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Boogie_Five

Boogie_Five

Conseiller dans un établissement public, formé aux sciences sociales. Habitant en région parisienne. 

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  • Premier article le 15/11/2014
  • Modérateur depuis le 06/03/2015
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Derniers commentaires



  • Boogie_Five Boogie_Five 21 septembre 2015 18:56

    @Rascar-Capac


    « plutôt mettre autre chose à la place. »

    réponse : oui, mais carrément, si c’est possible...

    deuxième réponse : ben, non, banane, faudrait trois guerres mondiales pour changer tout ça...


  • Boogie_Five Boogie_Five 17 septembre 2015 15:40

    @Jason


    Je ne comprends pas vraiment ta position. Je n’ai pas cherché à être exhaustif, dans le titre y’a marqué « confusion idéologique française » et à la fin je préviens bien qu’il s’agit de l’histoire de l’Occident. Mais étant donné la mondialisation, qui a suivi effectivement la colonisation, la modernité au sens historique concerne beaucoup de pays. On peut nier et décréter la fin de l’histoire occidentale, et à vrai dire, je m’en fous. Mais me fait pas passer pour un réac occidentaliste, ce n’est pas moi qui suis à l’origine de tout cela. Ce n’est pas moi qui ait créer ce monde. J’essaye de le décrire et de voir justement comment pourrait-on en sortir socialement et collectivement, pas en fuyant en disant : ouais, mais la modernité ça n’existe pas et c’est un truc de facho. C’est un peu facile. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 17 septembre 2015 15:07

    @Jason

    Non, mais je propose juste un modèle d’interprétation, qui peut être largement modifié ou adapté y’a pas de problèmes. Et de plus j’ai parlé en deuxième partie des problèmes de « décalages » selon le degré de modernité. Et j’y applique un critère géographique, ou géo-historique. 

    1789 est juste un commencement, tout n’est pas parfait dès le début, et dans ma périodisation, l’histoire révolutionnaire (qui commence plutôt en 1783) s’étend jusqu’en 1789. Il faut lire jusqu’au bout de l’article pour voir les conclusions que j’apporte par rapport à la problématique. 

    Après, plus précisément, la loi Le Chapelier, si elle est évidemment critiquable, elle reste révolutionnaire dans le sens où elle modifie complètement les rapports sociaux dans le monde du travail. D’un côté, elle paraît rétrograde par rapport à la suite : c’est parce qu’il y a les autorisations du droit de grève et des syndicats dans les années 1880 qu’il est possible de juger a posteriori que c’est un recul, et là on sort de l’histoire et on entre dans la politique. D’un point de vue politique je suis d’accord avec toi, mais pas d’un point de vue historique. Pourquoi ? 

    Parce que les guildes et les corporations étaient sur le même plan que les privilèges seigneuriaux, c’étaient des institutions d’Ancien Régime et le nouveau régime politique avait pour but d’imposer une citoyenneté égale pour tous et en même temps directement en lien avec l’Etat-nation, sans corps intermédiaires qui bloquent l’application des lois. Alors là, où le reproche peut leur être fait, c’est qu’ils auraient dû chercher à créer de nouvelles institutions pour créer de nouvelles associations pour les travailleurs, compatibles avec le nouveau régime. Cela a finalement été à la fin du 19ème siècle, parce que les républicains n’ont pas eu le temps de tout réformer : ils sont resté à peine 10 ans au pouvoir et les monarchies sont revenues jusqu’en 1870, voilà pourquoi la loi Le Chapelier est si scandaleuse. Pour réformer la société il ne suffit de commencer et de se débarrasser d’un problème en se disant que les choses vont s’organiser d’elles-mêmes. Et les révolutionnaires de 1789 ont été balayés du pouvoir à partir du moment où les autres ont bien vu qu’ils avaient d’énormes difficultés à réformer la société. 

    Après on peut qualifier la période d’après 1795 de réaction (thermidorienne), puis de véritable recul avec les monarchies napoléonienne et bourbonne, cependant certains acquis de la Révolution ne sont pas remis en cause. La modernisation sociale n’est pas comme la modernisation technique, la liberté pour créer un nouveau modèle est beaucoup plus restreinte, parce qu’elle exige une prise en compte des intérêts immédiats. Les révolutionnaires, très inspirés par des idéaux des Lumières, ont fait la douloureuse expérience (ce qui fait qu’elle doit être absolument prise en compte dans les analyses historiques) que l’application d’un nouveau modèle qui change toute la société est impossible sans éradiquer toutes les anciennes institutions. Ce que dit à propos de l’interdiction des corporations peut être dit sur l’Eglise, dont les biens ont été nationalisés et les prêtres astreints à une assermentation. Pourquoi ceux-là auraient-ils moins le droit d’être défendus que les autres, même si en majorité ils n’étaient pas favorables au nouveau régime ? 

    La Révolution a justement coupé la modernité en deux, entre ceux qui veulent une modernisation sociale plus poussée et ceux qui eux veulent le moins possible, voir revenir à l’Ancien régime. Les révolutionnaires sont des êtres humains comme tout le monde, ils ont droit à l’erreur, et il serait d’enterrer le bébé avec l’eau du bain, en se disant que ce n’était qu’au fond tous des bourgeois réacs qui ne pensaient qu’à se maintenir au pouvoir et à instrumentaliser le mouvement révolutionnaire pour parvenir à ses fins. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 17 septembre 2015 13:45

    @C BARRATIER

    Merci de me transmettre ton énergie, ça réconforte toujours de voir que nous sommes pas isolés, que d’autres croient à la progression des idées, pour la paix civique et un développement plus harmonieux. Quand j’entends ce que disent certains responsables politiques à propos des réfugiés syriens, je n’arrive même pas à croire que tels propos peuvent encore sortir sur la place publique. Des propos ouvertement racistes, comme si de rien n’était, comme si la Constitution n’existait pour ces gens qui se disent « assermentés » à la République. J’ai ressenti de la honte, et même plus que cela, de la peur. 

    La réaction l’emporte pour le moment, mais elle est beaucoup nourrie par l’angoisse, qui se répand comme du sang dans les mentalités. La réaction est devenue irrationnelle et donc imprévisible, c’est ça le plus grand danger. 

    Dans ces moments troubles, Il faut se blinder de certitudes et rester droit, rester ferme dans ses convictions tout en restant dans une certaine prudence, afin d’organiser la résistance. Nous ne sommes pas perdus au milieu de la crise, nous sommes ce que les autres devraient être, des libres-penseurs qui réfléchissent un peu plus que des animaux. 


  • Boogie_Five Boogie_Five 16 septembre 2015 20:44

    @Jason

    Bien joué, tu as pris les deux phrases qui expriment à la fois mes doutes et mes convictions, mes questions sur ce découpage fait par l’historiographie. Ma question est : pourquoi, après 1789, on sort de l’époque moderne ? Et étant entendu que la modernité, c’est l’innovation, au sens commun, et d’autre part que la modernité continue, en fait, où se trouve la différence ? 

    Dans le régime politique établi par la Révolution, c’est à dire une autre organisation sociale qui abolit les anciennes institutions, ce qui est plutôt social. De là, j’en ai déduit que la modernité historique (de l’époque moderne en tant que tel), renvoie à un sens particulier de la modernité, de l’ordre de la découverte, de l’exploration, ou de la technique. Voilà pourquoi je postule que la modernité est plutôt technique avant 1789, plutôt sociale ensuite, même si la modernisation technique continue. 

    Alors, après, tu critiques le concept de modernité, et surtout sur son versant social en disant que « pour la politique ? Ce ne sont plus souvent que des opportunismes et des hasards. » Je viendrais ensuite sur le chaos. 

    Si la politique est faite de hasards, il n’y aurait pas besoin de lois et d’institutions, notamment pour exercer les contraintes afin de les faire respecter. On peut réfuter le caractère légal du dispositif gouvernemental, mais en tout cas il plus difficile de nier le caractère organisé des systèmes politiques, basés sur l’Etat de droit. Ensuite, si tu parles de la décision politique, le hasard y a plus une plus grande part. Mais la décision n’est pas le seul domaine de la politique : il y aussi la délibération, le vote, les campagnes politiques, les pouvoirs d’influence, etc. Sur la décision, tout dépend si tu considères qu’elle est individuelle ou collective. Généralement, elle est plutôt collective, même pour certains dictateurs. 

    Pour le chaos, c’est un peu pareil. Autant le chaos est aléatoire, autant il apparaît organisé. J’irai encore plus loin : le vrai chaos est celui qui n’a pas l’air d’être chaotique, c’est-à-dire qu’il est harmonieux, très lent dans son évolution, et les phases d’explosion, comme pendant les guerres entre les hommes, sont celles les phases chaotiques qui sont les plus organisées, les plus rapides. 

    Les scientifiques (du domaine physique principalement) ne sont pas au-dessus de tout soupçon, ils construisent aussi une idéologie qui leur bien particulière et ne sont pas en dehors de la subjectivité humaine - « l’homme est la mesure de toute chose », disait Eratosthène. Leurs calculs sont parfaits tant qu’un nouvel instrument ou qu’une autre manière d’aborder le problème ne les remettent pas en cause. Et dans ces moments, il peut avoir beaucoup de hasards et d’opportunismes : quel scientifique n’a pas copié le travail du grand maître ? 

    C’est bien d’être sceptique, c’est même une attitude essentielle pour le philosophe, et même pour le scientifique. Mais du doute à la négation de tout, la frontière est parfois très mince. Tu ne crois pas à l’évolution historique, alors tu amènes le chaos, mais si c’était vraiment le cas, personne ne se souviendrait de rien, nous ne pourrions même écrire ni parler, l’action humaine serait inutile à tout égard, nous serions des planctons qui attendent d’être transportés par la marée. 

    Encore plus nazes que des krills, c’est comme ça que tu nous vois ?


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