L’AG de l’ONU adopte 6 nouvelles résolutions condamnant Israël
Par i24news Publié : 01/12/2016
Une des résolutions, consacrée à Jérusalem, présente le Mont du
Temple (esplanade des Mosquées pour les musulmans) comme un lieu saint
pour les seuls musulmans. Sur les 193 États membres des Nations Unies,
147 ont voté pour ce texte, sept ont voté contre et huit se sont
abstenus.
Une résolution sur « Le Golan syrien » a été adoptée par 103 voix
pour, 6 voix contre (Canada, États-Unis, Îles Marshall, Israël,
Micronésie et Palaos) et 56 abstentions. Dans ce texte, l’Assemblée
générale estime « une fois de plus que le maintien de l’occupation du
Golan syrien et son annexion de facto font obstacle à l’instauration
d’une paix globale, juste et durable dans la région ».
Beaucoup de préjugés des occidentaux sur l’Iran, et l’Orient
Georges Corm * tord le cou au « choc des civilisations » extrait d’une interview de l’intellectuel libanais Georges Corm réalisée par Thierry Leclère dans l’un des derniers numéros de Télérama, qui met en évidence l’indigence du concept de « choc des civilisations ». Novembre 2005
Télérama : En Europe, on entend souvent dire que l’Islam est un frein à l’évolution des sociétés arabes à cause de l’absence de séparation entre le spirituel et le temporel.
Georges Corm : C’est incohérent. Dans le monde musulman, le pouvoir a toujours été de nature civile et il n’a jamais existé l’équivalent d’une institution religieuse de la puissance de l’Église romaine. Les oulémas (docteurs de la foi) n’ont jamais gouverné nulle part. Même en Arabie saoudite, pays qui est le plus proche d’un état théocratique, la famille des Séoud incarne un pouvoir civil.
Télérama : Et l’Iran ?
Georges Corm : En Iran non plus on ne peut pas parler stricto sensu, de théocratie ; vous avez quand même un équilibre des pouvoirs entre le Guide Suprême et le Conseil des gardiens de la foi d’un côté, et le président de la République et son gouvernement de l’autre. De plus , la théorie de Khomeyni sur la nécessaire « tutelle » des religieux est une innovation totale, très contestée par certains des grands penseurs religieux chiites. Non, le problème, en Islam, ce n’est pas la séparation du spirituel et du temporel. On projette sur les sociétés musulmanes une problématique propre à l’histoire de l’Europe.
* homme politique, consultant économique et financier international et juriste libanais, ancien ministre des finances de la république libanaise
@Le Gueux Et la Savak vous en pensez quoi ? Rien peut-être, vous n’auriez pas connu (?), c’était la Gestapo du Shah https://fr.wikipedia.org/wiki/SAVAK
@Spartacus Lequidam Vous avez une vision monolithique de l’islam... mais surtout caricaturale Quand on dit islam on parle d’une « religion » comme on parle du christianisme qui n’a rien de monolithique lui aussi... n’a-t-il pas exercé l’Inquisition à une époque, le massacre des Vaudois, des Cathares, des Albigeois, de la Réforme protestante... et le rejet de ce qui lui était contraire, hérésies, anti-judaïsme... Qu’est ce que la « religion »... A la base il y a des textes qui passent pour Paroles prophétiques, « Révélées » émanant du Divin, à caractère épiphanique... que l’on y croit ou non peu importe, ils sont considérés comme tels, et c’est sur cette base que ce sont échafaudées les « religions ». En ce sens les « religions » sont le fait des hommes... d’un point de vue anthropologique, interprétations qui ont varié au fil du temps, qui s’expriment pas des rites, une « doxa », ou des dogmes. Le choix (sélectif et arbitraire) des rites (musulmans ou chrétiens ou juifs) aurait pu être différent, de même que la « charia » a retenu cinq piliers, non pas qu’ils figurent expressément en tant que tels dans le Coran. A ma connaissance elle a commencé à être fixée à l’époque Abbassides après 750, après les Omeyyades. Soit plus d’un siècle après l’Hégire. De même que certains rites chrétiens n’existaient pas dans les premiers siècles du christianisme. J’ai bien compris que ce n’est pas votre tasse de thé, et qu’elle ne le sera jamais... mais essayez de porter un regard anthropologique sur le phénomène religieux plus que millénaire qui, que cela vous plaise ou non, a exercé, et exerce encore une influence sociétale transversale, transnationale, transhistorique.