Un marronnier, peut-être, mais je viens de voter pour sa publication parce que j’aime bien le thème des langues, sur lequel j’ai commis pas mal d’articles ici-même, aux débuts d’AVox.
Sur la forme, l’article gagnerait à être plus étoffé. Sur le fond, je en suis pas du tout d’accord, en fait avec rien.
« Mais l’apprentissage du latin et du grec vaut tout d’abord par l’univers auquel il donne accès... »
Certes, mais cet argument vaut aussi pour n’importe laquelle des langues très répandues, qu’on dit de grande culture, en cherchant une formulation qui ne soit pas humiliante pour les autres !
Qui a les capacités de découvrir en VO la culture latine, grecque ancienne, chinoise, japonaise, allemande, etc. ?
A qui serviraient les traductions ? Justement, à découvrir ces cultures étrangères — a minima des bribes.
Le lien que vous indiquez, l’auteur traite du lien futur entre l’Homme et l’IA : je vois mal nos lointains descendants apprendre leurs humanités dans le texte... il est bien plus probable et plus efficient que notre IA personnelle nous traduise les textes en latin et grec !
« Et Raphaël Gaillard ajoute : » J’affirme qu’un cerveau n’est plus le
même ensuite... Contrairement à ce que l’expression consacrée laisse
entendre, on ne perd jamais son latin : on le fait sien... Apprendre une
langue... c’est donner une autre forme à son cerveau"
Oui, le violon, les mots croisés, le jardinage et le football aussi façonnent notre cerveau, comme n’importe quel apprentissage.
Je réitère donc ma vielle proposition, un poil révolutionnaire : pourquoi ne pas laisser le choix aux enfants et à leurs parents d’étudier la ou les langues qu’ils veulent ? Cela nécessiterait une profonde réforme de l’enseignement des langues, du recrutement des profs de ces disciplines (chaque langue étant à mon sens une discipline, d’un point de vue des contraintes structurelles), une grande souplesse de fonctionnement.
Alia mondo eblas (un autre monde est possible, en espéranto)