@ Masuyer
Il me semble difficile d’utiliser comme argument d’un traitement de faveur de l’Eglise catholique relativement aux autres (Eglises protestantes incluses), et en particulier relativement à l’Islam l’argument historique selon lequel, finalement, les biens du clergé, via la dîme, les dons et les legs, auraient été propriété du peuple donc de l’Etat. Le peuple n’est pas l’Etat. L’Etat est l’organisation qui le représente et conduit via ses administrations et ses lois.
D’autre part, le fait que, historiquement, l’implantation des églises soit largement antérieure à celle de la première mosquée érigée en France et constitue un patrimoine absolu où se reconnaissent également tous les laïcs depuis la mise en cause des pouvoirs ecclésiastiques ne peut être une raison clé de considérer l’Islam comme parent pauvre des Eglises de France.
Selon votre raisonnement, il reviendrait à l’Etat de financer toute construction de lieu de culte en vertu de cette supposée inégalité, donc également ceux auxquels Témoins de Jéhovah et autres Dianéticiens sont attachés ? Car quel serait l’argument pour le leur refuser ? Qu’ils sont hors les Trois Livres ? Trop récents et mal considérés ? De « vraies » religions trop nouvelles pour être entendues et donc injustement considérée comme sectes ? Pourtant, elles rassemblent des citoyens qui, comme les autres, seraient en droit de brandir le levier de l’histoire de la même façon que vous le faites.
JC Moreau a rappelé que récemment, la Mosquée de Paris a été financée par l’Etat pour des réparations nécessaires.