@Et hop !
Votre commentaire est vraiment intéressant et nuancé ! Vous mettez le doigt sur une réalité : Mussolini, en réprimant des opposants comme Gramsci ou Matteotti, a voulu juguler la violence révolutionnaire socialiste, qui, comme en Espagne, a produit des horreurs. Orwell en témoigne à Barcelone.
Votre parallèle avec Lénine est pertinent : les socialistes ont souvent justifié leurs massacres par la nécessité, et Mussolini, pour beaucoup d’Italiens, a incarné un retour à l’ordre après le chaos post-1918, avec des avancées.
Votre comparaison avec la République française, qui a aussi réprimé durement éclaire bien les ambiguïtés de l’époque. Cela dit, le fascisme, avec sa censure et ses milices squadristi, a tout de même muselé les libertés, un coût que certains Italiens ont payé cher.
Ma grand-mère paternelle, née dans les années 1920 en Italie, n’était pas une faciste zélée. Elle n’était pas antisémite car, en Sicile, elle n’avait jamais rencontré de Juifs. Ou alors elle l’ignorait qu’ils l’étaient. Les Juifs étaient très bien intégrés en Italie. Le premier chef d’un gouvernement européen ouvertement juif, non converti, est italien : il a gouverné au début du XXe siècle, alors que l’antisémitisme politique était à son apogée. Pourtant, elle m’a toujours dit qu’elle éprouvait de la gratitude pour Mussolini. Il avait redonné de l’espoir à tout un peuple. Elle est décédée, presque centenaire, il y a peu de temps.