En fait, Trenet parle ici en une sorte de germano-néerlandais. Pas grave, on lui pardonne.
Bonjour Fergus,
Je pense aussi que, pour Trenet, être « juif » n’était pas plus dégradant que d’être « mort ». Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de la rage. Et ce proverbe s’applique spécialement aux personnalités espiègles et insaisissables comme l’était le fou chantant. Une traque sans merci était à l’affût du moindre propos dérangeant d’une vedette pour servir la propagande d’un bord ou de l’autre. Les propos d’une vedette, du fait qu’elle est célèbre, servant d’amplificateur facile.
La génération Brel-Brassens-Ferré admirait Charles Trenet et reconnaissait son héritage et son génie. Certains le disaient plus volontiers publiquement, comme Brassens. D’autres avait un égo qui les empêchait de l’avouer à haute voix. Mais il y a unanimité sur ce point : Trenet a révolutionné la chanson d’avant-guerre, avec aussi Mireille et Jean Nohain.
Il me semble même que la Bretagne historique (incluant la plus grosse partie de la Loire-Atlantique) est d’une superficie plus grande que celle de la Belgique.
Par les chansons, je trouve qu’il est plus plaisant de visiter l’Histoire.
Charle Trenet et Max Jacob partageaient une passion pour le dessin. Trenet faisaient d’ailleurs lui-même ses affiches. Un sous-préfet de Châteaulin (ville entre Brest et Quimper pour ceux qui ne connaissent pas...) connut aussi Max Jacob dans les années 30. Il dessinait également et admirait le poète au point de prendre le nom de Max plus tard dans la Résistance. Ce sous-préfet était un certain...Jean Moulin !
Bonjour Fergus,
Je précise que Trenet avec La polka du roi en 1938, faisait un clin d’oeil à son ami Max Jacob (qu’il a connu par le biais de Cocteau). En effet, le poète quimpérois était affligé à ce moment-là d’une claudication passagère. Et on sait aussi que Trenet s’est beaucoup inspiré de l’univers des poèmes de Max Jacob.
J’en profite aussi pour dire que j’ai préparé la suite de ton article : les chansons des années 1940 à 1944. Pour ces jours-ci. Une période sombre à traiter avec précaution...
Vous voulez du « cucul » d’aujourd’hui ? Je vous donne quelques noms : Pascal Obispo, Benabar, Cali. Il y a des filles aussi mais, bon, comme je suis un gentleman, je ne les citerai pas.
Erratum : « La « bonne vitesse » n’est pas nécessairement toujours ou uniquement la vitesse la plus rapide. »
Pardon, j’ai écrit mon commentaire à toute vitesse !
Je ne veux pas jouer au philosophe alors je rappellerai simplement que la vitesse est inscrite dans la nature. C’est quand même bien le spermatozoïde le plus rapide qui gagne la partie sur ses concurrents (vous me direz, après sa pointe de vitesse, il est peinard). Il est important dans la vie de ne pas se laisser prendre de vitesse.
Dieu ou la vie a créé des êtres à obsolescence programmée et la date de péremption ne nous est pas connue. Comment s’étonner alors que l’on veuille aller vite, vu que l’on ne sait pas de combien de temps on dispose encore ? Mince, j’ai philosophé un peu là...
La question de la vitesse est complexe : il faut trouver le bon rythme et le garder (ne pas le casser), il faut partir à temps pour ne pas courir (la fable de la tortue), il ne faut pas temporiser ou faire de la procrastination à outrance, d’où la question du choix du moment opportun pour agir et avoir le temps de faire les choses bien. Etc.
La vitesse d’exécution, c’est bien. Mais on gagne beaucoup de temps et on ménage ses nerfs avec une bonne anticipation et une bonne préparation.
Enfin, quand faut-il lever le pied, quand appuyer sur le champignon ? Cela ne s’apprend-il pas avec l’expérience ? Il me semble que si quand je regarde les jeunes qui sont tantôt trop impatients et se précipitent, tantôt trop passifs et restent attentistes. Donc, le bon rythme s’acquiert avec l’âge, il me semble. La « bonne vitesse » mais pas nécessairement
toujours ou uniquement la vitesse la plus rapide.
Allez un petit mot de conclusion : je dirai que la vitesse ne doit pas être un mode de vie permanent, habituel, intégré comme normal. C’est une méthode à employer à bon escient. Elle doit rester une méthode et ne pas prendre le dessus sur notre volonté.
Personnellement, je ne suis pas sorti indemne non plus du six années de fonction d’attaché à l’aide sociale à l’enfance (ni de ma propre expérience...).
Le livre ne m’apprendrait rien de plus. Mais il est bon que des livres traitent le sujet sans recourir à des procédés quasi magiques comme la fameuse « résilience » pour jeter un voile sur la cruelle réalité ou la réalité crue c’est comme on veut. Cela dit, je reste sur ma faim en lisant cet article...
lg :
De plus, la fiabilité des témoignages est souvent très fragile (surtout en temps de guerre où les inventions et la propagande courent de chaque côté). Les preuves, c’est plus fiable.
Même les Américains, aussi puissants et malins soient-ils, n’ont pas réussi à nous abuser avec leurs prétendues preuves pour l’Irak (à tel point qu’aujourd’hui, on en viendrait à demander trop de preuves). En revanche, vous trouverez des témoins pour tout ce que vous voulez, même parfois de bonne foi, jurant qu’ils ont vu des choses.
P.S : un bisounours si vous voulez , mais un bisounours qui préfère s’appuyer sur des preuves plutôt que sur des témoignages.
à lg :
Vous voulez dire quoi ? Que l’usage de moyens barbares par des terroristes justifie que l’Etat use des mêmes armes de terreur ? Ainsi, les états pourraient aussi jeter des bombes sur les terroristes ? Ou voulez-vous dire que la force internationale devait intervenir en pareil cas ?
Je dirai que lorsque des barbares utilisent des gaz sur le territoire d’un état, ils doivent s’attendre à des représailles logiques de la part de cet état mais 1 - cet état n’a pas le droit d’user de ces moyens-là 2- la force internationale ne va pas suppléer l’état en question. Si cet état trouve les responsables, il peut les déférer devant le tribunal international.
"En tant que substitut de l’ONU, s’assurer de la réalité de l’imputabilité du crime contre l’Humanité qui a été commis et rendre publiques ces preuves sans aucune tromperie ni omission." Je l’ai écrit plus haut. Faut lire, merde !
Et donc : non, monsieur le plaisantin, je n’exige pas le recours à la force internationale pour réprimer les pétomanes.
Mon argumentation repose évidemment - c’est implicite dans mon propos - que la preuve a été apportée de l’emploi des gaz par le pouvoir syrien ou la certitude partagée établie au vu d’un faisceau d’indices flagrants.
En cas d’embrouille avérée de la part des Etats-Unis ou / et de l’un de leurs alliés principaux, il faudra avoir le courage de se retirer immédiatement, comme quand la France a refusé d’intervenir en Irak. L’idéal serait de rédiger une sorte de fac-similé de mandat de l’ONU, dans les mêmes formes, signé par tous les intervenants (avec élargissement au-delà du cercle des pays occidentaux) et posant les obligations et limites. Cela n’aura pas la valeur légale d’un document de l’ONU mais c’est tout comme : un contrat a valeur de loi pour les parties qui le signe.
La limite posée par les Occidentaux était l’usage des gaz. Et les gaz ont été employés. On ne peut qu’intervenir sans quoi nous ne serons plus jamais crédibles et tous les tyrans du monde sauront que nos menaces de sanction ne sont que du vent.
Mais on ne peut intervenir qu’en faisant comme si on était l’ONU avec la même exigence d’impartialité, de neutralité, de vérification des faits, de coopération et de LIMITE dans le temps et dans le périmètre d’action.
De toute façon, on ne peut agir que de façon limitée car, il faut être réaliste, nous n’avons pas les moyens de faire plus. Aller trop loin heurterait les opinions publiques. Mais, à la base, l’opinion publique n’a a pas à décider en matière d’intervention armée.
Je suis favorable à cette intervention mais avec les fortes réserves suivantes :
- un cadre légaliste : les pays engagés doivent strictement se limiter à suppléer l’ONU comme gendarme de la paix dans le monde.
- Ce qui signifie : aucune interférence ni dans le régime choisi par les Syriens ni dans le choix des gouvernants,
- Aucune aide armée ni aux rebelles ni au pouvoir : aide médicale, humanitaire, structurelle, seulement.
- En tant que substitut de l’ONU, s’assurer de la réalité de l’imputabilité du crime contre l’Humanité qui a été commis et rendre publiques ces preuves sans aucune tromperie ni omission.
- Tout faire pour associer la Russie et la Chine et empêcher la déstabilisation de la région voire du monde (risque de conflit mondial...)
A partir de là, je suis favorable à des opérations tactiques militaires strictement limitées à l’objet indiqué avec cessation immédiate dès l’objectif atteint, à savoir la sanction internationale de crime abject et la prévention de sa récidive. Rien de plus.
En effet, on ne peut pas admettre que l’ONU soit paralysée par un veto dans le cadre de sa mission première. Sinon, on imagine facilement que l’on puisse demain par exemple reprendre le gazage de Juifs sans aucun recours pour empêcher cela à cause du veto d’un membre permanent du Conseil de sécurité.
Je n’ai pas dit « méchant » mais « très opportuniste ». Nous ferons le point sur tous ces artistes quand j’évoquerai les années d’après-guerre. Et je n’ai pas l’intention d’enfoncer qui que ce soit.
Merci Norbert. Je me le mets en favori. Et puisque la page s’intitule « résistance chanson », je précise que Germaine Sablon (soeur de Jean) était une résistante qui hébergea Joseph Kessel et Maurice Druon durant l’Occupation. Cela donna le Chant des partisans, dont le texte fut composé par ces deux hommes et que Germaine fut la première à interpréter. J’en reparlerai dans mon article sur les années 40.
Si si ! Il est bien là Chevalier. Mais je l’ai classé dans les Années folles : par ici...Comme il y a beaucoup de talents à caser et comme il est déjà très connu, je ne l’ai pas repris ici.
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