Taverne

Bonne année au pape et surtout bonne sainteté  !

De la part d’un athée.

J’ajoute qu’un autre problème de temporalité se pose pour le passe vaccinal (outre sa non limitation dans le temps), c’est l’adéquation temporelle. En effet, il va entrer en vigueur à une période (fin janvier voir plus tard) ou le virus delta aura probablement disparu et alors qu’aucun vaccin ne permettra ne se protéger contre l’omicron qui, du reste, n’étant pas dangereux, rendra arbitraire et injustifié le passe vaccinal. Les sénateurs sont en train de plancher là-dessus.

Toujours du point de vue juridique, je ne trouve nulle part dans la hiérarchie des règles une niveau qui autorise l’emmerdement, pour convenances personnelles, d’une catégorie de citoyens sans aucune limite de moyens ni de durée (« jusqu’au bout » = encore une notion très vague).

La position du gouvernement est dangereusement ambiguë.

Elle se résume ainsi : « la vaccination n’est pas obligatoire mais… »

Le mot « mais » introduit toutes sortes de restrictions et d’exceptions dont plusieurs sont légales (votées par le Parlement ou prises par le gouvernement sur délégation de ce dernier).

L’ennui, c’est que le président et le gouvernement sortent largement de ce cadre légal en mettant sous ce « mais » des contraintes qu’ils n’ont aucun droit de poser. Exercer des pressions inadmissibles ou « avoir envie d’emmerder jusqu’au bout » sont les exemples emblématiques de ces débordements juridiques.

Des notions dangereusement floues

— la notion de « non vacciné »  : cette notion inclut désormais les personnes qui n’ont fait que deux doses et qui sont éligibles à une troisième dose. On comprend dès lors que cette notion de « non vacciné » est extensible et sans limite dans le temps. On pourra vous dire dans deux ans que vous êtes un non vacciné parce que vous serez réticent à prendre la sixième dose !

— Le passe vaccinal : cette appellation peut aussi faire l’objet d’une extension dangereuse si ce passe n’est pas limité dans le temps.

Pour conclure  : la règle gouvernementale « la vaccination n’est pas obligatoire mais… » s’apparente à la fameuse expression « je ne suis pas raciste mais… » Macron et Véran sont tolérants mais pas envers les non vaccinés. Sachant que cette catégorie est fluctuante et peut inclure n’importe qui demain, on voit que la pratique de la ségrégation a de l’avenir devant elle.

@pemile

Pour le côté absurde, je vous renvoie à des réflexions de docteurs et épidémiologistes tels que Martin Blachier, docteur Kierzek, et beaucoup d’autres. J’ajoute que l’absurdité se renforce dans la volonté de vacciner contre l’omicron alors que ce variant échappe au vaccin, n’est pas dangereux et se répand dix mille fois plus vite que le laborieux travail de primo vaccination. 

@pemile

Si vous voulez une réponse en termes de quantité, la réponse est évidente : il s’agissait, depuis le début, de vacciner les populations les plus fragiles par un travail d’incitation et d’accompagnement.

La vaccination de masse est une erreur et une absurdité (sauf si elle poursuit les desseins cachés connus du seul conseil de défense).

Le passe vaccinal en discussion n’a aucun effet sur la vaccination des personnes fragiles réticentes. Ce sont des jeunes et des enfants qui se vaccinent sous la férule de cet outil stupide et les personnes fragiles non vaccinées continueront d’entrer dans les services hospitaliers.