l’on rate le moment où l’oeuf d’or sort tout chaud, autant dire qu’on a raté sa vie


    Attendre, toujours attendre

    Espérer pour ne pas désespérer



  • easy easy 13 février 2013 15:52

    Bidule.

    Je conviens que ce mot désacralise même l’invention la plus pertinente, même la couverture qui me protège du froid.
    Je désacralise toutes les inventions. 

    Peut-être pour la seule raison que c’est uniquement en désacralisant ce que nous avons inventé qu’il est envisageable de débattre de sa pertinence et de mieux faire.

    Je comprends bien que celui qui a inventé le radiateur qui me chauffle le cul proteste de ma bidulisation de son invention. Mais c’est ainsi que j’invite à trouver mieux


    Dieu a eu bien des allures. 
    Les premiers abrahamistes, copiant sur les concepts existants, l’avaient conçu démiurge noir et blanc. Créateur et destructeur. De très mauvais caractère. Jaloux et vexable comme un pou.

    C’est sa bidulisation audacieuse par la lente série des Platon, Aristote, Plotin, Porphyre, Saint Augustin qui a conduit l’Eglise à rectifier son invention pour rendre son dieu plus « Au-dessus de nos conneries » donc moins susceptible.
    Mais il reste encore fortement policier.

    Il est encore à biduliser.



  • easy easy 13 février 2013 12:32

    Le mouvement et la pensée perpétuelle, d’apparence localement linéaire (tangente) mais en réalité circulaire est notre vieux démon (et ce serait Eve la fautive)

    A l’époque de Pascal, le secteur méditerranéen en était déjà à des millénaires d’empilement sophistes. La technique du discours en cercle ou spirale était déjà bien évoluée. 

    Intégrant que religieux et laïcs sont soiffards de merveilleux, Pascal pouvait donc poser sans trop de risques, le concept de son pari.
    Tout en ayant l’air raisonnable, il était parti du fait que la probabilité que dieu existe était de 1/2
    Existe, n’existe pas, ça a une allure en Oui/Non, binaire.

    La proba de 1/2 pouvait donc passer comme une lettre à la poste et pas un illustre n’a contesté cette déjà conjecture. Alors qu’une proba en Oui/Non pourrait aussi bien être de 1/4 ou 1/7 000 000. 
    Il n’y a que le jeu de Pile ou Face avec une pièce régulière qui soit réellement à 1/2

    Pourquoi cette facilité accordée à Pascal ? 
    Pourquoi ne pas avoir reproché à Pascal de n’avoir pas choisi un dé dodécaèdre à la place d’une pièce ?
     
    Parce qu’on est toujours tolérant, encourageant envers quelqu’un qui propose le merveilleux. 

    Poursuivant tranquillement, Pascal ajoute que l’on parie donc avec une chance sur deux d’avoir raison (que dieu existe ou n’existe pas) alors que le gain, si on parie sur dieu, est infini (le paradis, la vie de durée infinie) 
    Cette seconde conjecture est encore passée comme lettre à la poste. 
    Pas un illustre n’a entrepris de contester cette assertion selon laquelle si dieu existe alors la vie éternelle existe forcément.

    Et comme on n’est plus à une conjecture près, il va de soi que la vie éternelle est merveilleuse puisque c’est dans la définition du dieu des abrahamistes après Platon, Plotin, Porphyre et Saint Augustin. Personne ne l’a vu le paradis mais il va de soi

    Et une fois qu’il a enfilé ces évidences, il ne lui restait plus qu’à en exploiter la somme 
    Une chance sur deux + le super Loto si on gagne = mille raison de parier sur l’existence de dieu. 

    Bravo !
    Comme quoi, si tu prépares bien tes prémices, si tu fais passer ta méthode, tu peux tout enfiler

    Il n’a certes pas prétendu démontrer l’existence de dieu (ce que d’autres ont prétendu faire) mais il a en tous cas démontré, grâce à trois couches de fumées superposées, que chacun avait intérêt à Croire.

    Son tour de passe-passe pouvait à la fois être compris et contesté par 99,99% des manants.
    Mais qu’ont fait les gens ? 
    Ils ont sucé son bidule et avalé la fumée.
    Parce qu’il y a du merveilleux à la clef




    Des génies, il y en a eu ; tout le temps.
    Il y a toujours eu des gens inventant des choses qui fonctionnent vraiment.
    Mais avant l’écriture, un prométhée, un inventeur, de roue, de boomerang ou d’arc, n’était pas connu et il n’y avait pas de starisation.
    Depuis l’écriture, les inventeurs de bidules qui marchent sont célèbres pendant des millénaires.
    Et se crée une transcendance qui va à accorder à toute personne ayant inventé un bidule qui marche, un génie universel, à tout sujet, à tout propos.

    Si l’on y regarde de plus près, on voit d’une part bien des inventeurs n’ont fait que récupérer et réutiliser des bidules déjà inventés et d’autre part qu’ils n’ont été inventifs que sur un domaine.
     
    Mais depuis l’écriture, c’est ainsi, chacun veut voir en chaque inventeur avéré, un génie toujours génial. Chacun veut voir un dieu. Au cinéma, un héros noir doit absolument tout détruire et un héros blanc doit absolument tout sauver. Un génie ne peut dire que des choses géniales. Paroles d’or toujours.

    Le merveilleux, blanc ou noir, nous intéresse infiniment plus que le banal.
    Il y a une logique à préférer regarder un prométhée prometteur de merveilleux qu’un type qui ne prétend offrir que des banalités.
    Mais cette logique conduit à nous entasser à mille contre un dans les salles de spectacles annonçant du merveilleux (noir ou blanc) 

    Il peut sortir quelques bidules qui marchent de notre entassement vers le merveilleux. Et il en sort effectivement. 
    Mais cet entassement produit 99,99% de conneries.
    Et plus c’est bogdanovien, alambiqué, fumeux, plus ça empile de conjectures, moins c’est contestable et contesté. Le mec a passé des années à constituer son sac de noeuds alors personne n’a le courage de le défaire proprement.
    On est fasciné par les paquets de noeuds

    Ça nous fait bien marrer de voir les Papous croire au mythe du cargo mais c’est nous qui avons financé et produit l’avion renifleur. 


    (On ne le mesure jamais assez, et pour cause, mais les illustres qui ont tout de même pondu un truc valable ont dû, la mort dans l’âme, jeter à la poubelle des montagnes de conneries) 
    Nos bibliothèques sont énormes mais nos poubelles, je te dis pas !
    Je te dis pas les montagnes de vérifications que les dimensions de la pyramide ne correspondraient pas, sait-on jamais, à racine cubique de Pi fois la longueur du nez de Cléopâtre



    Nous parions toujours sur le merveilleux en postulant que vivre éternellement serait merveilleux alors que la seule chose que nous connaissons de la vie c’est notre espérance de merveilleux.
    Nous espérons donc vivre éternellement l’espérance
    (Il y a très peu de discussions sur l’intérêt du paradis, s’il existait)


    Jamais contents les Français, toujours à espérer pour ne pas désespérer

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