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Les commentaires de easy



  • easy easy 3 novembre 2012 12:52

    Ces métamorphoses coûteront cher.

    Mais comme certains ont plus d’argent que d’autres, il y aura à terme des gens à allure de Bidochon en viande et des gens à allure tech en matériaux non biologiques.

    Concernant les riches qui se transformeront, il pourrait y en avoir de deux sortes ; des êtres à allure humaine et des êtres à allure de Web, sans corps précis.

    Et je suis convaincu que les êtres anthorpomorphes seront très peu nombreux car ça n’aura plus aucun intérêt de ressembler à l’être en viande que nous sommes.

    Il y a déjà de nos jours plus de gens qui s’efforcent de ressembler à « autre chose » qu’à l’homme de vitruve.

    L’air de rien, une grande partie des gens qui s’enfilent des silicones et implants ne cherchent pas à ressembler à Apollon et Daphné.
    Déjà Barbie et plus encore lara Croft, ce n’est plus Daphné de Le Bernin. Et de millimètre en millimètre, un coup sur les fesses, un coup sur les lèvres, un coup sur les yeux, les idéaux visés vont vers une autre forme (où une langue bifide, où des yeux de serpent, sont appréciés)

    Les êtres les plus anthorpomorphes seront donc déjà très déformés, 3 doigts, 7 doigts, pas de cheveux ou tous rassemblés en une corne...

    Et à côté de ces irréductibles de l’allure bipède, il y aura bien plus d’êtres refusant toutes les contraintes physiques. Ne plus avoir besoin de boire, de manger, de pisser leur semblera très intéressant. Ils chercheront à être le smartphone, à être la tablette, à être l’ordinateur, à être le Web.
    C’est qu’arrive le moment où à la fabrication près, la vie d’un PC nécessiterait moins d’énergies en tous genres qu’un corps en viande.
    Un corps en viande plus petit alors ?
    Non, plus de viande du tout. Uniquement de l’électronique (avec tous dispositifs d’autonomie électrique et mise en veille)


    Notre PC, s’il était couplé à toutes nos autres prothèses électroniques, s’il enregistrait depuis 10 ans nos habitudes, pourrait déjà frapper notre courrier tout seul. Il aurait acquis notre personnalité et pourrait vivre de manière autonome en jouissant en plus de mille autres dimensions dont la principale, celle de la compression et de la dilatation du temps. Un PC peut patienter mille ans et peut tout vivre en trois secondes.

    Si le proprio d’un hyper PC meurt d’un cancer à 70 ans, que devient son bazar électronique ? Il lui survit sans aucun problème, surtout s’il s’est faulifé dans la Toile.

    Pour lui, le proprio cancéreux, la mort restera une réalité incontournable. Mais pour ses proches, puisque ce type ne s’exprimait plus que par le Web, ils le retrouveront intact sur la Toile, et pour une durée indéfinie.

    Dans les faits, le temps qu’on en vienne à un hyper PC qui assimilerait la personnalité de son proprio, nous allons avoir, toujours avec de l’argent, de plus en plus de passerelles entre notre viande et cet appareil. Il est déjà possible de guider une souris par la pensée (avec des capteurs d’activité neuronale sur notre crâne)
    Il suffit d’un rien que l’écran de notre iPad soit connecté à notre cerveau.
    Pendant un moment, il y aura peut-être encore des vrais cerveaux placés en bocal et connectés à l’hyperPC (le sang sera fourni par une pompe) mais à terme, il n’y aura même plus besoin de vrais neurones.


    Le monde comprendra ds gens en viande d’allure Bidochon, des androïdes vaguement anthropomorphes et des Webiens sans la moindre forme physique individuelle.

    Quant aux émotions, no problémo, un être entièrement artificiel peut, si ça l’intéresse, ressentir toutes les émotions et bien d’autres encore



    Qui s’imposera aux autres ?

    Les Webiens étant peu énergivores, ils n’auront pas à chercher noises aux autres mais comme ils auront peut-être des fragilités physiques, peut-être tiendront-ils à constituer un certain dispositif bouclier et peut-être seront-ils alors agressifs.
    Les Bidochons, parce qu’ils bouderont, faute de moyen, leur métamorphose vers le webisme, refuseront peut-être que de l’énergie soit consommée, perdue, gaspillée par des êtres électroniques. Peut-être mèneront-ils une guerre contre cette forme de vie artificielle et refuseront-ils en tous cas d’être commandés par les Webiens.

    Sauf que les Webiens auront des capacités cognitives infinies, surtout s’ils se rassemblent.
    Les Bidochons pourraient donc trouver valable d’être gouvernés par des hyper-intelligences à condition d’y trouver leur compte de viandeux.

    Et puis, sera-t-il possible pour les Webiens de se passer totalement des viandeux alors qu’ils auront besoin que quelqu’un creuse les mines de fer, d’argent, de platine, de cadmium, qui fasse l’entretien des centrales électriques, qui répare les lignes en cas de tempête ?
    Bin oui, les Webiens pourraient s’en passer en se miniaturisant, en utilisant les électricités très faibles qui existent naturellement partout, dans les nuages, dans la terre.

    C’est que plus on devient petit, plus la Terre devient inépuisable.

    Une goutte de boue pourrait constituer le support d’un monde de dix milliards de Webiens qui jouiront pleinement de la physique quantique (la notion d’individus sera en fait dépassée).
    S’il ne restait plus de viandeux pour quelque raison, s’il n’y avait même plus d’androïdes, le monde des « hommes » sera entièrement dans la terre, en surface il n’y aura plus que des vaches et des girafes.
    Pour le coup, l’Homme sera devenu vraiment terrien.



  • easy easy 2 novembre 2012 12:45

    Sauf à être collé à une tâche, je ne parviens pas à prier, à me concentrer sur une seule pensée, pas même trois secondes. Il n’y a que quand j’écris que je parviens à rester sur un fil conducteur, et encore...

    Cette photo de cimetière me montre une formule peu banale que j’apprécie.

    Il y a un autre cimetière pas banal à Clamart. Il comporte une partie traditionnelle en moule à gauffres et une partie beaucoup plus paysagère.

    Ca me fait penser qu’il faut que je me cherche un endroit.
    Ou un nulle part.

    Pourquoi faudrait-il, alors qu’on n’aura jamais vécu sous terre, y être enterré à sa mort ?
    Parce que ça offre une formule d’endroit ? Parce que c’est relativement invulnérable aux profanations ?

    Comment se fait-il que nous soyons si peu nombreux à s’envisager, ne serait-ce que pour la forme, un endroit plus éclairé et chaud que dans un trou ?




  • easy easy 28 octobre 2012 10:12

    J’apprécie vos témoignages Wesson



  • easy easy 28 octobre 2012 10:03

    «  »« Les Iraniens sont infiniment plus généreux. »«  »
    (Personnellement, je préfère la cigüe. Je trouve que Socrate a eu bien plus de chance que Bradley Manning mais il est vrai que je trouve la mort moins emmerdante qu’un moindre supplice)

    Votre ironie met en cause les Iraniens.
    Or leur gouvernement c’est, in fine, le Conseil des Gardiens de la Révolution ; c’est 12 personnes quasiment inamovibles.
    Autant dire qu’en 1942, Pétain = les Français.

    (Il n’est déjà pas évident de dire qu’en 2005 Sarko = les Français ou qu’en 2012 Hollande = les Français)


     
    Par ailleurs, un reportage suppose un visa passé et pourquoi pas, à venir.
    Sauf à se jurer de ne plus y retourner (et à cramer les chances d’autres reporters d’obtenir un visa) un reporter doit modérer ses propos concernant les autorités qui délivrent les visas et autorisations de circuler.

    Même les Iraniens de France (effectivement comparables aux Russes Blancs), parce qu’ils effectuent des aller-retour pour aller voir leur famille, modèrent leurs critiques en public. D’où le fait qu’on les lit très rarement ici. (Dito la diaspora vietnamienne) 


    C’est une chose de dire pis que pendre des tyrans quand on reste à l’abri de ses pénates, c’est toute autre chose d’en parler quand on se fend d’aller les observer de près.




    Il n’en reste pas moins vrai que si de l’extérieur personne ne dénonce le mauvais sort qui est fait aux trublions, tels ceux que vous avez cités, les tyrans ne sentiraient jamais remis en cause.

    Mais il faut avoir l’intelligence de laisser des papiers tel que celui-ci se déployer tranquillement et commettre sur d’autres murs des papiers d’une autre tonalité. Il faut se retenir de sauter sur la moindre occasion pour y baver afin d’offrir à tous la possibilité de respirer. 
     



  • easy easy 28 octobre 2012 00:59

    Velosolex

    On n’est pas un enfant ex nihilo alors qu’on est génétique, épigénétique, inné, acquis, culture, territoire de nos pères.

    Quant à ce qu’on doit subir du fait de ces responsabilités, n’ayez pas d’inquiétude, tous les enfants du monde sont des héritiers imparfaits et même chargé à bloc d’atavismes, chacun défendra son endroit et sa peau.


    Quoi, vous ne vous sentez pas capable de défendre le royaume que vos pères vous ont légué en vous avouant impur ?
    Vous avez besoin de vous voir ange pour vous défendre ? Vous avez besoin de croire que vos pères sont des archanges pour vous sentir le droit de vivre ?



  • easy easy 27 octobre 2012 22:01

    C’est un mystère à mes yeux qu’après avoir subi l’arabisation et l’islamisation (et constamment considéré l’avoir subi grrrr !) les Iraniens aient accepté la seconde couche d’islamisation à la suite du shah.

    Toujours est-il qu’en tant que Perses je les trouve admirables.
    Il y a une bande de fanatiques mais la majorité d’entre eux est d’esprit ouvert.

    J’ai vu « La séparation ». Ça donne une bonne idée de ce qu’est cette société, où l’on voit ce qu’il en est du traitement de la vérité dans un conflit privé alors qu’on est censé, en tant que croyant d’abord, ne jamais mentir.
    Mais justement, est-il possible d’être croyant d’abord ?


    Alors que vous avez dit quelques mots sur leur niveau de vie, vous n’avez pas fait allusion au boycott qu’ils subissent et qui est pourtant de très forte incidence.


    Avez-vous eu l’occasion de profiter des singuliers bars à thé de Darband (banlieue nord de Téhéran) où les divans sont posés carrément dans le lit d’une rivière ?


    En France, la diaspora iranienne est composée d’une majorité d’allergiques au régime des mollahs. Ils sont particulièrement cultivés et embrassent sans complexes la musique et la littérature occidentale (dont ils sont capables de prouver qu’elle a bien des sources perses).
    Au fond ils sont ouverts à tout et peuvent tout entendre (sauf les mollahs)


    Je rappelle qu’Averroès (1100) à qui la scholastique doit beaucoup était Cordoban (sang arabe) mais qu’Avicenne (1000), plus scientifique, qui a inventé l’hôpital jardin, était persan.

    Un autre type pas ordinaire, Alexandre de Rhodes (1600) un Avignonais qui parlait un paquet de langues et a participé à la latinisation des langues chinoise et vietnamienne a fini ses jours de jésuite en Iran (c’est épatant ce que certains étaient capables d’effectuer comme voyages avant l’avion)




  • easy easy 27 octobre 2012 20:52

    «  »« Si mon père tue, massacre et se construit un royaume dont j’hérite, j’ai non seulement un droit mais un devoir d’inventaire.
    Si je n’en use pas, si je m’assois sur son trésor et en jouis, je ne pourrai pas me cacher derrière le fait que mon père est un autre individu que moi. »«  »"


    Très pertinente manière de dire ce qu’est la responsabilité


    Qui peut prétendre avoir vécu pendant 30 ans sans jamais avoir profité des royaumes légués par ses pères ?
    Qui peut prétendre parler, écrire, sans profiter des coffres légués par ses pères, tous soldats de quelque cause et au moins de cette langue ?

    Génétique, épigénétique, inné, acquis, culture, territoire, on n’a pas le choix, on ne peut qu’assumer cet héritage, plaies et bosses comprises.

    On peut viser le détachement, comme maître Eckhart l’a fait, mais seulement en manière de quête spirituelle, pas en biais pour se défausser de ses responsabilités d’héritier.

    Nous naissons imparfaits moraux car nos pères ne l’étaient pas et nous transmettons cette imperfection car nous ne le sommes pas plus qu’eux.



  • easy easy 27 octobre 2012 19:04

    D’abord, il faudrait avoir un regard plus positif sur le suicide (peu importe la cause)
    Ce qui peut éventuellement être compris des tiers mais pas de nos parents, pas de nos proches.

    Une fois le suicide devenu plus logique comme moyen de sortir de la galère de la vie, le fait de s’intoxiquer volontairement apparaîtra également plus logique (On sera alors très loin de la chanson selon laquelle la vie est belle bla bli bla blo)

    Alcool, tabac, qat, haschich, cocaïne, héroïne, cigüe, tout serait alors permis (à condition de ne pas mettre la vie d’autrui en danger)

    Mais l’individualisme que cette permissivité suppose, conduit forcément à moins d’objectifs étatiques ’’Que la France dure ou qu’il n’y en ait plus dans 20 ans on s’en fout".
    Ce dénationalisme conduirait alors à s’en foutre qu’il y ait ou pas des jeunes enfants, qu’ils aillent ou pas à l’école selon la doctrine française.
    Car on ne pourrait en même temps trouver logique que des parents se suicidassent de diverses manières et qu’ils eussent l’obligation de faire des petits, de les nourrir, de les loger, de les soigner jusqu’à ce qu’ils soient en âge de travailler.

    Ça fait trop de chamboulements. Ça n’est pas acceptable.

    L’alcool était ici avant l’Etat, alors on n’a pas conçu de l’interdire.
    Il serait arrivé après 1870 dans la valise de quelque orientaliste, il aurait été interdit.
    Le tabac, si l’on avait su sa toxicité, on l’aurait interdit facilement puisqu’il est arrivé ici après l’Etat. On n’a découvert son insalubrité qu’après cinq siècles d’usage, on ne pouvait plus l’interdire.

    Dans toutes les régions du Monde, tous les dérivatifs morbides (amputations comprises) qui ont précédé l’Etatisation sont restés légaux, pas un seul n’a pu être interdit. En revanche les insalubrités qui sont arrivées après l’étatisation se sont retrouvées proscrites, à de rares exceptions près.


    Reste l’aspect thérapeutique de ces poisons.

    En 1550, le tabac était apparu, aux Européens plus qu’aux Amérindiens, thérapeutique, uniquement thérapeutique.
    Or qu’en reste-t-il aujourd’hui de ses bienfaits, Même comme anti migraineux, il a été largement supplanté par l’aspirine.

    On compte donc que les aspects thérapeutiques du cannabis seront eux aussi largement dépassés par d’autres produits (Idem pour le vin).






  • easy easy 27 octobre 2012 18:20

    Je peux le prouver cent fois et cette homogénéité d’éducation concerne toutes les meutes. Aussi bien celle qui a agi la nuit de la Saint Barthélemy, que celle qui a agi en 1994 au Rwanda, que celle qui a agit à Salem, que celle qui a lapidé en juillet dernier le couple non marié au Mali, que celle qui a tué Jean Claude Irvoas le 27 octobre 2005, que celles qui ont tondu des femmes en 45. Voyous, terroristes ou gens de quartier, tous coagulent en meute à partir de ce qu’ils ont de considération commune.

    Maintenant, si vous savez me montrer une meute constituée de gens de culture, d’éducation, de totem et de tabou différents, ne vous en privez surtout pas. 



  • easy easy 27 octobre 2012 16:25

    Vous avez oublié de me montrer le bon bilan que vous faites de l’éducatisme du Monde.

    En ce qui me concerne, j’ai vu dans mon enfance deux sortes de violences.
    Celles commises par un individu usant de sa seule force
    Celles commises par un individu usant de son pouvoir de ralier à lui d’autres personnes pour commettre la même violence, donc des violences commises par des meutes.

    J’ai eu à me battre contre des individus qui m’agressaient un à un, de manière très individuelle. Ils étaient parfois plus forts mais pas deux fois plus forts.
    Et j’ai dû fuir sous les tirs de pierres lancées par des meutes. Là j’ai eu très peur. Là j’ai trouvé que c’était très inéquitable.


    Qu’est une meute ?
    C’est un coagulât de gens ayant, sur un sujet donné, à un moment donné en tous cas, un même avis. Pour que des gens pourtant différents aient un même avis, ils faut qu’ils soient pareillement éduqués, il faut qu’ils soient conditionnés à avoir face à une situation donné, la même réaction.


    Jésus n’en a pas bavé d’un Goliath, il en a bavé d’une meute de gens coagulés par une même éducation.
    Placez Jésus parmi 1000 personnes issues des 1000 foyers éducatifs du Monde d’alors. Il aurait pris une pierre ici, un coup de pied au cul là, une baffe ailleurs, il aurait pu prendre 10 coups de couteau dans le coeur de la part d’un maniaque mais il n’aurait pas subi un si long supplice devant une foule complice, lâche et sadique.


    L’éducation, que j’avais soutenue mais dont je ne veux plus désormais, conduit à des millions de situations où une mère doit regarder son fils subir un supplice sans avoir le droit de le protéger, sauf à y passer aussi (Cas de la mère qui avait protesté contre Louis XIV, son fils ayant été tué d’avoir bossé dans des conditions dangereuses dans le chantier de versailles).
     
    Je trouve ça délirant ou en tous cas très antinomique ou dirimant de ce qu’on brandit par ailleurs comme idéal parental.


    Vous avez bien éduqué vos enfants.
    Félicitations.

    Un jour votre fils trouve que son armée fait des choses atroces. Il trouve ça insoutenable, indéfendable. Il publie des documents secrets et se retrouve dans la situation que vit en ce moment Bradley Manning. Emmuré à vie.

    Et vous, vous viendrez ici nous dire bravo à ce système éducatif dans lequel l’obéissance au général, à la Police, au Président est incluse.
    Et si votre épouse grimpe aux rideaux, vous lui collerez deux baffes.


    Que votre fils publie des documents secrets prouvant des exactions de sa compagnie, qu’il cambriole une banque ou qu’il couche avec sa soeur, s’il est condamné à être supplicié pendant deux heures en place de grève, vous viendrez nous dire que l’éducation à la norme est la bonne solution et qu’il n’a que ce qu’il mérite. 
    Moi, à l’autre bout de la place, j’agiterai un panonceau « Ceux qui l’aiment devraient avoir le droit de le protéger contre la meute. Il ne doit pas subir ça en ayant l’impression que personne ne l’aime, que tous le haïssent »


    J’ai l’impression que vous ignorez que des millions de gens très éduqués ont été de parfaits tortionnaires.



  • easy easy 27 octobre 2012 15:48

    Je ne vois pas où vous voulez en venir.

    Concernant tout peuple géographiquement localisé, se pose de toutes manières la question de la défense de son territoire.
    Rien qu’en termes de défense les gens doivent convenir d’un Nous.
    Et il s’agit alors d’un Nous infiniment plus puissant qu’un individu, un Nous capable de violences énormes.

    Est-ce que, sans même chercher à savoir si c’est absolument BON, nous allons continuer, nous, les Français, à défendre notre territoire par le Nous ?


    Aujourd’hui, il me semble que je n’obtiendrais pas 100% de oui à cette question.
    Mais posons qu’il y ait tout de même 70% de gens répondant oui.

    Et bien en ce cas, il faut forcément continuer à promouvoir le concept de Nous (et l’imposer aux 30% de nonistes). Il faut forcément continuer de dire que Vercingétorix était un héros (ou que les défenseurs de Stalingrad étaient des héros, parce qu’ils avaient le même ennemi que Nous)

    Ce ne sera que le jour où plus de la moitié des Français dirons n’en avoir rien à battre d’une invasion (parce qu’ils ne posséderont rien de planté dans le sol, parce qu’ils seront complètement nomadisés) que le Nous deviendra un machin dépassé (et les livres d’Histoire, les monuments, les plaques de rue, les châteaux...aussi)



  • easy easy 27 octobre 2012 14:12

    Vu le nombre d’écoles et de scolarisés, vu le nombre d’éduqués de par le monde, il me semble que la banalité consiste à tenir votre discours éducatiste.
    Mais laissons-là ce détail ’banal Vs pas banal’.



    Le monde est éducatiste au moins depuis Hammurabi.
    Chacun, en tant que groupe ou tribu, dans son coin de Terre, a cultivé et donc éduqué selon ses consensus ou quasi consensus de religion, de totems et tabous.
    Et chacun aura dit comme vous, « C’est ça ou la loi du plus fort, la loi de la jungle »

    Quel en a été le résultat ou bilan, en temps réel, considéré en son époque, en son endroit ?

    Chacun peut, en fonction de ce qu’il sait de l’Histoire, en fonction de ses références, voir un résultat ou bilan différent.

    Pour ma part, je n’y vois que violences et horreurs.
    Et je ne dis pas horreur à partir d’une considération quantitative. Je ne fais pas de décompte de morts en millions, ça ne m’intéresse pas (Des spécialistes ont calculé que les batailles ont fait 3 milliards de morts).
    Je vois l’horreur dès la violence commise sur un seul individu, au nom de la loi, du code, de l’ordre, du totem, des valeurs...
    A la limite, le seul cas des tortures infligées à Jésus (au nom de quelque valeur ou ordre, donc en toute justice sociale) suffirait à me dégoûter.



    Plus exactement, j’avais déjà vu ce bilan dès mes 14 ans. Mais j’avais tout de même cru qu’il était possible de construire une sphère, un volume, un espace, une bulle, dans laquelle il serait possible de ne pas reproduire le principe des valeurs de telle sorte qu’en cas de transgression il faille torturer pour punir, pour terroriser alors.

    En dépit du mauvais bilan que je voyais concernant le Monde, parce que je croyais à la possiblité de créer un espace sans violence en cas de transgression aux valeurs, je restais comme vous à croire qu’il était bon de défendre le principe des valeurs. 

    Mais j’ai ensuite déchanté.




    Vous conviendrez, j’imagine, que vous non plus vous ne voyez pas un bon bilan de l’éducatisme quasiment universel mais que vous vous y accrochez en considérant que vous avez toutes les chances de réussir une bulle à la fois éducatiste et vraiment non violente (en attendant de déchanter peut-être un jour).

    Si ce n’est pas du tout le cas, c’est que vous tirez un bilan positif de l’éducatisme mondial.
    Je vous saurais alors gré de bien vouloir me montrer ce bon bilan.
    Peut-être m’aiderez-vous à croire à nouveau aux vertus des totems et tabous et que les avanies qu’ils ont éventuellement engendrées ne sont que peccadilles au regard de ce qu’aurait été la situation sans cet éducatisme (très particulier à l’Homme)



  • easy easy 27 octobre 2012 12:48

    Le fait de punir, de sanctionner, de faire souffrir, en tant qu’éducateur ne conduit pas à une responsabilisation de l’éduqué mais au contraire à sa déresponsabilisation puisqu’il voit que le jugement d’autrui prévaut sur le sien. En jugeant un enfant on l’habitue à être jugé et à juger, on cultive et on le pousse à cultiver la judiciarisation

    Même en ne punissant pas un enfant, même en se contentant de lui montrer ce qu’en tant que personne d’expérience nous savons des risques et dangers, nous l’habituons à imiter plus qu’à se responsabiliser de lui-même, par ses propres expériences.

    Responsabiliser quelqu’un, l’éduquer n’a pas de sens absolu. Ça n’a de sens que pour ceux qui sont convaincus de la nécessité d’un endoctrinement à une religion, à un totem, avec leur lot de tabous.

    Il n’y aurait qu’une seule solution vraiment absolue de responsabilisation qui consisterait à laisser le gamin de 3 ans vivre le bazar de la vie, sans le protéger de rien, sans l’éduquer alors. Les animaux n’éduquent leur progéniture qu’au sens de leur seule survie pas du tout au sens moral. 

    Placer l’enfant pendant 30 ans dans un cocon ne peut pas en faire un responsable. Ca peut en faire un normé, ce qui inclut une responsabilisation au sens d’une morale (de petit ou grand groupe), mais il ne sera alors responsable que selon cette norme. Laquelle norme énonce aussi qu’en cas de procès intenté contre soi, il faut se défendre donc tout faire pour se défausser. D’autant qu’il y a autant de morales ou totems et tabous qu’il y a de groupes humains.
    C’est ça ou accepter toute condamnation sans broncher. 


     
    Nous sommes actuellement harassés de cas judiciaires concernant des adultes ayant été très bien éduqués avec menaces, punitions etc. mais qui, une fois traînés en justice, font le maximum pour se défausser.

    Dominique Cartouche a été très peu éduqué selon la norme. Il n’a bénéficié d’aucun cocon. Il ne s’est comporté qu’en bandit mais quand il a été pris, il ne s’est pas défaussé comme les Fabius et autres Kerviel. En seule manière de se défendre, il déniait son identité « Je ne suis pas Cartouche ».

    En tant que chef de bande, il en a assumé toutes les responsabilités et n’a dénoncé personne.
    Or il y avait une règle dans sa bande qui consistait à toujours tout entreprendre pour sortir de prison celui qui était pris.
    Ce n’est que quand il a constaté qu’aucun de ses acolytes n’avait entrepris de le sauver qu’il a balancé tout le monde.

    Il a donc pratiqué une responsabilité à géométrie variable, comme tout le monde. (Jésus aurait été un des rares d’entre nous à ne s’être pas défendu, mais ce qu’il a alors subi était-il juste, équitable, sain, encourageant, optimiste, heureux ?)



    Un malfrat, un sérial-killer, un kamikaze de WTC, un Himmler, n’est pas forcément quelqu’un qui n’assume pas ses responsabilités, loin de là, tant il y a de sens possibles à ce qu’est la responsabilité.

    Si l’on confond la responsabilisation avec la sagesse, la politesse, la probité, l’honnêteté, l’obéissance, le conformisme...ça veut dire qu’on ne réclame que la soumission à l’ordre établi. Or certains disent qu’on a le devoir de désobéir. 


    Le père d’Yvan Colonna avait demandé à son fils en planque de se livrer. On peut alors considérer qu’il l’avait appelé à se comporter en responsable. Mais pourquoi se serait-il comporté en responsable devant une Loi qu’il réprouvait ?
    La plupart des pères vont à dire à leur rejetons poursuivis de sauver d’abord leur peau. « Vis d’abord ! »


    Socrate s’est-il comporté en responsable face à ceux qui l’accusaient de corrompre la jeunesse ? Aurait-il été plus responsable s’il ne s’était pas défendu ?

     


    Il y aurait comme base absolue de la responsabilité, celle consistant à être responsable de sa vie biologique, de tout faire alors pour ne pas crever. Quiconque défendrait sa peau, même en tuant des innocents par millions, serait alors parfaitement responsable de sa vie.

    Cette sorte de responsabilité ne nous intéresse pas trop en tant que citoyen. Nous préférons appeler responsabilité le fait de se soucier certes pour une part de sa propre survie mais aussi de celle des autres.
    Mais dans quelle mesure alors ?

    Cette soumission à l’intérêt des autres doit-elle aller jusqu’à accepter sans broncher de se faire lapider parce qu’on vit avec une femme hors mariage ?

    Est-ce une bonne responsabilité que d’accepter de se faire décapiter sans boncher parce qu’on a été l’épouse du roi de France, parce qu’on a été protestant, parce qu’on a été Résistant ?
    Est-ce une responsabilité absolue que de ne jamais de défendre quand on nous intente un procès ? Que de préférer se suicider alors ?

    Est-il plus responsable d’accepter de subir deux heures de supplices en place de grève ou 30 ans de prison que d’avaler une dose de cyanure ?

    Je pense que le concept de responsabilité est bourré de perversions et qu’il n’a aucun sens absolu. Seuls les accusateurs le brandissent.




  • easy easy 27 octobre 2012 12:11

    Merci pour l’info JL, j’ignorais.



  • easy easy 27 octobre 2012 11:35

    Je pensais que la 2CV se surnommait deuche et je ne savais pas qu’on pouvait la démarrer en la poussant, même dans une descente.

    A l’époque où beaucoup se contentaient de deuches, certains n’en démordaient pas de Gordini, d’Alpine, Mustang et autres Baghera. 
     
    On ne peut pas transporter deux enfants à l’école et rentrer à la maison avec ces deux passagers. On devra alors transporter 2 personnes qui feront l’aller et le retour. Ce qui représentera une charge énergétique supplémentaire.

    Cela dit, il est certain que le vélo, éventuellement assisté mais à ne pas dépasser les 20 km/h, devrait être à très petite TVA et les voitures à grosse TVA.



  • easy easy 27 octobre 2012 11:04

    Je ne vois rien à redire à votre papier.



    Je pousse un cran plus loin.

    Prenons Concordia :

    Mettons que j’y aie perdu un enfant qui y travaillait ou y prenait des vacances.
    Quels seraient mes raisonnements à propos du captaine, de sa compagnie ?
    Quels seraient-ils en partant des écueils qui sont :
    - Qu’aucune sorte de compensation matérielle ne ramènera mon enfant à la vie
    - Qu’aucune sorte de punition infligée à quiconque ne ramènera mon enfant à la vie

    Avec les déclinaisons en :
    - Selon quelle mécanique intellectuelle une torture infligée à ce capitaine aurait le pouvoir de réduire ma souffrance ? Cette mécanique n’est-elle pas une haute perversion ?

    Et compte tenu des spéculations en :
    - Il faut (à tout prix) empêcher de capitaine, cette compagnie, de recommencer.

    Compte tenu aussi de l’incontournable :
    - Talion n’est finalement qu’une vengeance et cultiver le concept de vengeance c’est cultiver le les justifications des guerres.

    La guerre étant mon principal tabou, comment réagir, que réclamer ou ne pas réclamer pour ne pas favoriser la culture de la guerre ?



    Et bien il me semble que sans jamais parvenir à étayer un bel argumentaire, je m’abstiendrais de toute réaction publique, de toute réaction autre qu’intime. En somme j’avalerais la couleuvre de manière forfaitaire avec comme vague argumentaire intime -que je ne me sentirais pas la capacité à dire, à expliciter- que j’ai à assumer les turpitudes de la vie. 
    Et cela inclut, paradoxalement sans doute, que je préfère, si ma douleur est insupportable, me suicider en silence, dans mon coin. 

    Ma libido vitalis ne doit pas subsumer les argumentaires de guerre, elle ne doit pas prévaloir sur l’horreur absolue qu’est la guerre.



    Si le Monde me dégoûte en quelques endroits, c’est en ses cruautés soit individuelles soit collectives. Le suicide n’étant pas une cruauté, même pas envers soi, mais plutôt le meilleur biais pour éviter la souffrance, je le vois comme unique solution pour contribuer à éviter ce qui, dans ce monde me dégoûte : les guerres (de toutes échelles, entre deux personnes comprises)


    Le cas serait un peu plus compliqué si mon enfant, au lieu d’avoir perdu la vie dans ce naufrage, n’y avait perdu que ses jambes. 
    Il serait plus complexe puisqu’il y aurait alors son avis qui interviendrait. Mais je lui dirais que pour ma part c’est no-réclamation. Il fera ce qu’il voudra en matière de réclamations mais il ne devra pas compter sur mon aide pour ’obtenir justice’. 

    Je ne crois pas en la Justice au sens où je ne crois pas en ses vertus.
    Je vois trop de corrélation entre le prétendu désir de justice et les argumentaires de guerre (toujours à toutes échelles). Trop de vices, d’orgueils et d’égoïsmes se rhabillent de justice. 

    Soit je parviens à assumer in petto les turpitudes de ma vie, soit je me suicide si ça m’est trop pénible mais réclamer justice revient à cultiver les arguments de la guerre.


    Les suicidés sont les seuls véritables pacifistes.
     



  • easy easy 26 octobre 2012 19:15

    «  »«  Les autistes n’ont pas notre souci d’originalité. »«  »

    Cette réflexion indique que vous vous méprenez sur mes pensées.

    Déjà, concernant nous, les normaux, la question de se montrer volontairement original est relative. Nous ne jouons d’originalité que de la manière la plus économque possible. Nous faisons chaque jour le même chemin pour nous rendre au boulot et ce n’est que le WE que nous nous permettons une tite originalité. Alos que nous pourrions nous faire remarquer en chaque seconde.

    Mais concernant les autistes, ce qui est possible (je n’en sais rien vraiment) c’est qu’ils n’aient que très peu de choix. Il se peut qu’ils n’aient pas autant que nous accès au cyclisme (et qu’ils se contentent, pour se reposer, de cycles très rudimentaires tels les balancements) 
    Hors donc leur position de repli-repos-défense, ils ne disposeraient que de l’improvisation (ils seraient incapables de piger ce que nous disons des cycles des saisons ou de la reproduction des chiens)
    Ce ne serait pas par goût ou prétention qu’ils seraient à faire des choses ex nihilo donc originales (et qu’ils ne pourraient même pas refaire deux fois) mais parce qu’ils ne pourraient faire autrement.

    Je ne leur vois qu’un souci : s’économiser, surtout en notre présence, dans notre monde (Je suppose que sur une île déserte, ils auraient moins ce souci).
    Et comme ils ne peuvent -comme nous- s’économiser que dans le cycle, ils foncent vers le cycle dès qu’ils sentent notre regard, notre pression sur eux. Hélas, leurs seules solutions cyclistes sont dans des choses très élémentaires, dont le balancement.



  • easy easy 26 octobre 2012 18:58


    «  »«  » Les chiens, les chats, les lions etc. font, écoutez moi bien, dans la ... reproduction. «  »« 

    Oui.
    C’est ce qui se dit.
    C’est bien ce que nous, les cyclistes, nous affirmons. Alors qu’un chien et une chienne n’ont pourtant jamais reproduit le même chien-chienne.
    Seules les bactéries sont exactement dans la reproduction qui est alors une duplication.

    J’en ai convenu, du cycle, on peut en voir partout. On peut même considérer que le 8 février 2013 sera identique à mille points de vue au 8 février 2000.

    Mais au lieu de dire la vérité à savoir que les chiens se quasi-reproduisent ou se reproduisent en vision de loin, grossière, ou qu’ils se reproduisent en principe puisqu’ils ne produisent que des chiens non des cachalots, nous disons carrément »Ils se reproduisent"

    Sur les chiots et les bébés, si chacun de nous dit qu’ils sont des reproductions, chacun de nous convient in petto que ce ne sont que des reproductions en première approximation, par considération simplificatrice.
    Or nous utilisons le même terme de reproduction pour parler de choses (de notre fabrication) qui sont reproduites de manière très identique. Ça fait que selon nos besoins rhétoriques, nous voyons de l’identique, du prévisible, du cycle, où nous le désirons.
    (Ce qui nous permet de condamner des gens de manière forfaitaire, par considération d’identiques : Tous ceux qui ont volé, Hop, on leur coupe la main !)

    Vous disposez donc de mille biais pour dire que tout est cycle. Tous les dictionnaires du monde vous soutiendront et vous aurez 7 milliards de personnes qui en conviendront avec vous.

    Mais c’est du cyclisme.
    C’est un regard qui accorde une importance énorme à la part de prévisible qu’il y a dans tous les à-peu-près-cycles et qui dénie alors l’importance des ’petites’ différences, de l’originalilé, voire carrément son existence.


    Je vous l’avais déjà dit, quand on se pose pour objectif de tracer une théorie sur l’homme ou un groupe d’hommes, on se retrouve forcément à limer la pyramide afin qu’elle rentre mieux dans le moule qu’on lui a concocté. 




    Je reconnais au cyclisme mille vertus et j’en ai déjà parlé. Mais ce n’est pas parce que cette simplification sur laquelle nous sommes tous d’accord nous est économique qu’elle offre pour autant le meilleur accès à la réalité.

    Puisque vous avez évoqué les atomes, je vous rappelle que depuis Schrödinger, on sait que le cyclisme ne convient pas à la mécanique quantique. La réalité est plus incertaine que certaine et surtout, elle dépend de notre regard. Regarder un autiste, parler d’un autiste, c’est avoir une influence sur lui et sur sa définition.


    Vous utiliseriez le cyclisme plein pot comme vous l’avez fait dans votre papier pour parler des gens normaux, je n’aurais pas été choqué car nous, les normaux, avons besoin du cyclisme, de la prévisibilité, pour nous économiser.

    Mais vous voulez nous exposer une théorie sur les autistes qui ne pratiquent pas notre langue, qui n’utilisent pas nos principes d’économie de langage, qui ont visiblement d’autres manières de s’économiser, de se protéger.
    Parler d’eux sans sortir de notre cyclisme c’est prendre -il me semble- le risque de les reconnaître, non de les connaître.

    Encore que, pour parler des autistes ou des Martiens aux cyclistes, il vaut sans doute mieux utiliser les schèmes cyclistes comme vous le faites.

    Exemple : Il existe un minerai qu’on appelle cacoxénite (mauvais invité en grec).
    Pourquoi ? Simplement parce que la présence de ce minéral dans les minerais de fer, dégrade la qualité des produits que nous en tirons.
    Les choses, les bestioles sont qualifiées par nous selon leur utilité pour nous. Nous ne les décrivons pas, nous les utilisons selon nos intérêts 

    (vous n’avez toujours pas répondu à ma question sur les capacités d’un autiste à conduire un vélo à bras croisés)



  • easy easy 26 octobre 2012 17:18

    Chaque groupe ou groupuscule brandit des arguments mais en cache d’autres, provisoirement.

    La revendication du mariage homo cachait le projet d’adoption.

    Et le projet d’adoption cache encore un autre projet : Celui d’une autre éducation (autant dire d’un autre endoctrinement, d’un autre ordre d’habitus).

    Dans ces trois étapes, la loi en cours doit s’adapter à leurs exigences pourtant minoritaires.



  • easy easy 26 octobre 2012 17:09

    «  »« Exemple, dans une journée, vous êtes chez vous le matin, vous vous rendez en avion très loin de chez vous. Le soir vous aurez presque l’impression que le moment de votre départ était la veille »«  »

    Oui.

    Mais autre chose de plus lourd encore : on se demande si on est bien la même personne.

    Chaque fois qu’on est forcé de se retrouver hors cycle habituel (artificiellement entrenu et perçu) on ressent un hiatus d’ipséité (que nous ressentons déjà au réveil, au sortir de nos rêves puisqu’ils nous décyclent sévère)

    Je suis convaincu que notre cyclisme nous est économique sur divers plans, purement physique ça va de soi (on gare sa voiture au même endroit, on ne perd pas de temps à la rechercher), ensuite pour communiquer (on ne parle qu’à demi mots ou développements) mais aussi sur le plan moral et des responsabilités (Kerviel se défend en arguant d’habitudes)

    Marchant chaque jour sur nos pas d’hier, (ne variant de jour en jour que très progressivement) nous offrons aux autres une image de nous, une identité, constante, très économique de justifications, et du coup, nous voyant constant dans leurs yeux, nous nous percevons tel que nous étions hier.

    Nous pourrions probablement vivre en nous sentant être chaque jour une personne entièrement différente (car c’est vraiment le cas) mais ça nous épuiserait très vite.

    Il nous est plus économique de nous mentir en nous prétendant être la personne que nous étions une heure plus tôt.