Le credo politique professé par l’inculpé est assez confus, c’est pourquoi on ne peut exclure qu’il ait été manipulé.
Il se déclare tour à tour anti-communiste, anti-socialiste, anti-musulman, antiprotestant et antiréligieux en général et anti-nazi. Il met d’ailleurs toutes ces idéologies totalitaristes sur le même pied sur le plan politique.
Par ailleurs il se déclare en faveur de l’Etat d’Israël au nom de la lutte contre l’antisémitisme dont il attribue la résurgence à l’irruption de communautés musulmanes en Europe.
Ca fait un drôle de mélange, à moins que nous assistions à l’apparition d’une nouvelle extrême-droite en train d’abandonner une bonne partie de sa doxa issue de la période du fascisme de l’Entre-Deux-Guerres, l’inculpé rejette aussi violemment Adolf Hitler que Josef Staline, pour en adopter une nouvelle, plus adaptée aux problèmes de notre époque !
Mais ce nouveaux corpus idéologique ne doit pas grand chose au christianisme, ni à la maçonnerie, c’est le moins qu’on puisse dire !
On se demande ce que vient faire l’Eglise Catholique dans cette histoire !
Les catholiques sont quasi inexistants en Norvège qui est protestante et en majorité Luthérienne.
Bravo pour la culture agoravoxienne qui parait tout de même assez approximative.
De la même façon, beaucoup semble ignorer qu’il y a deux traditions dans la maçonnerie.
Une obédience, qui est dans la tradition Anglo-saxonne d’origine, qui est théiste à forte coloration Protestante, politiquement plutôt à droite, représentée en France par la Grand Loge Nationale de France, par exemple, qui exige que les maçons fassent une déclaration de foi dans l’une des religions « révélées » mais qui n’impose cependant pas de culte particulier (vous pouvez être catholique)....
Et une tradition athée, politiquement plutôt à gauche, qui est apparue en France où elle est majoritaire, et qui est représentée par le Grand Orient de France. Cette deuxième obédience est en délicatesse avec les obédiences traditionnelles Anglo-saxonnes.
Les Loges Maçonniques norvégiennes sont d’obédience Anglo-saxonne théiste.
Une petite précision pour ceux qui ne savent pas lire le résultat des élections, ni un sondage d’ailleurs.
La gauche et l’extrême gauche ne se rapprochent des 50 % des suffrages que lorsque l’abstention est forte.
Autrement dit, le score de la gauche et de l’extrême gauche est désormais lié au degré de mobilisation du camps adverse !
C’est très fâcheux, mais on le constate facilement en regardant les résultats des élections cantonales, européennes, régionales ou municipales, qui ne passionnent pas les électeurs et notamment ceux qui ne sont pas corrompus par une idéologie, qui savent bien que le résultat du vote à une élection cantonale ou européenne ne changera pas le cours de leur vie et qui votent, ou ne votent pas, en fonction du temps qu’il fait.
Ces élections-là sont marquées par une abstention record et par une bonne tenue de la gauche et de l’extrême gauche, ainsi que du Front National.
En revanche, la droite remporte toujours les autres élections, c’est à dire les présidentielles et les législatives, qui sont les plus déterminantes, qui mobilisent davantage les électeurs et que Lionel Jospin a eu la mauvaise idée de coupler car, sachant que si on les organisait dans la foulée elles donneraient au Président élu élu une majorité parlementaire de la même couleur, cela permettrait ainsi d’éviter les périodes de cohabitation.
Il avait bien raison sur ce point, sauf que le président et la majorité parlementaire qui lui sera associée sont, et seront sans doute le plus souvent, de droite, comme on l’a vu en 1995, 2002 et 2007 !!
La gauche et l’extrême-gauche sont désormais structurellement minoritaires en France, c’est désormais un fait politique que tout le monde commence à prendre en compte.
A commencer par Ségolène Royal qui appelle les gaullistes à venir la rejoindre !
Dans ce nouveau contexte politique, qui s’inscrit d’ailleurs dans un mouvement vers la droite qui a été constaté partout en Europe au cours de toutes les élections récentes, l’UMP s’emploie, avec un certain succès il faut le dire, à limiter la montée du Front National.
Si le candidat de l’UMP atteint ou frôle les 30 % au premier tour et si Marine Le Pen est contenue autour de 15 %, ce qui constituerait pour elle un échec car elle ferait alors moins bien que son père en 2002, la victoire au second tour sera très proche.
Voilà pourquoi la droite classique a musclé son discours.
A propos de « la Zunie », je cite notre amie Ariane :
« Il n’y a plus de gouvernements. Il n’y a plus d’Etats. Il n’y a plus que Mama l’apatride, Ma Dalton Banksters. »
Rappelons que le terme « Banksters » a été inventé par Léon Degrelle, chef du Parti Rexiste pronazi en Belgique et patron des collabos Belges francophones pendant la guerre, par ailleurs Sturmbannfuhrer (commandant) de la Waffen SS.
Un des petits toutous de Joseph Goebbels.
Réfugié en Espagne franquiste après la guerre pour échapper à sa condamnation à mort en Belgique, Léon Degrelle est mort dans son lit en 1994.
Léon Degrelle est resté une des principales références des nostalgiques du nazisme en Europe, notamment auprès des néonazis en France et en Belgique.
Il n’est pas nécessaire de souligner qu’il était aussi un antisémite notoire, partisan de la solution finale, ainsi qu’un adversaire résolu de la « Zunie » cosmopolite et bourgeoise et, pour tout dire enjuivée, comme tous ses admirateurs et tout ses imitateurs d’hier et d’aujourd’hui.
Vous pouvez vous faire une idée du personnage et de sa rhétorique en « tapant » ’Leon Degrelle sur Youtube, par exemple.