Je n’ai pas vu de ligne directrice dans ce papier.
En ce qui me concerne, je synthétiserais la situation mondiale de la manière suivante
Le XIXème sciècle Ouest Européen a donné le La au Monde
Quelle était la problématique du XIXème du secteur France Angleterre Allemagne ?
De façon impréparée, par inadvertance, on venait de tuer Dieu
Oooops !
Quelle responsabilité soudaine !
Quelle Angoisse (Car il y avait du monde qui n’était pas du tout content et qui le faisait savoir)
Il fallait donc Réparer, et vite.
Dieu avait des particularités.
Il avait donné un alfa en créant, en nommant et en plaçant les choses (positionnements géographiques, spécistes, moraux...)
Et il offrait une garantie : préservez cet Alfa que je vous offre et tout ira bien
Si l’on élude l’Au-delà, Dieu ne livrait pas d’Oméga en dehors de quelque armagueddon mais seulement si nous ne conservions pas correctement ses Alfas
Il fallut donc aux assassins de Dieu le recréer, ou redire d’une Voix Forte, les nouveaux alfas et les universaliser.
Puis, bien entendu, les fixer, les conserver, les garder ces nouveaux alfas
Le XIXème donne l’impression constante d’une accélération de tout, de tous les mouvements. train voiture avion... Tout le monde a vu ces accélérations jusque futuristes
Mais ces accélérations il faut les comprendre seulement comme une manière de bouger vite et fort pour occuper l’espace qu’on comptait prendre aux déistes classiques avant qu’ils ne se ressaisissent.
Il est très difficile de faire une révolution, de se faire remarquer, de fasciner, d’hypnotiser si l’on reste assis dans son bureau. Il faut bouger. Remuer les bras, les jambes, sortir plein de trucs de ses poches pour capter l’attention. C’est le seul moyen d’entraîner les gens.
Ces milliards d’agitations, tout en donnant une impression d’accélération, visaient inconsciemment à fixer les alfas, les nouvelles nomenclatures
Ainsi, à quelques débordements temporels près, voici ce qui a été pondu par le XIXème siècle Occidental (EU inclus, ça va de soi) :
Fixation de l’image par la photographie (et ensuite redéfinition de l’image de l’homme par les Picasso Chagall)
Fixation photo compulsive de tout. Albert Kahn envoie des types photographier le monde
Ethnologues qui recencent le monde, qui fixent l’état des civilisations
Fixations anthropométriques. On a mesuré tous nos poils et trous. Même nos empreintes. Même notre souffle.
Archéologues qui recencent le monde mort
Les Darwin qui ramassent tout de qu’ils trouvent de vivant dans le monde et fixent tout ça sur des épingles
Tout est nommé selon un codage latin. La moindre variété de mouche a un nom spécial
Tout est étiquetté, bestioles, plantes, cailloux, éléments, étoiles
On découvre les momies (Sites de Troie, Pompéi, Pyramides, Ingénieurs de Napoléon qui dessinent tout ce qu’ils voient au Caire)
On se met à momifier
On crée des musées de toutes sortes, avec toutes sortes de plâtres et de cires
Taxidermie
Les Orientalistes arpentent le monde moyen oriental et fixent tout
On invente les mausolées quand on découvre le Taj Mahl
Les tombes du Père Lachaise sont des monuments
fixant l’image sociale des moindre défunts
Rodin recontruit l’enfer
On gravit tous les sommets, on explore tous les pôles.
Partout on plante le drapeau, pas la croix, pas cette croix qu’il y avait autrefois sur tous les monticules de France et d’Italie
Paléontologie. On récupère les plus vieux squelettes, on les remet sur pieds
On développe toutes les méthodes de conservation pasteurisation
On conçoit de reconstruire l’homme et même une jeune fille sait en pondre un livre édifiant
On se saisit du temps, fini les cloches, place à l’horlogerie, sur beffroi puis sur contoise puis sur montre à gousset
On passe au chronomètre
Le temps de l’homme tel que défini par Dieu, avec une fatigue et un besoin de soleil, devient un temps machine et la nuit s’éclaire comme le jour
Réfrigération
Congélation
Cryogénisation
Formolisation
On invente les expositions coloniales qui fixent la situation du Monde et les danses des Zoulous
On invente les zoos où la faune est arche de noétisée
Buffalo Bill fixe la situation des Indiens dans ses shows
Le monde est mesuré dans tous les sens, même l’Everest, pourtant interdit d’accès est mesuré
Dictionnaires. Tous les mots sont sévèrement définis. Les patois sont interdits
Phonogramme, on fixe la voix
Cinématographe, on fixe le mouvement
Psychanalyse, on détermine la psychologie, on la fixe dans un DMS
On redéfinit l’existence et l’essence de l’Homme
On fixe les bactéries
On fixe les épidémies
On fixe les tailles des individus
On crée les normes internationales. Un pas de vis c’est comme ça et pas autrement. Une vis M6 fabriquée au japon doit s’ajuster dans un écrou M6 fabriqué à Paris
On fixe les formes des rues (New York est tracée par Astor avant de s’étendre). Hausmann fixe les proportion hauteur largeur des boulevards
On fixe les frontières
On fixe la signalétique
On fixe les couleurs (toutes sont classées, nomenclaturées)
On fixe les conditions de travail, les horaires, les congés, les retraites
On fixe les conditions de guerre
On fixe les Lois internationales
On fixe les avanies en créant les assurances
On ne laisse aucune place aux Dés de Dieu, exit le Inch Allah.
.....
La liste ferait des kilomètres
Car tout ce qui a été dit en manière de « Mouvement » était en réalité une profonde fixation. Urgente cette fixation ; il fallait donc courir pour tout fixer mais pour fixer, fixer, fixer.
Tous les alfas de l’Occident s’imposent au monde et même aux astres.
A la fin du XIXème les Alfas du néo-Dieu sont posés et de manière Occidentale sur le Monde
Depuis, à l’instar du Dieu précédent, le jeu consiste à tout faire pour conserver ces Alfas sous peine de gros Boum.
Ainsi, Fethi, comme tout le monde, vous voyez de la dynamique, du toujours plus.
Mais moi, je ne vois que du toujours plus Alfa, qu’une énorme volonté de conserver les alfas laborieusement construits au XIXème
Après, je peux bien entendu entrer dans les détails que vous exposez. J’y verrais comme vous des mouvements.
Mais mon fil rouge, c’est que nous conservons en ayant l’air de courir dans tous les sens, l’Oeuvre monumentale accomplie au XIXème.
Nous n’allons nulle part ailleurs que vers la conservation de notre Zéro du XIXème
Et tout cela inconsciemment, instinctivement. Sans y penser du tout en ces termes.
Je n’ai pas lu l’article parce que j’ai des allergies à la politique (expérience perso)
Je ne parlerai que du mythe de Sysiphe. Vous en ferez peut-être quelque chose en politique.
Sysiphe passe sa journée à bosser pour un objectif alakon dont il se tape.
Vers midi le rocher retombe dieu sait où, ce n’est pas son problème.
Il rentre dans ses pénates.
Il prend une bonne douche
Se tape un gueuleton de tous les diables
Et dispose de tout l’après-midi, de toute la soirée pour tripoter sa douce.
Epuisé de cette superbe journée, il s’endort
Peinard qu’il est que demain sera garanti pareil.
Moi, je signe ce CDI des deux mains
J’aime ou pas Desgens
Pas pour leur argent
Où qu’ils le mettent
Ne fait pas mon omelette
Ahhhh !
Ce qu’il y a derrière le lien proposé par Constant, c’est du miel
Et dédicacé en plus !
Dans quelques années, se débrouillant de leur odyssée, d’autres écriront ce genre de témoignage sur Nabum
J’ai trouvé vos commentaires subtils
Et souvent renversants
Le paresseux, c’est génial.
Grâce à cet autre regard, essentiellement généreux, l’élève découvre qu’on peut le considérer protecteur, utile à quelque chose. P’tet pas ici mais au moins quelque part sur cette planète.
Nabum,
Ahhhh !, ils sont amples vos commentaires. Vos élèves ont de la place pour remuer et s’étirer. Ce ne sont pas des camisoles.
A votre sens, quelle est la proportion de profs qui résistent à tentation d’enfermer leur élève dans un slogan-placard qui tient en moins de six mots ?
Je vois le problème depuis un endroit plus hors-d’ici
Depuis cet extérieur, je trouve notre langue très dure dans son usage
Les mêmes mots, les mêmes verbes et qualificatifs mais avec une forme syntaxique à peine différente d’allure aurait gros effet de changement
Lorsque je dis « Cet élève est paresseux » je suis impérial.
Je n’invite personne, pas même l’élève, à dire le contraire.
De plus, je définitise mon jugement.
Car j’aurais pu dire « Cet élève a dénoté de paresse »
Ce qui aurait été la stricte vérité puisque qu’il a eu ce comportement avant mon jugement
A quoi sert la conjugaison et la subtilité des modes dont certains se gargarisent si c’est pour ne pas les respecter strictement lorsqu’on juge quelqu’un ?
Cette définitisation augmente encore mon impérialisme.
Je n’invite personne à dire autre chose aujoud’hui mais aussi dans cent ans.
Je prononce un jugement sans appel immédiat ni futur.
Je me prends pour le Dieu abrahamique tel qu’il a été utilisé par tous ceux qui ont envoyé des gens au bûcher.
La Révolution a eu gros effet concernant l’égalité des droits sur le papier et aussi dans les faits, dans une large mesure.
Mais cette révolution par le droit, ne s’est pas accompagnée d’une révolution par la manière de parler.
Nous avons pris l’habitude de nous donner du monsieur mutuel et de nous qualifier de co-citoyens ou concitoyens mais nous avons conservé la manière de parler de l’Ancien Régime.
Nous parlons tous comme des rois.
Enfant roi ?
C’est une blague !
Une contre-vérité
L’enfant va certes devenir roi mais pendant 25 ans d’Ecole il est traité par des professeurs pratiquant un logos de roi
Il n’y a aucune différence de manière de parler entre ce prof et nos rois.
Je crois que nous devrions aller, au moins de temps en temps, vers
« Cette voiture m’est jolie »
« Ce crapaud m’est laid »
Nous pratiquons parfois « Je trouve que c’est magnifique » mais nous allons bien plus souvent et inconséquemment à « C’est magnifique »
Ivrogne, lâche, menteur, voleur paresseux, glandeur, tous ces mots sont définitisants voire professionnalisants
Nous le savons tous et c’est grande cruauté mutuelle que de feindre l’ignorer, ces étiquettes, que nous posons compulsivement sur tout et en étant le premier à le faire (Idem que pour les Everest) ont dévolution à ne pas être décollées. Elles sont conçues pour tatouer à vie ce que nous marquons.
M’enfin, qui sinon les rois, se permettait de marquer les gens au fer rouge ?
Le pire, c’est que nous sommes bien plus royalistes que le roi (Contrairement au roi, un serviteur est souvent plus serviteur qu’autre chose donc zélé à appliquer un principe à la lettre)
Il y a des types qu’un même roi avait embastillé plusieurs fois. Pourquoi plusieurs fois, pourquoi pas définitivement ?
Bin parce que nos rois, n’étaient pas tous si définitifs que nous l’imaginons. Le principe permettait au roi d’être définitif mais en application bien des rois n’ont condamné que pour quelques jours, puis encore quelques jours si le type recommençait.
De même que le deuil a un temps, une durée limitée, une disgrâce royale avait une durée. Un roi qui oubliait ses condamnés dans une oubliette n’était aimé de personne et terrorisait tout le monde.
Les notes et commentaires attribués aux mômes des écoles datent de Jules Ferry. C’était l’époque où les Européens étaient ivres de tout coloniser.
Ce colonialisme en « Je plante mon drapeau alors ceci m’est définitivement aliéné » a certes fait très mal aux peuples colonisés mais également à nous-mêmes.
L’esprit impérialiste, qui ne se discute pas, a été imposé à des petits enfants de France sans que personne ne se soit dit qu’on délirait
La pensée, la personnalité, l’image de chaque enfant ont été colonisés par des profs se concurrençant à celui qui y planterait son drapeau le plus aliénant
Tant en « Très bien » qu’en « Très mal »
Il s’agissait de faire mieux et plus vite que l’Eglise qu’il fallait abattre.
Avant les Buffon-Cuvier-Darwin, personne n’avait eu l’idée de balancer des étiquettes sur tout et surtout aussi définitives
On trouvait une bestiole, on lui collait un nom et ça devenait son étiquette universelle définitive
Si la bestiole semblait laide, bien on lui colllait un nom latin signifiant laid
La moindre particularité d’une mouche lui valait une étiquette spéciale.
Pareil avec les astres, les cratères des astres
On a inventé mille méthodes pour fixer les bestioles les gens, les mots et les sens. Etiquetage, emballage, épinglage, taxidermie, formolisation, dictionnaire, séchage, conservation, récitation, pasteurisation, photographie, phonographie, cinéma, muséologie, congélation, mausolée, tout ça c’est de la folie fixiste qu’on a appelée progrès.
Même un zoo qui a quelques allures de chose vivante contenant des bestioles vivantes est en réalité une chose fixée où tout est étiqueté. Jardin botanique pareil.
Et que fixait-on de manière ausi frénétique ?
Notre qualification, notre regard, notre appréciation, notre commentaire, la valeur qu’on devait accorder à la chose étiquetée.
Sans jamais demander l’avis de la bestiole, de l’Indien, du sauvage, du colonisé, de l’enfant, de la femme, des gens simples.
La valeur n’émane alors plus de la chose en elle-meme, elle ne lui est pas intrinsèque, elle n’émerge que de notre jugement académique
Tout doit se soumettre au jugement des Juges
N’ont alors de valeur a priori que les gens qui respectent scrupuleusement ces étiquettes, l’étiquette
Tous les étiquetages étaient faits depuis quelque sorte de Sorbonne
Alors les patois ont été interdits (Plus interdits en France que dans les colonies !)
Il ne fallait surtout pas que quiconque utilise une autre terminologie, une autre sorte d’étiquette que celle qu’imposaient nos coupoliens palmés
Tu peux lire CL Strauss ou Minkovski dans tous les sens, jamais tu n’y trouveras une petite pensée propre à ces gens en sorte de « Coucou les Blancs, voilà ce que nous pensons de vos cerises... »
Jamais un carnet de note ne doit comporter le commentaire de l’élève sur lui-même (et à fortiori sur ses maîtres étiqueteurs)
Je suis Franco-Vietnamien.
10 000 km entre chaque oeil
Pendant la Commune, j’aurais fantasmé de courir comme un malade entre les deux camps pour essayer de dire à chacun la vision de l’autre. Pareil pendant la guerre de Sécession. Pendant toutes les guerres.
Alors ici, je fais la navette entre les Lunes du jour.
J’imagine que la philosophie, en ce qu’elle aurait du « Toujours repenser » socratique, vous aura permis de vous échapper du permis versailliste. Mais si vous l’avez sollicitée et carressée, c’est que vous aviez probablement déjà son instinct en votre for intérieur.
Ah, Bernard, je suis à la recherche d’un mot exprimant l’effet aposématique mais dans le sens de « particulièrement attirant ».
Si un jour vous en trouvez un dans quelque tiroir, je vous saurais gré de me le prêter quelques lunes.
Oh, il s’usera probablement à son tour d’être trop utilisé mais dans l’intervalle, il me permettra tout de même de souligner le fait qu’il existe des choses qui nous font gros effet dans un sens ou dans l’autre, soit de façon personnelle (question d’expérience personnelle) soit de façon plus ou moins collective ; soit de façon temporaire, soit de façon durable.
Cette paire de mots, aposématique et « hyper attirant », étant nouvelle, elle serait, je le proposerai, utilisée exclusivement avec quelque sorte de pronom devant.
Nous sortirions du
« Cette chose est terrifiante / attirante »
pour passer à
« Cette chose m’est terrifiante / attirante » « Cette chose nous est terrifiante / attirante ».
Ce m’ devant chaque qualification, cette réattribution du qualificatif, même devant rouge, petit, piquant, froid, me semble nécessaire pour reprendre conscience de nos sensibilités individuelles, de nos interactions, feed-back ou influences mutuelles, pour sortir du doctrinaire, de l’impérieux.
Il me semble uillogique que notre individualisme matériel ainsi que notre moi-citoyen ne soit pas accompagné d’une nouvelle manière, plus personnelle, de qualifier.
Au Vietnam, on ne dit pas Il est gentil, on dit Il est facile à aimer.
(Ce il relatif à une personne n’étant pas le même il que celui relatif à un objet. On y utilise des pronoms différents)
Je vois un intérêt à ce que nous prenions l’habitude de dire Il m’est gentil ; il m’est méchant
Bernard nous dit que si à une époque on s’est plu à croire qu’on avait trouvé, en le noyau et ses chromosomes, le headquarter, le centre décisionnel, de tout ce qui fait et de tout ce que fait la cellule, ce noyau avec ses brins d’ADN agités en pendule n’est peut-être bien qu’un centre de production et d’usinage, qu’une usine qui fait ce que le reste de la cellule (cytoplasme + organites) lui dit de faire.
Je souscris à cette décentralisation.
Dans notre société comprenant une masse indifférenciée d’individus et de petites maisons (cytoplasme) il y a ici ou là, des gros machins, des usines, des ministères, des aéroports.
Qu’est-ce qui commande le mouvement de notre société : Ces grosses choses qui ressortent avec des allures de headquaters ou la masse indifférenciée ?
Qui commande les activités et orientations d’un pays, les gens indifférenciés ou les chefs à grosse casquette ?
Ce n’est pas simple d’y répondre si l’on s’accroche mordicus à l’unidirectionnalité, si l’on exclut le feed-back ainsi que les mises en résonnance, les Larsénisations, les hystéries collectives.
Car que serait Vercingétorix sans sa maman, son papa, sa famille, ses copains, ses ennemis, ses rivaux, sans César ?
Comment aurait-il pu commander des hommes si ces hommes n’avaient pas voulu être commandés, s’ils ne lui avaient donc commandé de les commander ?
Il n’a pas été rare dans l’Histoire que des rois aient eu à entendre très explicitement qu’ils avaient le devoir, la charge, le rôle de commander. Et tous les jours, des millions de cadres se voient commandés de commander
Quand on a une vision cheffiste, on en vient à croire que l’Elysée commande tout. Quand on a une vision globaliste ou communarde, on en vient à croire que tout commande à l’Elysée de commander tout
Dans la cellule
Le noyau (qui contient les ADN) est au centre
Seule la membrane cellulaire est au contact direct avec l’environnement extracellulaire.
Entre cette membrane et le noyau, il y a le cytoplasme où l’on voit ici et là des petites usines (Qu’à l’époque ADNiste on considérait mineures)
Comme la cellule réagit à son milieu extracellulaire, comme c’est par la membrane plutôt lipidique se font les échanges moléculaires, comme c’est par elle que se passent les coordinations intercellulaires (Bon les copines, au top, nous passons toutes au stade morula 64 ! ) et comme entre cette membrane épaisse comme un film de pétrole sur l’eau et le noyau il y a le cytoplasme géant (que mes profs se plaisaient à péjorer en gelée, voire marmelade), le noyau pourrait n’être qu’un Elysée ou une usine PSA tenant compte des indications de la membrane, du cytoplasme et des organites dits mineurs.
Que serait l’Elysée sans les Poilus aux frontières, sans les barrières douanières, sans les camions qui transportent les marchandises, sans les menuisiers, sans Ikea, sans les boulangers, sans les éleveurs de cochons, sans les Brésiliens qui plantent notre chocolat et ces cacahuètes qui ornent nos buffets, sans Depardieu et Poutine, sans l’oxygène et la pluie, sans le temps et la lumière sur ses dorures ?
Que serait l’Elysée sans le Tout ?
Il existe automatiquement dans la tête du savant biologiste un réflexe le poussant à voir Versailles comme Alfa et Oméga du pays et donc à chercher ce Versailles dans son microscope s’il est royaliste
Et à y rechercher l’inverse s’il est populiste.
Et bien jusque là, les savants biologistes que j’ai connus ont été très royalistes : Ils ne juraient que par l’ADN (Les deux escaliers extérieurs du plus vieux bâtiment de Jussieu avaient forme de double hélice en l’honneur de l’ADN, se plaisaient à dire ses architectes. Ce n’est qu’un tour de passe-passe d’hypnotiseur)
Nous en sommes à deux siècles après Versailles
Mais le phénomène Nobel ou Immortels fait effet de Versailles pour les Scientifiques et globalement pour tous les grand chercheurs.
Ils seraient applaudis directement par la gueusaille, nos chercheurs n’auraient plus ce versaillisme en tête, ils ne chercheraient plus ostinément le château.
Or, vous le savez, la gueusaille ne pige rien à toussa et se contente de prendre acte des acclamations entre docteurs nobélisés ou très autorisés. La masse fait Versailles mais n’ose le croire
(Par ailleurs, un prix Nobel s’obtient plus facilement en pondant une théorie à spectre spéculatif étroit qu’à spectre spéculatif large. Il vaut mieux présenter une théorie obligeant le regard à focaliser sur un point, non sur un large espace. Il faut hypnotiser sur quelque pendule)
Le logos de mes profs (celui qui a évincé la Mère Denis de nos écrans) était simple de principe mais vous allez voir qu’il est difficile de faire autrement à cause de nos habitudes élitistes.
Un prof doit enseigner à ses étudiants une théorie finie, bouclée, impérieuse, qui ne se discute pas. Pour, au strict minimum, une raison : C’est le seul moyen de les noter, de continuer l’élitisme.
Il serait impossible pour quelque prof de chez nous de noter ses éléves si son cours se terminait en questions.
Il doit impérativement se terminer en affirmations.
Les moines tibétains pratiquaient des concours de raisonnement qui obligeaient vraiment à se creuser à la tête sur le mécanisme même du raisonnement et il y avait des méthodes de vérification pour détecter si un raisonnement était correct ou non.
A la fin, on reconnaissait ici et là des talents m’enfin il n’y avait pas de notes chiffrées. Disons que les résultats étaient vagues et chacun était heureux de se retrouver avec un paquet de nouvelles questions sur le seul raisonnement. Le talent d’un moine sé démontrait non par quelque objet nouveau mais par quelque raisonnement nouveau. Leur logique était très examinée.
Ici, un prof n’invite jamais ses élèves à réfléchir à son raisonnement. Jusqu’au doctorat, le doctorant doit encore procéder de
« Regardez ce que j’ai pensé » (soumettez la chose à vore examen)
mais pas
« Regardez comment j’ai pensé » (soumettez-moi à votre examen)
L’hypnotiseur dit regardez mes yeux, il ne dit pas regardez ma procédure.
Nous nous retrouvons les uns les autres à nous disputer entre ceux qui montrent telle Lune argentée et telle Lune rousse ou verte.
Nous sommes hypnotisés par les Lunes et ne regardons pas les doigts (Un panneau de pub, la télé, les slogans, en sont des avatars)
Or en aucun cas une Lune ne peut expliquer le Tout et nous ferions mieux de nous interroger sur notre lunisme, sur les raisons de notre indexation si pointue, sur notre propension à concourir d’hypnotisme.
Imaginez Nabum, imaginez que des décennies plus tôt, mon prof qui se tirait les cheveux, se fût appelé Nabum
(A Saïgon, il y avait un seul prof noir dans mon collège Saint Exupéry, c’était le mien et il s’appelait Leblanc. Stocks de craies et d’éponges épuisés, il balançait sa chaussure, je l’évitais, elle passait par la fenêtre et il était bon pour aller la récupérer clopin-clopant)
Dans 40 ans, un de vos cancres écrira sur un forum ce que j’ai écrit, à quelques détails près.
*** Qui ça « on » ? Passez aux aveux de suite easy ***
Nous tous Constant, nous tous
Je pense que nous n’avons pas démérité d’avoir réussi à piloter la Terre jusqu’à son Grand Soir
Pour les aveux, j’en ai encore un petit paquet à faire mais je préfère attendre que la fin du monde soit passée.
Vous n’aurez plus rien sous la main à me balancer
**** surtout des conséquences pratiques en terme de finalité).****
J’ai cru aux soucoupes volantes et autres troisième oeil afin de m’extraire de ma croyance aux fantômes. Une fois l’opération terminée, j’ai tout balancé à la poubelle.
Je ne suis plus qu’ésotériendutout
Tu peux nous dire ce que tu perçois comme conséquences pratiques qu’il y ait une Finalité ?
Whaaaaaaaah trop d’la balle ton histoire !
Pourvu que dimanche soit
Qu’on ait quelque chance de revivre ça !
C’est joli ça grain de raison grain de raisin
Shawford,
Il est vrai que si j’aime le roi et le vois aimer les rubans, je vais facilement les aimer aussi.
Mais si la beauté de l’esprit toussaaa ne tient plus qu’à l’empathie, donc au fait d’aimer quelqu’un qui aime quelque ruban dans ses jupes, ses dires ou ses pensées, fût-il Moebius, je doute qu’il s’agisse de la Beauté.
Non, vraiment, je crois en l’enivrement, en l’hypnose par la beauté mais c’est très basique.
Si basique que la seule élévation consisterait à la laisser de côté ou de ne la voir que dans les abstractions.
Rubans dans les pensées, mais strictement dans les pensées, en silence.
Ce que je n’ai pas su faire, hélas.
Bisque bisque rage
Et toi, tu as été hypnotisé par la beauté ?
Ahhhhh pas mal Shawford
Je ne vois aucune objection à l’idée que le futur-présent-passé soient un bloc (Mais tant qu’à faire réversible ou insensé du temps)
C’est alors le sens du terme de finalité qu’il faudrait débattre.
Ce n’est pas parce que ma journée de demain est déja dans le script que ça lui fait une chute, une finalité (sauf à exister encore demain, ce qui est vulgaire ad nauseam)
Bon, en ce qui me concerne, si la Chose inclut tous temps, je trouve que ça ne fait même pas continuum infini et que ça ne fait pas non plus objectif au sens où les Parisiens l’entendent
Un Parisien considère qu’il a personnellement une finalité alakon à forte composante d’espérance (conclure avec la fleuriste, finir de payer ses traites, aller en coupe du Monde) mais convient volontiers qu’il n’y a guère de finalité à sa vie ni à une commauté de 10 000 personnes.
(Même la paix en 1944, tous les Français ne la voulaient pas)
Dire quelle est la finalité de premier terme, en sorte d’étape, de la France pour dans trois ans, personne n’en serait capable
Pire.
En regardant derrière, personne ne peut dire quel jour se serait accomplie une petite finalité de quelque peuple en dehors des batailles. (Pour des finalités individuelles ou de colonel c’est en revanche très possible)
En dehors donc de petites finalités d’étape plutôt individuelles (et exception faite de quelque dieu doré qui arrivera par la porte du soleil ) personne n’en a jamais vu de grandes
Ca fait que l’acception que chacun donne à ce mot finalité est très similaire à objectif de situation se distinguant nettement de l’actuelle et impliquant, si elle se réalise, un repos de la quête, de l’espérance
Si l’on part de cette acception, on peut très bien imaginer que la Chose poursuit un objectif, qu’elle veut aboutir à quelque chose (Qu’elle conçoit déjà ou qu’elle attend en surprise), qu’elle a donc une finalité
(Qu’aucun Dieu abrahamique ne semble clairement avoir, mais je ne suis pas exégète des religions)
Selon cette acception, au pif à mort, je ne crois pas que la Chose ait une Finalité
Tout est déjà écrit, je veux bien, mais Finalité de cette évolution, de cette temporalité, non.
Maintenant, serait-il raisonnable d’introduire une autre acception du mot finalité ?
On peut toujours essayer, mais je doute que ça se vende bien
Les pontes de la Chose, ils utilisent ce terme de Finalité ?
Sinon, personnellement, est-ce que ça vous attristerait quelque part si quelqu’un savait vous démontrer que la Finalité qui n’existe pas n’existe pas (en sorte de nouvelle théière de Russel) ?
La beauté du langage, érigée en Saint Ampoule, dénie la beauté du silence.
Tu as remarqué qu’il n’y a plus 3 secondes de silence dans les débats médiatisés
Tu as remarqué que les gens laissent la télé parler en permanence
Tu as remarqué que même sur une plage, chacun ne peut se passer de parler au téléphone
La course au parler plus -que gagnent aisément les hauts parleurs- conduit à une obsession de chacun à occuper les moindres silences Rohmériens. C’est au salmigondis de paroles que nous sommes habitués et je n’y vois rien de beau ni de profond.
Les gens, ici, ailleurs, non contents de paroler, t’ajoutent encore une couche de liens où il s’agirait de t’empiffrer en plus de la parole d’untel et de tel autre. Ils doublent, triplent quintuplent leur parole avec le renfort de celles des autres disponibles dans la conserverie
Même une vidéo qui montrerait comment pousse un haricot, est encombrée d’un bruit nommé musique.
Le mime Marceau, de nos jours, serait ridicule
Là-dessus, il y a une chance en France : il y est interdit de klaxonner.
J’aime la démarche d’Eric Satie
Au temps du parchemin, ce support était si cher que les moines copistes avaient convenu d’adapter l’écriture en la compactant le plus possible. Ils supprimaient les ponctuations, les doublements de lettres, les s...
Gutenberg a libéré l’espace un temps
Mais est arrivé le télégramme (Eugène Sue me regarde, je t’aime...)
Et là, le SMS étant coûteux, il conduit lui aussi au compactage.
La conception de la beauté n’a jusqu’ici été qu’opportuniste d’où le fait que ses critères évoluent. « Avez-vous vu ce que j’ai vu ? Le roi a mis des rubans à ses bas. Empressons-nous de trouver cela beau afin de nous prémunir de toute disgrâce »
Que serait la beauté tellement Ahhhhh du XVIIIème, la beauté tellement AAA+hhh d’aujourd’hui si même un singe, même un canard, même un Martien, ne la voit pas ?
Ne serait-elle pas que le fruit de notre auto-hypnose, de notre mise en boucle collective ?
Cela dit, je suis bien d’accord avec toi, je pédale, comme tout le monde, grave dans la smoul.
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