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Eurasien
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  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • easy easy 22 janvier 2013 12:30

    La question des nomades et des pirates s’est toujours posée aux sédentaires qui sont surtout des bâtisseurs donc des fixateurs.

    Les religions sont utililisées par ceux qui préfèrent une vie nomade et pirate. Comme elles ont longtemps servi de support à autorité de parole, elles servent de prétexte à tous les pirates. Parfois même en repoussoir « Ni dieu, ni maître »

    Tant que les gens fixés par l’idéologie sédentaire et hyper grégaire (d’où surgit la cité et l’anonymat) y trouvent leur compte en se débrouillant pour devenir des acteurs soit formels soit informels du système construit, ils ne le renversent pas. Mais ceux qui n’y trouvent pas leur compte augmentent leur pouvoir de nuisance pour défaire les constructions et disposer de plus de marge afin de mieux pirater. 


    Un pirate sait qu’il n’est pas bâtisseur. Il n’envisage jamais de construire un pont, une raffinerie, un gazoduc. En revanche il fantasme d’en tenir les clefs pour en récolter les fruits. Un pirate qui s’empare d’une usine à gaz mais ne la fait pas sauter indique qu’il escompte l’exploiter (Jusqu’à ce qu’elle tombe en ruine faute d’entretien, mais le pirate ne fait pas de projets à travers les générations, il est dans l’immédiateté)


     
    Lorsque les pirates des siècles précédents écumaient les mers, tant qu’ils n’avaient pour repaires que des criques, les Etats se contentaient de les contrer au coup par coup.
    Mais lorsque les pirates ont semblé prendre possession d’un pays, les Etats ont réagi de manière plus lourde. S’alliant parfois, se disputant parfois entre eux pour le contrôle de ces points stratégiques. En fait, les pirates ont très souvent révélé aux Etats quels étaient les endroits stratégiques. Plus globalement, les transgresseurs des lois établies ont toujours montré où étaient leurs failles. Les Lois ainsi que les Etats ont par nature un coup de retard sur les transgresseurs.
    En dépit des Lois qui nous courent après (car nous désobéissons tous) il reste toujours des espaces de liberté qui peuvent s’exploiter de façon plus ou moins gentille (Le fait de pratiquer de l’ULM hors toute balise légale au début de cette aventure, bien que gentil d’apparence, comportait aussi des nuisances)

    Disons, pour simplifier, que les transgressions vraiment pas gentilles sont celles qui utilisent des armes, que les méchants pirates sont ceux qui sont armés.

    Or c’est cela qui a changé depuis la guerre contre Kadhafi, dans ce secteur du Monde. De même que l’armement des Afghans -par qui vous savez- a fortement changé la donne, l’armement des nomades sahéliens -par qui vous savez- a fortement changé la donne.

    Dans notre stupide guerre contre Kadhafi, le choix avait été fait de clamer qu’on n’intervenait pas au sol afin de se donner des airs d’anges.
    Comme nous n’avons réellement mis quasiment personne au sol, comme nous l’avions laissé aux révoltés Libyens à qui nous avions distribué des armes, comme nous leur avons laissé les accès aux stocks du colonel, nous ne pouvions avoir le contrôle sur le devenir de ces armes et nous savions que ça allait engendrer un piratisme très armé dans le Sahel si le nouveau gouvernement libyen manquait de structure.


    Intervenir en force un an après pour bloquer le piratage du Mali en est la suite inévitable et responsable. C’est la France qui a conduit à ce déluge d’armes, c’est à elle de s’efforcer de les neutraliser.


    Un pays de 13 millions d’individus se prend avec seulement 10 000 pirates armés. Le fait que surgisse une bande armée pirate fait plier ceux de la population qui sont les moins constructeurs et les plus portés au vol. Les pirates font très vite des émules et en peu de temps une grande part de la population se convertit au piratisme.

    Le Mali venait de tomber aux mains des pirates, intervenir aussi vite que la France le fait est une excellente chose pour limiter la conversion de la population.

    Une fois les villes reprises, il suffira d’y maintenir une police forte pour que les armes des pirates restent planquées et finissent par être oubliées.
     
    Le problème n’est pas dans notre réétatisation du Mali mais dans la future police qui devra s’y montrer suffisamment présente et intègre afin que le piratisme n’y soit plus que marginal.




    Mais au-delà de ces actions, comment résoudre la problématique du caravanisme ?
    En dehors de l’Amérique et de l’Australie, il y a toujours eu de gens qui ont pratiqué quelque sorte de caravanisme consistant essentiellement à faire commerce du différentiel des ressources entre deux régions.
    Le caravanisme a donc fondamentalement dénié les frontières politiques et les principes douaniers.
    Au début furieux des douanes et des passeports, le caravanier a fini par trouver intérêt aux douanes afin de gagner davantage à les contourner. 
    Contourner la douane, même avec des produits licites, devenait lucratif en soi. 

    Les frontières naturelles sont intéressantes à exploiter pour les caravaniers puisqu’elles engendrent un différentiel de ressources entre des populations situées de part et d’autre mais les ponts, les tunnels, les camions, les avions, leur font perdre la cause même de leur gagne pain. La route du sel, la route de la soie n’ont plus lieu d’être.

    Restent alors aux caravaniers à exploiter le fait qu’il y ait des frontières fictives, invisibles sur un terrain plat et séparant deux états à faible police afin de profiter du transfert de choses interdites. De commerçants courageux transportant des produits licites, les voilà devenus pirates transportant de la drogue ou des armes. 
     
    Comment résoudre le cas de peuples culturellement démarqués par le caravanisme qui, d’honnêtes et peu armés sont devenus pirates très armés ? 
    De quoi pourraient-donc vivre les Touaregs alors que nous transportons les produits au-dessus de leur tête ?
    C’est cette question que nous aurions dû nous poser à partir de 1902 ?
    Mais c’est la même question qui se pose au sujet des Roms. 

    Bien entendu, sans le dire, nous, les fixés, nous espérons que tous les nomades du monde finiront par se fixer. Et cette sédentarisation se produit effectivement chaque jour.
    Mais tous ces ex nomades ont la nostalgie de leur époque libre et j’ai idée qu’ils en resteront nostalgiques pendant dix générations.
    D’autant que de notre côté fixiste, c’est pas la joie. 

    La religion ne sert que de prétexte aux pirates nourrissant des fantasmes étatiques. Ils l’utilisent en toute logique sous forme radicaliste afin de sanctifier leur entreprise et se voir une légitimité supérieure de tuer quiconque leur résiste.

    Nasser avait piraté le canal de Suez avec un slogan nationaliste et c’était très adroit en cette époque où surgissait l’ONU.
    Comme les pirates se jouent des frontières, ils utilisent la religion comme slogan.
     
    Les Etats qui sont plus attachés à leur frontière qu’à leur religion ont tort d’attaquer les dictateurs nationalistes et d’offrir alors la place aux pirates qui ne le sont pas.



  • easy easy 21 janvier 2013 14:44

    L’écologie est notre néo bouddhisme
    Le bouddhisme n’a jamais cherché ni été une ligne politique

    Le confucianisme, qui n’était pas bouddhiste, était une philosophie de confiance par le biais de la modération des hybris. Il a été très compatible avec le féodalisme 

    Dans une démocratie telle que la nôtre, où il faut déléguer des décisions à des gens qui ne restent pas en place et qui peuvent donc changer de costume selon les opportunités, la paranoïa l’emporte sur la confiance. Le confucianisme n’a aucune place

    Ici, aucune forme de bouddhisme ni même de confucianisme ne convient ou ne peut servir de socle politique
     
    Ici, on ne peut que participer à l’irréductible paranoïa par le biais du pragmatisme, donc être manichéen dans le pragmatisme, donc être de droite ou de gauche.



    Cette situation ne changera que si nous adoptons le concept de chef élu à vie et viré en cas de vilénie.
    Il faut qu’un chef ne puisse jouer que d’un seul costume. Il faut qu’il soit obligé par son unique costume, y compris après sa retraite. 

    C’est ce qui se passe par exemple avec un dalaï lama. 
    On chope un gamin qui semble intelligent, on lui enfile un costume unique et très marqué. On se retrouve avec un chef archi formaté à sa fonction qui n’a aucune sorte d’avenir en dehors de cette fonction. Il est fiable. Le peuple peut ressentir de la confiance
    Alors seulement on peut ajouter quelque sorte de bouddhisme ocre ou vert.



  • easy easy 19 janvier 2013 11:49


    Le terrorisme judiciaire est moins fort en France qu’aux EU mais il l’est déjà.
    Par ses aspects exactement pénaux et aussi par le boulet judiciaire qu’un condamné se trimballe ensuite toute sa vie 

    Mais cette terreur très forte aux EU, moins forte en France, c’est clairement la grande masse qui la demande. C’est la grande masse qui à chaque fait divers réclame plus de dureté encore. C’est la gueusaille, non l’élite qui a réclamé que DSK soit pendu par les couilles ou enfermé à vie.

    Ces peines énormes que réclame la masse des gueux ne change strictement rien au surgissement des lourdes délinquances dont une énorme part n’est que pulsionnelle, non professionnelle 
    Cent crimes affreux par an sur 60 millions d’individus et il en découle des lois encore plus dures donc un surplus de terreur infligée à tous.

    La masse des gueux étant frustrée et dépitée de sa faillite n’éprouve plus que rage et saute sur la moindre occasion pour exprimer sa violence, y compris par procuration puisqu’elle est fondamentalement lâche. 
    Mais ce ne sont pas les gens qui ont réussi et que les gueux jalousent qui souffrent le plus du durcissement des lois, ce sont les gueux eux-mêmes. 

     



  • easy easy 19 janvier 2013 11:28



    Il est intéressant votre topo

    (Savez-vous si ce qui avait originellement et officiellement séparé le sunnite du chiite c’était surtout ou seulement secondairement la question de l’apostasie ?)


    Dans les vies en village, les gens sont en relation avec la nature et virent à l’animisme. Il n’y est jamais question de réussite donc jamais question de faillite ni matérielle ni spirituelle
     
    Dans les milieux urbains, on ne vit que de relationnel humain-humain, y compris quand on répare une voiture ou une fracture. Cette vie en miroirs vire à l’ouroboros et peut souvent sembler absurde.
    Dans la cité, sans un minimum de névrose qui les fixe sur un idéal de vie égocentrique au minimum familial avec un fort rôle éducatif-professoral, les gens se verraient en déshérence (D’autant que chacun demande constamment à l’autre ce qu’il fait dans la vie).

    Dans la cité, il surgit de l’anonymat, de l’habitus des apparences et du fait qu’on peut abuser d’un inconnu, le concept de réussite matérielle qui entraîne son lot d’abusés et de faillis. Il en surgit donc aussi le concept de réussite spirituelle qui vient consoler ces derniers.

    Dans la cité, les gens en affaires se rassurent par leur névrose réussiste.
    Mais les gueux qui se voient échoués de leurs chances n’ont que la névrose de leur humiliation et ils sont très demandeurs d’un concept qui les replace à l’honneur, ce que leur offre la religion. 

    Dans la cité, surgissent des harangueurs, des Jacques Séguéla et des Mohamed


    *****La Tunisie mérite mieux que ces aventuriers passéistes pour la plonger dans l’obscurantisme où se trouvent les peuples des pays sous régime islamiste et théocratique !******
    Mérite mieux, pourquoi pas, mais quoi ?
    C’est le même problème en Tunisie qu’en France qu’aux EU : que proposer comme consolation aux faillis qui ne soit pas religieuse donc passéiste de légitimité ? 



    Dans la cité, l’école matérialiste a été et reste encore partout le plus fort moyen de contenir le dépit par l’espérance de gain qu’elle brandit « Nous, parents, nous sommes des gueux mais nos enfants sont scolarisés et ça ira mieux pour eux »
    Mais comme très peu d’étudiants parviennent à une belle situation matérielle, comme il y a toujours plus de dépités, l’école matérialiste ne contient le dépit que pendant les 20 ans de la scolarisation. 
    Ensuite soit on réussit soit on échoue. 
    Ce qui offre un marché énorme à l’école religieuse. 


    Une religion peut jouer double jeu pour ratisser large (admettre aussi bien la réussite que la faillite). Mais son principe d’élection immatérielle offre infiniment plus de place aux dépités qu’à ceux qui réussissent. Comme le dépit des échoués les pousse naturellement à la jalousie et à la vengeance et comme l’Islam offre de larges prétextes à tuer, c’est la religion la plus intéressante pour tous les dépités du Monde. 

    A part l’école matérialiste qui ajourne le dépit pendant un temps seulement, il y a aussi la redistribution sociale vers les échoués. Ceux qui ont réussi leur redistribuent une petite somme à la masse des dépités et ça contient son explosion.

    Un rien de chômage en plus, un rien de redistribution en moins, un rien de jalousie de plus face au spectacle des réussites et la masse des dépités sort les couteaux.

    La vie en cité oblige à une fixation névrotique, réussiste ou consolatrice. La cité rend obsédé, parano, et l’irréformable Islam est une aubaine pour ses dépités, de quelque culture originelle qu’ils soient. 



  • easy easy 18 janvier 2013 14:08

    La terminologie qui convient à ces gens se donnant quelque allure religieuse mais vivent de rapts, de trafics et de rapines c’est « pirates ».
    J’imagine que cette terminologie jusque là accordée seulement à des Somaliens va se généraliser à partir du cas malien.

    J’en suis à m’étonner qu’ils ne se qualifient pas eux-mêmes (et j’y inclus les bandes subsahariennes qui écument le Congo) comme pirates

    Il fut une époque où les pirates ne refusaient pas de s’appeler pirates. Ils se distinguaient par leur chef, leur méthode, leur cible et leur repaire, rien de plus.
    Mais peut-être avait-on réservé cette terminologie aux bandits marins qui comprenaient très peu d’enfants dans leurs effectifs.
    Car Cartouche bien que se revendiquant clairement bandit et recrutant beaucoup d’enfants n’a jamais été qualifié de pirate

    Je trouve que les bandits qui opèrent de façon très armée, en se promentant d’un pays à un autre, en arborant des armes et en étant très nombreux, devraient être appelés pirates, que ce soit sur mer ou sur terre.

    Ils ne peuvent prospérer que sur les grandes étendues peu urbanisées tels les déserts et les jungles. Du coup, la lutte contre les pirates aura toujours une connotation raciste qui la rendra épuisante et vaine si elle n’est pas menée par les autorités de même ethnie qu’eux. 

    Mais si nous nous mettons à appeler ces bandes armées « pirates », nous devons requalifier autrement ceux que nous appelons en ce moment pirates et qui n’opèrent que d’électronique.

    En dramatisant ce que font les bandits de l’informatique en les ayant qualifiés de pirates, nous avons perdu la possiblité d’utiliser ce mot pour ceux qui écument le Sahel en armes alors qu’il leur convient bien mieux.




    Ensuite, si l’on considère donc que ces bandes armées sont des pirates, pourquoi existent-ils ? 
    A cause de la misère ?
    Non, lorsqu’il y a moyen de s’enrichir par un vol ou une arnaque, même l’individu instruit et bien payé se laisse tenter.
    A Rome, un sénateur (aristocratie, bien payé) avait été découvert en possession de plusieurs livres d’argent
    Il y a un an, un de nos juges a été pris pour avoir volé une horloge

    Les pirates du XVIème siècle ont existé certes parce qu’il y avait des trésors à voler mais surtout parce qu’ils avaient l’opportunité de vivre ainsi et hors plan familial.
    Cartouche avait prospéré parce qu’il n’y avait pas de police réticulaire telle qu’elle existe de nos jours. Son réseau bandit était plus maillé et organisé que la police

    Le fait que le commando qui vient d’attaquer In Amenas en connaissait bien le site d’accès pourtant réservé prouve que ces pirates sont organisés en réseaux

    Il faudrait un maillage de concierges dans ces étendues désertiques pour contrer les réseaux pirates.

    Au Vietnam, tant sous les Français que sous les Ricains, le Vietminh-Vietcong avait patiemment construit un réseau jusque dans les moindres chiottes alors qu’en face on se bunkérisait
    Les vainqueurs communistes ont conservé ce principe du maillage et quiconque se promène en touriste dans le pays est surveillé grâce à ce tissu qui ne coûte quasiment rien à entretenir.


    Il est certain que toutes les autorités nationales des autres pays font quelques efforts de renseignement mais elles vont davantage à investir en gros matériel. C’est démonstratif, c’est goliathiste, c’est valable d’un point de vue international mais très dispendieux et vain contre les pirates.

    Nos sous-marins SNLE impressionnent certes les autres Etats mais font rire les pirates déjà pirates et ceux qui fantasment de le devenir.

    Il faut développer des solutions invisibles, non spectaculaires sans porte-avions ni hélico ni GIGN car le spectacle est fascinant et suscite des vocations
     
    Un bon système de surveillance doit rester constamment invisible

    Trois types se réunissent, complotent à voix basse.
    Un concierge les remarque et prévient le réseau de surveillance. Deux individus déboulent, sans la moindre arme ni sirène, ils entrent dans la discussion du trio, il cassent les certitudes et repartent silencieusement. Les trois comploteurs ne sentent plus leur affaire, ils se savent surveillés, ils retournent à leur potager.
    Personne ne sait quoi que ce soit, il ne s’est rien passé. 
    Pas de sirènes, pas d’hélico, pas d’uniforme, pas de bruit, pas de vidéo, pas de prison, pas de procès, rien. 
    Comme il ne se passe jamais rien de visible, personne ne croit possible qu’il se passe quelque chose, personne ne fantasme de mobiliser la troupe en sorte de Merah, chacun reste à son potager.


     

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