Christian Labrune

Merci d’avoir si parfaitement complété ma démonstration : quand on parle de l’obscurantisme, il y a toujours des gens eux-mêmes assez peu clairs qui feignent de ne pas bien voir de quoi on parle. Cette fois ils auront, avec l’analyse que je proposais, toute une série de ces paralogismes fumeux sur lesquels j’aurais eu scrupule de m’attarder, par égard pour ceux dont le cerveau démarre au quart de tour. C’est donc parfait. Merci encore.

@le moine du côté obscur
" Et justement quand ils se rendent compte que leur vie ne mène rien, n’a aucun but ou ne répond par à leurs aspirations pas mal s’intéressent à l’Islam."

La question de savoir si la vie a un sens ou si elle est absurde n’est pas réservée aux musulmans, c’est l’une des questions philosophiques majeures pour tout individu muni d’un cerveau.
Maintenant, ce qui compte, pour le philosophe, ce ne sont pas les réponses, mais les questions.
Que l’Islam apporte des réponses, cela ne fait aucun doute, mais ce sont les réponses idiotes de toutes les religions monothéistes, lesquelles profitent de l’angoisse qui étreint tout individu lorsqu’il s’interroge sur sa liberté.
Faire croire à de pauvres bougres dans cette situation qu’il seront heureux en paradis s’ils obéissent sans réfléchir à des injonctions stupides, ou qu’ils seront éternellement châtiés, les dresser comme des ânes avec l’alternative de la carotte et du bâton en amplifiant leur trouille, c’est vraiment ce qu’on peut faire de pis. C’est l’inhumanité même.

ERRATUM
J’ai écrit :« après 33 le berger de l’être n’a pas fait grand chose pour son »ami" Heidegger« .
Tout le monde aura compris évidemment que je voulais dire »son ami Husserl".

Je vous trouve bien indulgent ! Il y a longtemps que je n’ai pas rouvert le bouquin de Farias sur Heidegger, mais je crois me souvenir qu’après 33 le berger de l’être n’a pas fait grand chose pour sont « ami » Heidegger, lequel doit quitter l’université en 36, après pas mal de vexations qui auraient pu aisément lui être épargnées si l’autre n’avait pas été si favorablement impressionné par la « grandeur historiale du mouvement national-socialiste ».
Il vaut mieux que je n’entre pas dans une discussion à propos de Gûnter Grass, je l’ai trop peu lu, mais son propos est tout de même infect en ce qu’il couvre de l’autorité d’un prix Nobel un point de vue largement répandu chez ceux qui n’ont pas encore compris de quelle nature était l’idéologie des mollahs iraniens.
Enfin, il me semble que la distinction entre antisémitisme et antisionisme n’est plus guère de saison. Je ne vois pas qu’on puisse être antisioniste sans soutenir ipso facto, au moins implicitement, le Hamas, le Jihad et le Hezbollah. Ne parlons pas d’une Autorité palestinienne qui n’est plus qu’un élément pourri et délabré du décor politique de la région. Ces organisations veulent quoi ? A la rigueur un état où six millions de Juifs seraient réduits à la dhimmiude ou à l’exil. Au pire, une Palestine « judenrein », c’est-à-dire une nouvelle solution finale. Voyez la fin de l’article 7 de la charte du Hamas. Si cela n’est pas de l’antisémitisme, qu’est-ce que c’est ? Il me semble qu’après les analyses parfaitement documentées d’un Taguieff, il n’est plus guère possible de maintenir ces sortes de distinctions : elles sont byzantines et hypocrites. Gûnter Grass a choisi son camp. Je considère qu’il est antisémite. Que ce soit par un choix délibéré ou parce qu’il serait devenu gâteux, peu me chaut.

@Mandrake
Si c’est une solution, c’est une solution décevante, c’est un peu comme si on se tirait une balle dans la tête parce qu’on a mal aux dents.
La solution intelligente, ce serait de faire en sorte que l’Islam se trouve remis en question jusque dans la communauté musulmane, et qu’elle cesse d’être la première victime d’une religion tyrannique et mortifère.
Dimanche, il y aura une manifestation de musulmans opposés à l’intégrisme d’inspiration wahhabite. J’espère qu’elle sera bien suivie, mais je ne suis pas très optimiste : ca ne sera probablement pas le raz-de-marée qu’on pourrait souhaiter.