Taverne

@charlyposte

Jupiter ou Hadès ? Le monarque ressemble de plus en plus à ce dieu des enfers . Nous sommes en enfer et ce dieu démoniaque décide, comme si cela ne suffisait pas, de nous emmerder jusqu’au bout !

@tashrin

« Accorder un droit (de ne passe faire vacciner) tout en sanctionnant ensuite l’exercice de ce même droit n’a aucun sens » .

Le juriste approuve. Le philosophe ajoute que la liberté n’est pas un ensemble de droits que l’on vous accorde. La liberté est autre chose : la liberté est le devoir de chacun.

Pouvez-vous vous exonérer aussi de ce devoir-là ? Du devoir d’être libre, de ce devoir fondamental ?

Chaque citoyen a le devoir d’être libre ; cela signifie qu’il respecte le Droit mais pas seulement : il a le devoir d’exercer pleinement sa liberté qui consiste aussi à rester digne des principes qu’il incarne. 

Exemples concrets :

— Je ne suis pas vacciné mais je ne propage pas des fake news pour tromper les gens influençables.

— Je ne me procure pas un faux passe sanitaire pour aller au bistrot car je risquerai d’être contaminé ou de contaminer (les vaccinés aussi contaminent, me direz-vous, mais aucune règle n’est parfaite et je ne cesse de dire depuis début novembre que les gestes barrières doivent s’appliquer à tous sans discrimination).

— Je respecte les gestes barrières et je me tiens à distance des personnes fragiles ou contaminantes pour ne pas ennuyer les soignants par une charge de travail supplémentaire.

— Je conserve ma liberté de penser et j’examine avec prudence les informations des médias et des réseaux sociaux.

Ce ne sont là que quelques exemples.

En conclusion : Tout devoir n’est donc pas « expressément prévu par le droit ». Une part de devoir est non écrite. Et cette part-là, c’est la plus belle !

@tashrin

Vous avez raison : vous n’êtes pas (moi non plus) déchu du statut de citoyen du seul fait de refuser la vaccination dans les conditions actuelles, puisque l’obligation n’est pas votée et puisqu’il y a discussion sur la validité du vaccin (même si cette discussion est étouffée…).

Toutefois, vous avez lu trop vite et vous êtes passé à côté du mot « digne ». Ce mot implique que la citoyenneté ne se limite pas au respect stricto sensu d’un corps de règles établies.

Vous connaissez le mot de Camus : un homme, ça s’empêche. Je puis être libre mais pas libre de faire n’importe quoi. C’est moi seul qui limite ma liberté parce que j’ai des principes. Voilà la dignité. Donc, il faut être libre et digne.

Erratum (zut ! cela gâte un peu l’effet…Indulgence, svp !)

C’est à toi, citoyenne, c’est à toi, citoyen de veiller à la protection de tes propres droits et libertés.

« A moi, Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Diderot ! »

C’était là le cri d’un citoyen désespéré du pays de France, qui invoquait les mânes de nos grands penseurs pré révolutionnaires. Ces derniers finirent par l’entendre et se concertèrent, mettant de côté leurs animosité personnelles. 

Après un moment de discussion entre eux, Voltaire est chargé de donner la réponse :

— « Citoyen, console-toi ! tu ne crains pas d’être déchu de ta citoyenneté par ton président : tu es déjà déchu, tu ne peux pas l’être une seconde fois ! »

Ainsi parla Voltaire, qui était le plus malicieux dans l’art de formuler les choses.

Moralité : Nos philosophes des Lumières ont bien raison : c’est à toi, citoyenne, c’est à toi, citoyenne de veiller sur la protection de tes propres droits et libertés.

Tu as manqué de vigilance. Tu dois d’en tenir, toi seul, responsable.

Ta conscience s’est endormie, c’est à toi seul qu’il revient de la réveiller et d’inspirer les autres citoyens.

N’attends rien du Ciel ni de Jupiter ! Citoyen, tu es libre !