Eric F

@La Bête du Gévaudan
’’Je pense hélas que l’écologie est trop souvent une religion panthéiste de substitution pour beaucoup de gens...’’
Bien vu, il y a un aspect apocalyptique, un aspect messianique et rédempteur, un aspect de contrition et pénitence, une notion manichéenne de bien et de mal... Il y a des prophètes et même des saints -en tout cas une sainte : Greta. 

(suite) Concernant la raison qui conduit nos dirigeants à battre la coulpe (sur nos poitrines), je ne sais pas trop ce qui prévaut, il y a assurément une forte prégnance écologiste dans l’intelligentsia, pendant un moment il y a eu soutien d’une partie de l’électorat, il y a l’illusion que l’économie verte va relayer l’économie traditionnelle qui s’en va ailleurs, et puis il faut brandir le fanion d’un idéal (des valeurs universelles, faute de promouvoir le sentiment national).

@pasglop
vous avez raison, les délocalisations avaient commencé bien avant la croisade climatique, mais le déclencheur est le même : distorsion des couts de production et contraintes règlementaires. ça s’est juste accentué.

@placide21
L’article dont vous donnez le lien est intéressant, mais on y voit que le point de vue de Todd est formaté par la réminiscence de la seconde guerre mondiale, il le reconnait du reste à un moment, son jugement repose sur un aspect émotionnel, pro russe (par mémoire de l’URSS contre le nazisme, sans du reste évoquer le stalinisme), et par symétrie méfiance anti-allemande.
Sur la question du rapport de forces sur le terrain et de la situation de victoire (aux points) de la Russie il a raison, mais en poussant les choses jusqu’à parler d’annexer Odessa et l’ensemble de l’Est du Dniepr, et de la neutralisation d’une Ukraine croupion restante (il méprise clairement ce pays, insistant sur la corruption,qui existe certes mais sur ce point le niveau est équivalent à celui de la Russie, dont il encense la gouvernance).
Disons que sur ce conflit, il exprime un point de vue de supporter, symétrique de celui de BHL.

Pour autant, de manière générale dans diverses publications il diagnostique plutôt pertinemment la déliquescence de l’occident. Mais il en résulte une hostilité pour celui-ci et par effet compensatoire une sympathie pour ce qui lui est opposé.

@Octave Lebel
C’est bien le problème : des règles trop drastiques induisant des surcouts amènent à la fermeture des usines chez nous, qui se délocalisent vers des pays beaucoup moins regardant en terme de pollution, sécurité, etc. 
Si on a une production zéro hormis des services et de l’agriculture naturelle, on importera tout, et la pollution externalisée liée à la production déréglementée auquel s’ajoute le transport, augmentera.