Taverne

Quand je mourrai, enterrez-moi
Dans une tombe au milieu de la steppe
De ma chère Ukraine,
De façon que je puisse voir l’étendue des champs,
Le Dniéper et ses rochers,
Que je puisse entendre
Son mugissement puissant.

Et quand il emportera de l’Ukraine
Vers la mer bleue
Le sang des ennemis, alors
Je quitterais les prairies et les montagnes
Et m’envolerai
Vers Dieu lui-même
Pour lui offrir mes prières
Mais jusque-là
Je ne connais pas de Dieu !

Enterrez-moi et debout !
Brisez vos fers,
Et arrosez du sang impur des ennemis
La liberté !
Puis, dans la grande famille,
La famille nouvelle et libre,
N’oubliez pas d’accorder à ma mémoire
Une bonne parole !

Taras Chevtchenko (1814-1861), icône populaire de la résistance à l’oppression.

@microf

« Lisons ce que pense le Président Poutine (...) »
Non ! Pour commencer, ça ne pense pas un despote. Ensuite, j’ai autre chose à penser...

« Le fait de ne pas résister au mal implique la résistance au bien, et sans parler de la résistance défensive, l’offensive elle-même est peut-être ce qu’il y a de plus divin en l’homme. » (Miguel de Unamuno)

Rester passif devant le mal, c’est refuser la progression du bien. Combattre auprès de la vérité et de la justice exige parfois l’offensive. La courageuse république tchèque en soit remerciée. 

« Le fascisme on le soigne en lisant et le racisme on le soigne en voyageant. » (Miguel de Unamuno)

« Combattre auprès » et non se battre contre (contre un peuple) ni se battre pour (pour défendre une part de territoire sur laquelle nous n’avons aucun droit de regard, pour défendre seulement des intérêts égoïstes).

Mais combattre réellement auprès de la vérité et de la justice. Il s’agit non seulement de défendre ces deux valeurs mais ne les assister véritablement et concrètement. Plus que les assister, il faut les renforcer !

Ce qui est juste se confond souvent avec ce qui est nécessaire. Une mère dans la misère qui vole un pain pour nourrir ses enfants quand elle n’a pas d’autre choix fait un acte juste moralement (la justice, quand elle statue en équité, la dispense de sanction).

Ce qui ne répond pas à une nécessité ou ce qui va contre la nécessité des autres est un crime. Priver les gens de vie familiale, de nourriture, est un crime. Leur mentir est un crime. Il faut combattre sur ces fronts auprès de la vérité et de la justice. Car priver les êtres humains du nécessaire est injuste et aucune vérité ou pseudo vérité ne peut légitimer une telle action.

Combattre auprès de la vérité et de la justice, c’est notre dignité et notre dignité se confond avec celle des populations offensées et martyrisées.