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59 ans
Eurasien
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  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • easy easy 15 janvier 2013 14:12

    Avant le taylorisme l’employé était dans une des pires positions de l’Histoire. Sa condition était pire que celle de bien des esclaves antiques qui au moins bénéficiaient d’un lien les obligeant autant que leur maître.
    Il fallait donc que ces employés résistent par le seul biais possible, la solidarité entre eux. Il en est surgi mille avatars de cette solidarité des gueux.

    Mais à partir de Ford, la bourgeoisie ne suffisant plus à consommer les productions industrielles, l’employé est devenu consommateur à son tour.

    Puis la télé s’est rajoutée à l’automobile

    En 1970 n’importe quel employé pouvait vivre des conditions de petite bourgeoisie sans comparaison avec le XIXème siècle

    De nos jour, de consommateur, l’employé est devenu coacteur de la production et de la conception. N’importe qui peut participer à sa manière au développement de pôles capitalistes sur le Net. Et n’importe qui, parfois sans s’en douter, participe aux coagulations de capital au travers de ses cotisations ou mutualisations des risques 
    Il reste de grands malin qui profitent fort du nouveau système (Tels les Kim Dotcom) parce qu’ils sont aux commandes des mouvements de capitaux mais ces apports en capitaux c’est l’ensemble des salariés qui les nourrissent

    La lutte se situe essentiellement au niveau du contrôle des flux financiers 

    Sur ce site, nous sommes tous co producteurs du contenu mais les dividendes nous échappent totalement (N’en tirent profit que ceux d’entre nous qui se font de la pub pour quelque bouquin) 
    Mais arrive le moment où nous allons monter des sites mutualistes ou coopératifs vrais afin de nous partager les dividendes et décider des investissements.

    Dans ce contexte, il devenait de plus en plus évident que la solidarité passive allait devenir obsolète. 
    L’individualisme ne peut que prévaloir dans un monde où chacun n’est plus loin de pouvoir co-contrôler toute la chaîne du système. 

    Le fait que dans une entreprise en dur, les contrats puissent être modifiés tue la solidarité passive et augmente l’individualisme, la contractualisation au cas par cas des individus. 

    Les entreprises sachant que chaque employé ne se repose plus sur quelque principe de solidarité passive savent aussi qu’elles doivent séduire leurs employés les plus productifs en leur consentant des contrats spéciaux. En fait, ils seront des associés (comme les acteurs de cinéma qui ont un pourcentage sur les recettes).

    Cet hyper libéralisme est bien entendu surprenant de la part d’un gouvernement de gauche mais il est pragmatique de la situation mondiale de plus en plus contractualiste (au cas par cas) où les entreprises ne veulent plus d’employés moutons mais requins. 



    Reste l’autre aspect de la question de la solidarité, celui de l’aide aux échoués, autant dire aux plus de 45 ans un peu ballots pour faire vite.

    Car autrefois, il pouvait sembler intéressant pour l’industrie de maintenir sous le coude, donc en vie, des chômeurs même âgés pas seulement pour créer une pression sur les salaires mais pour les employer vraiment à quelque manoeuvre.

    De nos jours, le réemploi des plus de 45 ans semble peu évident. Alors pourquoi entretenir sous le coude une masse de chômeurs qui ne seront jamais employés ?
     
    C’est donc à chacun de prévoir ses arrières 

    Or ce sont précisément les plus ballots qui se sont fait éjecter très tôt du business qui sont les plus ballots pour constituer leurs arrières 


    Il va y avoir des années difficiles à vivre pour ceux qui ont eu tendance à vivre de la solidarité passive mais la génération qui arrive va piger la nouvelle donne et sera plus douée pour gérer l’individualisme absolu

    C’est une ère de cynisme ou de personnalisation toutes classes confondues qui s’annonce
    Il en surgira probablement des contrats formels passés entre enfants et parents avec abaissement de l’âge de la majorité.
    Car pour l’instant la dernière solidarité passive qui existe est celle que les parents doivent à leurs enfants. Privés de la solidarité sociale géante, les parents devront passer des contrats avec leurs enfants mais aussi entre amis.

    Fin de la solidarité sectorielle passive, début de la solidarité multisectorielle choisie et active.

    Par le biais du contrat, chacun reconstituera autour de lui un village au moins virtuel avec une charte propre.
    Ce ne sera pas forcément plus mal.



  • easy easy 15 janvier 2013 13:07


    A ce jour, chaque enfant naît d’une débrouille entre des gamètes et l’adulte qui en résulte se retrouve à devoir se contenter de tous ses patrimoines (génétiques, politiques, natio-identitaires, moraux et matériels)
    Ce sort est loin d’être toujours facile à porter mais nous nous en sommes tous accommodés dans avoir jamais eu l’idée de réclamer

    Un enfant fruit de bidouillages génétiques différenciés ou standardisés s’en accommodera aussi s’il le veut bien ; cad si personne dans sa société ne commence à réclamer sur son sort de naissance.

    C’est ce concept de réclamation sur son sort de naissance, qu’il soit naturel ou manipulé en labo, qui est le déterminant principal de l’ambiance entre les gens et de l’attention à la conception.

    Or, nonobstant les manipulations, en restant seulement dans le naturel, je sens déjà venir une tendance à la réclamation « Pourquoi tu m’as fait avec de si grandes oreilles ? »

    Cette tendance est à mon sens à étouffer dans l’oeuf et si possible par un concept maître à trouver qui serait du genre « On doit s’accepter tel qu’on est né, quitte à se modifier ensuite parce qu’on ne peut se choisir avant d’exister et que ce choix ne peut revenir qu’à ceux qui nous ont créé » 

    Il nous faudrait vérouiller ce point.

    Or ce n’est pas le cas et nous permettons à des milliers d’enfants d’entamer une réclamation sinon sur leur conception biologique, du moins sur leur éducation. 

    En permettant aux enfants de faire procès aux parents sur le sujet de leur éducation ou jeunesse, on laisse la porte grande ouverte à une réclamation sur la conception. Et ça peut conduire à « Pourquoi vous êtes-vous permis de me donner vie dans ce monde de fous ? » 

    Si les fruits se voient un bon droit de réclamer, il y aura acharnement ou méticulosité à la conception. Ce seront ces procès contre les géniteurs qui détermineront le haut soin ou le tri méticuleux dont vous parlez.

    Mais là on est dans le cas de figure où seuls les parents ont l’initiative de la procréation


    Si ce tri est fait par l’Etat, il va de soi que l’Etat ne permettra aucune réclamation sur son choix.

    Mais pour l’instant, il y a encore peu d’Etats qui ont conçu de centraliser la procréation d’autant que le fait d’élever un enfant est une charge et que les Etats n’ont pas encore les moyens de s’en charger.

    Pour l’instant, les Etats laissent aux parents l’initiative. Il y a donc des millions d’initiatives parentales différentes et ça offre une grande diversité de fruits. 
    Pour l’instant ne se pose que la problématique des réclamations contre les parents (pour leur initiative singulière dont les mutilations rituelles ou confessionnelles feront bientôt partie) 


    Comme d’un côté il ne faudrait pas laisser les fruits réclamer indéfiniment à leurs géniteurs et que d’un autre côté il ne faudrait pas laisser les parents faire n’importe quoi, il me semble que chaque protocole de conception devrait être censuré par l’Etat. 
    L’enfant recevra alors à sa naissance un PV indiquant l’initiative de ses concepteurs, le descriptif de leurs motivations et le visa de l’Etat. Et je pense que cette censure de l’Etat devrait porter également sur l’éducation

    En somme, on ne concevrait un enfant qu’après avoir couché sur le papier son projet jusqu’à sa majorité.



    Comment gérer alors les naissances accidentelles ?
    Et bien on les laisserait vivre leur vie mais l’Etat n’interdira pas à ces enfants là de réclamer à leurs concepteurs 

    Il y aura donc au final une masse d’enfants nés et éduqués sous censure étatique qui n’auront pas accès à la réclamation et une masse d’enfants sauvages qui auront tous les droits de réclamer. Ce qui obligera les géniteurs hors censure à faire très attention ou à rejoindre le plus vite possible le cadre éducatif censuré. 



  • easy easy 15 janvier 2013 12:04

    Il y a la vérité et il y a la vraisemblance

    En Asie, avant l’arrivée des Blancs, à tout propos, on s’en tenait à la vraisemblance
    Ici, on s’est acharné sur la vérité, peut-être à cause des incroyables vérité du Livre

    Qu’un enfant soit adopté par un couple vraisemblable aurait été une bonne chose.
    Mais ici, alors qu’on en est à ne jurer que par la vérité, idée de supériorité du Blanc faisant, on a trouvé bon pour l’enfant de le faire adopter par des parents de toute autre allure physique. Des parents Blancs ont adopté des enfants colorés.

    Partant de cette invraisemblance on peut aussi trouver bon pour l’enfant de le faire adopter par des grenouilles ou des tortues.



    Deux choses se mélangent en ce moment. 
    Le pacte du mariage pour tous et l’adoption pour tous

    Le mariage pour tous, dans la mesure où il pousse plus de gens à se signaler posés ou en couple, est un facteur de stabilisation donc de paix sociale.


    Mais il ne serait pas compliqué de dire dans le même temps que désormais on devrait s’attacher à confier des enfants à des couples vraisemblables dans toute la mesure qu’offre la cohorte des demandeurs.

    Chaque enfant adopté devrait recevoir un PV indiquant que sur la période de la recherche (comme on recherche un greffon compatible) sur le panel de tant de demandeurs d’enfants, il y avait tant de personnes à profil X, tant de personnes à profil D, tant de personnes à profil Z et qu’en conséquence, il lui a été choisi tels parents parce que les plus vraisemblables du lot.
     
    Atterrir dans un foyer d’adoption (peu importe le statut) et y passer son enfance, c’est conséquent. Il faut que le choix soit justifié tant aux adoptants qu’aux adoptés. Il faut de la transparence et de la traçabilité sur le choix.

    L’autre point, c’est que tous les foyers adoptants devraient être suivis sur le point de leur fonctionnement psychologique et, idéalement, ce suivi devrait être étendu à toutes les familles. On éviterait des millions de problèmes, des millions de drames, des millions de sanctions pour passer enfin à l’aide, au partage des difficultés que nous vivons tous.
     
     



  • easy easy 15 janvier 2013 09:54

    L’Homme est dangereux.
    Si, en dépit de ce danger, nous acceptons de vivre les uns sur les autres c’est sur la base de deux arguments :
    Un premier qui est la connaissance de l’individu qu’on voit devant nous, connaissance acquise par l’habitude de son habitus au fil des années
    Le second, puisque nous croisons aussi des inconnus, c’est la sensation ou conviction qu’il existe en tous cas dans sa cité, une valeur partagée par tous et qui indiquerait un pacte de non agression, un engagement dans le vivre ensemble.

    Or il faut des indices concrets de ce pacte pour en être sûr : chacun doit arborer une marque au fer rouge, un tatouage, un collier, une plume sur la tête, un os dans le nez...

    Il se pourrait qu’un de ces quatre il soit exigé ce genre de marque ou vignette mais de nos jours il n’en existe aucune que l’on porte sur soi et qui dise « Je m’engage dans le vivre ensemble »
    Je dirais qu’au mieux, la cravate constituerait cette marque mais elle n’est qu’officieuse.

    Restent alors deux autres marques qu’on ne porte pas vraiment sur soi mais qui dénotent d’un engagement dans le vivre ensemble : la constitution d’une progéniture qu’on expose au public (qu’on ose exposer et confier au public) et la constitution d’un patrimoine exposé ou vulnérable au public (la voiture en est un fort élément) 

    Si l’on devait ajouter une troisième marque ce serait le mariage « Elle et moi, c’est fait. Fin de la compétition sexuelle avec vous autres. Je compte sur vous pour ne pas draguer ma conjointe » 

    Voilà les trois marques les plus importantes que chacun arbore plus ou moins ostensiblement et qui nous indiquent que, globalement, tout le monde ou presque, a misé sur la paix.


    Quand un film nous montre un monde brisé, on voit des rues non entretenues sans la moindre belle voiture confiée à la bonne garde du public. On ne voit plus aucune propriété ou belle pelouse confiée à la bonne garde du public et on ne voit évidemment plus aucun enfant se promener dehors. 


    J’ajoute un quatrième phénomène qui peut sembler accessoire mais qui produit son effet pacificateur, c’est celui de la plage où des milliers de gens sont côte à côte dans le plus simple appareil sans s’agresser.
     

    Si de nos jours l’ambiance est encore paisible en dépit d’une forte montée de la paranoïa entre nous, c’est grâce à ceux qui osent encore laisser leurs voitures dans la rue, faire des gosses, les promener dehors et investir dans un bien immobilier.


    J’ignore si la proportion de ceux qui refusent ce jeu du pacte social est en augmentation. Il me semble que non. Mais il est certain que s’il augmentait, il se produira un moment seuil où il y aura accélération du retrait de chacun de cet engagement, où chacun se barricadera et où nous allons tous tirer à vue.
     



  • easy easy 14 janvier 2013 22:53


    La relation anonyme (par les cités) existait en France comme partout dans le monde depuis 5000 ans, donc avant même le premier empire colonial.
    Mais elle a pris une terrible tournure avec l’industrialisation et le déplacement des populations dans nos colonies mais également ici.

    Examinons par exemple nos colonies pourquoi pas, mais pour mieux voir la couleuvre que les capitalistes (au seul sens du centralisme sur la capitale Paris) ont imposé aux provinciaux.

    Posons que le moment clef se serait situé vers 1880 (Ferry ; l’école laïque gratuite et obligatoire + démarrage de la colonisation) et forçons le trait en posant qu’avant cette date, la France était dans une situation de type XIIIème siècle

    On aurait donc, avant 1880, en France et dans les futurs territoires colonisés, des situations en Village & Cité équivalentes.
    Partout dans le monde, les gens pratiqueraient la relation villagiste où chacun est connu par son histoire et celle de sa Famille. Chacun devrait un crédit d’image à sa Famille et se devrait donc d’en préserver la bonne réputation en n’accédant à la délinquance que de manière accidentelle. Il ne viendrait à l’esprit de personne de raconter des salades.

    Partout, les gens pratiqueraient aussi la relation anonyme en cité où l’habitus se résumerait aux apparences ; où l’argent serait donc capital, où il serait possible de s’inventer un CV et où certains pourraient se professionnaliser dans la délinquance.

    Chacun pourrait mentir sur son habitus dans la cité mais comme chacun resterait en relation avec quelque village, chacun s’interdirait de trop baratiner
    Les perversions de l’anonymat seraient à ce stade là encore limitées.

    Toujours sur ces bases simplifiées, à partir de 1880, dans nos colonies, nous surgissons des océans en arborant des allures très exotiques aux yeux des indigènes, nous nous donnons de grands airs entre nous et tirons au canon sur quiconque ne nous sert pas assez vite.


    Nous faisons découvrir à des exotiques ayant une culture mixant cité et village, la culture du surgissement identitaire ex nihilo avec force costumes, verbe haut et starisation.
    Comme au théâtre, les canons en plus.
    Et nous imposons un pot commun aux dimensions planétaires où l’argent planétarisé sera l’Alfa de l’habitus
    Là dessus, nous déplaçons les populations et imposons une langue unique surgie de Paris qui leur impose des sèmes qu’ils ne connaissent pas.

    Dans les colonies, ne disposant que de très peu de soldats, nous renonçons à la Police dans les villages mais en France, tous nos villages sont nationalisés, sont dotés d’une mairie qui exécute la loi de Paris. Les patois des colonies sont préservés faute de munitions mais nos patois français sont exterminés. 

    De plus c’est quasiment en France que les gens des campagnes sont le plus déplacés vers les cités, surtout vers Paris et définitivement.
    Car dans les colonies, il y a aussi des déplacements de populations mais comme il y a moins d’industries, c’est surtout pour les grands travaux public qu’on les déracine. La mesure est moins durable 

    C’est donc ici que surgissent le plus de mythomanes et de délinquants professionnels y compris en cols blancs puisque désormais les apparences sont hyper déterminantes de l’identité.
    Identité par l’argent, par le diplôme d’Etat et par la fonction dans la cité. Fin de l’importance de l’identité par l’éthique villagiste et domestique 

    Surgissent des stars à tous les niveaux y compris populaires. Ils ne valent plus par leur généalogie ou leur comportement familial mais par leur savantisme, leur adresse à faire de l’argent et aussi par la gouaille (Cf Zola ou Aristide Bruant), en somme par le spectacle et la théâtralisation de leur personne érigée en unique.


    C’est ici que la colonisation parisienne (mais versaillaise dans l’esprit) a été la plus totalitaire.


    **** Vous parlez de l’Islam mais n’abordez pas l’influence des missionnaires chrétiens. Les nôtres ont pourtant accompagné le soldat et le colon et ont été aussi acteurs de la colonisation des esprits. Le reliquat est-il pour vous positif ou négatif ? Le message qui se veut universel a-t-il fait oublier son origine ?  ****

    La question se pose déjà en France
    Le reliquat de cette colonisation parisienne qu’ont subi les Français, y compris à cause de l’influence centralisatrice ou universaliste de l’Eglise, est-il positif ou négatif ? 

    Toutes les religions abrahamistes ont obligé les gens à se soumettre à des principes de Rome, de Jérusalem ou de la Mecque située à des milliers de km d’eux
    Etait-il sain de soumettre à l’abrahamisme des gens ignorant ce qu’est un agneau, un âne, un olivier, un pain, du vin, un berger, l’étoile du Berger... ?





     **** C’est le signe d’une fraternité donc la dimension et la motivation dépassent celles d’une famille africaine, si généreuse soit-elle. Qui doit s’inspirer de l’autre ? ***


    Là aussi, la question se pose déjà en France.
    Qu’est-ce qui doit inspirer ? 
    La notion villagiste et Familiale ou la notion de pot commun planétaire où ce sont les gens qui manquent le plus d’éthique qui en profitent le plus ?
    Où c’est celui qui se planque le plus des obligations de guerre qui va en profiter le plus et le plus longtemps ?
    Où c’est celui qui se sera crevé à la mine qui en profitera le moins ?




    ***** Toujours dans la même thymie et le même paragraphe vous donnez votre opinion sur les laboratoires pharmaceutiques livrés aux mains de familles cupides. Votre sens de la mesure est en défaut. Serai-je « racialiste » en vous demandant si les vaccins qui demain préviendront le paludisme, la dengue, le Sida, etc. sortiront d’un laboratoire de Bamako ou de Soweto plutôt que de la division vaccin de Pasteur-Sanofi ?  *****

    La capitale du Monde étant Paris, Dakar ne peut évidemment pas avoir des prétentions prométhéennes. Mais est-ce que Biaritz, Etretat ou Bourg Saint Maurice fantasment de pondre un vaccin sans monter à Paris, sans bosser chez Sanofi ? 

    Une gamine de Drouillette a autant de complexes vis-à-vis des Parisiennes qu’une gamine de Ouagadougou




    **** Mais où sont les élites africaines ancrées dans l’Afrique qui, à l’exemple de celles qui, chez nous, avant 1789 avaient travaillé et éduqué les esprits pour les préparer à faire la révolution ? Chez nous aussi tout était figé et paraissait immuable. Mais elles étaient actives et luttaient, malgré la répression. ****

    J’ignore ce que l’auteur du livre fait de son titre
    Mais il existe un biais selon lequel la question qu’il pose peut paraître insensée
    Est-ce que tous les peuples ont eu besoin de ressentir qu’ils progressaient vers dieu sait quel idéal pour se sentir vivre ? 


    De nos jours, un comité d’examen demande à chaque thésard du domaine du business quel est son projet (Et il ne s’agit pas de mariage ou de voyage) 
    Est-ce qu’un enfant, même roi, devait avoir un projet pour vivre avant 1880 ? 

    Nous, Français, gâtés par un pays bien doté, qu’avons-nous résolu vraiment que tant des nôtres turbinent aux drogues et anxiolytiques quand ils ne sont pas paranoïaques et suicidaires ?



    *** Ce message est le fil conducteur de votre livre. Vous a-t-on accusé de faire du racisme anti-africain ? ***
    Si une gamine de Drouilette dans la Creuse en vient à dire qu’il faudrait faire le deuil de son bled immuable, l’accuserait-on de faire du racisme anti bled ? 



     

    ****Il me semble que vous relativisez le rôle de la colonisation et de son traumatisme dans la situation présente de l’Afrique Noire. Elle n’a été qu’un épisode d’une histoire millénaire. Vous le prouvez en montrant qu’elle n’a guère influencé la tradition. Le constat aurait-il été différent si elle n’avait pas eu lieu ? *****

    Sans la colonisation, ces pays n’auraient pas été traumatisés et personne ne s’y poserait des questions progressistes
    Les gens n’en seraient pas à poser comme question identitaire « Et toi, tu bosses dans quoi ? »
    Ils ne se retrouveraient pas à devoir répondre, « Bin je suis au chômage »


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