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Les commentaires de Norbert Balcon



  • Norbert Balcon 10 janvier 2009 15:40

    Quelques jours après la publication de ce texte, un New Yorkais a été mis en examen pour avoir produit à sa compagne un faux document attestant de sa séronégativité afin de la convaincre d’avoir des relations non protégées. On ne sait pas si la femme a été contaminée.
    http://criminalhivtransmission.blogspot.com/2008/12/us-new-york-man-faked-hiv-test-charged.html



  • Norbert Balcon 6 décembre 2008 15:15

    neo-cons est une abréviation usuelle en anglais us pour dire neo-conservatives

    http://fr.wikipedia.org/wiki/N&eacute ;o-conservatisme




  • Norbert Balcon 5 décembre 2008 10:10

    Annie n’a eu aucun problème de discussion. Elle a eu des problèmes pour convaincre. Mais cela fait partie du jeu dans un débat démocratique. S’il suffisait de dire quelque chose pour qu’aussitôt tout le monde soit d’accord...
     
    Si je vous suis bien : on ne doit pas porter de jugement moral sur le comportement de Tristan (même s’il était réel).

    En revanche, écrire un texte "de merde" pour raconter ce genre de comportement est " à gerber". Sans oublier : "Honte à agoravox".

    Les fondateurs d’Agoravox ne l’ont pas destiné à devenir l’organe de communication de tel ou tel groupe de pression.
    Je vous encourage à procéder démocratiquement. Vous lâchez les ciseaux et vous prenez la plume. Vous posterez votre avis. Ceux qui ne seront pas content cocheront non et ceux qui seront contents cocheront oui.


     



  • Norbert Balcon 4 décembre 2008 22:40

    C’est assez comparable à l’alcool au volant oui. On pourrait imaginer une association de personnes souffrant d’alcoolisme mettre en avant les arguments d’Act Up : Prévenir et non pas punir. C’est de la discrimination que de mettre en prison un alcoolique qui a tué deux personnes au volant, etc.

    Bien sûr que les alcooliques ont des problèmes de dépendance ; Bien sûr qu’ils ont besoin de se déplacer comme tout le monde (pour aller faire leur course, quand on n’habite pas en ville), mais il n’empêche que prendre le volant avec de l’alcool n’est pas tolérable socialement.

    S’il y a beaucoup moins de mort sur les routes aujourd’hui, c’est dû à la prévention, mais aussi à la répression, à la multiplication des radars, etc.

    Dans le cas du sida, ceux qui se font contaminer aujourd’hui le sont souvent parce qu’ils ont pris des risques. La grande majorité sont probablement responsables. Mais il y en a qui sont égoïstes. Non contents d’avoir trompé leur partenaire et bien conscients de leur séropositivité, ils jouent avec la vie de leur partenaire et éventuellement d’autres personnes.

    C’est criminel effectivement. Il faut faire savoir à ceux qui sont prêts à mettre en danger la vie des autres contre un orgasme qu’ils seront punis à proportion de leur irresponsabilité.

     




  • Norbert Balcon 4 décembre 2008 21:51

    C’est un argument classique, face à une mesure politique qu’on n’aime pas, que d’évoquer le spectre d’une dérive et déclarer par conséquent qu’il faut éviter de faire le premier pas, de peur de glisser et de se retrouver bientôt – par inadvertance - au 100e pas. Mais si la position juste est le 15e pas, il faut faire le premier, le deuxième et tout le chemin jusqu’à 15. Puis s’arrêter là. Pas avant, ni après. Act Up entretient délibérément la confusion entre les actes et le statut sérologique, mais comme le fait remarquer Zalka, personne ne s’est jamais retrouvé devant un tribunal parce ce que son test était positif. Et si cela devait arriver (peu vraisemblable en France), je serai du même côté qu’Act Up, puisque je pense – pour reprendre ma métaphore - que la position juste est le « 15e pas ». Vous saluez l’action de l’association car elle nous évite cette dérive (« le 100e pas »). Mais nous sommes dans la dérive inverse (« 1e pas »). Vivre dans un pays où l’on peut contaminer sciemment plusieurs partenaires, par la tromperie et la dissimulation, sans risquer grand-chose, est sans doute préférable à un pays où l’on pourrait se retrouver en prison à cause de la composition de son sang. Il vaut toujours mieux un coupable en liberté qu’un innocent en prison c’est vrai. Mais c’est injuste pour ceux qui font les frais de ces comportements irresponsables et destructeurs (Marie et les autres). Effectivement, je crois que lorsqu’on est séropositif et qu’on le sait, on a certains devoirs, certaines responsabilités qui sont plus grandes. C’est comme ça, et ce n’est pas négociable, même si cela peut paraître inique. On ne peut pas d’un côté exiger des médecins qu’ils vous donnent « des explications complètes sur toutes les procédures médicales et sur les risques qu’elles comportent », de pouvoir « choisir ou refuser les modalités des traitements qui leur sont proposés », et de « prendre des décisions pour leur vie en tout connaissance de cause » (principes de Denver) et de l’autre revendiquer le droit de pouvoir cacher des informations vitales à son partenaire pour l’empêcher de faire un choix éclairé et de veiller à sa santé. Et pourtant c’est ce que veut Act Up. On me dira que ce n’est pas la même chose, que les médecins sont des médecins, qu’ils doivent respecter le serment d’Hippocrate. Mais le serment d’Hippocrate n’est qu’une déclinaison déontologique de principes moraux universels. Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse. Ne nuit pas à autrui pour assouvir tes besoins sexuels. La décision de faire l’amour (et ses modalités) se prend à deux disent-ils. Oui, mais l’accord ne vaut que si les deux partenaires ont échangé des infos de base, notamment au niveau des MST. Sinon ça s’appelle de la tromperie, de la manipulation. Se faire manipuler n’est pas choisir librement. Pourtant, c’est ce que revendique Act Up : on ne doit pas mentir aux séropos, mais par contre les séropos ont le droit de tromper, mentir, manipuler, (voire produire des faux comme Tristan), pour accéder à leurs fins (coucher avec quelqu’un), même si cela implique de nuire gravement à la santé de ce partenaire et sans jamais risquer de procédure pénale.



  • Norbert Balcon 8 septembre 2008 18:09

    Bonjour,
    Oui, il faut probablement avoir vécu près d’un psychopathe pour savoir que ça existe et pour mesurer à quel point leur fonctionnement psychologique diffère de celui de la majorité des gens’. 

    Je ne sais pas si vous avez lu le livre de Paul Babiak et Robert Hare, sur ces psychopathes ’’brillants’’. Il y a un passage qui décrit assez bien ce dont vous parlez dans votre commentaire. Le livre va bientôt paraître en français.

    Cordialement

    NB





  • Norbert Balcon 30 mai 2008 22:54

    C’est inexact. C’est sa première femme (Annette) qui a demandé et obtenu le divorce parce que Fourniret avait essayé d’enlever la culotte d’une gamine.

    Par la suite, il a tenté de rationnaliser ses actes en faisant des références à la virginité -c’est vrai-, mais je ne pense pas qu’on puisse faire un lien entre la psychopathie de Fourniret et l’exigence de virginité au mariage dans certaines cultures.



  • Norbert Balcon 9 avril 2008 14:37
    Voici ci dessous la toute première dépêche que l’AFP a consacré à l’opération de l’arche de Zoé, bien avant le départ d’Eric Breteau et de ses troupes pour l’Afrique.
     
    Initialement, il était bien question d’adoption (c’est par la suite que Breteau a compris que ce serait impossible).
     
    A l’époque, Eric Breteau tenait à "préciser" que cette action serait menée sans l’accord des différents états (et là il s’apprête à publier un livre dans lequel il explique le contraire).
     
    Sur les plateaux télés, Eric Breteau a avancé que rien ne prouvait qu’ils n’étaient pas orphelins. Neuf mois plus tôt, il affirmait qu’il avait tous les documents prouvant qu’il s’agissait d’orphelins de père et de mère et qu’ils n’avaient pas de famille. On a vu dans les reportages qu’ils prospectaient activement pour chercher des gamins, sur place. Ils ont admis durant les interviews accordées aux journalistes qu’il était impossible de savoir de manière certaine si l’on avait affaire à de véritables orphelins (mais toute leur communication auprès des familles d’accueil, qui ont permis l’opération grâce à leurs dons, était basée sur cette assurance : il s’agit bien d’orphelins promis à la mort).
     
     
    Une petite ONG veut faire "adopter" des enfants du Darfour en France (ENQUÊTE)
    22 juin 2007
    06:19 GMT
     
    L’Arche de Zoé, une petite association créée par des sapeurs-pompiers, envisage de mener cet été une opération controversée d’évacuation de 1.000 enfants du Darfour "pour les sauver d’une mort certaine" et les faire "adopter" par des familles françaises.

    "Ces enfants sont menacés dans leur intégrité, il n’y a pas de solution politique ou diplomatique pour mettre fin aux massacres perpétrés actuellement au Darfour", explique Eric Breteau, président et fondateur de l’association. "Il faut donc les évacuer hors de la zone de conflit".

    M. Breteau, qui précise que cette opération, soutenue par l’ONG Sauver le Darfour, "se fera sans la coopération des autorités soudanaises et françaises", assure que 500 familles d’accueil ont déjà été identifiées en France, dont certaines ont reçu un agrément d’adoption.

    "Une association à but non lucratif a lancé un appel proposant aux familles d’accueil qui le souhaitent de venir en aide et de prendre en charge dans leur foyer un enfant orphelin de moins de cinq ans, réfugié de la guerre du Darfour, dans une perspective d’adoption alors que celle-ci est interdite au Soudan", met en garde la Mission adoption internationale du Ministère des Affaires étrangères sur son site.

    Les responsables de l’ONG créée au moment du Tsunami assurent pourtant avoir la possibilité d’affrêter un avion "au cours de l’été" et envisagent de faire venir de cette manière 1.000 enfants du Darfour sans visa et sans papiers, en déposant une demande d’asile à leur arrivée sur le sol français.

    "Ce sont des enfants isolés, nous avons tous les documents et justificatifs qui attestent qu’ils sont orphelins de père et de mère et sans famille pour s’en occuper", affirme Eric Breteau, qui envisage à terme l’évacuation de 10.000 enfants de ce territoire occidental du Soudan déchiré depuis 2003 par une guerre civile meurtrière (au moins 200.000 morts selon l’Onu) vers l’Europe et l’Amérique du Nord.

    "Ils répondent à la convention de Genève de 1951 sur les enfants réfugiés, la France n’a pas le droit de leur refuser l’entrée ou de les expulser par la suite". Eric Breteau compte sur le fait que ces enfants obtiennent rapidement la nationalité française et soient ensuite déclarés adoptables.

    L’opération, au coût estimé à 1.400 euros par enfant, suscite bien des espoirs chez des couples en mal d’enfant comme en témoigne le forum de l’Arche de Zoé, sur lequel un couple des Vosges se dit prêt à "en baver avec les autorités" pour "donner une famille et un avenir" à un petit Darfouri.

    "Ce projet est dangereux", s’indigne Geneviève André, responsable de l’adoption au sein de Médecins du Monde (MDM).

    "Ce n’est pas parce que ces familles ont un enfant chez eux et un agréement qu’elles pourront adopter un enfant du Darfour", rappelle-t-elle. "Un jugement en France doit vérifier que l’enfant a bien été déclaré adoptable par les autorités du pays d’origine or il n’y a pas d’adoption internationale au Soudan".

    Jugeant "inquiétant" que des familles habilitées pour l’adoption "entrent dans cette logique", Mme André estime que "la France doit réfléchir sur sa politique de délivrance des agréments".

    "Aujourd’hui, en France, on délivre plus d’agréments qu’on est capables d’assumer d’adoptions venant des pays d’origine", explique-t-elle. "On crée ainsi toutes les conditions pour créer des désordres et des dérives éthiques et financières alors qu’avec l’adoption on touche aux questions les plus intimes de l’individu comme +d’où je viens, qui je serai et où je vais+"."



  • Norbert Balcon 9 avril 2008 14:25

    J’apprécie le trait d’humour :)

    Je n’ai jamais mis les pieds en Afrique noire, non. Mais j’aurais aimé que vous développiez car j’aime prendre conscience de mes âneries.



  • Norbert Balcon 9 avril 2008 13:45

    J’oubliais : vous n’avez pas non plus parlé de la mise en garde aux familles publiée par le ministère des affaires étrangères.

    Cordialement



  • Norbert Balcon 9 avril 2008 13:42

    Mr Villach,

    Je trouve que vous accordez trop de crédit aux propos de Mr Breteau.

    Quelques remarques :

    1- « Affréter un Boeing, le faire atterrir sur l’aéroport d’un pays africain… »

    Il suffit d’avoir assez d’argent pour louer un Boeing.  Je ne retrouve plus la référence, mais je crois bien avoir lu qu’ils ont atterri sans autorisation ; c’est d’ailleurs ce qui a alerté les autorités locales, qui se sont demandées ce que venait faire ce Boeing. Faire atterrir un Boeing dans une ville provinciale du Tchad est beaucoup plus simple que d’atterrir à Roissy ou à Heathrow. Vous pouvez mettre les autorités aéroportuaires devant le fait accompli sans risquer une catastrophe aérienne.

    « …disposer sur place des moyens de déplacement aériens de l’armée française, voilà qui n’est pas à la portée du premier « coopérant » venu. »

    Les forces militaires ont souvent fait leur possible pour venir en aide aux ONG présentes, cela de manière assez informelle. Par contre, avec ce précédent, l’armée française risque d’y regarder à deux fois. C’est une des conséquences de l’irresponsabilité de l’arche. Cela ne veut pas forcément dire que Hervé Morin était au courant et qu’il avait donné son feu vert.

     2- « Puis quand on est arrêté et emprisonné, voir le président de la République en personne se démener, y compris sur place, jusqu’à la libération des personnes incarcérées, n’est pas fréquent non plus. »

    Je crois au contraire que cette réactivité correspond bien avec le style du président (qui est d’ailleurs souvent critiqué sur Agoravox). Sarkozy a prouvé qu’il agissait parfois trop vite, trop spectaculairement.

    3- « Enfin, entendre annoncer à l’avance le déroulement chronologique des étapes qui conduisent à la solution du problème et en vérifier l’exactitude, depuis la tenue du procès avec la certitude d’une peine raisonnable jusqu’à l’octroi de la grâce du président du pays concerné, en passant par le rapatriement en France dès la fin du procès, pareil agenda ressemble fort à un protocole d’accord entre deux États, servant les intérêts de l’un et feignant de ménager les susceptibilités de l’autre. »

    Qu’il y ait eu accord pour résoudre la crise ne veut pas dire que l’Etat français sponsorisait officieusement l’action de l’Arche de Zoé. Même si le procès ressemble à un arrangement, cela ne veut pas dire que les ministères concernés n’aient pas eu une mauvaise surprise le jour où ils ont réalisé qu’Eric Breteau et consorts avaient effectivement essayé d’expatrier les enfants.

    Les « portes ouvertes »

    Eric Breteau s’est contenté d’envoyer quelques courriers à des conseillers de conseillers de ministres. Cela ne veut pas dire que les informations sont remontées jusqu’en haut. Ces fonctionnaires sont en contact permanent avec des dizaines de personnes qui cherchent à obtenir leur appui.

    Il ne suffit pas d’écrire un courrier à un représentant d’un ministère –ni même d’être reçu en entretien par un membre d’un cabinet ministériel- pour se dire : « Ok, j’ai le feu vert de l’Etat français ».

    Par ailleurs, quand Breteau a présenté son projet, il a parlé d’orphelins. Or –même si Eric Breteau s’enferme dans le déni- la grande majorité de ces enfants avaient de la famille.

    Vous reprenez ses propos : « il était très simple de me faire mettre en examen et placer sous contrôle judiciaire ». Mais on ne place pas quelqu’un en examen ou sous contrôle judiciaire parce qu’il développe des plans un peu fumeux. De même qu’on ne place pas en détention un individu dont le profil psychologique est inquiétant, tant qu’il n’est pas passé à l’acte…

     

    Il y a beaucoup d’éléments que vous avez négligés.

    Eric Breteau n’a pas donné d’explication acceptable sur le fait que les enfants ont une famille. Il s’est contenté de nier –avec un aplomb réellement déconcertant- en dépit de tout ce que l’on sait (on a vu des mères de familles dans les divers reportages diffusés).

    Il n’a pas donné d’explications acceptables à toutes ses manipulations : les bandages, les mensonges à ses collaborateurs tchadiens, etc.

    Par contre, il a eu le culot de dénoncer les « manipulations grotesques » des reportages. Il a expliqué que le film ne comportait que vingt minutes d’images sur les 30 heures filmées (en sous entendant que la manipulation se trouvait dans cet écart. Que les journalistes, malintentionnés, n’avaient retenu que ce qui était incriminant). Mais tous les reportages vidéos sont fabriqués de la même manière, à partir de « rush », des images brutes que le journaliste doit ensuite sélectionner et organiser. Même pour filmer un reportage de 50 secondes pour le 13 heures de Pernaut, il y a derrière plusieurs dizaines de minutes de matière brute. Cette mise en forme ne veut pas dire qu’il y a malhonnêteté ou manipulation.

    Je n’aime pas beaucoup Fogiel, mais il s’en est beaucoup mieux sorti que ses collègues de France Info, de Canal ou de TF1 durant son interview, parce qu’il a pointé ses incohérences.

    Je crois que M. Breteau est foncièrement malhonnête, que c’est un « manipulateur ». Je ne suis pas vraiment étonné qu’il parvienne à convaincre certaines personnes. C’est ce qui fait la force de ces individus. C’est aussi ce qui fait leur dangerosité.



  • Norbert Balcon 8 avril 2008 19:18

    Je viens d’écouter ces deux interviews, sur France Info et à Canal+. C’est vrai que Mr Breteau fait un peu ce qu’il veut. Il parvient assez facilement à éluder les questions gênantes (par exemple, sur France Info, lorsqu’on lui fait remarquer qu’il y a des images montrant le maquillage des enfants).

    Je pense qu’Eric Breteau est exceptionnellement doué à l’oral. C’est un bon client, pour un talk show. Les journalistes se sont peut-être un peu laissé endormir parce qu’il ne s’attendaient pas à ça. Lorsqu’ils ont affaire à un homme politique, ils essaient toujours de l’asticoter un minimum parce qu’ils savent qu’on les attend là dessus. Mais lorsque c’est un représentant de la société civile, une personne qui n’est pas habituée aux plateaux télé, je crois qu’ils cherchent surtout à mettre à l’aise l’invité. Ils ne sont pas là pour le déstabiliser.

    Mais cette attitude ne convenait pas avec une personne comme M. Breteau.

    On a l’impression qu’il a fait ça toute sa vie. Il n’était pas intimidé. Il était aussi à l’aise qu’un politicien chevronné qui viendrait servir sa soupe. Au fond, les journalistes se sont un peu laissé manipuler eux aussi.

    Cette assurance inébranlable, cette capacité à pouvoir donner une réponse à tout... On comprend mieux ce qui fait le charisme de ce type, pourquoi il réussit si facilement à entrainer des "fidèles" et à manipuler.

    Le bagout, l’aisance à l’oral, sont un des principaux traits qui forment le noyau des personnalités psychopathiques, selon Robert Hare. J’avais publié un article là dessus :

    Cldt



  • Norbert Balcon 8 avril 2008 15:06

    Oui, je suis d’accord avec les raisons que vous avancez pour expliquer la différence de traitement de l’opinion publique.

    Je crois que c’est le Wall Street Journal qui se moquait de l’indulgence des Français pour leur "rogue trader". Ils avaient demandé l’avis d’un expert : Christophe Rocancourt. Les Américains s’étaient agacés qu’il soit accueilli comme une sorte de héros en France alors qu’il a escroqué des dizaines de personnes aux USA (il a été invité dans des talk shows).

    Je cite de mémoire Rocancourt : "Les gens aiment bien quand les riches se font détrousser" (Rocancourt détroussait ceux qui avaient de l’argent, et plutôt les riches parce que c’est eux qui en ont le plus. Mais il a aussi dépouillé des personnes qui galéraient).

    Rocancourt minimisait cependant les exploits de Kerviel, qui ne mérite pas selon lui d’entrer au panthéon des escrocs parce qu’il n’est apparemment pas parvenu à s’en mettre plein les poches. Toutes ces manipulations pour rien, regrettait-il, ajoutant : "It doesn’t take a genius to lose money". (Il n’y a pas besoin d’être un génie pour perdre de l’argent).

     

     

     



  • Norbert Balcon 28 février 2008 04:17

    L’empathie et l’engagement sont deux notions différentes. Je ne crois pas que l’empathie soit "sélective". Imaginez que vous marchiez dans une rue et qu’un chien se fasse écraser. Il est là, à quelques mètres de vous, il essaie péniblement de se relever. Son ventre a explosé et ses intestins sont étalés sur la route. Par vous ne savez quel miracle, il vit encore et pousse des cris déchirants, mais vous auriez préféré qu’il meurt sur le coup.

    Vous ne pouvez pas décider ou non de ressentir de l’empathie pour ce chien. Vous ne pouvez pas vous dire : "Oh la barbe, je réserve mon empathie pour ma femme" ou bien "Je réserve mon empathie pour une cause plus juste et plus importante", comme ces Africains dont parle le Monde diplomatique.

    Malheureusement, il y a des gens qui ne ressentent aucun malaise face à la souffrance d’un autre être vivant ; Il n’y a rien en eux pour les pousser à agir dans l’espoir de soulager cette souffrance, parce qu’ils n’ont pas ce don de pouvoir la partager. Il n’y a pas d’identification, autre qu’intellectuelle et froide.

     

     

     



  • Norbert Balcon 26 février 2008 16:54

    Pour illustrer l’article, je vous recommande de vous intéresser à l’histoire de ce psychopathe, dont on n’a pas beaucoup parlé en France, Robert Hendy-Freegard. Je ne sais pas quel score il obtiendrait sur l’échelle de Hare, mais il doit monter très haut.

    Un reportage en français

    Sur Wikipedia (il y a des liens vers des papiers de la BBC)

    Sinon, un fait divers qui a fait un peu de bruit en Espagne au mois de janvier. Je ne sais pas si le principal protagoniste serait diagnostiqué psychopathe, mais son histoire montre assez bien comment on peut se comporter lorsqu’on n’a pas d’empathie. C’est l’histoire d’un chauffard qui a tué un adolescent puis qui a assigné les parents du gamin en justice pour obtenir les frais de réparation de sa voiture :

     

    En août 2004, Tomas Delgado Bartolomé[1], un Espagnol de 43 ans, renverse et tue Enaitz Iriondo, 17 ans. Le chauffard roulait à plus de 160 km/h sur une route limitée à 90. L’accident s’est produit en pleine nuit. L’adolescent, à vélo, roulait en direction de son camping. Il ne portait ni casque ni bandes réfléchissantes, obligatoires dans ce pays. Son corps a été retrouvé à 107 mètres du lieu de l’impact. Le chauffard a rapidement été relaxé. Selon lui, Enaitz avait grillé un stop et traversé la chaussée sans regarder. Les parents ont renoncé à faire appel, dans l’espoir d’oublier ce drame au plus vite. Ils ne voulaient pas non plus accabler le chauffeur : « Nous pensions que le pauvre allait vivre avec cette mort sur la conscience jusqu’à la fin de sa vie », a expliqué la mère.

    Mais au mois de mars 2006, ils ont reçu un courrier les informant que Tomas Delgado Bartolomé les poursuivait en justice pour obtenir 20 000 euros de dommages et intérêts : 14 000 pour les frais de réparation de son Audi ; 6 000 pour la location d’un nouveau véhicule « nécessaire pour l’exercice quotidien de son métier ».

    Cette actualité, largement diffusée, a suscité une indignation très vive dans l’opinion publique. On a reproché à cet homme d’être un « monstre », une « canaille », de n’avoir pas de conscience, pas d’âme, pas d’empathie. « Hay gente que no merece vivir », constate un internaute sur un forum de discussion. D’autres ont appelé à boycotter le commerce de ce chef d’entreprise.

    « Moi aussi je suis une victime », a déclaré l’intéressé à la presse. « L’histoire du petit, on ne peut pas y remédier, mais la mienne si. » On a pu le voir dans un reportage télévisé - un homme soigné, très à l’aise devant la caméra- tenter maladroitement de s’expliquer. Sa démarche lui paraissait justifiée parce qu’ « il fallait bien que quelqu’un paye  ». « Ce n’est pas que j’aie absolument besoin de ces 20 000 euros, a-t-il concédé, mais je ne vois pas pourquoi je devrais y renoncer. »

    Le journal El Correo a publié une chronique intitulée « Idiota moral », dans lequel l’auteur rapporte la réaction d’un juge au procès de Nuremberg, qui aurait dit, après avoir visionné un film tourné par les nazis dans les camps de la mort : « Maintenant, je sais ce qu’est le mal, c’est l’absence d’empathie ». Idiotie morale ou imbécilité morale : c’est ainsi que les premiers aliénistes qualifiaient les psychopathes.

    Ana Maria Ortiz, une journaliste d’El Mundo[2] est allée enquêter sur cet homme. Elle a d’abord été surprise par la peur de témoigner manifestée par ses voisins. Elle n’est pas parvenue à trouver la trace de la société de celui qui s’était présenté aux médias comme « chef d’entreprise ». Son nom ne figurait pas dans les registres des chambres de commerce. On ne lui avait d’ailleurs jamais connu d’activité professionnelle bien claire. Il menait néanmoins la grande vie, possédant trois voitures, dont un 4x4, et la fameuse Audi. Pourquoi avait-il eu besoin de louer un véhicule supplémentaire ?

    Sous couvert d’anonymat, des langues se sont déliées. Certains l’ont comparé à Don Vito Corleone. D’autres pensaient qu’il gagnait son argent dans les milieux de la nuit. Ces dernières années, Tomas Delgado avait été impliqué dans trois accidents de la route et avait dû s’acquitter de diverses contraventions pour excès de vitesse. Plusieurs plaintes avaient également été portées contre lui pour non respect de la réglementation sur la chasse. A l’âge de 16 ans, il avait attaqué une station service, armé d’un couteau. Cela ne l’empêchait pas, aujourd’hui, de faire son plein régulièrement dans cet établissement. Un jour, les policiers ont dû intervenir alors qu’il battait sa seconde épouse. Il n’a pas été inquiété car elle n’a pas osé porter plainte.

    Au terme de deux années de procédure, Tomas Delgado Bartolomé a renoncé à sa poursuite contre les parents d’Enaitz, en se disant victime d’un lynchage médiatique.

    Un juge a décidé de rouvrir le dossier de l’accident meurtrier. A l’époque, l’éthylotest avait révélé que le chauffard avait 0,15g d’alcool dans le sang, une heure et demi après le drame. Selon les parents de l’adolescent, si on l’avait fait souffler plus tôt, il aurait peut-être franchi la limite légale de 0,25g. Des experts ont par ailleurs émis des doutes sur sa version, selon laquelle le cycliste traversait la chaussée au moment où il a déboulé.


    [1] Un conductor pide 20.000 euros a los padres del joven al que mató, El Pais, 25 janvier 2008.

     [2] Cronica, El Mundo, 3 février 2008

     

     

     



  • Norbert Balcon 22 janvier 2008 20:09

     

    @ Nikaia

    Vous avez raison de ramener le débat « aux faits eux-mêmes », parce que, comme vous le faites remarquez si justement, dans cette histoire, on perd complètement de vue qu’à l’origine, Outreau, c’est simplement deux couples qui abusaient de leurs enfants. Point barre.   

    C’est d’ailleurs la question que tout le monde se pose : comment, alors qu’il ne disposait pas d’éléments matériels, ce jeune juge a-t-il réalisé ce miracle de la multiplication des pédophiles ? Comment est-il passé de deux couples à tout un réseau ?

    Je ne crois pas du tout que l’âge soit un facteur capital dans cette histoire. Fabrice Burgaud avait 29 ans, je crois, à l’époque où il a pris le dossier en main. C’est plutôt jeune, effectivement. Il manquait certainement de bouteille. Mais il y a beaucoup de situations basiques qu’il n’est pas parvenu à décrypter, non pas à cause de sa jeunesse et de sa naïveté, mais parce qu’il manquait de bon sens et d’empathie, tout simplement.

    Alain Marécaux a raconté une scène glaçante. Sa mère venait tout juste de mourir ; il était effondré. Le juge Burgaud n’a pas daigné reporter son entrevue. Il lui a demandé ce que faisait sa mère dans la vie, et lorsque l’huissier lui a répondu qu’elle venait de décéder, il l’a relancé sur un ton de reproche (selon M. Marécaux, c’était presque du sadisme) : « Oui, je sais, mais qu’est-ce qu’elle faisait avant ? »

    Ce qui a manqué au juge Burgaud ce jour là, ce ne sont pas dix, vingt ou trente ans d’expérience. Il lui a manqué de l’humanité, de l’empathie, de la compassion. Et malheureusement, ces qualités morales ne s’acquièrent pas en vieillissant. La plupart des enfants possèdent beaucoup d’empathie dès la maternelle. Ils réagissent très bien à la détresse de leurs camarades.

    Aussi, je ne crois pas du tout au portrait qu’il a voulu donner de lui devant la commission, celle d’un jeune homme submergé par l’émotion à la lecture de procès verbaux atroces. S’il n’a pas été capable de s’émouvoir de la détresse de cet homme qui venait de perdre sa mère la veille, et qui se trouvait sous ses yeux, je ne vois pas comment il pourrait être bouleversé par la lecture de procès verbaux. Il aurait dû se rendre compte que M. Marécaux n’était tout simplement pas en état de soutenir une discussion avec de forts enjeux, mais non. Ca ne lui a pas effleuré l’esprit. Je n’appelle pas ça, « manquer d’expérience ».  

    Lorsqu’on s’engage dans cette profession, on se doute qu’on va devoir traiter des dossiers parfois sordides : pédophilie, meurtres, etc. C’est la même chose quand on se destine à la chirurgie. Si on tourne de l’œil à la première goutte de sang, systématiquement, il faut se réorienter. Si le juge avait réellement perdu les pédales à cause de sa trop grande émotivité, la question qui se pose est la suivante : pourquoi n’a-t-on pas détecté ces mauvaises dispositions dès l’ENM ?

    Mais je le répète. A mon avis, le juge Burgaud a fauté non pas à cause d’une émotivité excessive, mais au contraire à cause de son manque d’empathie et de son incapacité à prendre la mesure de la souffrance des personnes qu’il avait en face de lui.

     

    D’autres choses ne collent pas. Il est parvenu à donner à ses supérieurs une image extrêmement favorable : celle d’un jeune juge brillant, efficace, promis à un grand avenir. Il les a vraiment impressionnés par son apparente maitrise. Son instruction a duré de longs mois, mais à aucun moment il ne leur a paru perdu ou submergé par l’émotion.

     

    Je vous crois volontiers, lorsque vous dites que les moyens dont dispose la justice sont insuffisants. Mais la question n’est pas là. Nous cherchons à comprendre pourquoi cela a dérapé autant à Outreau, et pas ailleurs, alors que des jeunes juges surchargés, avec des dossiers complexes, il y en a probablement beaucoup. Qu’est-ce qui fait la spécificité de ce cas ? Ce ne sont certainement pas les moyens matériels, car ils sont –j’imagine- plus ou moins comparables d’un tribunal à un autre.

     



  • Norbert Balcon 21 janvier 2008 15:50

     

    Je n’ai vraiment pas l’impression d’avoir « lapidé » le juge Burgaud.

    Vous me reprochez de ne pas laisser le CSM faire son travail sereinement. Je crois que la seule personne qui cherche à mettre des bâtons dans les roues du Conseil, c’est le juge Burgaud lui-même, avec cette guérilla procédurière agaçante.

    Il en a juridiquement le droit, c’est vrai, mais cela manque de classe et je voulais critiquer son attitude.

    Une commission parlementaire a rédigé un rapport sur ce désastre judiciaire. C’est pour permettre à un maximum de gens de comprendre ce qui s’était passé. Je ne pense pas qu’il faille avoir exercé le métier de juge d’instruction pour se faire une opinion valable sur le travail de Fabrice Burgaud.

    Lorsqu’un homme politique est mis en cause, il n’est pas jugé par des hommes politiques au prétexte que son métier serait particulièrement complexe et inaccessible au profane (sans quoi, aucun homme politique ne serait jamais condamné).

    Les juges d’instructions ne sont pas seuls à faire face quotidiennement à des situations humaines très complexes.

    Il existe des centaines de juges d’instruction en France, travaillant dans des conditions comparables à celles du juge Burgaud, sans pour autant causer de catastrophes.

    J’ai donc lu le rapport de la commission, attentivement,  et je pense que le juge Burgaud a commis des fautes graves. J’espère qu’elles seront sanctionnées, c’est tout, et je n’ai pas du tout l’impression de me comporter comme une foule hystérique et avide de vengeance en écrivant cela.

    Je voudrais ajouter que le juge Burgaud n’est pas –à mon avis- une tête « bien faite ». Je regrette que la commission parlementaire n’ait pas fait appel à des psychologues pour les aider à comprendre cet évènement judiciaire, car je crois que leur analyse aurait jeté un éclairage pertinent sur cette affaire.

    Cordialement.



  • Norbert Balcon 5 janvier 2008 21:12

    Fabrice Burgaud non plus n’a, officiellement, pas été reconnu fautif pour son instruction calamiteuse.

    Pour ce qui est de J2M, il a tout de même été condamné par la bourse à payer 500 000 euros d’amende. Aux Etats-Unis aussi il a fait l’objet d’une condamnation. On lui a interdit de diriger une société cotée à Wall Street.

    Je crois qu’il a eu de la chance de se faire éjecter suffisamment tôt. Outre Atlantique, il aurait eu plus d’ennuis pour les mêmes faits.

    Je tiens à préciser que je n’ai pas proposé de diagnostic de ces personnes. Je ne suis pas habilité à le faire. En revanche, les affaires que je cite ont été des scandales retentissants. Comme tout le monde, je me suis efforcé de comprendre ce qui avait bien pu se passer. J’ai lu des analyses juridiques, économiques, sociales très pertinentes , proposées par des experts. J’ai également constaté qu’on parlait souvent de la personnalité de ces individus, comme si tout le monde admettait que la composante psychologique avait été déterminante. En revanche, on ne prend pas la peine de mandater un expert pour nous donner son avis et nous aider à éviter, peut-être, que cela ne se reproduise à l’avenir. Je trouve cela dommage.



  • Norbert Balcon 5 janvier 2008 21:08

    Je crois que c’est vous qui faites une fixation sur Nicolas Sarkozy. Je m’intéresse à la politique, comme tout le monde, mais ce n’est pas mon domaine de prédilection. Si je voulais parler de NS, je le ferai explicitement.



  • Norbert Balcon 5 janvier 2008 05:52

    Délinquance et psychopathie ne sont absolument pas synonymes.

    La majorité des psychopathes n’a jamais affaire à la justice. Ils ont un sens moral (très) défaillant et posent des problèmes multiples à leur entourage, mais échappent complètement à la justice.

    Par ailleurs, beaucoup de détenus, dans les prisons, ne sont pas psychopathes. Au Canada, 15 à 20% des prisonniers obtiennent un score de 30 sur la PCL-R. Ce sont donc des psychopathes. Les autres détenus ne le sont pas. J’imagine que la situation est comparable en France et en Europe.

    On peut être l’auteur d’un crime violent, sans être pour autant psychopathe (par exemple les auteurs de crimes passionnels).

    Inversement, on peut être médecin, jouir d’une excellente réputation, n’avoir jamais été confronté à la justice, mais être psychopathe (sa psychopathie s’exprimera de diverses manières : ce sera peut-être un tyran domestique, ou alors il arnaquera la sécurité sociale, il trompera sa femme, il virera sa secrétaire comme une malpropre, il harcèlera un collègue etc, tout en parvenant à préserver sa réputation).

    Je ne propose pas de solutions dans mon article et certainement pas de mettre 600 000 personnes en prison. Je voudrais simplement sensibiliser.

    Par contre, je pense -d’un point de vue simplement pratique- qu’être capable de repérer un psychopathe peut aider à éviter certaines situations pénibles à vivre.

    Je pense qu’épouser un ou une psychopathe peut très rapidement virer au cauchemar. A moins qu’on ne s’en rende jamais compte (ce qui arrive aussi, tant la majorité d’entre nous sommes aveugles à la psychopathie).

    Subodorer qu’un homme d’affaires est psychopathe n’a pas pour principal intérêt de l’envoyer derrière les barreaux.

    Par contre, il sera judicieux de ne pas le propulser PDG d’une multinationale (on évitera ainsi des scandales du genre Enron ou Worldcom).

    Vous parlez de « courrier du cœur » dans votre commentaire. Il est indispensable de comprendre que les psychopathes n’ont aucune aptitude à l’attachement. Je ne crois pas qu’un psychopathe puisse écrire un roman d’amour convaincant, tout simplement parce que ce type de sentiment ne fait pas partie de son registre émotionnel. Au mieux, il pourra pasticher ce qu’il a lu ailleurs.

    Vous n’avez peut-être pas visité mon profil, mais j’ai publié un petit roman sur la dépression et la crise suicidaire. Cf le lien ci-dessous.

    Cordialement