• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Les commentaires de easy



  • easy easy 13 décembre 2012 15:34

    Comment ?

    Mais ça y est, nous sommes déjà taxés. En tous cas forfaitairement, par le biais de nos abonnements qui comprennent donc un bénéfice-taxe pour le FAI et aussi de la vraie TVA sur l’ensemble.
    Peut-être que cette taxation sera toujours forfaitaire (Cf. La vignette qui permettait de circuler sur les routes) mais il y aura probablement aussi des taxations supplémentaires pour échanger dans certains web-hub.




    Vous ne vous considérez pas addict ?

    Ce n’est pas une question d’addiction qui est en amont du mov’, c’est une question d’obligation.
    De même qu’en tant que foetus nous étions obligés échanger avec l’utérus (dont les nutriments venaient de plus loin voire des Indes), nous devons échanger avec le néo-utérus que forment Lesgens lorsque nous sommes devenus adultes.
    Si Lesgens échangent énormément par des poignées de mains, nous nous suffisons d’échanger par poignées de mains (et trouvons les autres échanges inintéressants)
    Si Lesgens échangent surtout par clavier, nous nous voyons obligés d’échanger par clavier.
     
    Nous sommes obligés d’échanger (via quelque placenta-barrière filtrante) en temps réel, constamment, en soiffards, avec ce qui est le plus échangiste du moment (à notre connaissance).

    Notre besoin d’échanger ne diminue que quand nous consentons à mourir.



  • easy easy 13 décembre 2012 14:59

    Ouille !
    Voilà qui n’est pas glop pour les web-cénotapheurs

    Ainsi que je l’ai mentionné, les riches ne web-cénotaphent pas. Aucun ne s’y répand.
    Du coup, ils ne peuvent voir que des inconvénient à ces pyramides musées virtuels que des gueux s’édifient avec une patience et un entêtement en Cheval (le facteur, pas votre bestiole, chère Alinéa)

    Les riches se voient avoir besoin du Net pour communiquer d’un point de vue affairiste B2B et B2C et ils savent que la bande passante qu’ils utilisent n’est que peanuts par rapport à celle que les cénotapheurs s’échangent. (Diffusion de films mise à part)

    Il est de la logique des puissants d’entreprendre d’interdire les flux Internet entre gueux.

    Il était insupportable aux yeux du seigneur que le poissonnier échangeât avec le meunier sans lui devoir quelque taxe de transfert de propriété. Même les Indulgences papales ont été payantes (secteur Européen vers 1400 1500)


    Même l’échange de services, même l’échange de câlins, entre gueux a été taxé. (Et ce ne sont pas les affaires Dialo qui vont à réduire cette taxation)

    Le tout a été de trouver par quel moyen s’imposer entre les échangeurs. En l’occurence en érigeant des barrières sur les ponts, des murailles avec portes d’octroi...


    Et il va de soi que l’échange de mots, de paroles, de pensées entre gueux sera taxé par les puissants puisque cela se fait par un passage, par une tuyauterie.
    Qui concevrait une souricière s’il n’avait remarqué que les souris passent toujours au même endroit ?

    A mon sens, il n’y a aucune, absolument aucune chance que nous ne soyons un jour prochain taxés sur les mots que nous nous échangerons sur le Web. 

    Il existera pendant un premier temps une résistance astucieuse en avatar des guinguettes placées en amont des barrières d’octroi d’autrefois, mais ces reseaux marginaux ne dureront pas et nous irons tous dans les jolies « galeries couvertes » du Net puis dans ses « centres commerciaux » 


    Le très intelligent web-cénotaphe de notre ami Dugué sera probalement sélectionné pour figurer dans les web musées dans la rubrique des Primitifs du genre mais un argument juridique sera avancé qui empêchera ses descendants d’avoir droit à quelque part sur le pécule ramassé.



  • easy easy 13 décembre 2012 14:06

    Sorry Alinéa,

    Je n’ai pas de compte Yahoo, je ne vois donc qu’une pub sur des chaussures



  • easy easy 13 décembre 2012 13:50

    Oooops, je me disais bien que j’avais oublié quelque chose.
    C’était l’épitaphe !

    Bien vu Shawford.
    Et ça, oui, très certainement ce sera sinon interactif avec le défunt, du moins interactif entre visiteurs.



    Pourvu qu’une forme d’Internet perdure.
    Serait-il possible que ça disparaisse, ne serait-ce qu’en devenant hyper fliqué ?
    En tous cas Bernard aura là encore bien gambergé son truc en n’ayant eu de cesse d’interdire d’interdire.

    Il est très intelligent.



  • easy easy 13 décembre 2012 13:41

    Tous ceux qui ont été bercés à la musique de « Tu es précieux » subissent un choc à 20 ans.

    Certains n’ont jamais été bercés à cette musique. Ils ne subissent donc aucun choc à découvrir qu’ils ne sont précieux aux yeux de personne sinon très ponctuellement.


    Ceux qui ont été bercés plus ou moins intensément à cette musique gratuite, ont, après le choc qu’ils subissent par le constat de la réalité, peuvent tout de même dans une suffisante mesure, construire une installation (plus du tout gratuite) dans laquelle ils ressortiront précieux aux yeux de quelques uns.


    C’est le sens de la réflexion de Montaigne qui disait que chacun a à se construire (déjà sa boutique et aussi) son "arrière boutique toute sienne ». Ce que Jason a très opportunément rappelé.

    Considérez bien qu’autour de vous, chacun s’est organisé en boutique (parfois comme patron, parfois comme employé, mais ce n’est pas fondamentalement différent) et que derrière cette boutique qui effectue déjà un premier tri parmi les gens de la masse, il existe toujours une arrière-boutique et encore une arrière-arrière-boutique et que ça continue comme ça jusqu’au niveau de la chambre conjugale, puis jusqu’à soi-même.

    L’idée qu’il y a derrière ce réflexe consistant à édifier chèrement une série d’enveloppes plus ou moins poreuses qu’ont tous les gens, c’est l’utopie ; qui comprend la nécessité qu’existe un saint des saints, un naos, un sanctuaire (un néo-utérus) au coeur duquel on peut ressentir qu’on est précieux.

    Chacun aura construit ses enveloppes à sa manière. Beaucoup n’auront songé qu’à constituer très peu de couches ; le public sachant alors ce qui se passe jusque dans leur chambre.
    D’autres ont été plus prudents (On ne sait rien sur la vie privée de William Turner).

    Là vous naissez, vous êtes expulsée de l’utérus, du nid.
    Brrrr ! Ça caille !
    Mais vous allez reconstituer vos enveloppes. Une seule, deux, dix, vous aviserez, mais plus vous aurez constitué un tabernacle, plus vous y vivrez votre préciosité sous forme de don-contre don avec quelqu’un.

    (Dans l’univers des transcendances, plus on paie cher les enveloppes, plus leur contenu est précieux)

    De cette préciosité jaillira le sens de votre vie. D’expérience, vous conviendrez qu’il ne sera que relatif, lié à votre temple mais il vous suffira amplement pour vous consoler de ne pas trouvé de sens absolu à votre vie.



  • easy easy 13 décembre 2012 11:36

    Autrefois, certains entreprenaient tôt de construire leur mausolée.
    Ils étaient puissants, disposaient de serfs et leur édifice était alors en quelque pierre.

    Depuis 1789 que l’égalitarisme a mis dans l’idée de tout un chacun qu’il avait le droit à un traitement de prince et le devoir d’épater en prince, chacun veut son mausolée.
    Bien des épiciers et fabriquants de lampes ont réussi à s’en bâtir d’assez important dans les cimetières du XIXème siècle. Mais ces mausolées ont viré de plus en plus au cénotaphe depuis que le Taj Mahal est connu et depuis les monuments aux morts sans squelette.
    Ont surgi des cénotaphes en forme de collections de tableaux, de sculptures, de Palais Idéal, de Sagrada Familia, d’autobiographies et autres tours d’acier. La musique distribuée sous forme de duplicat s’est ajoutée à ces possibilités.




    Depuis Internet, les gens ont la possibilité de se construire un cénotaphe immatériel. Ce sont les fauchés qui foncent sur cette opportunité car les millionnaires s’en tapent complètement et continuent de marquer le monde de tas de ferrailles.



    Je pense que dans le Père-Lachaise virtuel en construction, celui de Dugué sera remarqué au moins pour avoir été un des premiers du genre.

    Ceux qui plus tard le fouilleront ne seront certainement pas foudroyés par quelque mort subite car les mausolées virtuels sont carrément conçus pour être constamment visités. Je pense qu’ils trouveront ça aussi sympathique que généreux qu’intéressant.



    Cette forme hyper cénotaphique où seule compte la pensée du défunt telle qu’elle était de son vivant (avec ses périodes, ses humeurs, ses dimensions aussi bien bestiales que divines) cette forme virtuelle infalsifiable est, il me semble, la meilleure.
    Je pense que Newton aurait largement préféré cette forme à celle d’un énorme bazar de pierre où sa pensée aurait été finalement tronquée, utilisée, récupérée, transformée, déformée et surtout exclusivement divinisée.





    Il y a 20 ans, avait existé dans l’idée-en-l’air, un concept selon lequel les cimetières seraient constitués de tombes d’allure classiques mais avec un bouton. En appuyant sur ce bouton le visiteur aurait fait surgir une image holographique du défunt et aurait pu papoter avec lui ou au moins l’entendre parler en son époque.
    Or, le mausolée que se prépare notre ami Dugué se passe du moindre funéraire physique afin que n’importe qui dans le monde, depuis ses pénates, puisse le visiter à n’importe quel moment de sa convenance.




    Face au champ infini de ces mausolées virtuels qui sont en train d’être édifiés, les visiteurs du futur auront deux entrées possibles :
    Soit il y entreront par « Au fait, j’ai entendu parler de Dugué, je vais visiter sa pensée sur tous sujets ».
    Soit ils y entreront par « Ah, Me voici devant un haricot, voyons ce que des anciens en pensaient » et de ne découvrir alors Dugué que par hasard et en ce qu’il pensait de la plante.

    Peut-être y aura-t-il une autre heuristique conduisant à son mausolée mais pour l’instant je ne vois que ces deux là, celles du Google actuel.




    Arrive le point de l’interactivité entre le visiteur et le défunt qui n’est pas facile à résoudre. Comment être immortel au moins en tant que penseur ?
    Pour l’instant, la seule réponse possible qu’exploite très bien Dugué, consiste bêtement à s’exprimer sur tout, à répondre par avance à toutes les sortes de questions possibles que lui poserait le visiteur du futur.
    Le visiteur d’aujourd’hui n’ayant évidemment aucune importance dans ce projet.



    Enfin, dernier point à régler par celui qui se meurt pour que son entreprise ait du sens, il doit au moins escompter qu’il reste des Hommes sur Terre, sinon des Hommes au moins quelque entité capable d’apprécier ces visites hyper cénotaphiques et il doit espérer que ses survivants soient curieux.
    Son discours prophétique doit traiter l’eschatologie mais il ne doit pas y croire.



  • easy easy 12 décembre 2012 17:53


    Bonjour Abou

    Merci pour votre pertinente illustration ( dito dans les conseils municipaux...)
     



  • easy easy 12 décembre 2012 11:20

    Ce qui semble, c’est que les forums virtuels permettent l’élargissement du mainstream. On se dit que nul n’y risquant vraiment une lapidation, chacun ose déclamer ses ethos-pathos spéciaux.

    Mais si cet élargissement était réel, le mainstream serait déjà beaucoup plus large et une personne déclamant son amour pour les chevaux ou les rats ne serait pas stigmatisée.
    En réalité, le mainstream (Du Net et de la rue) restent étroit (tout en changeant au fil des générations)


    Pour l’instant les forums virtuels proposent des formules où les internautes peuvent tous jouer le rôle de flic-juge-archange en considérant la foule et en mesurant son impact sur elle. Dans ces conditions tout à fait similaires à celles d’un véritable forum en viande, le mainstream ne peut pas s’élargir de beaucoup.

    Pour qu’un mainstream s’élargisse, il faudrait que chacun puisse exposer son papier (automatiquement publié) et qu’il n’y ait aucune possibilité pour quiconque d’en mesurer l’impact sur les autres, sur les masses (Aucune intervention, aucun commentaire, aucune notation).
    Il faudrait que chacun découvre des papiers en tous genres sans qu’il ait la moindre indication sur qui les lit, combien les lisent, ni ce que les lecteurs en pensent.


    Mais, si on proposait ce genre de mur d’opinions sans aucune sorte de commentaire ou de bruissement de foule, chaque lecteur se demandera comment les autres apprécient tel ou tel papier.
    Chacun aura des audaces logos ethos et pathos plus larges mais dès que ces hyper larges exprimeront leur vision face à des gens en viande et en groupe, ils découvriront le feu des pierres que leur lanceront ceux de ce groupe qui pratiquent surtout le papotage de vrai bistro.

    Si pendant 2 ans, nous interdisions à tous les Français de pratiquer le papotage en viande et qu’ils ne puissent s’exprimer que sur mur dazibao virtuel (sans la moindre indication sur la foule qui les lit) et qu’ensuite on les autorise à papoter en groupes réels, ils constateront un immense éventail d’idées mais sans avoir de repère mainstream. Ils seraient comme devant un océan d’idées mais ne verraient aucune direction particulière. Ils se demanderont vers où aller.

    Se mettant à s’exprimer en viande, ils constateront alors que les prémices des premiers courants iront à « Nous devons tous manger et pisser » Ah ! les voilà déjà avec l’impression de former une communauté. Et, s’ils continuent de se parler vraiment en groupes, ils verront que c’est en partant de ces obligations premières bouffe-cul que s’organisent les courants d’opinion, les uns disant que l’oeuf se mange mieux par le petit bout, les autres disant l’inverse.


    Il ne faut pas croire qu’on peut se passer du mainstream ou qu’on puisse beaucoup l’élargir. Il nous aliène, nous lynche, nous motive et nous structure à la fois.


    Pour le dire autrement, le plaisir que tire Alinéa (Ou Bartabas, ou Piaf, ou Dion ou Hugo lors d’Hernani) à exposer à la foule ses ethos-pathos provient du déplaisir qu’elle pourrait ressentir à se faire lyncher. Sa motivation à publier son ethos-pathos provient d’un désir de jouer le risque entre acclamations et lapidations. Il ne peut pas y avoir d’acclamation sans lapidation.
    Applaudir ici c’est lyncher ailleurs. Bien noter un élève c’est mal noter un autre. Féliciter quelqu’un c’est blâmer un autre.



  • easy easy 11 décembre 2012 22:44

    Dans le raisonnement, il a toujours été possible d’aller très loin au-delà des horizons fréquentés sans se faire écharper et on y évoque l’honnêteté

    L’intellectuel est un libre penseur admis.
    (Mais son comportement ethos-pathos, doit rester conforme. De même il ne doit pas parler de dieu en le secouant puisque dieu ne représente qu’une pure relation et que toute relation est jalouse donc rend jaloux).
    L’intellectuel pur ne doit pas parler de relations et idéalement ne doit parler que de l’homme générique. Il ne devrait nommer personne.
    L’intellectuel pur ne devrait parler que de la mécanique de la pensée, que de mathématiques.



    Dans l’ethos-pathos, il est incongru d’exiger de l’honnêteté intellectuelle et ce qu’on déclare aimer & être ne doit pas s’écarter du mainstream sous peine de lapidation.



  • easy easy 11 décembre 2012 21:10

     @ Alinéa

    Vous avez écrit :
    ***** Je ne suis pas encore tout à fait habituée au fait que ceux qui aiment les chevaux et les bêtes, ce ne sont plus ceux qui les éduquent, les soignent et... leur montent sur le dos, mais les autres qui trouvent que ceux-là sont des tortionnaires !
    Je n’ai plus d’arguments...
    *****


    Alors va pour une petite grille qui pourrait vous aider à comprendre où vous vous trouvez :

    Chacun s’inspire du mainstream pour se caler dessus et injecte aussi ses propres spécialités dans cette pensée collective. Ce qu’on recueille du réseau collectif et ce qu’on y injecte ne peuvent avoir que deux formes :

    Celle du logos. Il n’y a pas d’ambiance. Le ton est Reuters ou scientifique. L’intellectuel prévaut sur l’affect. Il n’est question que de raisonnement, pas de sentiments (On dira que Jean est marié à Hélène, on ne dira pas qu’il aime Hélène). On peut se disputer très passionnément mais sur les raisonnements pas sur les affects.
    Exemple : les philosophes qui publient ou commentent une théorie. 

    Celle de l’ethos-pathos où l’affect prévaut sur l’intellectuel et qu’on pourrait subdiviser en deux mais je n’en vois pas la nécessité ici. Là il n’est plus question que de positionnement éthique en Je suis bon / Je suis mauvais et de positionnement affectif en Je l’aime / Je le hais.

    Et dans cette forme sentimentalo-morale, l’auteur expose à travers le prisme de son ethos-pathos :

    Soit comment il juge la relation entre lui et quelqu’un en se prenant alors pour un être humain.
    Exemple : Kérouac nous expose en tout ethos-pathos la relation entre des gens et lui. Il est responsable de ce qui se passe puisqu’il y participe. Il est engagé sur le plan pénal et civil. 

    Soit comment il juge la relation entre deux autres personnes en se prenant alors pour Dieu assis au sommet d’un triangle de Karpman avec en bas un bourreau et une victime.
    Exemple : Hugo et Zola exposent en tout ethos-pathos la relation entre des gens. Ils ne participent pas à ce qui se passe ; ils ne font qu’en juger en toute subjectivité bien comprise. On les considère engagés mais ils ne le sont que par leur prise de position sur des faits auxquels ils n’ont pas participé. Ils n’ont à répondre de rien au pénal-civil.


    Votre cas ici (ou celui de Bartabas lors de la conférence) c’est celui d’une personne qui raconte sa relation ethos-pathos à une autre personne (le cheval) 
    Si cette relation est considérée comme normale (comme elle l’était jusqu’en 1960) vous ne risquez pas de subir des critiques de neo Hugo-Zola. Mais vous en subirez si cette relation est considérée comme anormale. (car devenue marginale, dépassée...)

    Il ne peut pas exister d’argument intellectuel ou de raison dans les jugements sur les relations. Il ne peut exister que des arguments ethos-pathos.

    Parce que monter un cheval est devenu rarissime et même inimaginable pour 95% des gens, vous vous retrouvez dans la même position que si vous racontiez être amoureuse de votre frère, de votre fils ou de votre père.


    Il n’y a pas d’arguments à l’amour. Si l’on aime quelque chose que le mainstream n’aime pas, on est sans argument. 

     



  • easy easy 11 décembre 2012 09:15

    @ Croa

    *** Non mais on devrait gagner en couple vu qu’on transforme une partie de la vitesse en pression dynamique. ****

    Le vent qui est au-delà de l’hélice, s’il percute un entonnoir à sens normal placé devant l’hélice, produit dessus une pression dynamique (qui tend à le pousser horizontalement). Les filets d’air qui percutent ce cône d’entrée ne peuvent pas foncer vers l’axe horizontal de l’hélice pour s’ajouter au vent pur de l’hélice, il ne peut pas y avoir concentration, densification de l’air. C’est impossible.
    Les filets périphériques qui percutent le cône d’entrée voudraient bien aller vers le centre de l’hélice mais ils ne le peuvent pas parce qu’il y a la présence des filets normaux (ceux qui arrivent normalement sur l’hélice). Les filets déflectés en provenance du cône foutent le boxon dans les filets d’air normaux les plus externes, ils en détruisent la laminarité, et il ne se produit qu’un bouchon dans ce secteur conique.

    Devant une éolienne, en dépit de ce que l’on croit, un entonnoir d’entrée ne peut que foutre le boxon 


    Une vraie tuyère n’a pas grand chose à voir avec un anneau-mur (ou un cône arrière sur une éolienne qui serait plutôt une anti-tuyère).

    Une vraie tuyère comprend toujours 3 parties : un cône de concentration (la concentration est possible en milieu fermé, ce qui est le cas de ce premier cône intérieur à la fusée) ; puis une zone d’étranglement ; puis un cône de d’expansion-dilatation.

    Sans (vraie) tuyère, la poussée des gaz s’exerce sur le fond avant de la chambre d’explosion.
    Avec une tuyère qui améliore considérablement la poussée, cette dernière se produit sur le cône d’expansion. Le cône d’expansion (externe) d’une fusée, subit une forcequi tend à l’exploser vers l’avant.


    Un entonnoir ou cône arrière d’éolienne n’a ni la forme d’une tuyère ni sa fonction et les forces qu’il subit tendent à l’imploser vers l’arrière.


    Etant entendu qu’il y a à débattrre et expérimenter entre un entonnoir arrière ou seulement un anneau arrière. Sur ce papier il y a des liens de proposés qui montrent en vidéo les deux solutions. Je ne sais de manière certaine laquelle est la plus efficace (hors toutes les autres problématiques) mais je parierais un peu d’argent sur la première.




    **** L’éolienne est un frein, pas un moteur et il faudrait réduire au contraire le diamètre encore derrière ! Il se pourrait alors bien que l’on gagne encore du rendement (un peu). ****

    Autant j’explique qu’une éolienne est plus efficace si elle est placée dans un trou de mur géant, autant vous dites qu’elle est plus efficace si on en bouche l’arrière.

    Fondamentalement, une éolienne placée dans un trou de mur géant, sera d’efficacité optimale. Si vous ne voyez pas ça, vous ne pouvez voir l’intérêt d’un anneau-mur ou d’un entonnoir arrière.






  • easy easy 10 décembre 2012 20:31

    Un anneau-mur ou un entonnoir placé à l’arrière se conçoit facilement, y compris et très logiquement en un rôle de queue de girouette 

    C’est du reste ainsi que toutes les éoliennes de type anneau ou entonnoir arrière qui sont déjà en service fonctionnent. (Avec un axe de pivotement souvent déporté sur l’avant, tant qu’à faire)

    Il y a plus d’un siècle, Bolée avait inventé une éolienne (pour pomper de l’eau) qu’il avait ensuite améliorée en l’entubant un peu et en y ajoutant un entonnoir à sens normal en face avant. 
    Pour girouetter sa machine, il n’avait pas installé une énorme queue mais un dispositif dit papillon beaucoup plus astucieux (faut dire que dans son cas, il avait déjà eu à régler un problème de désaxement parasite de l’éolienne parce qu’elle devait faire tourner un pignon conique et que le couple résistant la malorientait toujours.) 

    Bolée était convaincu d’avoir amélioré le rendement grâce à son entonnoir face avant en croyant qu’il envoyait ainsi plus d’énergie sur les pales. 
    Ce qui se passait en réalité était complexe.
    Son entonnoir avant envoyait certes davantage de filets d’air vers les pales mais cela provoquait une bousculade des filets normaux. Le résultat sur les pales (en leur extrêmité) était mitigé car le vent était déjà un peu tourbillonaire au lieu d’être bien laminaire.
    Il n’y avait probablement pas de gain sur la face avant.
    En revanche, la présence, même en face avant, de cet entonnoir formait incidemment anneau coupe-vent pour la face arrière et offrait au résidu plus de place pour dégager.
    Alors que son entonnoir était prévu pour améliorer par l’avant, il améliorait en réalité par l’arrière. Il lui aurait fallu disposer d’un labo précis pour réaliser cette méprise.

    Il n’y a pas un seul fabriquant d’éolienne qui n’ait eu l’intinct de placer un entonnoir face avant, mais tous ceux qui l’auront fait, y compris de nos jours, ont découvert que ça n’améliorait rien sinon de façon bizarre.

    On ne peut donc voir d’entonnoirs avant, de concentreur, que sur les vieilles eoliennes de Bolée.



    Ce Japonais disposant d’un bon labo et ayant essayé toutes les positions, il a bien vu que tout compte fait, c’est l’évacuation du résidu qu’il faut améliorer. 

    Il se pourrait qu’on découvre que le rendement est encore meilleur si l’entonnoir arrière est grillagé, perforé, ou constitué de simples tiges (disons comme un volant de badminton)



    A part ça, tout ajout fait à une éolienne nue est indiscutablement un bazar



  • easy easy 10 décembre 2012 18:28

    @ Cassino,

    Ça m’étonnerait.
    Ici il ne peut être question que d’aérolique et de pression dynamique alors que vos histoires ne procèdent que de pressions statiques.



  • easy easy 10 décembre 2012 18:26

    **** Il se pourrait que dans une soufflerie, avec un déplacement d’air forcé dans une conduite, votre hélice tourne plus vite avec la lentille, que sans. Même en admettant cela, à l’air libre...****

    Une éolienne fonctionne en milieu ouvert où il ne peut être question que de pression dynamique. Aucun forçage possible.
    On ne peut pas forcer une éolienne à tourner plus vite en plaçant un entonnoir de sens normal à son entrée.
    Par contre on peut très certainement améliorer sa vitesse de 10 ou 20 % en améliorant l’évacuation de son résidu arrière. En l’occurrence, un mur-anneau ou un entonnoir à sens inversé placé derrière parvient certainement à ce résultat. 



  • easy easy 10 décembre 2012 18:18

    @ Cassino,

    Ça m’étonnerait.
    Ici il ne peut être question que d’aérolique et de pression dynamique alors que vos histoires ne procèdent que de pressions statiques.



  • easy easy 10 décembre 2012 16:52


    Ce Japonais cherche à déboucher l’hélice par la périphérie du résidu qui n’est donc réaccéléré qu’à partir de sa périphérie élargie grâce à son anneau.

    Concevons qu’il puisse être intéressant d’accélérer ce résidu également depuis son centre. Il s’agirait alors de s’arranger pour que le centre de l’hélice soit transparente au vent.

    Poussons le raisonnement jusqu’à se dire qu’une éolienne pourrait ne plus avoir de centre du tout ou seulement virtuel. Comme sur certaines motos futuristes. On aurait alors une hélice constituée de pales collées sur un anneau maintenu au sol par sa partie basse avec toutes sortes de roulements.

    On aurait alors deux soluces pour produire du courant. Soit on placera sur le bord de l’anneau quelque engrenage qui fera tourner quelque alternateur, soit on y fabriquera de l’électricité directement.
    Qu’un mouvement soit circulaire ou linéraire, on peut en tirer directement du courant mais il faut que la vitesse soit rapide d’où le fait qu’on ne peut pas en tirer beaucoup de manière directe depuis le moyeu d’une éolienne classique, bien trop lent.
    Sur une éolienne toute en couronne, la vitesse linéaire qu’on obtiendra à sa périphérie sera si élevée qu’on pourra en tirer directement un courant. Fini les engrenages bruyants et énergivores.

    Quant au résidu post-pales, en considérant que l’anneau fera 30 m de diamètre et que chacune des mille pales fera 1 m, il consistera donc localement en une lame de 1 m d’air mort coincé entre deux lames d’air vif. Ce résidu sera donc au contact de deux parois d’air vif et non plus une seule. Il pourra s’y dissoudre-mélanger plus vite et réaccélérera plus vite.

    Par première extension, on pourrait concevoir qu’il y ait deux ou quatre éoliennes-anneaux concentriquement emboîtees, que les pales soient plus courtes, qu’il y ait des zones annulaires vides entre elles pour y faire passer plus de vent vif et on pourrait les faire tourner en sens inverse pour avoir en bordure des vitesses différentielles deux fois plus élevées.

    Par seconde extension, on pourrait concevoir une forme globale non plus en anneau circulaire mais sorte de circus maximus. Comme dans une noria de puits, on aurait une ligne de pales montantes et une ligne de pales descendantes, les pales étant tenues entre deux câbles et ces câbles effectuant leur demi-tour sur des roues aux extrémités de l’ensemble, à la manière des télésièges mais à grande vitesse. Ces norias ou chenilles de pales seront plantées verticalement ou horizontalement entre deux poteaux.

    L’idée étant que dans tous les cas, on ne produise pas de résidu trop épais ou dont le coeur serait trop loin du vent vif 



  • easy easy 10 décembre 2012 15:43

    D’un point de vue général, sur l’énergie.

    Il est troublant que l’électricité soit une chose macroscopiquement immobile et qu’il soit possible d’en fabriquer par les technologies immobiles mais qu’à part dans les panneaux solaires et les piles, on en soit réduit à ne la produire avec une montagne de bidules qui bougent. 

    Il existe un courant électrique, une ddp, entre plein de choses ; entre les différentes parties de notre corps, entre l’écorce et l’intérieur d’un arbre, entre des endroits du sol. 
    Il est troublant que nous soyons entourés de millions de sources de productions électriques très faibles mais immobiles donc saisissables (contrairement aux éclairs) mais que nous ne sachions toujours pas les exploiter.
    Soit nous sommes maladroits soit trop gros, avec trop de gros besoins. Nous serions de la taille de fourmis, nous aurions du pétrole pour des milliards d’années.



  • easy easy 10 décembre 2012 15:03

    Les mots « concentration » « lentille » et « agrégation » sont impropres et contresens voire marketing.
    Il n’y a ni concentration ni agrégation du flux d’air qui passe dans l’hélice et encore moins un effet lentille.

    Le seul problème de l’hélice éolienne, du point de vue de son efficacité de premier ordre, c’est l’évacuation de son résidu arrière. Tant que l’air arrière (sans direction, tourbilonnant, errant) ne peut pas être évacué, l’air entrant est face à une hélice bouchée. Ce bouchage partiel fait que le vent qui arrive devant l’hélice est déjà ralenti avant de la toucher. Si on bouche vraiment le cul d’une hélice avec un panneau, le vent a beau se présenter en face d’elle, il ne la fait pas tourner d’un iota.
    Tout calcul de rendement qui ne considère que ce qui se passe devant l’hélice, qui néglige donc le résidu, conduit à des résultats pratiques décevants.

    Pour évacuer le résidu erratique, il faudrait idéalement qu’il n’y ait rien derrière afin qu’il puisse se répandre dans toutes les directions arrières donc dans tout l’hémisphère arrière. Idéalement une éolienne devrait être placée dans le trou d’un mur géant.

    Or, les éoliennes classiques ne sont pas placées dans un trou de mur géant. Le vent qui environne une éolienne est dynamiquement parlant dur. Pour le résidu qui se forme à l’arrière de l’hélice, le vent vierge qui l’environne a la forme d’une paroi cylindrique. Le résidu se trouve limité d’expansion par un tube de vent laminaire rapide et dur, difficilement pénétrable, pénétrable mais lentement.

    Bien que le résidu s’évacuerait mieux en étant préservé du vent par un immense mur pour se répandre hémisphériquement selon un gradient de vitesse décroissant, il peut aussi, à défaut d’être protégé par un tel mur, s’évacuer tubulairement en reprenant de la vitesse dans sa direction initiale, celle du vent environnant mais il lui faut parcourir une longue distance avant d’avoir réaccéléré en s’étant mélangé progressivement avec le vent et ce délai de réaccélération forme un embouteillage à l’entrée de l’hélice. 

    Dans les éoliennes classiques, rien n’est entrepris pour augmenter les possibilités du résidu de réaccélérer et il y a un bouchon significatif.

    Ce Japonais construit un mur-anneau raisonnable. 
    A l’abri de cet anneau, le résidu a plus de place pour se répandre. La paroi du cylindre de vent dur qui l’entoure a une surface quasiment doublée, le mélange entre le résidu mou et le vent dur se fait mieux. Le résidu peut reprendre plus rapidement de la vitesse, l’entrée de l’hélice est moins bouchée.

    Prenons des personnes qui se bousculent à l’entrée d’un magasin. Si juste après la porte c’est encore un couloir de même largeur, c’est le bouchon quasiment total. Si juste après la porte l’espace s’élargit à 180°, les gens peuvent vite réaccélérer et le bouchon de l’entrée n’est pas infernal.
    Pareil pour les péages autoroutiers

    Mais attention, mes comparaisons avec des personnes ou des voitures peut tromper car personnes et voitures ont leur propre énergie et volonté pour réaccélérer dans la bonne direction alors que les résidus d’éolienne ne peuvent réaccélérer (quand elles ne sont pas derrière un immense mur) que par mélange avec le vent qui les entoure

    Toujours est-il que ce mur anneau me semblerait plus optimal s’il avait plutôt une forme d’entonnoir inversé

    Pour autant est-il plus intéressant de fabriquer des hélices de 5 m murées à 8 m que des hélices nues de 8 m ?
    Cette vidéo élude la question.

    Le tableau des comparaisons entre hélice nue et hélice couronnée qu’on voit dans la vidéo n’est pas rigoureux car on y compare une hélice nue de 5 m et une hélice couronnée de 8 m
    Il aurait fallu comparer des ensembles de même diamètre hors-tout pour en avoir le coeur net.


    Quant au facteur 3 , je passe
    Quant à la place de l’éolien, je passe aussi.



  • easy easy 10 décembre 2012 10:50


    Sur le fond, je n’ai rien à dire.

    Mais sur 

     ***Ceci étant dit, on ne peut que se rappeler les écrits de Mathieu dans le Nouveau Testament qui citait un discours où le Christ conseillait de ne pas se soucier du lendemain et de faire confiance à la providence divine***

    j’attire votre attention sur le fait qu’à partir de cette proposition d’attitude, l’Eglise avait forcé dans le sens de « Pauvres, restez-le, vous aurez les meilleures places au Paradis ».
    Puis, mettons à partir de Spinoza et sans doute plus encore sous l’effet de la concurrence communiste, le tout sur lit de décroyance et d’égalitarisme, L’Eglise a progressivement inversé sa proposition pour en venir à une théologie en « Pauvres, prenez votre sort en main »



    La pulsion poussant chacun à prendre désormais son destin en main a tellement bouleversé les philosophies que chacun en vient même à vouloir prendre sa mort en main. La question est passée de « Quand mourrai-je ? » à « Quand déciderai-je de mourir ? ». Cette inversion bouleverse complètement la manière qu’ont les gens d’aujourd’hui de considérer leur vie.
     
    Nous sommes passés de « Dieu choisit » à « Je choisis ».

    Et parce qu’ils veulent tout choisir, leur mort comprise, les gens choisissent très souvent de jouer leur vie à la roulette aussi bien par le biais des sports dangereux que par celui des drogues que par celui des comportement sociaux provocateurs en « Je passe ou je casse » 

    Gné ??? Finalement, j’ai l’impression d’avoir tout de même commenté le fond de votre papier.



  • easy easy 10 décembre 2012 10:15

    Eh beh  !

    J’apprécie cette très belle joute entre Musima et Surya.
    A partir de classiques chacun a fait appel à sa propre intelligence compositrice et imaginative ainsi qu’à sa propre expérience renouvelée pour exposer un argumentaire frais. 

    Bravo à vous deux !