Lorsqu’on voit des manifestations violentes contester les résultats d’une élection au suffrage universel on a un mot qui vient immédiatement sur le bout de la langue :
Le développement économique fulgurant que l’on constate aujourd’hui en Asie posera le problème de l’échec sanglant de la décolonisation au Maghreb, en Afrique et au Moyen-Orient, avec une urgence qui se renforcera chaque jour davantage.
Pourquoi l’Asie se développe-t-elle, alors que le Maghreb, le Moyen-Orient et l’Afrique sombrent dans la misère et la violence, malgré les rentes pétrolières dont beaucoup de ces pays jouissent largement (des centaines de milliards de dollars !!) et qui leur tombent sur la tête sans aucun effort ?
Cette question devient de plus en plus lancinante et la communauté internationale ne manquera pas de la mettre prochainement en tête de tous les agendas de toutes les organisations internationales.
Inutile de se cacher la tête dans le sable !
Car enfin, quelles sont les conséquences de cet échec lamentable de la décolonisation ?
Des guerres, des catastrophes sanitaires, des famines.
Avec, pour couronner le tout, une émigration intempestive et incontrôlée de populations miséreuses, analphabètes, infantilisées par des croyances et des moeurs moyennageuses, au point qu’elles sont pratiquement inassimilables dans un pays développé.
Le constat est pourtant clair : C’est une civilisation mondialisée qui est en train d’apparaitre aujourd’hui. Une civilisation et des modes de vie, qui présentent quelques variations de détail d’une région à l’autre, variations qui proviennent de la persistance de traits qui proviennent des traditions locales, mais qui tendent pourtant à s’uniformiser.
Un Européen se sent chez lui à Hong Kong, Tokyo ou Shanghaï (je le sais, j’en ai fait l’expérience), tout comme un Japonais peut se sentir chez lui à Londres ou à New-York.
Celà ne veut pas dire qu’il ne remarquera pas qu’il se trouve dans un pays « étranger », mais celà veut dire qu’il peut trouver tous ses repaires et qu’il peut vivre sans faire de concessions majeures sur son mode de vie traditionnel à la maison.
L’Afrique, le Moyen-Orient et le Maghreb devront s’aligner sur les autres et celà impliquera forcément qu’ils mettent une sourdine sur tous les traits qui les distinguent trop nettement des autres habitants de la planète.
Et s’ils ont quelques coutumes ou croyances qui les éloignent trop du courant principal, ils devront les mettre dans leurs poches et faire des concessions.
Ils ont tout intérêt à le faire avant d’y être prié.
En attendant, les pays « en voie de développement » qui ne se développent pas auront des comptes à rendre et des explications à donner, car il me parait exclu qu’on laisser perdurer éternellement une situation qui commencent à déranger le Monde entier.
Croire le contraire, c’est être bien naïf.
Encore une fois : La nomination de Bernard Kouchner, l’inventeur du droit d’ingérence a un sens très clair. Elle signifie que dans toutes les enceintes internationales, les responsables du Monde entier ont probablement commencé à parler des décisions qu’il va falloir prendre, tôt ou tard.
Il ne peut pas y avoir de débats constructifs avec des militants politiques de gauche, qui viennent ici en service commandé pour réciter leur catéchisme.
Le niveau à gauche est devenu si faible qu’on peut y voir une explication de leur défaites successives. Il ne reste plus à Sarkozy qu’à la provoquer sur des terrains de politique intérieure soigneusement choisis :
La suppression de la carte scolaire, l’autonomie des universités, la retraite des fonctionnaires, des baisses d’impôts directs en faveur de la classe moyenne,etc.
Ce doit être fait le plus rapidement possible, tout doit être mis sur la table dès cet été et cet automne, afin que la gauche réagisse par des grèves de fonctionnaires et des bris de vitrines et d’abribus. Comme d’habitude.