Bien d’accord avec vous.
Je crois qu’Hergé a grandi dans un milieu familial de droite traditionnaliste voire d’extrême-droite, et il ne faut pas oublier à quel âge et à quelle époque il a fait cet album, son deuxième.
Je ne l’ai pas lu depuis longtemps, mais s’il y a quelques clichés coloniaux et s’il est le reflet de son époque, il n’y a rien d’étonnant à cela.
Hergé a su progressivement s’extraire de l’influence culturelle de son époque et de son milieu social pour atteindre très vite des thèmes universels d’humanisme, de générosité, et beaucoup, écrivains, cinéastes, scénaristes, journalistes, ont reconnu ce qu’ils lui devaient.
Cette commission me paraît malsaine, car où faudra-t-il s’arrêter si on se met à expurger les BD de l’époque, les romans, les films, tout va être interdit ? Le chocolat banania et son noir francophone rigolard doit bien trôner dans un musée ou un livre savant sur les affiches ou la publicité, non ? Hop, aux oubliettes, interdit pour cause de politiquement incorrect.