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Les commentaires de easy



  • easy easy 15 décembre 2012 14:26

    **** Et j’y vois en fait dès lors bel et bien plus une question de psyché que de possibilité/impossibilité rationnelle ****

    J’en conviens et suis mat.
    Il m’apparaît évident qu’avec ma psyché, je ne serais pas allé à fouiller la Terre pour y découvrir le mouvement brownien, les quark et autres spin. Même la paramécie qui m’est tellement utile pour comprendre, je ne l’aurais pas connue. Alors grand merci aux fouilleurs et leveurs de jupons.
     
    (Je suis fasciné par votre don à poser proprement votre pensée)



  • easy easy 15 décembre 2012 14:15

    C’est noté, vous n’avez donc pas été une mère selon mon schème et votre fils n’aura pas ressenti de grande différence entre son état et le vôtre. Il ne devrait donc pas faire partie de ceux qui mettent la Terre sens dessus-dessous pour y trouver le sens de leur mère.

    Sur les philosophes, vous dites qu’ils sont élaboré sur leur pathos, j’en suis certain. Mais ça ne saute pas aux yeux et c’est planqué dans le logos qui est leur seul mode d’expression au premier degré. Même leur très important ethos, il ressort mais n’est pas dit. Aucun ne dit carrément ce qu’il est. Ce sont les autres qui le disent pour eux et ils le déduisent du seul logos.

    Leur pathos est si planqué que si nous pouvons déduire leur ethos, ce qu’ils sont, nous ne parvenons pas à déduire leur pathos, ce qu’ils aiment. Nous pouvons donc dire d’un philosophe qu’il est stoïque, épicurien, marxiste, sceptique, mais pas s’il aime ou non la choucroute ou le chant des oiseaux.

    Le planquage-déni-tuage du pathos est si systématique chez eux qu’ils commencent par exiger de leurs adeptes de ne plus aimer leurs parents sinon de manière très générique ou distanciée. Il ne faut plus aimer, adorer, que sophia. Quant à l’amour porté à sa progéniture, il n’en est question nulle part, sinon encore de manière collectiviste.



  • easy easy 15 décembre 2012 12:51

    Vous avez très bien synthétisé la situation en disant que vous la trouviez déplorable.
    Je partage sans réserves votre avis.

    Vous avez déjà expliqué d’une part la mécanique qui pousse les mères à se débarrasser au plus vite de leurs enfants, d’autre part la mécanique qui pousse les adultes ayant fait ce choix (ou pris ce parti) à le défendre mordicus, donc à l’amplifier.


     
    Arrive la problématique de la culpabilité des adultes une fois la mauvaise chose faite.
    Car pour eux, il semble impossible de revenir en arrière, de réparer.
     
    Je ne sais pas comment résoudre cette culpabilité qui fait que la mécanique poursuit son effet nuisible.
    Je sais seulement que si l’on ne trouve pas le biais pour la résoudre, la situation va se poursuivre en accélérant vers le coincement. (Je ne crois pas qu’il puisse y avoir un phénomène auto-guérisseur comme il s’en produit parfois sur d’autres sujets)

    J’en viens à croire qu’à défaut de trouver une solution de déculpabilisation, il n’y a plus qu’à espérer quelque sorte de tsunami venu de je ne sais où pour qu’à sa suite, relevés de décombres, nous puissions tout remettre à plat sans complexes.




  • easy easy 15 décembre 2012 12:28

    Posons le schème suivant comme souvent valable :

    Un enfant est dans les bras de sa mère qui fuit quelque chose. L’enfant ressent l’émoi de sa mère, il angoisse et ne pige rien (les premières fois, après il pigera et n’aura plus peur). Il a nettement l’impression que sa mère sait ce qu’elle fait et où elle va.

    Il considère qu’il ne sait pas et qu’elle sait. Il se croit bien plus curieux et questionneur qu’elle. Il voit bien que c’est lui qui pose les questions et qu’elle a réponse à tout.

    Jusqu’à la maternelle l’enfant a encore la forte impression, le matin et le soir, que sa mère sait infiniment mieux que lui où il faut aller « Fais-ci, ne fais pas ça !, Dépêche-toi, on va rater le bus, va te coucher sinon tu ne pourras pas te réveiller à l’heure »
    Il est obéissant, sous quasi hypnose.

    Fin du schème.
    Je spécule maintenant dessus.

    Je doute beaucoup que des enfants interrogés à 5 ans avouent autre chose que « Je ne sais pas où je vais mais maman elle le sait »
    Cette impression peut et devrait évoluer en prenant de la bouteille mais, et c’est là que les différences entre enfants arrivent, l’enfant peut soit avoir devant lui une mère qui lui révèle qu’elle ne sait pas où elle va, soit avoir une mère qui tient à conserver sa position de sachante.

    Si tous les enfant de moins de 6 ans sont convaincus que leur mère sait où elle va et n’a donc pas de curiosité, à partir de 6 ans les uns vont découvrir que c’est faux pendant que les autres vont continuer de croire que c’est vrai.

    Il me semble que ceux qui continuent de croire que c’est vrai, une fois devenus adultes, vont explorer la question par un biais périphérique, pas en sondant directement leur mère intouchable.

    C’est par la bande qu’ils vont chercher à connaître la finalité, le savoir qu’ils accordent encore à leur mère. Ils vont se tourner vers je ne sais quel mysticisme pour découvrir les secrets, la magie qu’ils accordent toujours à leur mère (et à son petit doigt qui lui dit tout)
    Tout en ayant l’air de ne plus s’intéresser à leur mère, c’est elle que fouillent, en ses profondeurs, des types (des mâles surtout) qui semblent fouiller l’Univers au télescope et au microscope.

    Ce phénomène est beaucoup moins intense chez les filles parce qu’elles se sentent vite être des mères. Pour les filles, la mère est nettement moins mystérieuse que pour les garçons.


    Les séniores vont donc être curieuses du Moi-Nous (c’est la curiosité fondamentale, celle de la matière) pendant que les séniors seront curieux du Vous-Eux (c’est la curiosité pudique-hypocrite, très particulière aux garçons).

    Alors que la communication aurait pu rester ethos-pathos, les garçons inventent le logos pour parler des choses sans en être.
    Mille philosophes ont dit les choses sans jamais apparaître, en pratiquant le logos. Ils sont certes là en tant que penseurs-observateurs mais ils ne sont pas impliqués, on ne les voit jamais dire « Je suis gourmand, radin, fatigué », ni dire « J’aime les pâtes, je n’aime pas les épinards ». Ils expriment forcément tout ça mais de manière indirecte.

    Ici, vous avez déjà écrit plusieurs fois « ....j’aime... »
    Vérifiez si, sur le site, un garçon a déjà écrit « ...J’aime... » ou « ....Je n’aime pas... »



  • easy easy 15 décembre 2012 11:34

    **** La curiosité est un vilain défaut ! ****
    Cette sentence forme un tabou (parmi d’autres)
    Certains d’entre nous peuvent le dépasser donc s’avouer curieux, d’autres pas.

    Mais on ne peut pas explorer le Net sans être curieux.

    Reste que la curiosité totale inclut un doufle flux d’échanges, entrant-sortant-entrant-sortant...
    Certains ferment davantage un sens que l’autre.



  • easy easy 15 décembre 2012 11:17


    Voici ce que j’en pense et en crois.

    Lorsque j’observe une paramécie, je la trouve curieuse (au sens de chercheuse, exploreuse)
    Lorsque j’observe un lionceau aussi, pendant que le lion me donne l’impression de ne plus l’être.
    Lorsque j’observe un macaque, je le trouve curieux toute sa vie.

    La matière, la molécule, parce qu’elle vibre d’un mouvement brownien, même dans le coeur d’un météore, me semble trembler de curiosité.

    Le caillou, parce que je sais ses molécules frémir d’une disposition éternelle à faire autre chose qu’à rester là, me semble contenir de la curiosité fondamentale. C’est comme l’alfa de la pensée.

    Et c’est cette envie constante des atomes à essayer une autre alliance qui, lorsque les conditions sont favorables (gaz ou liquide favorisant les circulations de matière), produit une accélération des expériences d’où peut jaillir une molécule particulièrement rassembleuse.


    Si la matière est fondamentalement curieuse et en tous cas prédisposée aux expériences, elle n’est que curieuse et n’a pas de finalité, elle ignore où elle va.
    Si la matière est bien ainsi faite, il en est de même pour nous, assemblage de matière plutôt organique, plutôt molle, donc très propice aux expérimentations micro et macrocopiques, qui expérimente sans jamais savoir où il va.

    Et si notre être entier n’est bien qu’un expérimentateur, la seule pensée a, elle aussi, la bougeotte et peut explorer, si elle le veut, la seule sphère de la pensée.

    Et comme nous sommes tous faits du même bois, il n’est que logique que nos pensées les plus penséistes soient à constamment se frotter les unes contre les autres pour expérimenter encore et encore.



    Là-dessus, il existe un mécanisme de frein.
    Il y a quelque chose qui empêche l’exploration sans frein, qui la limite.

    Ce frein serait constitué de l’automatisme qu’a chaque assemblage à conserver son état.
    Il y a toujours débat moléculaire entre rester tel quel et changer de partenaire.
    Même au niveau moléculaire, il y a hésitation.
    Les hésitations étant dépassées lorsque les conditions changent (variation de concentration, de temparature, de pression...)


    Mais celui qui dit frein dit durée, dit temps.
    Si à notre échelle de temps, infiniment petite, les hésitations de la molécule à changer de combinaison nous semblent retarder les changements, à l’échelle du no-temps, ces hésitations ne durent pas et les changements sont ultra rapides.

    Le temps aurait surgi le jour où un premier animalcule aurait commencé à fuir devant un autre.
    « Vite m’échapper ! » 
    « Vite l’attraper ! »

    Il aurait surgi en la bestiole ayant à fuir ou bouffer, nulle part ailleurs.




    Il n’y a que Curiosité universelle et elle n’a pas à être satisfaite. Tout état transitoire se prépare à un autre état.
    Notre pensée, en sa curiosité, peut ressentir de la satisfaction ou de la satiété sur un point mais immédiatement elle reporte sa curiosité sur autre chose. Elle est insatiable. Même la mort à vivre constitue une curiosité.

    La finalité n’existe que chez l’organisme qui s’est constitué une échelle de temps

    Curiosité-Disposition universelle + finalité humaine ne peuvent pas produire la Finalité universelle et il n’y en aura jamais.



  • easy easy 15 décembre 2012 10:20

    Je peux me tromper, ce serait à vérifier, mais sur les fora, il n’y a que les femmes pour parler sur le mode du Moi-Nous, du Voilà comment Moi-Nous sommes.
    Elles savent parler à la fois d’elles et de quelqu’un, d’elles et de nous.

    Ca me paraît précieux, très précieux.

    Si l’on pose que tout enfant de 7 ans a l’impression qu’il est curieux mais ne sait pas où il va pendant que sa mère n’est pas curieuse mais sait où elle va
    Si cette différence d’état ou de sort que voit l’enfant n’est jamais résolue (Car l’enfant à rarement l’occasion-audace de fouiller sa mère pour découvrir l’enfant-en-elle)

    Alors ce papier où une mère déclame avoir toujours été curieuse sans jamais savoir où elle allait, pourrait constituer base de révélation majeure pour tous les enfants que nous sommes. Surtout pour les garçons.



  • easy easy 15 décembre 2012 09:53

    Bin, moi, le jour où mon prof m’a dit et montré que les molécules vibraient, j’ai trouvé que ce mouvement ajouté à la disposition des atomes au recompositions, expliquait tout. De ce jour, j’ai perçu que tout était constitué d’une même matière subatomique, que les assemblages les plus mous (organiques) prenaient l’allure de vie et ça m’a suffi.
    Depuis, je ne cherche plus que l’Homme en « Comment se constitue et s’oriente sa pensée ? »

    Vous croyez en un Accomplissement à venir (peut-être hasardeux) et cherchez à comprendre la Chose afin de deviner son évolution (peut-être hasardeuse) si ce n’est son Dessein.
    Votre curiosité vous sert à cette quête et il y a possiblement en vous une sorte de prométhéisme (l’envie de trouver pour l’Humanité) que vous partageriez avec les Dugué.


    Pour l’instant, je crois (ça reste à vérifier de manière exhaustive) que ceux qui ont évolué dans la compréhension de leur mère (Elle savait où elle allait, elle sait où elle va ? Bin non pas plus que moi) ne cherchent pas à la deviner par la bande (A cause de la pudeur de fouiller leur mère directement).


    Moi, ma mère, je la connais très bien. Je comprends tout ce qui s’était passé, mieux qu’elle, jusqu’à avant ma naissance.
    Vous voyez Amélie Poulain, la photo récurrente mystère, et bien sa compréhension produit un grand effet sur l’orientation de la pensée. (Et la mystérisation du nain de jardin par Amélie, produit sur son père un grand effet dans l’orientation de sa pensée, dans sa névrotisation)
    Elle, jeune, vient de tout comprendre et dénévrose.
    Lui, vieux, commence à s’interroger et névrose.
     

    Je ne connais aucune philosophie, aucune religion qui invite à comprendre d’abord ses parents (qui, dans notre enfance, nous semblaient savoir où ils allaient). Mais les enfants qui vivent en tribu, pigent cela naturellement sans chercher spécialement car leur contexte reste plus stable que le nôtre (Si l’on exclut les chocs que les civilisés imposent aux tribus). Les gamins Indiens revivent exactement ce qu’avaient vécu leurs parents et ils ne subissent pas l’Ecole qui désinceste, qui rompt la promiscuité ou proximité parent-enfant.



  • easy easy 15 décembre 2012 00:43



    **** PS : je diverge donc fait pas mal de vous easy, pour moi la rationalité et la dialectique tuent le hasard et la chance, mais n’introduisent pour autant aucun déterminisme, aucune divinité. *****

    Il y a matière à considérer que l’homme pensant (rationnel, dilectique, mainstreamant) tue le hasard. 
    (Et l’homme ne crée rien de la Chose)


    Le Mainstream peut donner l’impression que nous ne nous hasardons plus. 
    Mais c’est une question d’échelle de temps.


    (Et pendant que nous avons l’impression de faire du sur place les bestioles continuent d’oser. Tous les jours il y en a qui baisent contre nature)

    En réalité l’Homme en tente plutôt de plus en plus des expériences. Ce ne sont pas les biologistes qui nous concoctent des procréations à partir de bouts de cheveux qui diront le contraire. Ni ceux qui viennent d’envoyer du plastique sur Mars.


    C’est quoi concrètement la curiosité de la Chose avant la vie ?

    Bin c’est pas grand chose et beaucoup à la fois.
    C’est par exemple le mouvement brownien.

    Dans un météore, dans tout endroit de lui, il y a des molécules et toutes vibrent. Et les électrons bougent, comme des hamsters en cage.
    Pour rien.
    Jusqu’au jour où, après des millions d’années de déplacement, ce météore se cogne à quelque chose, explose, et que les molécules qui étaient dedans, serrées les unes contre les autres, se retrouvent nues sur une face.

    Que se passe-t-il à l’endroit où un caillou se fend ?
    Personne n’est encore allé voir.
    Mais logiquement, il n’est pas possible que les molécules mises soudain à nu ne perdent quelques électrons, qu’il y ait même quelque casse atomique.
    Ces sous-éléments libérés bougent de plus belle. S’ils ne rencontrent pas d’opportunité d’alliance, ils sont provisoirement perdus 
    Et sur des trilliards de coups perdus, bin il y en deux ou trois qui font un mariage original.

    Tout cela est facilité par le fait que les chocs entre astres et météores sont très exothermiques et offrent des pressions considérables.


    C’est pas pensable le nombre de molécules qui sont en ce moment en train de vibrer dans l’Univers dont quelques unes se trouvent à vivre un choc violent et qui ont alors la possibilité de se recombiner avec d’autres.

    La curiosité résulte au moins de la vibration brownienne + le déplacements des météores et leur casses explosives + le fait que les atomes ne dédaignent pas se recomposer.
    Tout cela offre des possibilités de nouvelles alliances mais selon une très infime probabilité (il ne faut pas utiliser le mot chance). 
    Et il arrive que ça débouche sur quelque méta molécule capable, par jeu de moule et contre-moule, de se reproduire. Ce qu’un milieu liquide, quel qu’il soit, favorise grandement.

    Il faut déjà voir qu’un germe de cristal de glace attire à lui d’autres molécules d’eau pour former un plus gros cristal. Idem pour tout ce que nous appelons les cristaux minéraux. Ils grandissent tous automatiquement s’ils sont dans une solution gazeuse ou liquide qui déplace les molécules libres.

    Les molécules organiques (à base de coeur de chaîne en atome de Carbone et avec beaucoup d’hydrogène) ne savent pas croître par simple collage entre identiques comme les molécules minérales toujours très parfaitement alignées (sel sucre quartz..). Elles ne savent croître que selon une technique plus proche de la vie, avec des transferts plus complexes mais du coup, ça ne donne pas des blocs, pas des cristaux, mais plutôt des glucides, des enzymes, des lipides, des acides aminés, des assemblages plutôt mous (S’il n’y avait les os, les exosquelettes, les coquilles, les dents et quelques grains de silice dans les arbres, le monde du vivant ne serait fait que de mou au regard du monde minéral). Ce mou apprécie peu les T° et pressions extrêmes mais est plus favorable à la curiosité.



    La Chose du caillou est curieuse ou plutôt très fondamentalement disposée aux recompositions moléculaires et elle est surtout infiniment patiente, elle a tout son temps, elle n’a pas de temps.
    (Le temps n’a surgi que le jour où une première bestiole a dû fuir devant une autre qui voulait la croquer) 


     
    La situation actuelle des Hommes est la même que toujours, elle poursuit ses expériences, même si au regard de nos impatiences, elle semble figée.

    Ce ne serait que si la T° passait partout au zéro absolu et s’il n’y avait plus de mouvements entre les astres qu’il n’y aurait plus de dispositions aux expériences, plus de curiosité automatique.






  • easy easy 14 décembre 2012 22:36

    Pour ma part, je peux convenir d’une fractalité des choses dans la Chose, même considérée immense.

    Mais sur le point de l’apparition de la vie terrestre, elle ne résulterait, à mon sens, que de fruits chanceux de la curiosité en cet endroit propice. 
    La Chose peut très bien réussir à produire quelque forme de vie ailleurs mais ce sera là encore le fruit chanceux de sa curiosité.


    Il n’y a pas de Volonté, pas de Dessein, pas de But. 

    La Chose aurait pour But de faire de la vie, en sachant bien ce qu’elle fait, elle ne se serait pas plantée des milliards de fois à pondre des astres de cailloux. 

    La Chose est donc certainement dans le caillou, dans l’électron, dans le quark, mais c’est par sa curiosité qui aura exploré mille hasards qu’elle aura abouti à la première forme de vie ici, parce que ça s’y prêtait de manière rarissime. 
    Des milliards de milliards de coups foireux tentés partout dans l’Univers et ici ou là, ça aurait viré à la vie. Et ces vies continuent naturellement d’être curieuses, hasardeuses.




     



  • easy easy 14 décembre 2012 22:01

    Nous convenons d’être curieux mais ne pas savoir où nous allons.
    Et considérons que la Chose n’est pas curieuse mais sait où elle va.

    L’enfant.
    La mère.



  • easy easy 14 décembre 2012 21:46

    Non, il reste quelque chose à faire

    Il y a à dire « Depuis 1789, plus encore depuis Ferry, plus encore depuis le Baby-Boom, nous fantasmons tous de devenir capitalistes »

    Le jour où chacun en conviendra, il en aura, paradoxalement, la nausée.

    Les « changeurs de la société », les révolutionnaires, n’ont jamais pensé à prendre en compte l’importance capitale des paradoxes.



  • easy easy 14 décembre 2012 21:35

     Jusqu’à votre **** jusqu’à atteindre **** je suis carrément preneur.

    Je ne crois pas que la Chose sache où elle va. Elle n’est que curieuse.



  • easy easy 14 décembre 2012 21:24

    Syndrome, ou plutôt « comme Erostate » (Je crois abusives les syndromisations) en premier réflexe pourquoi pas.
    Mais Bernard ne s’est pas épuisé à incendier les soleils qui lui faisaient de l’ombre. Il a trouvé beaucoup mieux à faire. Constituer son cénotaphe virtuel.


    Des Edern Hallier, des BHL ont fait ça mais sous une forme classique et immédiatement médiatique. Ils jouissaient du présent. Ils bandaient de leur écho au présent.

    Bernard s’est fait une raison concernant le tout de suite.
    Il préjouit du futur.
    Il utilise le présent comme aiguillon pour étirer ses pensées, puis il les met au propre sous forme d’un billet quotidien (dont il n’est pas d’importance majeure qu’il soit lu ou commenté) et son cénotaphe virtuel se constitue silencieusement de jour en jour, sans emmerder personne.

    A la fin de sa vie, tout en ayant été très discret dans le présent, il aura exposé toute sa pensée critique et spéculative pendant des décennies (Il y manquera ses pensées intimes mais bon)

    Nos descendants, s’ils en ont le temps et si le Web existe toujours, pourront la découvrir en ses relations avec ce qui était le contexte de tous les Français. Son web-cénotaphe sera un portail idéal pour accéder à mille objets de notre temps et montrer comment un inconnu, discret, instruit, cultivé, les perçoit, les reçoit, s’en nourri, en est transformé. Comment se produit l’interaction Mainstream de la rue / mainstream intérieur de l’individu.

    Il offre sa pensée à la science, en tous cas à la connaissance des gens du futur. 

    Il sera l’homme de Vitruve en version cognitive. 
    Le journal d’Anne Frank, à côté, aura allure de confetto.




  • easy easy 14 décembre 2012 20:20

    Votre synthèse me semble si parfaite, qu’elle devrait rester, à mon sens, indéfiniment en l’état et ne souffrir d’aucun approfondissement.

    Il arrive souvent qu’un écrivain ne parvienne pas à finir un livre, se demandant s’il n’y a pas encore quelque chose à améliorer.

    Je serais votre conseiller sur votre livre d’une page là, je vous dirais stop ! ça y est, le bébé est parfait. On peut aller s’en jeter un



  • easy easy 14 décembre 2012 20:11

    J’avais écrit *** Oui, et en tous cas déjà entre nous.*** parce que je considère moi aussi qu’il y a d’inextricables interactions en nous. Mais effectivement, je pensais que vous parliez de l’entre nous.*

    Sur l’en-nous, je ne suis pas doué. C’est trop petit, je devine quelque chose mais ne vois rien. Je vois nettement mieux le macroscopique, l’entre-nous. Je peux prouver l’entre-nous de mille manières, je ne peux rien prouver de l’en-nous.
    Comme par ailleurs l’en-nous ne me semble pas à corriger, sauf sur le point de notre mainstream intérieur dont nous pourrions améliorer la connexion avec le Mainstream public, comme ce sont surtout les relations entre nous qui semblent avoir mal évolué, c’est bien sur cet entre-nous que je me concentre, d’où ma présence ici (Je fais tout au contraire de ce que recommandent les Khrisnamurti)

    Je ne me cherche pas, je cherche nous.



    En votre dernière page A4, vous venez de tout synthétiser sans rien enfermer.
    C’est une performance que je n’avais encore jamais vue

    (Les Français analysent bien et synthétisent mal)
     



  • easy easy 14 décembre 2012 19:46

    Quasiment tous les Français, sauf quelques Odon Vallet, fantasment de devenir très riches et de placer alors leur argent dans un rouage capitaliste. 

    Lorsqu’il n’y avait que la loterie des gueules cassées avec lots maximum de la valeur d’une voiture, le PC faisait souvent 30% des scores électoraux.

    Maintenant que les gens peuvent espérer des centaines de millions et qu’ils en ont le droit, il n’est pas question pour eux de se priver de cette chance et refusent les soviets.

    Ils fantasment tous de devenir capitalistes, eux ou leurs rejetons, ils râlent volontiers contre ceux qui ont réussi ou eu de la change au loto mais il ne veulent pas obérer leurs chances (A moins de se sentir cuits pour je ne sais quelle raison) 


    More n’a jamais critiqué le capitalisme puisque ce n’était pas du capitalisme mais du propriétisme portant essentiellement sur les terres.
    More n’a jamais eu autour de lui 99,99% des gens fantasmant de devenir très riches et de faire encore fructifier leur fortune dans un mécanisme capitaliste puisque ça n’existait pas. 


    Je vous signale en passant que si par quelque coup de magie on faisait disparaître le capitalisme à la Kerviel (qui ne peut nuire qu’aux petits kervielistes que nous sommes, non à des Pierre Rabhi) cees grandes fortunes se rabattraient donc sur ce qui était leur truc de l’époque de More, sur les terres.

    Vous avez vu le prix que peut atteindre une toile de maître.
    Si le capital fonçait sur les terres agricoles, le prix des terres deviendrait vertigineux et le prix du caddie alimentaire, jetedipa.

    Si nous nous sentons mal en ce moment c’est parce que nous voulons tous être capitalistes, mais sans jamais l’avouer avant d’être parvenu à avoir beaucoup de fric.


     



  • easy easy 14 décembre 2012 18:05

     **** Je reste cependant et à tout le moins convaincu que derrière le processus de la conscience en tant que produit de la machine organique pensante que constitue l’humain se joue des interactions inextricables. ****

    Oui, et en tous cas déjà entre nous.

    Le mainstream dont chacun dit qu’il est beurk est non seulement indispensable à chacun en tant que chose externe à lui, mais qu’il est même consubstantiel à chacun. Consubstantiel partiellement quant à son contenu mais entièrement quant à son principe.
    On reproche des choses aux autres mais on ne peut s’en passer (ils sont rarissimes les cénobites et ils ne l’auront été qu’en fin de vie)


    L’autre est un autre-avec-qui-je-dois-me-chamailler pour ressentir la portance de ma pensée.
    Chacun doit s’inspirer du mainstream pour trouver une portance et grâce à elle l’influencer.



    Si je nais sur une île déserte, ma pensée va se chamailler avec les crabes et les papillons. Elle sera formatée au mainstream qui en résultera (car ces bestioles vont tenir compte de moi dans leur conception des choses). Pas de souffrance ni panique.

    Si je me retrouve sur une île maintenant et sans aucun contact avec un autre, ma pensée tant trop vive et humano-humaine, je vais paniquer.
    P’tet pas au début car il me restera la ménoire encore vive du dernier mainstream enregistré et parce que mes pensés ne s’éloigneront pas trop de mes dernières pensées.
    Mais au fil des jours, mes pensées vont devenir de plus en plus différentes, mon mainstream intérieur sera silencieux-mort et je vais paniquer de ne plus trouver de punching-ball sur lequel adosser mes élucubrations. Je ne saurai plus si je pense follement ou raisonnablement.
    Je vais me mettre à genoux et supplier dieu qu’il me mette au moins en relation avec JC Vandame.

    Tous les longs naufragés solitaires sont devenus fous par privation du mainstream humano-humain dont ils n’ont pas pu se passer.
    Deux naufragés vont se fabriquer un mainstream très étroit qui deviendra très différent du mainstream de la cité qu’ils ont quitté

    Daniel Defoe s’est trompé par racisme. Robinson ne peut pas tenir seul pendant des mois, découvrir des Bakoumatatas avec des os dans le nez, sans se mettre lui aussi des os dans le nez. Kurtz (Apocalypse Now) qui a une pensée très décalée d’avoir vécu avec un autre mainstream, c’est plus réaliste.

    Rester seul avec un bègue, c’est bégayer déjà au bout de quelques minutes.

    Alors oui, il y a interactions inextricables entre nous



  • easy easy 14 décembre 2012 17:53

    Et il faut donc gagner 100 millions pour échapper à sa condition
    300 000 ça le ferait pas.



  • easy easy 14 décembre 2012 17:12

    Oui, mais vous passez de More à nous sans dire que si à l’époque de More, il y aurait éventuellement eu comme soluce que 10% ds gens (les princes donc) soient interdits d’hybris, maintenant qu’il n’y a plus de castes et que chacun a droit à tout, l’hybris s’est généralisé.

    Comme tous ceux qui dénoncent le capitalisme vous re-castez en stigmatisant les hyper capitalistes sans dire que nous nous efforçons tous de les imiter puisque nous avons tous ce virus. (On me passera le tous alors que c’est presque tous)

    C’est bien simple, aucun des détracteurs du capitalisme ne dit un seul mot contre le Loto.
    Si nous ne sommes pas capable de développer un argumentaire pour établir que jouer au Loto est une folie, nous ne sommes que dans la stigmatisation de ceux qui l’ont déjà gagné.

    Nous savons stigmatiser les fumeurs parce qu’il vont peut-être choper le cancer
    Nous ne savons pas stigmatiser les joueurs du Loto qui vont forcément devenir capitalistes

    100% des joueurs de Loto sont des capitalistes dans l’âme.