• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

easy

easy

59 ans
Eurasien
Déçu

Tableau de bord

  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 21 3436 838
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 230 126 104
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • easy easy 16 janvier 2013 15:24

    Dans la société humaine très causante, il ressort automatiquement que celui qui n’a pas la dernière info sur la position des bisons ou des ennemis cannibales est has been

    Etre consiste à être-à-la-page, être à la mode, être informé
    En avoir l’air constitue la charpente de notre image 

    Cette course journalistique a évidemment ses très bonnes raisons puisqu’il vaut mieux être informé que notre immeuble prend feu pour en évacuer.

    Mais à force, cet alertisme devient non pratique, surréaliste, mythomaniaque 
    Il conduit à focaliser constamment, névrotiquement sur la dernière info qui nous vient de l’hors-champ-du-vécu, de l’hors-horizon-vrai, du non-là-où-je-suis
    Nous en oublions notre fille dans notre voiture 



    Il va de soi que la femme étant davantage bloquée au nid en raison de sa maternité, c’est à l’homme que revient depuis toujours le rôle de vigie et de veilleur. C’est à lui de lire le journal

    Tant que les femmes étaient dévolues au foyer, le mari qui plongeait dans les news ressortait grand sorcier oracle mais était tout de même parfois rappelé aux réalités ordinaires, séculaires, classiques, par sa douce.
    Il moulinait devant son épouse de ce qu’il venait d’apprendre de très médiatiquement important et elle lui rappelait les immédiatitudes de leur vie à savoir que le petit avait besoin de chaussures plus grande et qu’il fallait descendre la poubelle.

    L’homme se défilait au bistro où il retrouvait les autres suricates pour parler des news mais le rouleau à pâtisserie l’attendait au retour.


    De nos jours que les femmes font souvent comme les hommes et que même les gosses sont au taquet sur les news (en tant que rediffuseurs et en tant que créateurs, ce qui avait commencé avec les tags) nous entrons dans une époque follement médiatique du lastnewisme. Celui qui n’est pas hyper informé ne risque pas de glisser sur une merde de chien mais son image sera assurément merdique 
    Il faut à tout prix avoir l’air branché


    Ce n’est que de la névrose puisque c’est très fixant, mais c’est alors une névrose collective très puissante et conséquente qui nous fait tous vivre une situation de rêve éveillé

    Si des Martiens s’en tiennent à ce qui se raconte sur ce site en un jour, ils n’auront aucune idée de ce que nous vivons réellement dans notre banalitude ou se feront de notre vie domestique une image totalement fausse.


    Même en ne considérant que cet espace du rêve éveillé chaque jour arrosé par sa pluie d’infos importantes, c’est déjà délirant puisque l’on ne sait pas encore bien ce qu’il y avait à savoir la veille qu’il faut déjà savoir ce qu’il y a à savoir aujourd’hui. On superpose des imprécisions et spéculations. Château de cartes savanteux.

    Il y en a beaucoup ici qui ont déjà bien pigé l’info de Galilée, de Newton, d’Einstein pour en être déjà à mouliner les ultimes news du CERN sur g ?

    Mais est-ce vraiment important d’avoir digéré l’alfa avant d’apprendre le delta ?

    Faut croire que non.

    Sur tous les sujets, il importe d’avoir l’air dans le coup en émaillant la conversation de deux ou trois idéations chopée aux bains publics

    Quoi que tu fasses, marcher, manger, boire, niquer, soigner, vacciner, voyager, conduire, pisser, si tu ne le fais pas en signalant que tu le fais en conséquence de la dernière nouvelle, t’es has been 




    Dans le film Air Force One, Harrison Ford est dans la soute du 747 et voudrait communiquer avec l’extérieur. Il y a 5 avions amis qui croisent à ses côtés mais il ne voit pas comment papoter avec. Il fouille dans les bagages pour trouver un téléphone portable. Ouf, il en trouve un. 
    Or il est censé avoir été un excellent militaire pilote d’hélico avant d’avoir été président des EU. Mais comme il est the-last-newiste, il ne cherche que le moyen de communication le plus moderne (dont la batterie va se décharger) et oublie qu’entre militaires on peut communiquer en morse (Il avait des lampes à disposition pour ce faire)



    Une des conséquences de ce journalisme-heurisme-minutisme, c’est que le passé ne vaut rien et qu’il suffit de lui superposer le présent voire un empilement de spéculations futuristes les plus délirantes pour l’inhumer.
    Il suffit de surmentir en Don Quichotte des moulins à news pour invalider le passé 
    C’est le début du règne des manipulateurs par le newisme

    Ce qui provoque une paranoïa mais non psychotique car névrotique, tout à fait consciente et normalisée car collective.
    Et chacun d’en venir à construire son cénotaphe bunker ; virtuel vu le prix du vrai béton et du terrain. 


    Or c’est uniquement de la mise en perspective en rien alertiste entre le point présent et les points passés que peut surgir -donc a posteriori toujours- le sens des vies, leur sens réel, bourré de déceptions, de turpitudes et dont les moments actés heureux prouvent aux suivants que la vie vaut le coup d’être tentée en dépit de ses galères. 



  • easy easy 16 janvier 2013 13:08

    ****Et pour que ce soit vérifiable, il faudrait que la durée de la garantie corresponde à la durée de vie indiquée de l’objet....****

    La durée de vie garantie est indiquée en clair : c’est la durée de la garantie
    Ce qui dure au-delà est du bonus loterie.
    Chacun sait cela.



  • easy easy 16 janvier 2013 13:00

    Comme engagements au long cours implicite, il reste le mariage
    Viennent ensuite l’immobilier et l’éducation des enfants
    Vient ensuite l’incidence du mandat présidentiel 

    Le reste n’est que mode à programme ou cycle plutôt annuel

    Comme la durée indéfinie du mariage commence à être rediscutée, je vois mal pourquoi tout le reste ne s’inscrirait pas de plus en plus dans l’annuel.
     
    Sur le plan écologique je n’ai pas à en rebattre les conséquences m’enfin n’importe qui observant le phénomène de la mode vestimentaire (de toutes époques) aurait pu prévoir qu’étendu aux autres biens (dont les culturels) par le biais de la démocratisation, il allait provoquer des gabegies.


    Nonobstant l’aspect volumétrique, la différence avec l’Ancien Régime c’est qu’il était, à son époque, possible de dire qui gaspillait : les aristocrates et grands bourgeois (du genre Lully, au contraire de Sainte Colombe)

    De nos jours, il n’y a pas de caste ni de pyramide de richesse avec des strates démarquées.
    Il n’y a qu’une progression continue entre les moins à l’aise pour frimer de mode et les plus à l’aise

    Il est éventuellement possible d’affirmer qu’un type ne disposant que de 500€ par mois gaspille peu mais au fur et à mesure qu’on monte dans le chiffre des revenus disponibles ça devient de moins en moins vrai.

    Il y aurait donc quoi, 1 million de non gaspilleurs à tout casser en France.

    Les autres font partie des plus ou moins gaspilleurs 

    Et là dedans, pour ne rien simplifier, ceux qui ont gardé leur télé cathodique peuvent être considérés gaspilleurs de courant électrique ; ceux qui ont gardé leur vieille camionnette diesel peuvent être considérés gaspilleurs de santé...

    Etant bien compris que ce n’est que dans le domaines des biens non exposés à tous (slips, chaussons, matelas et autres machines à laver) que chacun est disposé à les conserver indéfiniment. Le rue ne les voit pas, ils ne font pas notre image, personne ne nous interpelle à partir d’eux, ils peuvent donc être vieux.


    Et je passe sur le principe consistant, lorsqu’on prétend avoir une armée, à ce qu’elle soit toujours à la pointe de l’innovation 




    Nous ne sommes pas suffisamment sages, pour qu’il y ait une solution écologique.

    Cette sagesse qui nous manque tient à quelque chose qui se trouve dans le champ de l’identité (familiale, sociale) dont chacun a besoin qu’elle soit fixe, névrotique (sinon il y a risque de psychose).

    Ce besoin de fixité identitaire ou imagière (installée davantage sur l’habitus opératif que sur l’habitus entitatif) est si puissant que quand on menace un type de le décapiter s’il ne se convertit pas à quelque croyance, il va très souvent préférer la mort. (Cf Charlemagne et les Saxons)

    Quel autre animal, au sein de sa propre espèce, serait aussi fou-tueur-suicidaire pour une croyance ? 



    Ce qui détermine notre image (quoique toujours améliorée ou augmentée) nous est si important que l’écologie passera toujours après.

    Nous ne dévorons pas la Terre pour nourrir notre corps mais pour édifier notre image (en sorte de cénotaphe).
    Jamais égale à celle des autres cette image, jamais inférieure à celle des autres, toujours édifiante, exemplaire, mémorable, surtout dans ce coin du Monde



  • easy easy 15 janvier 2013 19:23

    Le mariage ainsi que l’adoption homo pose de lourds problèmes d’identification


    L’identification de soi (Qui suis-je ?) nous vient du mix entre l’image que les autres nous renvoient et la protestation criée ou sourde que nous émettons sur certains points.

    «  »« On me dit que je suis blond, j’y réfléchis. Ça ne me pose pas de problème, je l’accepte et je peux même le répéter. Mais on me dit aussi que je suis nul au tennis. J’y réfléchis, ça me déplaît, je trouve que ce n’est pas vrai, je proteste (à haute voix ou en sourdine selon mon courage)


    Et c’est dans mille domaines que chacun doit se définir et être défini.
    Grosse fatigue.

    Heureusement, il y a des points sur lesquels il n’y a pas photo.

     »«  »J’ai une allure de mec, une voix de mec même au téléphone donc je suis un homme donc j’aime les femmes. Quand j’entre en boîte, elles savent au moins qu’elles m’intéressent. J’ai certes à gérer les autres mecs mais en termes de concurrence directe et j’y suis habitué

    «  »« De la même façon, dès qu’on me demande si je suis marié et que je réponds oui, mon interlocuteur sait que je suis avec une femme et il me demande si j’ai déjà des enfants etc.

     »«  »Le fait qu’il y ait une proportion importante d’homos, de mariages homos et de parents homos va donc m’obliger à me fatiguer pour me définir sur des nouveaux points qui m’étaient jusqu’alors des havres où j’étais en sécurité identitaire.
     
    «  »"Je vais certainement développer des trucs nouveaux pour signifier dans quel groupe je suis mais je sens que ça va me prendre la tête et là tout de suite, je ne sais pas comme je vais faire alors je trépigne de colère parce qu’en attendant, je vais me faire draguer par des mecs et passer pour un homo Grrrrrr !



    Ça fait longtemps que les gens doivent batailler dur pour s’identifier.
    Tiens déjà en Catholique Vs Protestant ou Vs Juif. 

    Grosse fatigue pendant des siècles
    Et chaque détermination religieuse valait certes assurance vis-à-vis d’un camp mais risque de mort vis-à-vis de l’autre. 
    On en était venu à convenir que le plus simple était d’arborer un signe religieux distinctif.
    Un coup on le portait très volontairement, un coup on y était contraint si on relevait d’une minorité. Il y a même eu des endroits-moments où si une personne était d’une certaine communauté, elle ne pouvait sortir de son ghetto que pieds nus


    Quand on était d’un pays (en France) on s’habillait d’une certaine manière afin de s’identifier. Et il ne faut pas croire que c’était facile de porter tout le temps ces costumes régionaux parfois très encombrants.
    M’enfin, une fois habillé pays, on arborait une marque identitaire pays indiscutable

    Et puis il y avait le patois.
    Là encore c’est du boulot, mais bon, au bout de 5 ans, on l’avait acquis et ça constituait un trône identitaire.

    Il y avait aussi le métier qui faisait une identité. 



    Mais à partir de 1800, quelle galère !

    La plupart des gens ont été déménagés de leur pays. Ils se sont retrouvés dépaysés à Paris où ils durent se défoncer pour se refaire une identité, l’ancienne étant moquée.

    Oh la honte de parler avec l’accent auvergnat à Paris ! 

    Si les métiers traditionnels identifiaient bien leur bonhomme, y compris sur le plan de la confiance et du crédit, les métiers nouveaux du XIXème siècle ne disaient rien aux gens.
    Que devient le fier cocher dans une automobile où le fouet ne sert plus à rien ?

    Voilà des ex maquignons jusque là appuyés sur leur réputation de pays qui se retrouvent à huiler des machines à Billancourt ; ce qui n’est d’aucune sorte de référence identitaire. La honte.

    Ce n’était plus exactement le métier industriel nouveau qui définissait une identité mais sa position hiérarchique dans la fonction. C’était donc souvent des teigneux sans éthique ni scrupules mais Parisiens qui devenaient chefaillons de fiers Ardéchois identitairement ruinés et humiliés.

    Ensuite, à partir de 1910, chacun s’est identifié en grande partie sur la voiture qu’il pouvait enfin acheter, puis sur son pavillon de banlieue, puis sur sa télé, plus récemment sur son plasma, etc

    Tout ça c’est de la fatigue. On se tue à s’identifier. (D’autant que les vétérans de la guerre tenaient à s’identifier comme tels, tant ils avaient payé cher pour cet insigne)




    Et voilà que les homos obligent tout le monde, eux compris, à une série de nouvelles batailles identitaires 

    -Ah t’es marié ?
    -Oui mais avec un mec, autant te le préciser
    -Ah bon


    -Et t’as des gosses ?
    -Oui mais vraiment de moi et d’un autre mariage avec une femme
    -Ah, parce que t’as changé de voilure ?
    -Bin oui,


    Fatigue, évidemment fatigue
    Et colère de la part de ceux qui ronronnaient au port

    Mais, bon, ce ne sera pas la première fois qu’il faudra batailler pour s’identifier


    Ce nouveau travail identitaire que nous avons à accomplir sera probablement plus difficile que celui par les métiers et celui par les biens matériels affichés (car ça touche un point identitaire qui ne se révèle qu’en chambre) mais il sera tout de même plus facile que celui par la religion (qui ne se révèle que dans la tête) puisqu’on pourra le prouver par le conjoint)

    L’un dans l’autre, fainéants que nous sommes devenius, j’ai idée que nous allons tous nous simplifier ce travail identitaire en arborant un insigne. Une sorte d’os dans le nez ou de plume dans le cul.

    J’ai d’aileurs un ami chinois qui est en train de fabriquer des millions d’insignes ad hoc. Vous verrez, cépamal. 

    J’espère qu’il y a assez de couleur dans l’arc-en-ciel pour que nous puissions nous les partager et en récupérer chacun une.

    Les enfants aussi porteront un insigne qui explicitera dans quelle sorte de famille ils sont tombés.

    Bon, s’il y a trop de bagarres à l’école, s’il y en a qui se font tout le temps cogner, on les peindra peut-être tous en arc-en-ciel ou alors on les séparera



    Puis, arriveront les compétitions. Elles arriveront de manière inattendue.
    En Chine, il y avait chaque année un super concours de mandarinat et parfois il arrivait que les lauréats fussent tous du Sud.
    Oh la la ! je te dis pas le foin que ça a fait.
    Ceux du Nord ont hurlé au complot
    Du coup, il a été proposé des quotas et un lourd système de recopie des devoirs par des tiers afin d’être sûr qu’un correcteur ne pouvait pas identifier un candidat et le favoriser


    En France, un jour, on s’apercevra que les gosses ou les employés de telle couleur d’arc-en-ciel sont plus ceci ou plus cela. Je suis sûr que l’INSEE ne manquera pas de nous pondre ce genre de stats

    C’est à ce moment là que ceux des groupes baltringues auront envie de rejoindre ceux des groupes réputés.

    Et puis, très probablement, nous distinguerons-nous par un jargon particulier. C’’est déjà le cas pour les minorités mais la majorité hétéro devra accentuer son côté hétéro. Peut-être en recourant à des articles définis spéciaux
    Peut-être aussi en n’achetant jamais deux objets identiques.


    Bon, on n’en est pas encore là.
    Pour l’instant, nous n’en sommes encore qu’aux colères bleues, blanches, rouges et noires.



  • easy easy 15 janvier 2013 15:55

    Dans le Médecin malgré lui, Sganarelle dit à Lucinde :
     
    Vous êtes rétive aux remèdes  ; mais nous saurons vous soumettre à la raison

    C’est cette posture egocentrique et suffisante qui est le ressort du fascisme (qui n’est qu’un des biais permettant de politiser cette posture)

    Comme j’ai vu quelques profs ayant cette posture, je veux bien croire que le facisme soit dans nos gènes 
    Mais ce gène aurait également son antigène automatique (sans cela nous serions tous devenus hyper autoritaires) qui produit au contraire une attitude respectueuse et très compassée.

    Il me semble possible que ces deux gènes contraires nous soient venus de l’abrahamisme en ses perversions universalistes.
    La crucifixion en tous cas, comporte un terrible paradoxe où d’un côté il y aurait à avoir mal au coeur pour ce calvaire injuste imposé à un Christ têtu et où de l’autre, il y aurait à voir la necessité aussi têtue de le supplicier afin que le Grand oeuvre advienne.

    La Passion a été beaucoup trop théâtralisée et nous a formatés à l’entêtement absolu qui ne peut finir que dans le drame.



     
    JM Lepen avait 30 ans lorsqu’il avait été le témoin du marquis de Cuevas dans son duel à l’épée contre Serge Lifar 

    Comme convenu, le duel avait cessé au premier sang (de Lifar) 
    Le lendemain, Lifar et le marquis se sont revus et se sont embrassés en pleurant, confus d’avoir été si dangereusement orgueilleux

    JM Lepen n’a pas tiré leçon de cette belle réconciliation de son vainqueur avec le vaincu et semble au contraire avoir toujours préféré la posture radicale (Etant établi qu’elle permet d’en vivre) 


     

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv