• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Les commentaires de easy



  • easy easy 10 novembre 2012 11:45

    Je vois là de la super exogamie, nulle part de la super endogamie.
    Je vois des inconnus qui sexent. Je ne vois toujours pas où l’un aurait sexé avec son géniteur.



  • easy easy 10 novembre 2012 11:40

    A priori, une théorie sur l’Atlantide ne fait de mal à personne et offre à rêver.

    Mais la culture des invraissemblances conduit aussi à la culture du mensonge éhonté.

    Concernant les filles qui avaient abusé de la crédulité de leur mère puis, incidemment de Doyle qui tenait mordicus à y croire (Il n’était pas leur oncle mais pouvait être considéré comme tel après les avoir fréquentées) il s’agissait de fées (Fées de Cottingley) et ça n’aura fait de mal à personne, a priori.
    Mais que partout autour de nous, il y ait des représentations de sirènes, de fées, de dragons, ne peut qu’inciter chacun au mensonge et dans le tas, il y en a pas mal qui débouchent sur des drames (Aussi bien des Salem que des Croisades que des drames plus discrets, privés, où des jeunes ont fait condamner des adultes sur pures inventions)

    Les menteries qui épatent poussent à la surenchère.
    Il est tout à fait paradoxal que dans notre région du monde où l’on fait un tel battage avec la Justice (comme si c’était le but de la vie) on soit entouré de chimères et de bidonnages.

    Sur un plan psychanalytique, bien que les femmes soient très affabulatrices, j’estime que les premiers à avoir menti sont les hommes et ils l’auraient fait pour compenser le fait qu’ils sont infoutus de produire la chose épatante qu’est un bébé. Il me semble que ce sont les graçons qui ont inventé les talismans et autres totems afin de se donner de l’importance. Quant aux femmes, il leur sera vite apparu l’intérêt de mentir quand il leur aura fallu dire qui était le père de leur bébé. Je dirais qu’en gros les hommes inventent parce qu’ils ne produisent pas de bébés et les femmes inventent pour se protéger de cette jalousie première des hommes.







  • easy easy 10 novembre 2012 11:18

    Je veux bien entendre votre interprétation mais si je vois la fécondation entre Poséidon et Clito sous quelque forme, je ne vois pas où l’un serait père de l’autre.



  • easy easy 10 novembre 2012 10:41

    Emile fait partie des rares, ici, à illustrer de ses propres dessins et photos



  • easy easy 10 novembre 2012 10:38

    Quelle filiation, faites-vous entre Poséidon et Clito ?
    Selon quelles sources ?



  • easy easy 9 novembre 2012 12:33

    Oui, on peut sortir de ce système et vivre alors une autre logique.

    Mais je n’en vois pas beaucoup qui disent
    « OK, je vais sortir de ce système médiatiste en revenant au plus près de la situation de l’amoureux (relations dyades et immédiates uniquement, exit la notion de Justice, exit la notion de masse, d’intermédiaire donc de chaîne comemrciale à plus de deux maillons. Je vais tuer moi-même les poulets et les carottes sans accepter la moindre formule où quelqu’un le ferait à ma place ». 

    A part un milliard d’Hommes qui sont relativement proches de cette manière de faire mais qu’on n’entend donc jamais (en toute logique de ce hors-jeu), les autres, ceux qu’on entend le plus, ici par exemple, sont bel et bien parfaitement ancrés dans la logique du triangle, de la médiatisation, où l’on peut se servir d’un Tiers pour assouvir ses besoins et désirs :
    Les innombrables « Il faut les pendre » ou « Pendez-les » où apparaissent trois pôles, en attestent.
     



  • easy easy 9 novembre 2012 11:43

    J’ai deux sortes de besoins :

    Des besoins matériels : de l’eau, des carottes, des fraises, des grives. Pour y accéder, il m’en coûte. Je ne dois pas dépenser plus d’énergie pour manger un lapin qu’il ne m’en apporte. Ët pour utiliser ces solutions je dois les tuer.

    Des besoins immatériels : de la communication avec les ruisseaux, les carottes, les lapins, les montagnes, les chiens, les chats, les êtres humains. Pour y accéder il y a aussi un coût mais je ne dois pas tuer, au contraire. Ce souci de ne pas tuer ce avec quoi j’ai besoin de communiquer me pousse même à me tuer pour elles.


    La somme de ces deux soucis me conduit à être mixte : tueur-tué ou sacrifiant-sacrifié. Je suis essentiellement ambivalent.


    En raison de cette ambivalence, surgit un phénomène qui n’existe que chez l’Homme : l’intercession, l’intermédiation, le commerce : un type me dit « Te casse pas la tête à planter des carottes, je me charge de te les fournir si tu me fournis des grenouilles »
     

    L’autre ressort alors comme solution mixte : il m’offre carottes et communication. Il résout à la fois mes besoins matériels et mes besoins immatériels. L’autre me devient solution universelle. L’autre me devient important.

    Mais l’autre, qui est donc important et universel, je peux toujours y accéder par un autre encore. Chacun peut être l’intermédiaire entre moi et mes besoins. Je découvre le jeu de la méta intermédiation où, en jouant bien, je peux résoudre tous mes besoins en ne faisant qu’intermédier, en ne pratiquant que la médiation. Je découvre qu’il est possible, en ne développant que mon art médiatique, à résoudre tous mes besoins matériels. Donc à me faire livrer des carottes déjà épluchées, des coqs déjà en croûte. Me voilà à manger des choses tuées que je n’ai pas tuées. Me voilà avec une conscience légère.

    Ce jeu médiatique qui soulage la conscience se développe et il vient à chacun l’idée qu’il est possible de sacrifier même des Hommes dans ce jeu : « Je te livre des Hommes que j’ai capturés et tu me livres des carottes cuites. Tu n’as pas conscience d’avoir sacrifié des Hommes puisque c’est moi qui te les ai livrés et moi, je n’ai pas conscience de les avoir sacrifiés puisque c’est toi qui va les exploiter. Idem pour les carottes cuites que tu me livres. Tout ça s’inscrivant dans le médiatique jeu du commerce où la source est lointaine, cachée »

    On se retrouve avec un jeu planétaire où chacun a une position d’intermédiaire physique et moral entre les uns et les autres. Dans ce jeu, comme dans tout jeu, il y a les doués qui parviennent à jouir de méta communications avec les autres et de méta expoitations des carottes, des oies, des pigeons et des Hommes. Mais doués et maladroits, tout le monde participe à ce jeu qui offre le meilleur exutoire pour obtenir ce qu’on veut sans se sentir responsable de sacrifier quoi ou qui que ce soit.


    Croire qu’il est possible que chacun de nous veuille vraiment que les autres ne soient pas exploités c’est du déni.
    Que chacun lutte pour exploiter le plus possible les autres sans être lui-même trop exploité, c’est de bonne guerre. Il est logique que chacun proteste pour obtenir un meilleur salaire qui lui permettra de mieux profiter des autres (en obtenant plus de satisfactions tout en ayant moins le sentiment de tuer). Mais personne n’est réellement innocent de ce cannibalisme urbanisé.

    La course au moins disant salarial est logique de ce Jeu devenu quasiment universel




    Ceux qui tiennent réellement à ne jamais profiter d’autrui ne participent en aucune manière au commerce. Ils tuent eux-mêmes les carottes et les lièvres, ils assument ces meutres et assouvissent leurs besoins de communication de la manière la plus directe sans procéder d’un jeu triangulaire. Ils ne procèdent que d’un jeu relationnel à deux où il n’y a que Moi et Toi, où il n’y a pas de Lui. Je te juge et tu me juges mais nous ne jugeons pas Lui et Lui ne nous juge pas. 


    Un Parisien est forcément partie prenante dans le Jeu du cannibalisme blistérisé. De toutes ses relations, il y en a quelques unes qui sont de ce type direct, dyadiste, sans Lui : elles se situent dans le couple et avant l’arrivée des enfants.
    Chacun connaît donc une période pendant laquelle il vit avec une autre personne une relation dyadiste au sein de laquelle il n’y a aucun déni « Je m’offre à Toi, tu t’offres à Moi, nous n’avons aucun besoin de Tiers dans notre relation qui est immédiate et où tous nos sens sont immédiatement excités ».
    Il en sera différemment lors du divorce où surgira un Tiers nommé Justice qui offrira à chacun de cannibaliser l’autre de manière indirecte, médiate.

    La relation amoureuse est intéressante à vivre pour savoir ce qu’est la non exploitation d’autrui (C’est peut-être pour ça que le romantisme a tardé à surgir et n’est advenu qu’à la suite des grandes remises en question autour de 1800).
    Mais des Parisiens amoureux de 2012 achètent tout de même leur viande sous blister et s’offrent des colliers en or que quelqu’un, quelque part, s’est échiné à trouver en sacrifiant sa santé et celle d’autrui. 


    Nous ne sommes vraiment innocents que dans la relation amoureuse.




  • easy easy 8 novembre 2012 14:39

    Vous trouvez nos commentaires, directs-repris, intéressants mais le sien, direct-repris, intempestif.



  • easy easy 8 novembre 2012 14:19

    En tant qu’Arabe que vous êtes, je comprends votre amertume.
    Mais l’air de rien, sous vos airs de dépité, vous voyez ainsi une raison de la développer cette recherche.
    Autrement dit, on ne trouverait de bonne raisons à faire de la recherche que par nationalisme, que par esprit de compétition inventiste, prométhéenne, prodigue, amalthéenne.

    Car dès qu’on considère le problème de la recherche en tant que Terrien, le doute ne peut que nous saisir.

    Après un siècle de recherche ayant été entreprise pour faire avancer le schmilblick des Terriens, le constat ne peut être que mitigé voire affligeant.

    Même si l’on focalise sur le seul point de la santé, donc sur le fait que la recherche et ses progrès techniques associés ont sauvé des millions de vie, on peut se demander si c’était vraiment une bonne idée.

    Même en considérant que la recherche a permis de sauver ma vie ou celle de mes proches, plus exactement de la prolonger d’un certain temps, était-ce absolument un avantage pour la Chose Totale ou au moins pour le monde du vivant ou au moins pour le monde des êtres humains ?

    Pour autant que la recherche serve principalement à sauver des vies, était-ce un concept absolument bon ?

    Quel est l’avantage pour vous tous que je survive aux accidents et maladies ?
    Ici, je vous aurais livré de bons fromages, là je vous aurais livré de bonnes étagères, ailleurs je vous aurais livré de bonnes chansons, ailleurs encore je vous livre une installation électrique qui vous ravit. Vous m’aurez trouvé intéressant. Mais tout ça induit une telle montagne d’inconvénients qu’in fine, y gagnez-vous absolument ?


    Que l’on soit prométhéen histoire de contourner la dépression que notre conscience de l’absurdité de la vie nous procure, d’accord.
    Mais il serait temps de ne plus être prométhéiste.
    Continuer d’innover, sans doute est-ce indispensable pour se voir une raison de vivre. Mais vu le bilan du siècle passé, il faudrait le faire avec beaucoup plus de circonspection, de tremblements (de peur), que de croyance aveugle et monomaniaque en son avantage.

    Le constat de l’absurdité de la vie est terrible. Nous avons contourné cet obstacle en nous obnubilant du Savoir, de la Vérité.
    Peut-être que les premiers hommes, qui avaient pourtant bien vu que la Lune était sphérique, que le soleil pouvait donc l’être ainsi que la Terre, ont-ils volontairement dénié cette vérité afin de rester ivres de poésie. Peut-être ont-ils compris que l’Homme avait besoin de se mentir pour tenir le coup.



  • easy easy 8 novembre 2012 13:31

    «  »« Monsieur Dassault n’en est pas à sa première déclaration remarquée et intempestive et, une nouvelle fois, le sénateur UMP propriétaire du Figaro se signale par des propos largement commentés dans certains médias »«  »

    D’où la nécessité que vous en parliez à votre tour.



  • easy easy 8 novembre 2012 12:03

    Ce serait utile qu’un spécialiste nous explicite ce qui est dit sur le sujet des sortes de concurrences avec des systèmes disons d’ambulances médicalisées (15, 18)

    On peut se douter qu’à partir du gros machin qu’est l’hôpital, il y a plein de gens qui montent des structures de service qui, sous mine de servir, profitent (ajouter « grassement » serait facile et gratuit). Mais il faudrait nous l’expliciter. 




    Cette lettre de médecin d’hôpital renvoie la responsabilité de l’implosion du système de santé à nous tous et ça j’apprécie.
    Jouer ici les « Moi je n’abuse pas ; les abuseurs sont les autres » serait grotesque.

    Si sur ce genre de sujet ne déboulent que les commentaires en « Ah la la que les autres sont cons » ce topique va ressembler à tous les autres.

    Nous abusons tous en tant qu’utilisateurs.

    Mais puisque le terme médico-légal et été utilisé, autant dire un mot sur ce qui nous pousse à abuser. C’est peut-être plus de 50% des cas où nous abusons du système de santé pour un tiers, non pour nous-mêmes. Rares sont ceux d’entre nous qui ont exigé le maximum pour eux-mêmes. La plupart d’entre nous sont peu soucieux de leur propre vie ou santé, ce qui donne à chacun de nous l’impression qu’il n’abuse pas.

    En réalité nous abusons très souvent mais pas pour nous-mêmes. Nous abusons en position d’archange, donc pour autrui.

    Nous abusons pour nos vieux. Ici ce n’est pas trop une problématique légale qui nous pousse à abuser mais plutôt notre besoin de nous décharger en tant qu’enfants de ces vieux. Nous hurlons que c’est à la société de s’occuper de nos vieux parents afin de n’avoir pas à nous en occuper personnellement. Cf. Le film Les invasions barbares qui expose un cas inverse de démerde privée (Chacun pourrait en faire autant même en disposant de bien moins de moyens pécuniaires)

    Nous abusons pour nos enfants. Et là, la composante légaliste est forte. Je ne conteste pas que des parents grimpent de toutes manières au rideaux dès que leur enfant semble malade. De toutes manières ils abuseraient déjà en utilisant mille rhétoriques humanistes. Mais il s’y ajoute depuis 30 ans une pression judiciaire. Des parents sont très souvent traînés en justice parce qu’ils n’auraient pas appelé le médecin dès le premier toussement du petit. En partant de cas exposés en faits divers où des parents ont été très négligents et où il s’en est suivi leur stigmatisation ou diabolisation, les autres parents se retrouvent à devoir jouer les parents parfaitement archanges. Ce qui les pousse à hurler toutes sirènes au moindre bobo de leur petit. Ils jouent une comédie sociale en plus de leur véritable angoisse naturelle. Ou, dit autrement, ils résolvent leur angoise naturelle en la surjouant.


    Prenons la problématique de l’enfant secoué. Il ne me semble pas sorcier d’imaginer que pendant des milliers d’années des enfants en sont morts et des parents se sont alors retrouvés surpris, secoués.
    Savoir désormais que secouer peut tuer n’empêche pas les parents à bout de nerfs de secouer. Et de plus, le savent-ils vraiment ? A quel point ? Où a-t-on formé les parents à éviter mille erreurs ?
    Or un parent qui a tué d’avoir secoué se retrouve diabolisé. Bientôt son avocat sera lui aussi diabolisé.
    Il ne peut pas y avoir diabolisation d’un comportement parental sans que ça produise un tissu d’hystérisations.
    L’implosion actuelle résulte d’un cercle vicieux diabolisations-hystérisations.

    Oui il y a une grande pression judiciaire sur les personnels soignants.
    Mais sur les parents aussi.
    Et cette pression, c’est nous tous qui nous l’infligeons mutuellement.



  • easy easy 6 novembre 2012 12:13

    Depuis les dessins sur les parois des grottes, l’homme n’a fait que fabriquer des transcendances à partir de dessin.
    On dessine un type en position hiératique, on lui met un disque de lumière autour de la tête et émerge une transcendance du genre ’Oh la la, si on est très immobile, très ordonné, très sage, très impassible, on devient magique’
    On dessine un type franchissant un port à Arcole en tenant un drapeau, on favorise les éclairages sur lui, on évite les poussières et saletés et surgit une transcendance autour de ’courage à la guerre, patriotisme, sens du commandement...’


    Puis, pour la première fois de l’Histoire, vers le XIXème siècle, peut-être parce qu’on ne pouvait aller plus loin en termes de fabrication de transcendances, on a commencé à jouer de l’émotion que procurent leur démolition.

    Emotion lente, transgénérationnelle pour créer un totem ou un tabou
    Emotion vive, immédiate lors de la démolition.


    Un coucher de soleil n’est devenu une belle chose que récemment. Peut-être à partir du XVIIIème où l’on a commencé à s’intéresser à la nature. Pour l’instant cette transcendance tient encore. Mais nul doute qu’un artiste s’ingéniera à le flinguer.

    Pendant 3000 ans on n’écrivait de pièces qu’en vers à allure de vers. Voilà qu’en 1830 Hugo commence à écrire en vers bizarres qui, à l’écoute, ne ressemblent plus à des vers. Scandale et succès.
    Pareil pour la danse avec le Sacre du printemps et la musique bizarre de Stavinsky 70 ans plus tard.



    De nos jours, parce qu’il y a une transcendance autour de l’amour pour les animaux de compagnie, il y a largement moyen de choquer en jouant à la démolir.
    Les démolitions échouent lorsque le public n’est pas choqué.



    Notre sécurité (entre nous, les gens) dépend énormément de la confiance en l’existence, chez ceux qu’on croise, du nerf de l’amour envers quelque chose de vivant.
    Il est donc possible d’exploiter le fait que nous nous affolons lorsque nous voyons quelque chose nous donnant à penser qu’autrui ne possède pas ce nerf.

    Même quelqu’un qui n’en a rien à faire des chats de manière directe, compte sur le fait que chacun est doux avec les animaux de compagnie. Il compe dessus pour oser sortir dans la rue. S’il voit que des individus n’ont pas ce sens et s’il voit que le public n’est pas choqué par ce spectacle de non douceur, il prend peur pour lui-même, il panique et le provocateur a gagné.

    Reste que pour sa propre part l’artiste provocateur compte lui aussi sur l’existence de ce nerf chez les autres pour oser se promener dehors. Comme il voit que les gens sont choqués par son exploit, il réussit à la fois son coup et sa réassurance. Il réussit son sondage.
    « Les gens ont été choqués, Chouette pour ma notoriété, Ouf pour ma sécurité (une fois l’orage passé) »



    Ce jeu aurait pu durer longtemps en toute sécurité de tous puisque chacun ayant besoin de confiance en autrui, chacun promeut quelque amour envers quelque forme de vie, ne serait-ce qu’un cactus.
    Mais arrive le moment où les gens en sont à caresser bien plus souvent un machin en plastique qu’une forme de vie biologique. C’est profondément effrayant en termes de sécurité pour sa propre vie. « Les gens me piétineraient pour prendre mon smartphone »


    En dépit du choc que ça produit chez tous ceux qui ont besoin de croire au nerf de l’amour et parce qu’ils constatent que ça choque beaucoup de gens, cette affaire de lancer de chats réalisée dans un cadre de performance artistique offre une réassurance en « Ouf, les gens sont encore des êtres sensibles à la souffrance biologique, donc à la mienne ».

    On voit qu’au fond ce n’est pas ce que fait l’artiste provocateur qui compte le plus pour nous, mais le spectable de nos réactions face à cette occasion de manifester notre croyance ou non en l’amour du biologique.
    Et c’est vraiment le moment de nous interroger sur la question tant nous commençons à adorer la silicone. 

    Cela dit, je ne pense pas que l’évolution de nos amours vers les objets non biologiques puisse nous faire paniquer de manière exponentielle. Nous aurons de plus en plus peur mais cette peur aura un plafond car l’homme sait s’adapter.
    Au problème d’argent près, car ça coûte cher, je pense que nous allons compenser ce risque de plus en plus grand d’être piétinés par des gens préférant les machines en devenant ces machines.

    « Si je deviens mon smartphone, on tuera pour me posséder ; je serais logé, alimenté, carressé, choyé » 
    (A condition d’évoluer du point de vue technologique)



  • easy easy 4 novembre 2012 00:07

    Quand je disais qu’on avait voté la décapitation, l’incarcération, la guerre, le PLU, le COS, je voulais dire que les élus avaient voté en petit comité (pas le peuple). Et cela suffit, l’oligarchie fait l’affaire (pourvu que chacun ait la même chance que tout le monde, 10 000, de faire partie de l’élite, de devenir très actif et apollonien)

    L’oligarchie (tournante, tout de même) suffit pour trancher mille questions qui ne peuvent être tranchées que dans le tas telle la décision de l’endroit où placer une décharge d’ordures.

    Mais comme le peuple a besoin de croire qu’il y est pour quelque chose, et pour ne pas laisser les oligarches en place trop longtemps, on organise des élections tous les 5 ou dix ans. Ca permet par une élection très transparente de choisir une personnalité. Cette personnalité se démarquant des concurrents (pas trop nombreux sinon il y a dilution qui fait perdre le sel) par quelque grande orientation sociale. Rien de plus.

    Une fois cette personnalité élue, on la laisse organiser des petits votes entre dix ou cent, au sommet, ils se démerdent, le peuple s’en fout et ne se détend qu’à râler.

    En plus des élections principales, on peut donner au peuple l’occasion de renforcer son impression d’être considéré de manière individuelle en l’invitant à des votations ou référendum sur des questions très précises à réponse en oui/non, jamais autre chose.
    Les élus déjà aux commandes étaient indéterminés entre eux sur ce sujet, ils ne savaient quoi en penser et ont trouvé intéressant de refiler la patate chaude au peuple en le faisant choisir entre oui et non.
    Mais à part les grandes élections de personnalité présidentielle et les quelques votations référendaires, les gens n’ont pas besoin de plus, il leur suffit qu’une oligarchie décide entre elle (votes plus ou moins formels en petits comités).
    Les gens ont voté pour une personnalité qui va décider seule pendant quelques années, ils votent aussi sur quelques questions en oui/non, ça leur suffit pour se sentir considérés et respectés, leur honneur est sauf, ils sont contents. Dans l’intervale, ils braillent, ils protestent de fait du prince, ce qui leur donne encore plus l’impression d’avoir le droit de parler, ça leur suffit amplement. C’est un modus vivendi. Une comédie consentie parce que chacun sait qu’on ne peut pas faire mieux que ça.


    Sisyphe est réputé être malheureux.
    Mais observez bien qu’on lui accorde d’être malheureux alors que personne ne lui a posé la question. 
    Figurez-vous que Sisyphe est peut-être heureux. 
    Des milliards de gens font jour après jours quelque chose qui ressemble beaucoup à ce que fait Sisyphe.
     
    Si l’on regarde le fait que le rocher retombe, on dit que c’est un échec mais si l’on considère qu’au total Sisyphe mange bien, conserve une bonne santé, boit bien, baise bien, qu’il voit chaque jour son rocher à remonter et qu’en fin de journée il a droit à un câlin avec sa belle, où est son malheur ?

    Lorsque Sisyphe pousse son rocher, il sue, il pète, il râle, il proteste. Mais le soir venu, il se tape un bon repas, il roucoule avec sa douce puis il dort du sommeil du juste en étant tranquille que demain, le rocher sera en bas qui l’attendra pour lui offrir une journée comparable qui finira tout aussi bien. Où est son malheur ? Qui ne voudrait pas d’une telle tranquillité ?

    Tel est le cas des Français, des Européens.
    Il ne faut pas se fier aux râles des gens. C’est le moyen qu’ils ont de compléter leur dignité de citoyen.

    Vous connaissez cette comédie « Retiens-moi ou je fais un malheur ! » C’est cela que nous faisons tous les jours. Nous faisons les coqs, nous nous juchons sur nos pattes, nous bombons le torses en « Non mais ça ne se passera pas comme ça ! » et ensuite nous faisons notre sieste. Là où nous sommes baisés c’est quand des malins nous prennent au mot et nous poussent à aller plus loin que nous ne l’aurions voulu.

    C’est ce jeu que pratique le camarade qui nous secoue en nous disant « Non mais t’as vu comment il a osé te parler, l’autre ? » ou « Non mais t’as vu ces arabes ? Bientôt ils chieront sur ta bagnole ! » ou encore « Moi à ta place, je lui pèterais la gueule ! »
    Farce.

    Vous avez une famille ; 5 personnes c’est rien à gouverner, rien du tout. Vous pourriez proposer de voter pour toutes les décisions. Proposer une votation toutes les heures minutes. A la troisième fois les vôtres vous diront « stop stop stop stop, décide donc toi-même, on te fait confiance ». Ensuite ils vont râler, ils vont protester du choix de voiture que vous avez fait, ils protesteront du repas que vous avez préparé mais au fond ils ne demanderont rien d’autre que ça continue comme ça.

    Là où ça va mal c’est quand les gens sentent que le chef qu’ils ont élu est dépassé. Là ils paniquent vraiment. Là ils ressentent une véritable angoisse.

    Et depuis 30 ans chacun sent que quel que soit le chef, il est dépassé par des forces externes ou mondiales. Là les gens ont vraiment envie de changer vite de chef, tous les 2 mois. Mais ça ne sert évidemment à rien.

    Ce que les chefs ne parviennent plus à fournir alors que pendant des millénaires ça ne leur incombait pas, c’est le boulot, le rocher à pousser tous les matins. 

    Ils ont eu tort les premiers chefs qui ont accepté la responsabilité de fournir du travail (vers 1880). Ils ont mis le doigt dans un piège et se sont retrouvés obligés, pour alimenter artificiellement la masse de travail alors que la machine remplaçait la main d’oeuvre, d’emprunter, d’emprunter, d’emprunter ; alors qu’on ne fait pas de grosse guerre (autrefois les rois s’endettaient mais c’était uniquement pour faire la guerre)

    Changez les chefs aussi vite que vous le voulez, choisissez les plus probes, ça ne changera pas la problématique du chômage et nous deviendrons de plus en plus malheureux de n’avoir pas le sort de Sisyphe.

    Jusqu’au jour où nous serons devenus nous-même des machines, où nous serons devenus des ordinateurs, où nous serons le WWW lui-même. Mais c’est là un autre sujet. Bonne nuit et merci pour le papotage.


     



  • easy easy 3 novembre 2012 21:58

    Merci beaucoup pour votre effort.

    Ce doit être épuisant d’essayer d’expliquer à un ignare.

    Je crois alors comprendre que même extirpées vers le bas, les barres de contrôle sont toujours dans la même eau primaire. Autrement dit, remontées ou descendues, elles sont toujours dans le coeur, dans la cuve, dans le même environnement. Mais en ce cas, les mécanismes ou vérins qui les manoeuvrent (une à une) sont aux aussi dans le même bain, en tous cas en partie. Ouille ! que c’est délicat alors.

    Si vous avez une adresse à m’indiquer avec de grands dessins pour que je puisse visualiser, je serais très preneur.

    Ce que j’ai dit sur mon bras et sur la cuillère est-il correct ?



  • easy easy 3 novembre 2012 21:41

    «  »«  » le vote règle en tranchant tout problème pour le grand nombre «  »«  »


    Dans une famille de 5 personnes, le père s’enorgueuillit de proposer un vote entre aller voir se Seigneur des anneaux et aller au restaurant.

    Chacun vote et la famille va au restaurant.
    Il y en a bien deux dans la bande qui sont un peu frustrés mais ils sont tout de même en train de se régaler d’un plat qu’ils ont choisi entre cent.

    Un autre jour, la mère propose un vote pour déterminer qui va faire la vaisselle. Celui qui sera désigné sera seul perdant et aura la très nette impression qu’il y en a au moins deux qui l’ont dans le collimateur.

    Il y a vote et vote.

    Dans un village, le conseil municipal vote entre dépenser pour un feu d’artifice ou pour des conteneurs à roulette. Ça va.
    Un autre jour, il vote pour dire quelle terre agricole à 10 sous l’hectare sera déclarée constructible à 1000 sous le m². Ça va déjà moins facilement d’autant que le résultat offre au maire de vendre ses terres au centuple. Magouille ? Connicence ? D’autant que c’est son adjoint qui va avoir le marché des VRD et qu’un autre adjoint aura le marché de la construction du lotissement.

    Les dix conseillers municipaux ont été élus (certes en bloc, sur la liste du maire élu) mais au moment de voter le nouveau PLU, ont-ils pensé à leurs électeurs où à leurs intérêts ?
    On vote pour placer une décharge d’ordures. On va certes choisir un endroit éloigné. Mais il y aura tout de même deux ou trois habitants qui vont l’avoir sous leur nez pendant un siècle cette décharge. Comme par hasard, alors qu’ils ont fait partie des électeurs, ils ne font pas partie du conseil municipal. Prévenus du projet, ils rouspètent mais trop tard, les jeux sont fait, chacun en mairie a convenu de les abandonner à leur mauvais sort. Car si ce n’est pas sous leur nez que la décharge est installée, ce sera sous le nez d’un autre, sous le mien peut-être.

    Et puis on vote aussi pour incarcérer, pour pendre, pour torturer pendant deux heures (Cf. François Damiens) 

    Le vote n’est pas entre cinéma et restau, mais entre guerre et guerre. Le bras d’honneur de Longuet est un vote public et il est à la guerre.
    Les votes de la rive d’en face étant aussi à la guerre.



    On vote pour crucifier un prophète, pour décapiter un roi, aussi bien Charles 1er que Louis XVI, on vote pour décapiter une reine, on vote pour attaquer Saddam, pour attaquer Kadhafi, on vote pour tuer, on vote pour prendre plus d’argent aux uns et le distribuer va savoir à qui. On vote bien plus de cruautés et duretés qu’on ne vote de bisous et câlins.

    Voter est même, avec le lynchage qui est une sorte de vote de rue à main levée, le moyen de plus sûr de commettre quelque chose de dur envers quelqu’un, dont le fait d’envoyer des jeunes de la patrie à la guerre.

    Il faudrait donc d’abord que les Français reviennent un peu sur la transcendance positive qu’ils accordent au fait de voter car ce geste est source de bien des horreurs. Ce n’est pas parce que la responsabilité des horreurs est assumée collectivement que les horreurs n’en sont plus.
    On n’est pas un ange quand on vote. Voter ne fait pas de soi une personne parfaite, sainte, probe, généreuse.



    Ensuite, le vote, en France et de manière ordinaire, est un vote entre des programmes politiques, chacun faisant dix à 20 propositions-promesses.
    Or ce sont des propositions venant des candidats. et ils nous ont bassiné les oreilles avec ça depuis 3 mois. Si ça se trouve, j’aurais eu à écrire noir sur blanc mes voeux, je n’aurais rien écrit de leurs promesses et j’aurais demandé toute autre chose.

    Il y a 60 millions de Français mais une fois tous les 5 ans, on se retrouve avec 10 points de vue. On vote alors à l’envers, par défaut, par dépit. La vie est déjà absurde en soi mais avec ça on ne fait rien pour lui donner plus de sens.


    Pourquoi acceptons-nous ce vote à l’envers ?
    Parce qu’au fond nous avons tous compris ce que je vous ai explicité plus haut. Un véritable vote à l’endroit (qui serait posible avec les ordinateurs qui calculeront le plus grand dénominateur commun entre 60 millions de demandes) n’est d’aucun intérêt puisque personne n’aura son compte.
    Si un ordinateur peut aisément calculer le bon pourcentage d’impôts à appliquer en moyennant les taux que chacun des Français aura proposé et déclarer que le taux sera désormais de 17,25589%, il ne peut pas dire où placer la décharge municipale pour ne gêner personne car elle gênera toujours quelqu’un, ainsi qu’une ligne de TGV, ainsi qu’une ligne de très haute tension...
    D’autre part, l’ordinateur ne peut pas moyenner entre faire la guerre et ne pas la faire, entre autoriser le mariage homo et l’interdire. Trop de questions ne se résolvent qu’en oui/non. Or il ne suffit pas qu’il y ait 51% des électeurs qui votent pour le nucléaire pour que la question soit tranchée, il faut encore préciser où les placer les centrales. Or elles ont des contraintes techniques ces centrales, il leur faut de l’eau. Alors ceux qui auront voté Oui au nucléaire vont voter non si c’est dans leur jardin ou vont voter non si la ligne doit passer chez eux, L’Ordinateur ne s’en sortira pas des votes infinis et surtout contradictoires.

    J’appelle Ordinateur la Chose idéale qui entendra tous nos votes, qui saura les moyenner et qui sera incorruptible, cela 24h/24



    Nous avons des pieds qui mesurent entre 5 cm et 50 cm. A moins d’autoriser les gens à aller au musée et au bureau pieds nus, il faut fournir aux gens des chaussures à petit prix donc fabriquées en série. Si chacun vote pour sa taille, l’ordinateur livrera uniquement des chaussures de 28, 4567 cm.
    Des personnes en viande, après avoir relevé les tailles des pieds sur une cohorte significative, ont estimé, sans vote aucun, de faire 20 tailles. Il y a donc des gens qui trouvent pile la pointure qui leur convient et il y en a qui ont le pied quelque peu coincé ou flottant. Il n’y a pas de solution par vote.





    «  »«  » nous ne pouvons plus feindre d’ignorer la rotation des charges & la désignation aléatoire pour les grands Etats «  »«  »"

    Parce qu’ils croient le vote merveilleux, parce qu’ils ne lui voient que pureté, les Français ont l’impression de ne pas avoir leur content parce que les élus sont corrompus.
    Il leur vient donc à l’idée qu’il faut changer quelque chose dans le choix des candidats afin qu’ils soient probes. Plus de candidats, plus de représentants, mandats plus courts, pas payés, élection au hasard...

    Il est un fait qu’un élu qui reste plusieurs années en place peu s’organiser plein d’avantages.
    Mais même en faisant tourner les élus tous les ans, même en les choisissant au hasard, on se retrouvera avec les mêmes apories les mêmes questions qui ne peuvent se résoudre qu’en tranchant dans le tas en produisant des tas d’insatisfaits.

    Tant que nous tiendrons à un Etat, il faudra qu’il y ait un type ou une équipe au sommet du pouvoir exécutif pour trancher en fonction de leurs intérêts. A cinq, à dix, surtout quand on sait qu’on doit choisir pour une énorme masse, on parvient à s’entendre et on parvient à trancher sans qu’aucun des cinq ou dix ne soit trop lésé (encore qu’il arrive qu’un ministre sorte d’un vote en claquant la porte)


    Choisir les élus au hasard ?
    Oui mais pas les patrons, pas les syndicalistes, pas ceux qui ont perdu leurs points, pas ceux qui ont fumé, pas deux qui ont triché au Bac, pas ceux qui ont tiré sur la Bac, pas ceux qui dorment dans la rue, pas ceux qui prient dans la rue, pas des islamistes, pas des homos, pas des divorcés, pas ceux qui n’ont pas de gosses, pas ceux qui en ont six, pas ceux qui aiment la corrida, pas ceux qui aiment Polanski, pas les Corses, pas les Basques, pas les guadeloupéens, pas ceux qui ne savent pas lire, pas ceux qui ne savent pas faire une règle de trois, pas ceux qui fument, pas ceux qui boivent, pas ceux qui ont un cancer, pas ceux qui ont une MST, pas les bègues, pas les aveugles,...
    Il va rester quelle cohorte dans laquelle piocher au hasard ?
    Faut qu’on vote cette question...


    Non vraiment, ce qu’il y a de génial dans la formule actuelle c’est que n’importe qui a le droit de voter, que chacun se sent citoyen et impliqué, alors qu’en réalité, son vote ne sert qu’à délivrer cette impression.

    Il n’y avait pas de solution pour réaliser une vraie démocratie alors on a inventé le vote pour tous afin de s’offrir une illusion irréfragable.



  • easy easy 3 novembre 2012 18:48

    Un ordinateur central, transparent à tous, pourrait montrer de manière indiscutable mais infiniment laborieuse à lire, ce que chacun des Français demande.

    La première chose que chacun de nous constatera c’est d’abord qu’il a du mal à poser noir sur blanc ce qu’il demande ou conçoit comme solution même pour lui seul.
    La seconde chose que chacun constatera c’est que s’il parvient à coucher sur le papier trois voeux, il voudra déjà les modifier la semaine suivante (parce qu’entre temps l’oncle d’Amérique aura passé l’arme à gauche et que la copine est tombée enceinte)

    Ensuite chacun examinant les demandes des autres sera saisi du vertige de la pluralité. Aucun d’entre nous ne verra de soluce pour résoudre toutes ces demandes en même temps.

    Chacun se mettra à penser que l’ordinateur doit calculer le plus grand dénominateur commun possible.

    Et là, chacun constatera qu’il y a deux manières de faire. Soit on résoud les problèmes qui se posent à un groupe de dix personnes ayant les mêmes exigences, mais on devra alors micro légiférer et micro territorialiser, soit on insiste pour ne résoudre que très massivement qu’hexagonalement et là, euh...il n’y a aucune soluce claire.

    Découpons le pays en 1 000 000 de territoires et regroupons-y les personnes ayant les mêmes voeux. Le temps de les déménager, les voilà déjà à avoir des voeux différents. Permettons-leur de changer de carré. au bout d’un an on aura enfin 60 personnes de même avis installées sur chacun des territoires. Mais des enfants vont devenir majeurs, seront d’avis différents et il faudra encore déménager. En fait chacun ne cessera de déménager. Peut-on gouverner un territoire de 60 personnes qui changent tout le temps, 60 nomades ? NON. Car dès qu’on imposera quelque corvée ou taxe, ils partiront.

    Il ne semble donc pas possible de faire 1 000 000 d’Etats

    Peut-on passer à 1000 Etats alors ?
    Ah c’est déjà mieux, Comme 1000 Lois c’est forcément moins adapté, plus banalisé qu’un million, les gens verront moins de raison de bouger et on pourra commencer à contruire enfin quelque mairie. Mais ça bougera encore tant qu’on ne perviendra pas à construire des hôpitaux, à conserver les chirurgiens, à constuire des aéroports.

    Il faut alors passer à 10 Etats, Oui mais en ce cas, si ’lon construit enfin des structures plus lourdes, on se retrouve avec un dénominateur commun tellement banalisé que plus personne n’a l’impression d’avoir ce qu’il souhaitait.



    Voyez-vous, le problème n’est pas du tout la question de la représentation. C’est que si on ne fait pas un Etat central à millions de personnes, on ne parvient à construire aucune structure et si on fait un gros Etat, tout le monde se retrouve à subir une Loi qui ne lui convient pas. 

    Vient alors à l’esprit que ce qui rend la solution impossible c’est le fait que 60 000 000 de personnes aient des désirs et besoins différents. 
    « Ayez donc les désirs que vous voulez pourvu que ce soient les mêmes ! » 
    Pourquoi pas.

    Tout les individus identiques en taille, en poids, en santé, en fortune, en tout.

    Beaucoup de philosophes et politiciens ont fantasmé d’uniformiser les gens. Le religion, la moralisation, l’Ecole, les uniformes, les standards, le collectivisme, bien des biais ont été pratiqués pour nous rendre tous identiques.

    Mais identiques à qui ?

    Quel est l’homme idéal auquel nous devrions tous ressembler ?
    Si la question est posée à chacun de nous, il y aura 60 000 000 de réponses différentes et nous voilà revenus à la case départ qui avait pourtant des allures plus politiques.

    Il n’y a donc pas de consensus possible sinon sur les questions les plus bateaux ’Oui l’homme idéal doit avoir deux jambes et deux bras’ ’Oui un pays bien gouverné devrait voir tous ses habitants riches’

    Cette impossibilité, beaucoup l’ont comprise qui se sont dit qu’il fallait soit la formule actuelle qui offre deux manières de vivre intéressantes, tout apollonien / tout dionysiaque, soit imposer leur volonté personnelle aux autres (cas des dictateurs-tyrans de la liste que j’ai dressée)




    La situation actuelle des pays autour de la Méditerranée a ceci de commun qu’elle permet à chacun les deux possibilités, par Apollon ou par Dionysos (Ce qui n’est pas le cas en Corée du Nord). Mais il y a de grosses différences d’échelle.
    En France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, la voie Apollonienne, très active, est assez accessible et la voie Dionysiaque, très passive, offre encore bien des moyens de prendre du plaisir.
    Dans d’autres pays, pourtant pas très lointains, la voie d’Apollon est très difficile à conquérir et la voie de Dionysos n’offre pas de plaisirs. Les plaisirs naturels, le sexe certes mais le boire et la bouffe aussi, sont trop difficiles à obtenir). D’où le fait qu’ils risquent les requins, le bâton, le viol et la noyade pour venir s’installer ici.

    En France, grâce au fait qu’il y a une masse assez importante d’apolloniens, les dionysiens peuvent jouir de bien des plaisirs sans se trouer le cul.

    La situation actuelle des Français est vivable.




  • easy easy 3 novembre 2012 17:47

    «  »«  » je subodore que vous travaillez dans le nucléaire français... Ou dans la communication sur le nucléaire français ce qui revient presque au même.«  »«  »

    Depuis deux ans, sur le sujet de Fuku, je n’ai vu défiler ici que des amateurs et des poètes. Je ne trouverais pas dommage qu’il y ait enfin des intervenants pratiquant vraiment le nucléaire. 



  • easy easy 3 novembre 2012 17:07

    Ce que dit la Constitution, pour parer à la monarchie, c’est qu’aucun individu, aucun regroupement de délégués d’un individu (donc aucun groupe de sbires du roi), ne peut s’arroger le pouvoir.
    Cette formule monarchique que nous avons voulu éviter, il n’y a que très peu de gens qui l’ont réalisée, même dans l’Ancien Régime
    Toutes époques confondues, des monarques ayant réussi à gouverner en n’étant entourés que de rabatteurs (en considérant qu’ils rabattaient moitié pour le compte du chef, moitié pour leur propre compte) ont été rares.
    Napoléon Bonaparte, Ben Ali, Kim Il Sung, Mobutu, Hassan II, Hosni Moubarak, Saddam Hussein, Kadhafi, Louis XIV, Ngo Dinh Diem, Fidel Castro...c’est là une minorité.


    La plupart des chefs ont été entourés certes de proches, mais ces proches ou délégués ont la plupart du temps manoeuvré pour leur propre compte et celle de tiers non pour le compte du chef.
    Ces délégués n’ont certes pas été des délégués de gueux, mais ils ont bel et bien été des délégués de quelque tiers invisible.

    Si l’on croit révolutionner en exigeant que des délégués ou représentants ne bossent pas pour le compte du chef (en plus de leur propre compte, ce qui est inévitable) on ne changera rien.

    La constante c’est que les délégués ou représentant agissent effectivement comme media, ils parlent éffectivement au nom de tiers mais ces tiers ne sont jamais des gueux.
    Pourquoi ?
    Parce qu’un délégué-député-représentant-medium-intermédiaire ne peut matériellement pas entendre de près ce que chacune des 100 000 personnes qu’il est censé représenter réclament.

    Ces lieutenants qui entourent un chef ne peuvent matériellement pas vous écouter, vous, moi, ne serait-ce que 10 minutes chacun. Ils veulent bien représenter, parler au nom de quelque tiers, mais ils trouvent bien plus commode d’écouter les demandes d’une poignée de tiers importants. Un député, un ministre ne peut pas accorder une seule minute à tous les gueux de France mais peut accorder une heure à quatre personnages qui lui semblent importants parce qu’ils ont déjà de l’importance.

    Un système comprenant 60 millions d’électeurs offrant leur confiance à seulement 500 représentants ne peut que virer à une oligarchie, à quelque chose qui ne sert pas du tout les 60 millions.

    Le chef n’ayant rien à voir avec cette perversion. Un chef pourrait être le plus intègre, il n’empêchera jamais les 500 représentants de ne représenter que quelques personnages déjà importants. 

    Le chef le plus probe qui soit ne peut pas exiger des 500 délégués qu’ils parlent au nom de Citoyenrené, au nom d’Easy, de Dugué, de Nabum, de Dwaabala...Ca aurait évidemment du sens en rapport aux principes idéaux mais ce ne serait pas du tout réaliste.


    A partir du moment où les gens tiennent à ce qu’il y ait un pouvoir central qui les organise en société structurée (les tigres et les aigles vivent très bien sans), ils ne peuvent que le payer très cher car seule une oligarchie (tournante, tout de même) en profite de manière active.
    Le peuple ne profite de ce centralisme que de manière passive.

    Lorsque nous naissons dans une société organisée par un pouvoir central, nous ne nous posons pas la question de son utilité. C’est une vieille habitude, nous n’osons pas la reconsidérer et les vrais anarchistes sont rares.

    Comme tous les gens, nos parents compris, vivent spoliés de quelque chose, nous naissons dans un monde d’amputés et ne réalisons pas le prix du maintien de ce pouvoir central.

    Quand on vit dans une société centralisée, il n’y a que deux positions non frustrantes : Faire partie des personnes importantes qui auront l’oreille des 500 représentants pour d’épanouir d’activité ou se résoudre à la plus volontaire des passivités. Etre très apollonien ou être très dionysiaque.


    Chacun de nous, histoire de ne rater aucune chance et de vivre le plus d’expériences possibles, a intérêt à devenir apollonien avant ses 35 ans et, en cas d’échec (Une chance sur 10 000 d’y parvenir), à passer dionysiaque.



  • easy easy 3 novembre 2012 15:01

    Merci beaucoup

    Veuillez continuer de me corriger le cas échéant :

    Ces barres d’absorbant (intercalaires, non combustibles, non radioactives sinon par contamination et irradiation) sont donc introduites (pour réduire les interactions entre les barres de combustible et donc pour réduire le feu nucléaire) par le bas de la cuve (à Fuku Daichi, comme dans tous les BRW du Monde) parce que cette cuve comporte donc en appui sur son fond bas, des centaines de doigts (tubes fermés à un bout)

    Dans nos ballons électiques d’eau chaude, nous avons des modèles où l’élément chauffant (stéatite) reste sec car il est placé dans un doigt soudé à la cuve. La sonde de thermostat est elle aussi au sec, dans un doigt.

    Or un doigt soudé c’est une complexité, c’est source de défaut de soudure. Si le fond d’une cuve de réacteur est hérissé de centaines de doigts de 5 m de hauteur, chacun faisant peut-être 200 mm de diamètre, ce fond comporte donc au moins cent mètres de soudure circulaires. Brrrr ! Que ce complications !

    Et par dessus le marché, la gravitation fait qu’en cas de panne totale, les barres tampon iraient plutôt à tomber donc à sortir donc à laisser les combustibles entre eux et s’échauffer sans limite. Brrr !

    Et si les barres de combustible fondent à force de s’échauffer, le corium tombe non pas sur un fond de cuve plat ou concave mais dans un hérisson de doigts (remarque, ça ferait alors un peu effet d’ailettes de refroidissement).
    D’un autre côté, si ce fond de cuve en hérisson perce, le corium s’écoulerait alors entre les barres tampon (qui seraient sorties) et ce qui ne serait pas un mal.

    C’est donc une immense chance qu’en dépit des pannes en cascade, les barres de refroidissement de Daichi aient été remontées par quelque vérin hydraulique. Ouf !


    Bon, ça c’est pour les barres de refroidissement.

    Concernant les barres de combustible (à peu près même quantité, même dimensions) elle seraient extraites par le haut de la cuve (couvercle jaune comportant cent boulons) mais une fois tous les deux ou trois ans. En ce cas, est-ce que la cuve (couvercle du haut ouvert) reste quand même pleine d’eau circulante (peut-être à plus gros débit que d’habitude) ou est-elle sèche d’eau ?

    Pendant que le pont-grue retire une barre de combustible usagée (mais encore très radioactive et chaude) la barre se retrouve suspendue en l’air, sans rien autour (Ya intérêt à s’en tenir éloigné) et vite (car hors d’eau elle s’échauffe fort) on la replonge dans la piscine de préstockage à proximité immédiate (un ou deux ans plus tard, on déplacera les vieilles barres qui auront encore plus perdu de radioactivité vers une piscine plus définitive et encore plus tard, le produit sec sera coulé dans du verre)


    Toute autre question :
    La contamination radioactive par empoussièrement (poussières constituées de particules radiocatives), c’est facile à piger.

    Laissons donc ce type de contamination de surface de côté.

    Concernant mon bras, s’il prend des radiations (sans la moindre poussière), une fois que je serai éloigné de la source, il n’y aura certes plus aucune radiation de mesurable ni en surface de ma peau ni dans mes muscles mais des atomes ayant été bombardé vont faire les cons et ça va me virer en cancer. N’ayant aucune poussière radioactive sur moi, je ne contamine pas mes voisins (compteur Geiger corporel affiche zéro) mais je souffre de cancers.

    Concernant une cuillère à café. Je l’approche d’une source radio active. La cuillère émet peut-être alors la même radio activité que la source, à peu de chose près, mais une fois que je l’ai éloignée de la source, la cuillère est comme avant (à quelques atomes cassés près) et n’émet pas la moindre radio activité.

    Si une cuillère sort d’une exposition à des radiations avec quelque atomes cassés ou molécules perturbées, sa solidité sera tout de même un peu affaibllie. On ne verra peut-être pas de pailles, de microfissures mais la structure sera tout de même altérée (mais figée, gelée en l’état).
    Alors toute cuve, tout élément de cuve nucléaire, tuyauteries comprises, qui est en acier ou béton, devient de plus en plus fragile au fil des années de radiations.


    Vous avez écrit que les corium sont refroidis à 5 m3/h. Autrement dit, on les refroidit très facilement peut-être sous 100°C (T° de croûte du corium arrosé, non de coeur). La difficulté aura été de commencer à les refroidir car ils étaient plutôt ) 2000°C, sans croûte et étaient secs. (la cuve n’avait plus de couvercle et l’eau résiduelle a dû s’évaporer). Au départ de la manoeuvre, le fait de verser de l’eau sur cette lave sèche produisait une vapeur radioactive très encombrante.

    Il y a plusieurs corium de formés ?



  • easy easy 3 novembre 2012 13:29

    Ah, quelqu’un qui devrait pouvoir répondre à une question qui me gratte.

    Il s’agit d’une véritable question de véritable ignare.

    En fonctionnement normal comment se passe le remplacement des barres alors que selon les schémas de Fuku, ça se passerait par le bas du réacteur ?

    J’imagine le cas d’un réacteur à sortie de barres par le haut :
    Couvercle fermé, on ferait déjà passer beaucoup plus d’eau pour que la T° baisse plus que de coutume puis, couvercle ouvert, casserole toujours remplie d’eau circulante mais à pression atmosphérique, on retirerait les barres une à une par le dessus donc.

    Si c’est à peu près comme ça que ça se passe, comment fait-on quand on doit retirer les barres par le bas ?