Entendu Volt
Pour vous un anarchiste est actif de Parole (publique)
Pour moi un anarchiste n’est que de parole intime et refuse la Parole (publique)
A mon sens, Socrate, qui incitait les gens à toujours repenser, était un activiste. Il était certes non directif et contribuait à l’anarchisme éducatif mais il était militant. Il n’était donc pas un anarchiste absolu. Un anarchiste ne doit avoir ni école ni élèves. La seule célébrité anarchiste que je connaisse aura été Diogène
Fergus
****Oui, la plupart des relations entre animaux s’apppuie sur le « toi-moi », mais ce n’est pas systématique, et il arrive que des animaux puissent, par exemple, se coaliser pour contrer l’un des leurs plus puissant., voire se livrer à une espèce de mutinerie pouvant conduire à la désertion du troupeau.****
Une fourmi a deux sortes de Toi : Soit une bestiole tout seule, soit la masse, disons sa fourmilière. Qu’elle cause une seule bestiole ou à la fourmilière, elle est toujours en Toi -Moi
Lorsque plusieurs se coalisent contre un vilain, cela se produit lorsque plusieurs brimés mar ce vilain le voient en difficulté et en profitent.
En aucun endroit, en aucune seconde les coalisés n’avaient prévu leur lynchage. Ils ne se sont pas concertés. Ils n’ont pas répandu une rumeur. Ils n’ont pas mouchardé, ils n’ont pas comploté. Ils ne se sont tout simplement pas parlés.
Et chaque lyncheur est un des brimés.
L’homme pratique cela mais il pratique surtout quelque chose d’autre qui passe par le langage et la manipulation en douce de l’image d’une cible qu’on ne connaît donc souvent même pas.
Depardieu a versé au pot commun pendant des années. Je l’ai entendu dire ou présupposé mais je ne l’ai jamais vu. Je n’ai jamais vu son argent-impôt dans la caisse de l’Etat.
Mais voilà que j’entends mon concierge dire que GG ne veut plus verser au pot. Me voilà à hurler à travers la ville qu’il faut le pendre ce salaud. Et mon voisin, qui n’a jamais versé un sou au pot puisqu’il refuse de travailler et vit de l’aide publique, m’accompagne dans la rue pour hurler l’anathème avec moi.
Ce que mon concierge, mon voisin et moi faisons, c’est de la médiateté et aucun animal ne la pratique.
Alinéa
**** Tout un rituel d’approche, des timidités et « contournements » en cas d’attraction de l’un vers l’autre, des affinités aussi ; c’est d’ailleurs en constatant cela que je me suis sentie très animale ! ***
Il y a quiproquo
Ce que je nomme immédiateté ne signifie pas tout de suite
Je nomme immédiateté ce qui n’est pas médiateté.
L’immédiateté c’est la relation de Toi - Moi
La médiateté c’est la relation Toi - concierge - Moi
Les animaux n’ont pas de medium, pas d’intermédiaire
Même lorsque deux animaux ont l’homme pour maître, ils ne savent pas l’utiliser comme medium. Ils éprouvent de la jalousie vis-à-vis du maître mais ne savent pas s’en servir pour détruire l’autre via le maître. Aucun animal ne sait dire quelque chose (pour ou contre) à un autre animal via qui que ce soit. Les animaux ne connaissent que l’immédiateté
L’exception extrême c’est lorsqu’un chien court chez un voisin pour lui dire « Viens vite, mon maître a besoin d’aide ». Or ce cas est rarissime.
Ah Volt, je viens de remarquer quelque chose
J’ai tendance à dire les choses de manière proximale (domestique, familiale, voisinage) même quand je parle des gens du Monde, de la politique ou de la religion. Afin que chacun s’y voie depuis son petit endroit.
Vous avez tendance à dire les choses de manière aproximales, sans jamais faire apparaître domus. Afin que chacun ne regarde que le au-loin, les autres
De manière proximale donc :
J’estime que l’homme est la bestiole la moins matérialiste. Les autres bestioles ne pensent qu’à bouffer, à baiser et à construire son image immédiate en ToI-Moi aussi bien envers chacun des membres de son groupe qu’envers tout le groupe perçu comme un et comme étanche au commérage. Chaque bestiole a à craindre sa voisine mais jamais un lynchage. Chaque bestiole cherche donc à bouffer, à baiser et ) se protéger une attaque individuelle. Pas de surenchère, pas de sur-individu.
L’être humain, à cause de « Je pense que tu penses » a inventé le commérage qui consiste à attaquer l’image de quelqu’un en meute. Chacun redoute certes les attaques individuelles mais est surtout terrifié par les lynchages. Chacun va donc à résoudre sa bouffe, sa baise et sa défense sur-individuelle. Chacun est obligé de passer ubermensch
C’est à cause du risque de lynchage et pour y pallier que chacun se surprotège tout en participant à des surattaques (Telle celle que subit Depardieu)
C’est cette surenchère autour de l’attaque-protection d’image de soi (qui est une chose abstraite mais à conséquences fatales) qui fait l’accumulation de murs et de lances donc de matériel.
Nous sommes imagistes et notre matérialistes n’est que le biais pour le servir
L’anarchisme n’est au fond que notre réaction de dégoût face au jeu du commérage, au jeu de la médiatisation des images des uns et des autres.
Notre nerf anarchiste refuse de manipuler les images des uns et des autres. Notre anarchisme convient de relations directes Moi-Toi, baffes comprises mais déteste « Simone m’a dit que Marcel »
Nous détestons tous cette médiatisation des images mais nous y participons tous selon le principe « Le premier qui tire a l’avantage »
Nous oscillons tous entre anarchisme et médisance.
Alors, les plus profondément anarchistes d’entre nous sont ceux qui vivent plutôt isolés de voisins, qui évitent de faire partie d’un réseau à profondeurs sociales, qui évitent les obligations familiales, qui vivent donc avec très peu de personnes autour d’eux et ces personnes étant elles-mêmes plutôt isolées.
L’anarchisme n’est pas dans le discours
Aucune star n’a été anarchiste
L’anarchisme se prouve par l’isolement maximum qui confine au cénobitisme.
L’anarchisme c’est Diogène de Sinope et des inconnus
Bien entendu, puisque tout est une question d’image, chacun de nous a deux ou trois cercles imagiers. Et il va de soi que dans notre cercle le plus intime, à deux, nous dénotons plus d’anarchisme que devant notre banquier.
Et nous sommes encore plus intensément anarchistes en compagnie d’une bestiole qu’en compagnie d’un conjoint.
Alinéa,
L’animal a une relation aux autres en Toi-Moi
Ses relations sont immédiates
Il ne procède pas de « Au fait Jean, Martine m’a dit que Jacques... »
L’anarchiste s’y efforce aussi à l’immédiateté.
Son opposé est le concierge.
Vous avez de bonnes raisons de comparer l’animal à l’anarchiste
Mais l’animal se moque du qu’en dira-t-on alors que chez l’Homme, la médiatisation des jugements aboutit à des lynchages dont même les anarchistes doivent tenir compte tant ils sont dangereux.
L’anarchiste s’efforce de limiter ses relations en Toi-Moi mais il redoute et tient compte de la médiatisation.
Ce risque que chaque humain encourt du fait de la médiatisation d’un jugement sur lui forme le concept d’image.
L’animal se moque de son image sociale mais tient à son image immédiate avec les autres considérés un à un
L’anarchiste s’efforce de se moquer de son image sociale mais il est obligé d’en tenir compte et se comporte finalement de façon moins voyante qu’on pourrait attendre d’un individu non aligné par principe.
L’animal plie devant un dominant. Cette relation où l’un des deux se soumet est en Toi-Moi
Il ne se soumet pas à un groupe
Chez nous, bien que la soumission à un costaud puisse se produire, ce qui nous terrifie le plus c’est une masse coagulée autour d’un lanceur d’anathème contre soi.
L’animal ne se soumet qu’en immédiateté Moi-Toi
L’homme se soumet surtout en médiateté Moi-Toi-Eux
L’anarchiste fait ce qu’il peut pour échapper à ce fait mais n’y échappe guère sinon dans la discrétion.
Chaque être humain s’efforce d’échapper au risque du lynchage et chacun cultive quelque anarchisme secret.
Seuls ceux d’entre nous vivant de manière particulièrement solitaire sont plus authentiquement anarchistes.
Ceux qui participent aux réunions, aux fêtes de famille, sont les velléitaires de l’anarchisme.
@ Volt
Depuis quelques mois j’ai une impression récurrente :
Nous, les ex gueux, ne réalisons pas que nous sommes devenus sinon des Prince de Condé, sinon les Nicolas Fouquet, sinon des Voltaire, sinon des Molière, en tous cas leur avatar populaire par le biais de la gueule.
Nous sommes devenus très, très parleurs. Et de haute place SVP.
Du point de vue pécuniaire, nous sommes à peine plus que des très petits bourgeois du XVème siècle, mais du point de vue de la gueule, nous sommes absolument sans complexes.
Je conviens ne rien savoir de la prise de parole des livreurs de bois de chauffe à Rome. Je sais seulement que les gladiateurs disaient ave quelque chose.
Je ne sais rien de ce que disaient les chambrières de Charlemagne, les bonnes de Louis XI, les postillons de Louis XVI. J’ai ouï dire une phrase ici, une autre là. Jamais plus de 5 mots de la bouche des gueux.
Et nous voilà maintenant tous à discourir comme des Cicéron.
C’est cela, le premier effet de la démocratie totale
Mais nous avons le verbe beaucoup plus haut que nos responsabilités ou que notre rang qui devraient n’être que 1/ 60 000 000.
Notre rang social, à part le pécuniaire, c’est celui d’une fourmi, d’un termite sur des millions.
Notre gueule est donc infiniment plus haute que notre rang.
Et elle fait mal notre gueule.
Elle blesse, elle martyrise, elle opprime.
Alors nous racontons des incohérences
Car quand on cause à hauteur d’Erasme ou de More, il faut en assumer le rang qui va avec et qui conduit donc à la hache du bourreau le cas échéant.
Là nous parlons à verbe haut sans rien assumer de cette hauteur
Le mot empire, je me demande s’il était prononcé par les vendeurs de légumes de Rome. Où s’il était prononcé, il l’était avec crainte au sens où ce mot était réservé aux sénateurs, aux hauts personnages qui avaient vraiment la charge de le conduire cet empire. Je serais très étonné d’apprendre d’un berger de Santa Maria di Capua Vetere (Là où était le cirque de Spartacus) se fût permis de balancer de l’empire ceci, de l’empire cela comme nous le faisons ici.
J’imagine que même en dehors de l’Empire romain les gueux ne disaient pas ce mot bien trop grand pour eux. Dire ce mot voulait dire qu’on en comprenait les dimensions, qu’on était déjà un grand politique. Jamais un quelconque Barbare n’aurait eu la prétention de paroler politique comme nous le faisons maintenant.
Posons que l’Empire actuel soit l’empire capitaliste et qu’il ait comme surface tout le bloc où il y a des immeubles de plus de 10 étages. Nous serions alors tous dedans, nous les AVoxiens. 0 rang de responsabilité en 1 milliardième. Mais nous voilà à dire sur lui, en long en large. Alors qu’il est bien plus indéfini que jamais. Il ne serait plus nettement défini que si nous le limitions aux EU. M’enfin, pourquoi le limiter à ce seul pays ?
Non, vraiment l’Empire de nos jours c’est tout le bloc bétonneur.
C’est nous.
Mais pourquoi alors en parlons-nous de si haute voix tout en affirmant que ce n’est pas nous ?
4 milliards d’individus composent l’Empire, tous en parlent comme des Dante mais personne n’est responsable. Chacun désignant constamment quelque EUX « qui tirent les ficelles ».
Si 4 milliards de grandes gueules pérorent si bien de l’Empire sans y avoir la moindre responsabilité, qu’y font-ils alors ?
**** essayez de demander, je sais pas moi, au duc de bourgogne ses papiers par exemple,
Bonsoir Jason
Si je disais que certains nous oppriment (pendant que nous n’opprimons personne) ces oppresseurs que je désigne devraient éventuellement considérer mes propos.
Or je dis que nous nous opprimons mutuellement, que j’opprime mon voisin et qu’il m’opprime ; que j’opprime ma mère et qu’elle m’opprime ; que j’opprime mon chien et qu’il m’opprime, que j’opprime le Président et qu’il m’opprime.
Pourquoi les traders de la City devraient-ils plus que d’autre gaffer à mes propos ?
Toutes les oppressions ne sont pas pécuniaires, très loin de là.
Les pires des oppressions ne sont pas pécuniaires
Soyons clairs et honnêtes.
A partir de 1789, le moindre gueux a commencé à envisager de devenir prince.
Chacun n’y a pas réussi, c’est entendu.
Mais chacun s’y efforce constamment.
Et devenir prince signifie, d’une manière ou d’une autre, imposer sa volonté (née d’une coagulation à soi, jamais de soi-seul) à quelque masse.
Le pire c’est que nous avons tous visé le pire de la dimension de prince. Car un prince de jus sanguinis d’autrefois avait tout de même un paquet d’obligations y compris envers ses gueux. De nos jours, chacun de nous cherche à devenir un prince à pouvoirs mais sans devoirs.
L’idée centrale c’est que depuis 1789, chacun cherche à choisir ses responsabilités.
Ce qui est très déniant de nos responsabilités fatales.
De nos jours, personne n’accepte d’être un fautif de quoi que ce soit. (Comme Vatel avait considéré l’être)
Or il y a des fautes, il y a des échecs. Partout.
Alors chacun s’empresse d’en accabler un autre en responsabilité.
C’est par ce jeu des accusations que nous nous opprimons mutuellement.
Ce second lien que propose Herbe dit autrement ce que j’essaye de dire ici.
Un jour, j’avais à construire un nouveau restaurant à 600 km alors que je ne pouvais pas y être présent.
Je passais mes nuits à tout dessiner, pièce par pièce, et j’envoyais ça par fax à mon chef d’équipe. Il me répondait « Oui Oui »
Mais quand je venais sur place de temps en temps, je constatais qu’il avait souvent fait autrement
Bien sûr, il y avait des problèmes, des terrasses sans pente alors que mes plans en avaient prévu. Mais il est allé deux fois plus vite à réaliser que moi à dessiner. L’un dans l’autre, en dépit des imperfections, je trouve qu’il a eu raison de verser dans le move.
Un plan parfaitement suivi ne présente plus qu’un seul avantage : En cas de problème par la suite en creusant exactement là où la chose est dessinée sur le plan, on retombe bien dessus. A part cet avantage du recollement, un plan parfait n’est pas indispensable s’il est constamment déconnecté de la réalité du chantier.
J’ai eu à installer 20 sorbonnes (paillasses avec hotte d’extraction d’air pollué) dans une même grande salle. Le principe veut qu’en dépit des incidences de l’une sur l’autre, on ait, pour chaque sorbonne, un débit d’air optimal.
Sur les plans, j’avais donc fait des monstrueux calculs de section des gaines allant jusqu’en toiture afin d’équilibrer la chose de la dépression (et cela sans trop gaspiller d’air ambiant climatisé)
Et bien finalement c’est sur place et dans le move que j’ai tout réglé (avec force bouts de laine)
Il faut du move et il faut donc le décomplexer sinon on en serait encore à calculer la forme des saumons d’une aile delta.
Il serait contraire à mes principes de révéler ce qu’il y a sous le tapis des Moulin.
Mais voilà qu’en réponse à la problématique en Dominici Vs Moulin que je posais, vous nous prouvez fonder votre image sur une brochette de Moulin sans le moindre Dominici ou Landru familial.
***** Par ailleurs, mon père, l’ami de mon père, ma grand-mère, mon grand oncle ont fait de la résistance dès le début. L’ami de mon père en est mort fusillé et mon grand oncle a été torturé au fort de Brendonck. Je n’ai donc nul besoin de me prendre pour Jean Moulin... il suffit que je raconte mes propres souvenirs de famille.*****
Nous discutons ici du problème éducatif général.
Et j’en dis que chaque jeune se retrouve confronté aux descendants de Buffon ou Moulin alors qu’à évidence statistique, il ne peut aligner une généalogie aussi autorisée que la vôtre. Six Moulin, qui dit mieux !
L’enfant type ne peut que soit redire sur le Moulinisme soit s’inventer du Moulinisme familial. Ce qui est déjà acrobatique pour un indigène hexagonal surtout si son nom ressemble plutôt à Landru, devient aussi grotesque qu’apostatique pour un étudiant exotique.
Ce ne sont pas ceux qui s’enorgueillissent d’une brochette de six Moulin qui peuvent comprendre le problème général se posant à ceux nés d’un lit moins noble, surtout quand leur faciès ne laisse aucune autre illusion que péjorative.
A la sortie de WW2, il allait y avoir automatiquement de la menterie et de la mythomanie entre indigènes hexagonaux. On allait forcément produire du Moulin à tour de bras. Heureusement, l’arrivée d’exotiques a permis aux Français mal servis par leurs ancêtres de détourner l’épée vers ces boucs émissaires.
***** .....la seule chose que j’admire chez les jeunes rejoint précisément ce que vous admirez : le hip hop, la street dance... Mais si nous avons la même référénce, ce n’est pas que nous soyons d’accord, mais qu’il s’agit incontestablement de la seule chose qui soit remarquable chez eux ! C’est maigre..*****
Si l’on pose que faire le Moulin c’était prendre un engagement lourd de conséquences physiques, je vois dans les risques physiques que prennent certains jeunes une forme d’engagement néo mouliniste adapté aux heures tendres (Qui saura se développer autrement lors des heures dures)
J’ignore sur quoi peut déboucher ce survinvestissement dans le risque physique mais à l’époque des premiers congés payés, nul ne réalisait que ça allait créer un marché du tourisme et des activités de plein air.
Au Vietnam, un problème analogue à Moulin / Pétain se posait naturellement en 1976 (Victoire des communistes).
Il était possible à certains de se poser en fils de tonton Ho ; les autres, les sudistes, se retrouvant alors humiliés et tentés par une attitude en allure de néo résistance. Et cela alors qu’il n’y avait aucun bouc émissaire vers qui détourner les insultes.
Par chance, on ne s’y désigne pas en Tu et en Moi mais en petit frère et grand-frère, en père et en oncle, en neveu et en cousin, sur le seul fait de rapport d’âges et entre inconnus. Même vous, Alain, on vous y appellera grand-frère.
Les Européens ont une culture blasonique descendue jusque dans la bourgeoisie. Même les trousseaux de mariage des ouvrières sont brodés d’initiales. La noblesse d’épée a été si popularisée qu’on a vu surgir les monuments aux morts gravés du nom du moindre soldat tombé au champ d’honneur.
Au Vietnam, aucun nom, aucune particule ne connote qui que ce soit. Personne ne peut mouliner de faits d’armes qui ne sont pas les siens.
Les gens partagent tous un même socle identitaire qui n’est pas savant, pas élitiste.
***** Je laisse toujours du riz dans mon assiette, ce qui me permet à la fin du repas d’expliquer la numération décimale à mes enfants (question de commencer par les ficelles) et d’économiser les sachets hyperprotéinés ****
Moi aussi. Puis je les mange, décimales comprises. Mais bon, j’ai eu plusieurs restaurants et j’ai eu à vider des milliers d’assiettes contenant de la nourriture. J’ai été obligé d’y réfléchir davantage.
***** Et bien figurez-vous que je suis sortis de cette psychothérapie invasive en étant plus persuadé que jamais, que ce qui devait constituer mon armure psychique était bel et bien la pensée des Lumières, la science, l’Art *****
Armure psychique !
C’est vrai qu’il faut bien ça par ici tant on se dénigre mutuellement.
***** L’Islam, le Judaïsme et le christianisme ne sont pas des alternatives aux Lumières.... NON Monsieur, cela se comprend easyment.*****
Je n’ai pas dit le contraire et je ne comprends pas les raisons de votre procédé. Mais peut-être voulez-vous que nous changions de sujet. Autant vous le redire, j’ignore les dieux autant qu’ils m’ignorent.
@ Alain
Vous m’avez écrit
*** Vous êtes sans aucun doute quelqu’un qui présente à ceux qu’il invite’à sa table, les épluchures de pommes de terre et les fonds de casseroles qui ont servi à préparer le délicieux gratin dauphinois... ****
Nous voilà en psychanalyse.
Et vous voyez juste.
Très juste.
Je bous d’une vieille rage à fondamentaux automatiquement psychanalytiques qui tiendrait en mon regret du déni que nous faisons trop facilement du passé par ici, en France.
Quoi ? Les Français dénient leur passé alors qu’ils bassinent le Monde de leur Vercingétorix et de leurs Lumières ?
Oui, à mon sens oui, ils dénient leur passé individuel au profit de leur passé collectif.
La nuance est de taille car dans le premier cas, on doit s’accommoder d’un grand-père assassin dans l’autre on se gargarise de panthéonisés. Dans le premier cas on se retrouve seul à se nourrir d’un passé pas forcément merveilleux, dans l’autre on se contente de coaguler à quelque Lavisserie.
Des Français capables de se démerder d’un grand-père Dominici, je n’en ai jamais vu. Ils préfèrent largement forfanter de Voltaire, Lavoisier ou Napoléon.
Lorsque 100% des élèves d’une classe de France sont indigènes de l’Hexagone, chacun peut dénier son Dominici de père et refonder son image sur quelque Moulin. Le bidonnage est jouable.
Lorsque 20% des élèves d’une classe de France sont exotiques de l’Hexagone, ce bidonnage est impossible sauf à sauter aux yeux qu’il est apostatique et honteux.
Il découle tant du bidonnage franco français que de l’hyper bidonnage exotico-français, un empilement de dénis sur la vérité ontologique.
On se retrouve tous à croire qu’un nugget surgit soit d’un nuggetteur glorieux soit de son propre pouvoir philosophal issu de son pouvoir d’achat mais ni d’un poulet ni d’un éleveur de poulet.
Ça fait que chacun ne se voit plus de responsabilité que choisie.
Au Vietnam, va savoir pourquoi, je n’avais jamais vu de près la culture du riz. J’en mangeais sans savoir qui le produisait ni comment. Un jour, mon père viet m’a non pas raconté la chose, ce qui est dommage, mais m’a dit en tous cas et en synthèse que chaque grain résultait d’une peine, d’un effort, d’un sacrifice. Et qu’il était alors indécent d’en perdre un seul.
A la fin d’un repas, le bol doit être vide et même rincé du bouillon de légumes qui accompagne tout repas.
Depuis, je plie mon corps pour ramasser le moindre grain tombé, le moindre bout de ficelle, la moindre peine...
C’est en France que j’ai découvert qu’il y a des gens considérant urbain de ne surtout pas vider son assiette.
Dans le premier cas, celui de mon père, ethos est fondé entièrement sur le gueux qui peine à fabriquer la nourriture.
Dans le second, ethos est fondé sur soi. On ne doit surtout pas démontrer qu’on est un ventre.
Vous avez très bien perçu mon fonds éthique.
Je vais effectivement à poser autour des frites, les épluchures ; autour du surimi, les arêtes ; autour du nugget, les plumes ; autour des confiseries, les chaînes ; autour du thé, la colonisation.
Il y a, dans le repas qu’on sert, non seulement un sacrifice d’efforts mais aussi un sacrifice de vie, un drame.
Il y a le fait que la bonne a tué le poulet pour nous livrer le rôti. Elle l’a fait en arrière-cuisine. Elle nous a épargné de la charge morale que ce meurtre représente. Elle a tout pris sur elle, elle a sacrifié son âme pour que les convives puissent dénier leur dureté et prétendre alors à quelque sainteté.
Ce sacrifice de la bonne, de l’abatteur, de l’égorgeur de poulet, je trouve plus logique de le partager entre convives afin de leur éviter le sentiment de supériorité morale en « Je suis innocent ».
De nos jours que nous ne chassons ni ne pêchons, que nous ne participons plus au tuage du cochon, nous allons trop à jouer les saints et à faire alors procès aux autres en prenant une posture d’oie blanche.
Je me sens capable de tout assumer, crimes compris, égoïsmes compris, gavage d’oies compris.
Pas fier, pas honteux, capable.
Ça me permet de ne pas me prendre pour un saint.
Et ça m’interdit de reprocher aux autres de ne l’être pas.
***** Combien de bachelier savent quel triangle se construit sur le diamètre d’un cercle et un point quelconque de la circonférernce ???? *****
Je pense qu’ils l’auraient mieux réalisé si leur prof avait procédé en éllipse-cercle en utilisant une ficelle, deux clous et un marteau.
Vous vous souvenez forcément des expositions de surfaces gauches au Palais de la découverte. Sur cadres de bois et de fer, tendues des ficelles, ficelles.
Vous vous souvenez aussi des tendances à offrir aux enfants des jeux et matrices à rosaces, des tableaux faits de ficelles tendues entre des clous sur une planche peinte en noir. Ficelles, ficelles.
Des boules de ficelle collée formant luminaire plafonnier, ficelle, ficelle
Des jouets à roulettes qui étaient très souvent munis d’une ficelle pour les tirer. Caisses à savon aussi. Cordes à sauter, diabolo, bilboquet, toupie, noeuds de marins, ficelles, ficelles.
Arc, lasso, bolas, ficelles, ficelles
Guitare, harpe, violon, dan bau, viole, cithare, piano, ficelles, ficelles
Ponts suspendus, ficelles, ficelles
Les élastiques aussi étaient de la partie, bien entendu.
Une sonnette, c’était une clochette mais une ficelle aussi.
La marine, c’était de la ficelle, de la ficelle. Les plus longs bâtiments de France étaient pour faire de la corde.
Une usine c’était un moulin ou une machine puis des poulies, ficelles, ficelles.
Fil à plomb, cordeau, ficelle, ficelle
Lacet, ceinture, cravate, lavallière, corset, couture, tricot, ficelles, ficelles
Il y avait donc le cheval et la ficelle qui donnaient aux gens un certain sens des choses. Ce sens s’est perdu avec la motorisation, l’électricité et l’électronique.
Si l’on blâme les étudiants d’aujourd’hui sans avoir en tête ces mises en perspectives ontologiques, on ne peut pas les comprendre.
D’autant qu’on manque, à mon sens, de souligner ce qu’elle fait de très surprenant notre jeunesse.
Sur le plan physique, à corps nu, elle fait des choses inédites et époustouflantes que nul n’aurait cru faisables il y a un siècle. Je parle des acrobaties bien physiques de type parkour ou street danse.
C’est comme si les trucages du cinéma dans le genre Spiderman poussaient les jeunes à en faire une réalité. C’est comme si la jeunesse cherchait à rendre vaine la robotisation. Un droïde parvient-il à descendre lentement un escalier sur ses deux jambes que les jeunes parviennent à grimper aux murs et à descendre des cîmes en vélo.
N’est-il pas paradoxal qu’au moment où tout semble pousser l’Homme à ne plus vivre qu’en polype polyprothésé et où il y a effectivement de plus en plus d’obèses, qu’il y ait aussi une partie de la jeunesse particulièrement gibbon-grenouille-poisson-araignée ?
Ce retour au physis polyanimaliste, superanimaliste et hyperagiliste me semble intéressant à observer et à comprendre d’autant que nul ne l’avait prévu.
Cette tendance me semble être survivaliste par le physis direct alors que le survivalisme de la Guerre Froide était ultra matérialiste : plus de missiles, plus de bunkers, plus de provisions
Je trouve absurde qu’un prof méprise totalement un cancre alors que ce dernier est capable d’effectuer un mouvement que son prof ne peut même pas concevoir. Il y a un procédé séparant de façon absurde les acrobaties intellectuelles des acrobaties physiques, ainsi que ce qui est normé de ce qui est individuel.
Nous pouvons et devons reconsidérer l’Ecole mais il faut tenir compte de tout ce qui est observable depuis tous les points d’observation, ceux des chaires et ceux des chairs, ceux de l’urbain et ceux du sauvage, ceux du collectif et ceux de l’individuel.
Un costaud peut opprimer un fluet.
Il ne peut pas opprimer 3 fluets.
Car il doit dormir.
En milieu ouvert (lorsque chacun peut aller où il veut et s’allier avec qui il veut) un costaud ne peut pas opprimer. Il ne le peut pas se manière absolument solitaire. Il passe des alliances, Chacun passe des alliances.
L’anneau est une constante du règne vivant.
Chez l’Homme, ce qui fait qu’un milieu est ouvert ou non c’est bien entendu la cage, la frontière, la chaîne d’acier, les barbelés, les murailles mais bien d’autres choses encore qui n’ont pas cette allure solide.
Il y a par exemple l’attachement affectif (à des personnes, à des paysages). Il y a aussi l’attachement matérialiste (dans lequel on a investi des efforts : verger, troupeau, maison).
Il y a aussi la réputation qui nous attache. Or ce qui s’appuie sur notre réputation pour nous faire ou nous défaire, c’est aussi bien le roi que le banquier que le coiffeur que notre voisin, que notre prof que notre mère que notre enfant. Autrement dit l’identité ou l’identification, l’ipséité ou mêmeté nous lie tant en affectif qu’en responsabilité qu’en intérêt .
L’oppression ne vient jamais d’un Hercule mais d’une pyramide d’oppressions à laquelle chacun participe, dans tous les cas de figure, même dans une prison.
Même dans les camps de concentration, même entre les plus maltraités des prisonniers il y avait une des mille dimensions possible de l’oppression.
Même au sein d’un club de type Camora, Sinn Féin, Résistance, Brigades Rouges, Farc, Chrétiens des époques sectaires, syndicat, Ecole ou Scientologie, il règne une des formes d’oppression dont la plus symptomatique et terrible :
« Mort à celui qui nous quitte »
Même dans un couple conjugal, il existe plusieurs des formes d’oppression.
D’où le drame-chantage que chacun fait de la trahison de l’autre.
Et cette nuit très conventionnelle du 31 décembre, en ce qu’elle a de clubiste ou collectif, va tous nous opprimer de plusieurs manières, qu’on soit dedans ou dehors de quelque anneau.
Il existe bel et bien une possibilité qu’un costaud opprime un maigrichon. Mais ce fait crédible ou valide en réalité rarement exercé, nous sert de schème pour exprimer de manière schématique et accusatoire la réalité qui est que nous sommes tous opprimé-opprimeur.
Chacun se plaint volontiers d’être opprimé mais dénie opprimer.
Si dans certains cas de type Louis quelque chose, on peut plus facilement prouver une pyramide d’oppression, il est bien plus difficile de la prouver dans une démocratie.
Dans une démocratie, ce qui nous opprime et ce que nous opprimons, ce réseau des oppressions mutuelles a plutôt allure de sphère ou d’ovoïde
Nul ne consent à une dite servitude s’il n’opprime pas lui-même quelqu’un ou quelque bestiole.
Il va alors de soi que plus un peuple est nomade et ouvert aux entrées comme aux sorties, moins il est opprimant.
Mais comme aucun peuple n’ignore le lien, aucun n’est absolument non opprimant.
Le peuple du Net serait un des plus inoppressifs si chacun y était anonyme et indépendant de toute problématique matérielle tant pour y entrer que pour en sortir, si chacun y avait un pseudo automatiquement tournant et s’il était impossible d’y constituer le moindre club (Cela au sein d’un club linguistique, tout de même).
Comme il s’y forme des millions de clubs autour de millions de Ma Lune, la preuve est faite que nous ne savons pas nous passer du jeu des oppressions mutuelles et que nous utilisons le Net comme seconde chance, comme espace miroir anamorphique de l’espace en dur, afin d’y vivre un autre jeu d’oppression (Dont les blogs, les games et les fora sont les formules les plus pregnantes)
Le jeu du Monopoly offre, lui aussi, ce genre d’espace alternatif où chacun peut rejouer un autre maillage oppressif. Le sport, quand il passe à la compétition ou quand il s’impose d’une manière ou d’une autre à des tiers, offre aussi un de ces espaces d’oppression alternatif. Des espaces d’oppression, nous en avons des milliers à disposition et nous les testons tous, dont celui de la beauté, du logos, du charme...
***Spartacus est de la mythologie Grecque***
Non
Hervé,
Les Français ont besoin de regarder la vie au travers des lunettes de la création pour lui trouver de la valeur
Hervé,
De nos différents faits et gestes, le plus flagrant de création est l’enfantement. Utiliser le mot création pour autre chose que l’enfantement, sans dire précisément l’enfantement, est à mes yeux enfumage de garçon dépité devant cet extraordinaire que produit la fille.
Je vais forcer le trait
Considérant que rien de tout ce que nous faisons d’autre ne mérite le terme de création [ dont vous ne réalisez sans doute pas à quel point nous l’utilisons névrotiquement (J’avais oublié le créateur d’emploi, la création monétaire) pendant que d’autres peuples n’ont pas même l’idée d’oser ça ], j’irais à dire que même l’enfantement n’est pas création, qu’il n’est qu’un des geste de notre vie et que tout est donc simplement vie.
Nous vivons, rien d’autre.
Quoi que nous fassions, nous ne faisons que vivre.
Le reste est enfumage des garçons pour se donner de l’importance.
Avec les fougères, j’avoue ne pas bien saisir leur allstream, mais avec les chiens, les chats, les singes, les canards, les perroquets, j’ai l’impression de communiquer
Il y a une vidéo en ce moment sur la toile. On y voit une jeune biche adoptée par une famille ayant un gros chien. Ces deux animaux ont visiblement échangé leur streams (celui du chien étant très humanisé) et chacun imite l’autre
http://www.youtube.com/watch?v=Szd8igwRzZw
L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, c’est le résultat d’un échange de stream
***** Non easy, pas le courant principal, juste une connexion avec celui ou celle à qui je m’adresse. Dans la communication, pas forcément de création, juste... communication ! *****
Le allstream est un maillage.
Au sein d’une société donnée (qui a son allstream et qui est raccordé aux méta-allstream mondial, bestioles et fougères comprises) chaque fois que vous êtes connectée à l’un, vous êtes connectée à tous. Car ce medium est, comme vous, intellectuellement nourri depuis des années par le réseau.
Vous ne communiquez jamais avec une personne seule, sauf à la trouver sur une île déserte.
D’où le fait que vous pratiquiez la langue et la grammaire commune.
***** D’ici votre prochaine réponse, vous allez être re-créé ! *****
C’est tellement vrai Volt, tellement vrai et constant !
Mais partagé avec les méduses et les cailloux...
Ce besoin que vous exprimez-là, Alinéa, correspond à ce que je disais sur notre besoin (intellectuel) irréductible d’étre raccordé, directement ou pas, au allstream (qui est Echo en version interactive et très vivante)
Ce besoin de connexion au allstream (besoin seulement intellectuel et vital d’équilibre psychologique) nous donne à entendre, depuis le XIXème un mot jusque là réservé à Dieu.
Le mot créateur.
Créateur de mode, créateur de tendance, créateur d’entreprise, créateur d’effets spéciaux, créateur exclusif, créateur de beauté, créateur étranger, créateur de bijoux, créateur de caractères, créateur de parfum, créateur d’ambiance, créateur industriel, créateur de jeux, créateur d’espace, créateur de quartier...
Tu donnes un coup de pied dans une poubelle parisienne, il en jaillit au moins quatre démiurges au chômage
Et cela alors que nous n’avons créé que des bébés et décréé beaucoup de natures
Concernant le procédé de publication, je n’y vois rien à redire.
Je vais précisément répondre à la demande d’Alinéa de recevoir des commentaires non poétiques
Concernant ce très original paradigme, il pose un préalable ordinaire qui me gave.
Je crois qu’en dépit des apparences et des commentaires que nous faisons sur nos agitations, nous sommes -quoi que nous fassions- bien plus exactement en train de vivre qu’en train de créer.
Nous respirons n’est-ce pas ?
Mais personne n’en fait un plat n’est-ce pas ?
Nous clignons des yeux n’est-ce pas ?
Nous rotons, nous pétons n’est-ce pas ?
Nous épluchons, nous lavons ...
Quelle histoire alors, mais quelle histoire nous faisons pour ce que nous faisons d’autre que ces trivialités !
Respirer, marcher, manger, pisser, câliner, accoucher, pousser une branche, lever une pierre, monter un mur ; creuser un trou...tout cela est à ranger sur le même plan d’importance d’étant (dasein). Rien ne vaut plus, rien n’est moins vie en ce qu’il aurait plus l’allure d’une pyramide ou d’un avion
Notre focalisation sur certaines choses que nous faisons et que nous appelons création, dénie les autres choses que nous faisons sans y penser de trop. Alors qu’elles sont également importantes. Notre coeur ne peut pas cesser de battre une minute, c’est très important et ça participe à la vie à haut niveau.
C’est l’intellectualisation créationniste (au sens immanent) qui confère à une catégorie de nos gestes, une charge symbolique
Et je soupçonne cette focalisation d’être masculine ; d’avoir des fondamentaux jaloux de l’enfantement que savent faire les femmes.
Elles oui, elles ont un pouvoir de créer.
Et par analogie, nous, les garçons, nous concevons qu’elles auraient quasiment pu pondre le monde. Comme ce n’est tout de même pas le cas, nous, les garçons, nous cherchons névrotiquement à occuper ce rôle qu’il leur manque (aux filles)
Nous, les garçons, nous nous donnons de l’importance que nous n’avons pas
Il est symptomatique du dépit des garçons que notre allstream mondial fasse tant de plat sur la Création mais soit si taiseux sur la création d’un enfant.
Lequel enfantement a très, très fortement perdu du peu de magie qu’il avait dès que la médecine du XIXème l’a considéré comme objet d’étude biologique (ce mot étant catastrophique en terme de sacré). Et l’avortement n’aura rien arrangé.
Je le comprends le garçon. Bien sûr, je comprends son complexe. Mais je suis lucide. Et quand je me retourne, je vois que j’ai vécu, constamment vécu et que je n’ai créé, avec ma douce qui a fait tout le boulot, que des enfants, strictement rien d’autre (en dehors de participations au jeu de la création des garçons)
Les femmes qui étaient les seules véritables créatrices sont hypnotisées depuis le XIXème siècle par le discours créationniste (mais d’autre chose que des bébés) que tiennent les garçons et perdent leur essence originelle pour devenir créatrice au sens des garçons. Elles veulent devenir des garçons dans leur tête
Je trouve que vous prenez le problème à l’envers
La question est : pourquoi M et Mme Bidochon ont envie de se faire plaisir de temps en temps ?
Car la clientèle de ces cités flottantes est constituée de gens d’une classe comprise entre aisée et fauchée (le billet étant souvent offert par proches à l’occasion d’un anniversaire ou d’un mariage)
L’affaire du Concordia a démontré que le ticket moyen était inférieur à 1000€ par personne, promotion comprise car il y en a tout le temps, comme pour les canapés cuir.
Bouffe et ménage compris ça reviendrait quasiment moins cher d’y vivre à l’année que dans sa HLM ou petite maison de banlieue.
Les riches ne vont pas là.
Je pense que se faire plaisir de temps en temps, au moins une fois dans sa vie comme on dit, donne aux gens une preuve qu’ils ont de la marge avant de devoir vivre la misère.
C’est très important d’avoir l’impression de disposer de marge, donc de pouvoir s’offrir des conneries dans notre contexte actuel.
Ce phénomène ne joue pas chez les gens qui vivent en village isolé de la consommation et donc aussi de la misère SDF Etc. Ils ne perçoinvent pas de chute sociale. Ils ne craignent tout au plus que la maladie et la mort, pas de se retrouver clodos. Ils sont pauvres à nos yeux mais ignorent la pauvreté.
Ici, ce phénomène joue fortement. Chacun voit constamment les risques d’avoir à subir des situations qui lui semblent terrifiantes.
C’est l’angoisse de tomber qui nous pousse à ce genre de gabegie.
Et les gros repas de fête font partie de ces démonstrations qu’on se fait à soi-même (non aux autres comme il se dit régulièrement).
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