@ Marie-Pierre
Ce pauvre choupinet aux épaules molles et à l’air abattu m’a tout l’air de couver une petite crise cardiaque dans une huitaine, il doit donc s’économiser. Que demander de mieux à l’existence que cette splendide réussite se mirant dans les hautes fenêtres de son symbole ? L’ardeur n’est pas de saison.
Mais dis donc, Marie-Pierre, je sens poindre chez toi comme quelque chose d’affreusement soixante-huitard. N’aurais-tu pas une tendance à te montrer quelque peu féministe ?
@ Emmanuelle
J’adore vous lire ! Plume enlevée, élégante, racée, incisive en parfaite harmonie avec votre intelligence malicieuse. Je suis fan. Encore !
Oh, mais c’est la famille Ricorée ! Ils n’ont pas l’air très rigolo, et leurs pulls sont aussi étriqués que la pelouse est strictement tondue pour un Déjeûner sur l’herbe sans fantaisie ni plaisir.
Modèle familial proposé dans nombre de publicités depuis quelques années, les Ricoréens ne me semblent guère, contrairement à ce que dit Maxim, représenter un mode de vie partagé par nombre de concitoyens. Mais l’idéal conscient ou inconscient de beaucoup, particulièrement chez les très jeunes gens qui biberonnent les mags « féminins » et « déco ». Car l’accession à la propriété, et à une telle propriété, est loin d’être le lot de la majorité.
Cette femme assise est complètement refroidissante, mais sans doute la frigidité sied-elle à la mère, une fois le devoir accompli ? Et puis, si c’est elle qui se tape l’intégralité du ménage dans l’immense maison, elle a sûrement besoin de se reposer.
Merci, Paul Villach, pour cet article frais et bien vu. Et salutations à Marie-Pierre et Maxim.
@ Philippe Bilger
Je vais encore abonder dans le sens d’IP54, mais j’évoquais également cet esprit partisan très pénible, d’un côté comme de l’autre, qui tiraille certains faits et en occulte d’autres. Je n’ai pas lu votre article sur Johnny, mais je le ferai, et merci de nous en avoir informés.
Enfin, et si ces personnages ne m’intéressent personnellement pas - je leur en préfère tant d’autres, et dont on entend pas nécessairement autant parler ni qui ne s’expriment à toute occasion et sur tous les sujets -, je vous rejoins tous deux sur le fait que cette peoplisation n’a rien d’anodin et qu’elle constitue un phénomène tellement ancré dans notre société qu’on en a vu le résultat lors de cette présidentielle : des séries de shows, de l’esbrouffe, et tous ces « artistes » de droite comme de gauche enjoignant leurs fans à voter comme eux. Grotesque et triste dérive de la société du spectacle.
@ IP 54
Je partage entièrement votre avis. Pour de basses raisons politiciennes, on moque Noah, mais pas un mot sur Johnny. L’un comme l’autre ne m’intéressent pas, mais tout comme vous, j’aurais préféré qu’ils nous fassent tous deux grâce de leur « pensée politique »...
& Lambertine
Procès d’intention sur procès d’intention... Je vois pas le rapport entre l’affaire Dutroux, les règles de prudence à apprendre aux gamins et gamines, les mères violentes, les hommes battus et le sujet de l’article. Pourquoi ne pas parler des victimes de la route et d’Hiroshima, tant qu’on y est.
Et cessez d’employer le prénom de Marie Trintignant entre guillemets, comme si le fait de ne pas encenser B. Cantat impliquait de manifester une pseudo-intimité projectionnelle avec la défunte, c’est usant. Surtout quand on vous a déjà répondu sur le sujet.
Bref, que voulez-vous prouver ?
@ Gasty
C’est à moi que vous vous adressez comme ça ? « Une qui se la pète »... Heu, ça vous pose un problème que j’aie bossé à l’étranger ? C’est se la péter d’avoir des amis en dehors de l’Hexagone ? Moi aussi j’ai mon bar de quartier. Le patron s’appelle Thierry et il est plus accueillant que vous.
@ Snoopy
Oui, et encore heureux qu’il existe encore des bistrots, qu’on appellera plutôt des bars, où on peut se retrouver. Mais il y en a moins qu’avant, et en zone rurale ou semi-rurale, ils ferment tous les uns après les autres. Les gens se retrouvent plutôt chez eux, entre amis et voisins, donc si vous êtes seulement de passage, vous ne rencontrez personne.
@ Claude
Bonjour et merci à vous. Ce qui a pu se dire ici en matière de « défense » d’un Cantat nullement « attaqué » à titre personnel est inqualifiable. Et ça continue...
@ Lambertine
Calmez-vous, s’il-vous-plaît. Je n’ai nulle part glorifié la famille Trintignant, ni prétendu que Marie Trintignant était une oie blanche ou mon idole, tandis que vous vous acharnez à vouloir démontrer qu’elle a de nombreux torts avec des arguments plus biscornus les uns que les autres, allant même jusqu’à prétendre que les victimes sont coresponsables des agressions qu’elles subissent.
Quant au fait que Noir Désir ne soit pas à proprement parler un groupe « populaire », je vous renvoie au commentaire et références de Claude. J’ai longtemps participé à la vie d’une salle de musiques actuelles, comme on dit, j’ai pas mal de copains musiciens, dont certains de rock, et qui connaissent personnellement très bien B. Cantat, et je peux vous garantir que les tarifs et les horaires des concerts n’ont jamais été adaptés à toutes les bourses ni à tous les modes de vie. Or Noir Désir se fit surtout connaître lors de ses tournées, et vous devez savoir comme moi, puisque par ailleurs, vous l’avez dit vous-mêmes, que le groupe a eu longtemps une certaine confidentialité. Pas le genre Johnny, quoi. Notamment parce qu’ils ne passaient pas à la télé.
Marre de cette mauvaise foi caractérisée.
@ Charlouss
L’individualisme consumériste ne rampe déjà plus : il est la norme. Et à propos de New York, connaissez-vous ce petit bar d’Atlantic Avenue, le « Montero », tenu il y a dix ans en tout cas par une dame espagnole prénommée Pilar et son mari, à qui tous les marins du monde ont offert de quoi transformer le lieu, au fil des ans, en navire super équipé ? Il y avait aussi un ancien speakeasy, justement, très connu dans le Village, avec un bon gros vieux juke-box, où l’ambiance de quartier était extraordinaire. Je me demande s’ils existent encore.
@ Dorian
Si vous relisez l’ensemble des commentaires, vous constaterez que ce n’est pas Cantat qui est victime de lynchage de la part de la majorité des internautes, mais ceux et celles qui sont le moins manichéens, dans cette affaire... ainsi que Marie Trintignant et sa famille, sur lesquels des horreurs ont été proférées.
@ Jak
Oui. Et non seulement ils peuvent boire et fumer quand ils veulent, mais aussi manger des soupes de légumes faites maison à toute heure ou presque, des sortes de cantines, quoi, et ce, dans des lieux chaleureux accessibles à tous. Où il y a souvent de vraies fleurs et plantes, dans des pots et pas en train de mourir dans des vases. Sans chichi particulier, sauf dans quelques endroits branchés de Varsovie, où se pressent les « nouveaux riches » et où tout devient ostensible, jusqu’aux pots de fleurs, justement. C’est cette ostensibilité qui ne me convient pas dans les cafés ou bars branchés, sans parler des prix pratiqués.
Mes amis prétendent que les inspecteurs des normes européennes seront reçus à grands coups de rires et de quolibets quand ils viendront imposer l’univers ultra-sécuritaire que nous subissons ici. J’aime aussi leur optimisme...
@ L’auteur
Superbe article, encore une fois, qui rend hommage à une jeune et innocente victime sans faire le jeu des manipulations politiques. Merci.
@ IP115
Bonjour et merci à toi de réagir aux propos du machin au-dessus qui confond militantisme féministe et exigence de dignité. Le pauvre s’imagine que j’écoute vraiment Francis Lalanne et, ne sachant quoi dire, estime qu’en tant qu’hystérique (ben voyons), je mérite sûrement une rouste...
Ah, ils sont beaux, les soutiens de Soral... Quand je parlais de contamination idéologique...
@ Marie-Pierre
Salut, Marie-Pierre, et merci pour ton lien, très mignonne, cette chansonnette
Rue Dauphine, longtemps il y a eu un petit bistrot tenu par Suzanne, une vieille dame charmantissime, où se rendaient des habitués parfois assez hauts en couleurs. C’était marrant, et humainement très riche. On pouvait évidemment y manger et y boire un café ou un verre pour un prix très modique, s’y poser après une longue marche dans Paris... Aujourd’hui, c’est un magasin de fringues de plus.
Ceux qui considèrent que l’époque des troquets est révolue n’ont qu’à aller faire un tour en Pologne, il y en a partout. Un art de vivre qui n’est absolument pas une « exception française ».
Les « Starbuck Coffees » sont des lieux épouvantables où on fait la queue dans un espace étroit pour payer sa commande, puis pour l’obtenir, avant d’aller s’asseoir en transportant sa tasse ou son verre en carton. Berk.
@prgrokouk
Merci pour l’information, je ne l’avais pas vérifiée... Ça change quelque chose ?
Oui, c’est un triste constat, en effet. Et ce qui touche les zones rurales concerne aussi les villes. Quel désespoir de se balader dans des rues où tous les volets sont clos après 20 heures et où il reste seulement, avec un peu de « chance », la vitrine clinquante d’une chaîne quelconque avec un intérieur « designé » sous les néons, du mauvais vin quand ils en servent (bière pour tous, sinon) et pas un petit sandwich, effectivement, à se mettre sous la dent.
Il va falloir ouvrir l’équivalent de « speakeasy », ces bars à fond secret où l’on se retrouverait pour boire un coup aux Etats-Unis, du temps de la Prohibition. Juste pour retrouver, comme le raconte l’auteur, la saveur ancienne d’une convivialité en perte de vitesse.
Je suis complètement sidérée par l’attitude de ceux pour qui le talent de Bertrand Cantat et la souffrance qu’il endure en conscience justifient les propos infects sur la « psychologie profonde » de Marie Trintignant et sa famille (merci, Lambertine, pour ces analyses subtiles, pertinentes et éclairantes), sur le mythe de l’amour passion (bravo à tous ceux pour qui il est quasiment naturel qu’un amour finisse par une mort), sur la dimension « politique » du drame (magnifique... entre l’idéal révolutionnaire, le romantico-anarchisme et la prise en otage de « la plèbe », on ne pouvait rassembler sur une même page autant de clichés), sur les statistiques de la violence conjugale (encore à vous, Lambertine, vous devriez postuler comme attachée de presse d’un groupe qui, probablement, ne vous en demande pas tant), et j’en passe. Auriez-vous défendu becs et ongles, aussi monstrueusement, vous qui brandissez la morale, voire la moralité, un mec comme Sardou, par exemple, s’il s’était retrouvé dans cette situation ? J’en doute fort.
Vous gouroutisez votre idole en traînant sa victime dans la boue. Bientôt, elle serait responsable du fait que vous soyez privés de concert.
C’est lamentable.
Merci à Romain Baudry et de rares autres intervenants pour leur dignité.
@ Bernard Dugué
La question ne portait, en tout cas pour ce qui me concerne, pas sur les modalités de remise de peine, bien qu’il serait de fait intéressant de les connaître, mais sur le sens de l’expiation d’une peine prononcée par la justice.
Ensuite, non, je n’ai pas connaissance de cette affaire que vous évoquez et qui manifestement constitue un scandale. Mais se souvenir aussi, comme le rappelle Docdory, des sept ans fermes et sans remise de peine effectués par le chansonnier Font pour attouchements sur mineures.
Enfin, Bertrand Cantat ne fait pas vraiment partie de ce que vous nommez « la plèbe ». Je ne connais pas beaucoup d’ouvriers, de caissières, d’usiniers, de précaires des boulots les plus ingrats qui s’intéressent au rock, encore moins au rock français. Donc personne ne risque de vous agresser sur cette analyse que vous proposez et que je désapprouve, pour ma part.
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