Krokodilo

@Patrice Bravo C’est vrai, confronter LCI et Russia Today est très intéressant, outre Arrêt sur info et d’autres, mais la censure de l’UE veille, il faut passer par un lien africain.

@Eric F Je plussoie. La maigreur des « infos » de nos télés est sidérante : ils passent un communique de Kiev, de l’AFP ou de l’Otan et le font commenter pendant des heures ! Qui plus est, par des « experts » tous alignés sur le même point de vue atlantiste. Les rares voix dissonantes qu’ils invitent parfois, ce sont E. Todd ou Régis de Castelnau je crois. Parfois un reportage d’ambiance sur le terrain, et même près du front, mais toujours dans le même sens, avec un radio-trottoir bien choisi, dans un pays sous loi martiale où le seul fait d’avoir un parent en Russie dans son téléphone portable envoie en prison, qui va dire ce qu’il pense à un journaliste français ?!
Donc, même modeste et avec sa réputation complotiste, AVox sert au moins à faire savoir aux services chargés de fabriquer des notes de synthèse qu’une partie de l’opinion publique ne croit pas leur baratin et réprouve par exemple l’accord passé par Macron avec Zélensky, qui a de fortes chances d’être anti-constitutionnel, où ne voit pas en quoi la Russie « menace la France », et aimerait bien savoir quelle est le degré réel de l’implication française dans ce conflit, qui dépasse manifestement le cadre des « opérations spéciales ».
Le seul autre endroit où l’on peut lire des avis non-journalistiques, c’est (curieusement) dans les commentaires du Figaro.

Ce refus de voir la pluralité ethnique de l’Ukraine et les tensions qui existaient déjà avant le coup d’Etat font de cet article un récit de propagande pro-Kiev, simpliste. Curieusement, parmi ce peuple soi-disant uni contre l’envahisseur destructeur de culture, combien se sont réfugiés en... Russie ? Pas loin d’un million je crois, même si nos médias n’en parlent jamais. Quant à la réécriture des livres d’histoire, et la destruction culturelle, les Bandéristes sont passés maîtres dans ce domaine. Avez-vous seulement vu le sketch de Zélensky dont j’ai donné le lien plusieurs fois, justement sur le clivage ethnique et idéologique entre Ukrainiens plutôt russophiles et Bandéristes ? Ou l’épisode (3.3) de la série avec Zélensky « Serviteur du peuple », basé lui aussi sur les tensions ethniques et la fragilité de l’identité ukrainienne, pays fragile fabriqué par l’URSS. Et la volonté de Kiev de remplacer le Noël orthodoxe par le Noël occidental ? OU la répression contre l’église orthodoxe, créant un schisme ? Ukraine de l’ouest et Russie ont un passé commun, qui remonte à la Rus de Kiev, et chacun en revendique la primauté, mais il est évident que l’Ukraine n’a toujours été qu’une région (étymologiquement, Ukraine peut se traduire par « marches » d’un pays, la bordure), passant de main en main sans frontière « naturelle », et n’a jamais eu de monnaie ukrainienne avant le 20e siècle. Et l’idéologie bandériste très influente à Kiev et Lviv, qu’on peut appeler néonazie ou ultra-nationaliste, est totalement incompatible avec la russophilie de l’est ukrainien

Et, surtout, c’est un débat d’arrière-garde ou d’historiens ; après ce conflit, le clivage a atteint des sommets, et le Donbass n’acceptera jamais autre chose que la partition — déjà validée par la Douma. Si on parle des causes il faut le faire sérieusement, sans manichéisme, mais aujourd’hui, la question c’est quelle paix ?Kiev ne propose d’ailleurs jamais de référendums dans les régions d’Odessa et de Kharkov, encore susceptibles de choisir majoritairement la Russie.

@Matlemat Oui, Canal a sauvé l’honneur des médias, mais pour le revoir il faut pouvoir bloquer les pubs, y en a des tonnes !

@Eric F Ca c’est une interprétation visant à minimiser l’aspect guerre civile, situation qui a succédé au coup d’Etat comme le montre bien le rare reportage indiqué plus loin. Le pouvoir à Kiev n’a rien fait pour apaiser et réunifier, bien au contraire ils ont laissé faire les milices et ont envenimé la situation, par exemple en coupant l’eau potable à la Crimée (canal de Crimée), crime de guerre, en ne payant pas les retraites, en n’appliquant pas les accords de Minsk (càd. en continuant à bombarder Donetsk).