Eric F

@Nicole Cheverney
Ce n’est pas le fait que la gestion soit « paritaire » qui rend la sécu intrinsèquement équilibrée, pas plus que ce n’est le cas pour l’allocation chômage. La « demande » augmente de manière continue (vieillissement de la population, cout des soins...) , l’organisme de gestion s’efforce de suivre cette fuite en avant, mais il y a -comme vous l’expliquez dans l’article- des carences dans le versement de certaines contributions. Il y a, certes, pour rééquilibrer après coup, des « ajustement » des remboursements, notamment taux moindre et déconventionnement.

Il est bien évident que des organismes privés s’efforceront non seulement d’être équilibrés, mais de dégager des profits, donc FORCEMENT le cout de fonctionnement devrait être supérieur. TOUTEFOIS, cela peut aussi faire pression sur le cout des services, ainsi les médicaments, la dentisterie ou la lunetterie sont plus chers en France que dans les pays voisins, sans aucune raison objective, la sécu est en quelque sorte le mécène bienveillant de certaines professions et activités.
Prenons l’exemple des médicaments : au lieu de faire de la pub pour inciter à accepter les médicaments génériques, il suffirait de rembourser tout médicament sur la base du cout du générique le moins cher, la « prescription » et la « consommation » s’y ajusteront.

@oncle archibald
La CSG n’est pas prélevée exclusivement sur le travail.

à l’auteur
Vous écrivez d’un côté que le trou de la sécu est fictif voire structurellement impossible, mais d’autre part vous expliquez que le trou est lié soit au non-versement de cotisations des entreprises, soit au non-versement de prélèvements qui devraient lui être affectés, soit à des dépenses qui ne devraient pas être de son ressort. Par ailleurs il est question de cout exorbitants de médicaments payés aux laboratoires, remboursés par la sécu.
Donc il y a bel et bien un déficit, lié à des non-recettes et à des surdépenses. Un équilibre est possible, et on voit du reste que le déficit annuel se réduit.

La démonstration concernant l’impact sur le chômage du recul de l’âge de la retraite parait probante, il y a du reste un effet supplémentaire en plus de celui des emplois non-libérés pour les jeunes, à savoir le nombre croissant de chômeurs de plus de 60 ans, ce qui n’existait pas naguère (vases communicants entre caisse de retraite et pôle emploi).

La démonstration concernant la diminution du temps de travail est discutable, car l’effet a été atténué par les délocalisations accrues du fait de la baisse de compétitivité notamment du travail peu qualifié (ayant travaillé dans une grande entreprise, j’ai constaté ce problème). Le pari de Fillon est qu’il y aura relocalisation du fait de l’augmentation de productivité, sauf que les usines déménagées ne reviennent jamais, et d’ici qu’il s’en crée de nouvelles, il y aura un « trou d’air » de plusieurs années avec compression des effectifs au pro rata de l’augmentation du temps de travail, c’est du reste sa démonstration pour la fonction publique.
En réalité, depuis le temps, les « souplesses » introduites dans la réglementation ont permis aux entreprises de s’adapter à la législation actuelle sur le temps de travail de référence, et les chefs d’entreprises sont peu soucieux d’entrer dans une période de tension sociale et de négociations conflictuelles. Concernant les heures sup, la défiscalisation était une injustice et une aberration, mais il peut être trouvé un compromis concernant le surcoût en terme de charges.

Une constituante ? Qu’en sortirait-il, un régime d’assemblée comme les troisième et quatrième républiques ? Les Italiens n’arrivent justement pas à s’en dépatouiller.