Bonjour, ça fait longtemps ! La plupart des pays européens plus la GB, ont connu des guerres fratricides et des frontières fluctuantes, mais l’Ukraine était plutôt une région, un comté ballotté au gré des guerres, comme au hasard la Bretagne o l’Alsace, d’ailleurs le mot lui-même signifie bordure ou limites, pas réellement un pays au sens où on l’entend. Par exemple, L’Ukraine n’a jamais battu monnaie avant sa brève indépendance vers 1971. C’est le temps (de paix) qui permet de forger progressivement un sentiment d’unité nationale.
Au-delà des polémiques actuelles pour savoir si le « bortsch » est d’origine ukrainienne ou russe (authentique !), je crois qu’on peut raisonnablement résumer en ce qu’ils partagent une histoire commune remontant à la « Rus de Kiev ». Par ailleurs, avant l’invasion, toute l’Ukraine parlait russe comme langue d’usage, y compris Zélensky(on dit même qu’il faisait semblant de mal parler russe), même si la Transcarpatie je crois enseignait en hongrois jusqu’à la fac, par dérogation. Ces « régions russophones » sont aussi celles qui se sentent ethniquement russes pour leur majorité, et qu’on appelle la « petite Russie ». Cette hétérogénéité linguistique, qu’on a aussi connue en France, et qui fonctionne en Suisse, en Belgique (plus ou moins bien...),et dans nombre de pays africains, est peut-être un joli symbole de la diversité, de la richesse culturelle et bla-bla-bla, mais pose de sérieux problème pratiques, souvent brutalement résolus, en France même, en Ukraine maintenant.
D’accord aussi sur l’UE et l’OTan. la main des USA (aka Otan !) n’a jamais été aussi documentée que sur l’Ukraine, et pourtant on continue de faire porter à la Russie et Poutine toute la responsabilité du conflit, sur LCI, ou Le Point et par la plupart de nos dirigeants.
Une Europe de la défense bute sur plein obstacles : certains pays ne voudraient pas du départ rapide des bases et missiles US, les USA eux-mêmes sont divisés, et l’UE n’a aucune politique extérieure commune, il faudrait créer un Etat-major européen, trouver une structure de commandement (de décision) alors même que nous sommes très divisés. Bref, c’est pas pour demain. Et pourtant, j’ai longtemps été pro-UE, je soutenais l’idée d’une chaîne de télé publique européenne alimentée par l’ensemble des pays, avec des programmes doublés, histoire de forger une identité— avec, of course, cerise sur le gâteau, l’espéranto comme langue de communication... en attendant un gouvernement mondial, seule solution à mon avis pour mettre fin aux guerres, mais la réalité l’emporte sur l’utopie !