@Fergus
Bonjour Fergus
Je
reçois votre argument comme l’écho de ceux d’un Badinter animé
par des émotions lui tenant lieu d’humanisme ; et c’est là
que le bât blesse. Car si le spectacle ou la simple idée d’une
tête humaine séparée de son corps peut être devenu insupportable aux âmes sensibles, n’aurait-il pas suffi pour y
remédier, de remplacer la guillotine par un moyen létal profitant du progrès scientifique, la tradition républicaine dut-elle en
souffrir ?
Mais
qui, dans une société rendue chaque jour moins gouvernable par la
prolifération de ses membres ; retournant dans leur
aveuglement à une barbarie affublée bientôt d’une intelligence
artificielle, affrontera ce décalage sans tomber dans la confusion
entre ses sentiments – et les émotions qu’ils lui inspirent –
et les dures réalités de la condition humaine ?
Je
ne puis quant-à-moi que souligner, une fois de plus, l’insignifiance
des actes les plus civilisés, quand domine partout cette incurie
politique que vous évoquez , qui commence avec le déni des mécanismes qui mènent
l’humanité à sa fin, dans la pire des barbaries.
À quoi d’autre qu’à se faire aussi
hypocritement que vaniteusement plaisir, peut autrement servir le
distinguo entre incurie générale et les actes individuels
apparemment les plus méritoires ?