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Commentaire de easy

sur Servitude


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easy easy 4 février 2013 12:04

Vous avez vos raisons, les gens ont les leurs, n’ont pas forcément vos envies, ne ressentent pas forcément les noeuds où vous les ressentez.

De nos jours, au Japon, une majorité de gens sont locataires et apprécient cette situation héritée du féodalisme où l’on bossait pour le maître mais qui était alors responsable du logement ; il devait le fournir et le remplacer en cas d’incendie, il devait l’entretenir.

Le plus lourdingue des différences entre riches et pauvres, ce n’est pas exactement leurs rapports directs, maître serviteur, car chacun y tire et y exploite les innombrables ficelles de l’amour. 
C’est davantage la question des enfants

Entre une secrétaire et son patron, mais aussi ses collègues, il y a toujours un jeu d’amour (qui inclut la bouderie, la froideur, la réserve).
Mais les enfants des uns et des autres, sont à la remorque de ce jeu et les voir en galérer, c’est cela qui est pénible.


Pour quiconque a fait des enfants en les voulant, le fait de les voir heureux le convainc qu’il fait bien. Et vice versa.

Bossez en coop, prenez le pouvoir, placez-vous en haut, si vous voyez vos enfants en être tristes, vous avez perdu.
Lavez les chemises des maîtres, épuisez-vous à cirer ses parquets, si vous voyez vos enfants joyeux, vous savez que vous faites bien

Car chez les maîtres, la question de la joie des enfants n’est pas gagnée d’avance.
Elle pourrait alors être consolée par l’héritage.
Or la problématique de Liliane Bettancourt tient dans le fait que Françoise ne se soit jamais consolée avec l’héritage.

Il se peut que des soubrettes ou valets des Bettancourt finissent leur vie en se disant qu’ils l’ont mieux réussie que leurs maîtres 



Pour discuter ou analyser la question du rapport maître valet il faudrait soit tenir compte de leurs enfants, soit ne considérer que des célibataires. Et en tout célibat, le valet n’est pas forcément moins bien placé que son maître.

Mais qui est le maître qu’on sert ?

Si c’est un roi, un prince, un chef de bande, un patron identifié, les ficelles de l’amour peuvent jouer au corps à corps, à vue.

Si le maître est une entité indéfinie, son valet ne peut tirer aucune ficelle de l’amour concret. Il s’en invente alors de plus métaphysiques
« Je bosse pour le travail bien fait »
« Je galère pour Jésus »
« Je m’offre à la musique » 
« Je me sacrifie pour la Patrie »



Dans toutes nos analyses sociétales ou des rapports humains, considérons toujours la problématique de l’enfant et de la guerre-ici.


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