Krokodilo

La fabrique de l’ennemi a ceci de formidable que ça marche pour tout le monde : pour l’Otan, ça justifie sa pérennisation après la fin de l’URSS, pour l’UE, désigner un ennemi et entretenir la peur permet de lutter contre la poussée de la souveraineté dans les pays européens, et pour nos élites sans assise électorale, de souder les peuples autour de leur chef de guerre et de détourner l’attention des problèmes sociétaux. Et pour l’industrie militaire, de nouveaux carnets de commande. C’est tout bénef !

C’est moins cher qu’une vraie guerre, mais il va quand même falloir payer tout ce qui est claqué en Ukraine et le redimensionnement de l’armée...

@Gorg Ils n’ont d’ailleurs absolument aucune autre info que celle du café du commerce, souvent moins que nous-mêmes ici, ou ils les cachent bien. C’est une rédaction à 3 francs six sous, juste de quoi dédommager les intervenants et envoyer de temps en temps un reporter à Moscou ou Kiev, parfois même sur le front, mutualisé avec l’autre chaîne. Pour simuler du journalisme, ils invitent parfois quelqu’un de plus nuancé, comme Luc Ferry.

Les télévisions sont lamentables, mais je viens de voir avec plaisir que la FNAC ne boycotte pas les bouquins de J. Baud, dont le dernier est même mis en valeur au rayon nouveautés : « Guerres secrètes en Ukraine », comme toujours précis et documenté, essentiellement sur sources anglo-saxonnes et ukrainiennes. Les précédents étaient même parfois en hypermarché. Malgré l’omerta des « grands médias » et la folie bruxelloise, tout n’est pas perdu en France.

Nous n’avons du conflit qu’un reflet partiel et partial, on nous cache des tas de choses, à commencer par le degré de notre implication.

C’est pas une question de violation des accords, mais de non-application. Ca a quand même été reconnu par Hollande et Merkel, qu’ils ne servaient qu’à gagner du temps pour réarmer l’Ukraine.

"En début 2022, l’Ukraine serrait les fesses en voyant des troupes russes groupées à proximité, elle n’était pas en instance d’attaquer.

"

Au contraire, Kiev se préparait à attaquer, et la reconquête du Donbass et de la Crimée avait été annoncée. Les tirs s’étaient intensifiés les jours précédents l’invasion. De plus, des fortifications avaient été construites face au Donbass durant les années précédentes. L’ancien conseiller Arestovitch a d’ailleurs dit que la guerre était le prix demandé à l’Ukraine pour entrer dans l’Otan (ils ont été naïfs sur le coup).

 Sur Minsk, il est tout à fait clair que Zélensky n’ a absolument pas essayé de les appliquer, à aucun moment. Il lui aurait fallu arrêter de bombarder Donetsk et les alentours, et modifier la Constitution pour faire de l’Ukraine une fédération. Les deux camps préparaient le conflit, voulu par les USA et les Occidentaux en général. En 2014, la Russie n’était pas prête, en 2022 elle se pensait prête.