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Les commentaires de easy



  • easy easy 23 juillet 2012 19:29

    OK Patrick, je veux bien distribuer les responsabilités. Les milliardaires aussi jettent des mégots partout.

    Mais dans ma vie, j’ai souffert beaucoup plus souvent des effets de la masse de 2 milliards de smicards que des effets des mille milliardaires.

    Le capitalisme existe et produit d’innombrables nuisances quand il est utilisé par des égocentrique. Comme les gens sont le plus souvent égocentriques, c’est la masse des 2 milliards qui jouent le capitalisme avec leurs petites économies mais aussi avec leur premier capital qu’est leur maison, qui fait l’ampleur des dégâts. 




    Je vous rappelle que les Français ont 10 000 milliards d’Euros de patrimoine constitué à 61% de capital immobilier, de 33 % de capital mobilier et qu’ils ont 2 millions de piscines. 


    Vous pensez tous au capital qui vous semble énorme de ces entreprises, de toutes les entreprises alors que le total du capital de toutes les entreprises françaises ne représente que 6% du patrimoine des Français.
    Par exemple, le CAC 40, selon son cours, c’est environ 75 milliards seulement de valeur totale.




    Ces 6 % de capital placé en entreprises et qui cristallisent les haines anticapitalistes produisent plus de la moitié de nos emplois.
    Alors que les 61% + 33% de capitaux détenus par la masse des Français et leur servant capitalistiquement, ne produisant qu’une partie des emplois du bâtiment et les postes de concierge, ces 94% là, ces 9 400 milliards de capital en très grande part capitalistiquement utilisés, ils sont totalement inconnus des anticapitalistes.

    Leur père, leur tante, leur enfant, eux-mêmes sont capitalistes mais comme ça ne porte pas sur un gros montant, chacun s’empresse de croire que ça ne compte que broutille ./. aux énormes capitaux des entreprises et industries. Ce qui est complètement faux.

    Si une part de ces 61% de capital immobilier détenu par els Français consiste en leur propre domicile ne générant pas de revenus locatifs mais de la plus-value tout de même, l’autre part du capital immobilier est productif de rentes et de plus-values. Ce qui est la définition exacte du capitalisme.


    La fortune des Arnault Pinault et Muliez n’est rien en comparaison de la masse des petits capitalistes. Et eux, ça leur arrive souvent d’offrir quelque chose au public.

     



  • easy easy 23 juillet 2012 18:44

    Je n’apprécie pas du tout les répressions aussi dures contre des exploits non violents. Le sort de ces filles m’inquiète.

    Mais je trouve que partout surgit une jeunesse qui semble bien plus portée à hurler NON qu’à obvier en essayant une alternative.
    Dans les années 60, il y en avait aussi des braillards mais au moins en voyait-on s’essayant à une formule alternative dans quelque Larzac, Sedona, San Francisco ou Christiania.

    Il y a à considérer que dans les années 60, ces baby boomers qui braillaient et tentaient une alternative étaient très attendus par le système. Ils s’en écartaient donc d’eux-mêmes (Cf Alexander Mc Candless). Alors que de nos jours, une trop grande proportion de la jeunesse ne se sent plus attendue nulle part.

    Mais on pourrait alors se demander pourquoi cette partie de la jeunesse des années 60 qui était pourtant attendue dans les entreprises avait préféré essayer des chemins de traverse et était parvenue à subsister, alors que la jeunesse d’aujourd’hui qui est souvent refoulée d’office du monde du travail et qui devrait forcément chercher une solution de survie, n’essaye rien.

    J’envisage deux éléments de réponse

    Il se pourrait qu’au fil des 50 dernières années, nous ayons trop verrouillé les accès à des formules alternatives de campagne. J’en veux pour preuve la chasse de plus en plus forte que nous menons contre les Tziganes qui, comme les Beatniks, ne peuvent survivre que s’il subsiste quelques espaces encore libres d’accès dans la nature ou ce qui en reste.

    L’autre raison serait que la beat génération n’était pas aliénée au téléphones, à la vidéo, à l’électricité. De nos jours, comment un jeune peut-il vivre dans une yourte tout en conservant son smartphone et Internet ?


    C’est peut-être la somme de ces deux causes qui fait que les jeunes de 2010 n’essayent plus rien en dehors des cités et qu’au lieu de redécouvrir les arcs-en-ciel ou les chemins de Katmandu, ils s’undergroundisent et squattent leurs parents. Ils essaieraient donc comme leurs aînés une alternative mais comme elle serait de type commensaliste, très urbaine et se produirait dans nos propres maisons, elle serait moins éclatante ou visible.

    La beat génération serait alors la dernière à avoir essayé un retour à une situation plus naturelle.

    Dans les années 60, parce que prévalait chez les Beatniks une notion de fraternité, ils ne manifestaient guère que contre la guerre (du Vietnam en particulier). Et leur meilleure manière d’argumenter était alors de faire l’amour de façon visible. Aguigui Mouna arpentait la France en tricycle en amusant les gens avec ses aphorismes sans portée et en aucune manière ne menaçait qui que ce soit.

    De nos jours, la bit génération ne se révolterait pas contre la guerre et irait plutôt à la faire en proposant déjà une révolution violente contre tout. Elle s’en prendrait donc d’avantage aux clefs du système (chefs d’Etat, banques, médias). Elle prendrait des allures de plus en plus terroristes, pratiquerait une musique hard, utiliserait armes, bombes et virus et se retrouverait traitée comme telle.
    Tout se passe comme si l’esprit brigades rouge était devenu plus commun

    Cette tendance s’entretient en cercle vicieux puisque chaque jeune qui ferait le con dans un esprit bon enfant se retrouverait vite assimilé à un jeune déterminé à tout casser, serait durement traité comme tel et se radicaliserait alors.



  • easy easy 23 juillet 2012 17:24

    Votre travail m’inspire une réflexion :
     
    « On ne peut donner que ce qu’on a. Il faut donc qu’un individu s’appartienne dans un premier temps pour qu’il puisse se mettre à disposition d’autrui dans un second temps » 




    C’est que concernant nos devoirs, ils peuvent aller jusqu’à celui de donner sa vie (ne serait-ce qu’en accouchant) mais curieusement, c’est assez facile à offrir.

    Il est assez facile de mettre sa vie à disposition d’autrui lorsque ce don procure ce qu’on appelle honneur.

    Ce que nous avons le plus de difficulté à offrir c’est notre honneur ou dignité.

    C’est pour cela qu’un ministre pourtant en charge de la santé refusera de mettre à disposition des autres son honneur en reconnaissant ses torts à la suite d’une contamination de sangs à transfusions.




    Mourir sur le champ d’honneur, des millions l’ont fait
    Offrir son honneur en restant en vie, très peu l’ont fait. 

    Parler des devoirs, des responsabilités sans dire un mot de l’honneur, c’est laisser un énorme trou noir dans l’ouvrage.

    Considérons les Japonais.
    On l’a vu avec Fukushima, ce n’est plus ça, mais jusqu’en 1950, ils avaient un concept à double détente.
    Premier temps on mettait son honneur à disposition des autres en reconnaissant ses torts. On ressortait donc déshonoré.
    Second temps, en se suicidant correctement on récupérait l’honneur perdu.
    Ce principe à finalité heureuse (il faut bien mourir un jour alors mourir un peu plus tôt mais dans l’honneur, est automatiquement une belle chose) permettait à chacun de reconnaître ses torts donc d’accomplir vraiment tous ses devoir jusqu’au bout.

    Le fait qu’en se suicidant un déshonoré récupère son honneur, démontre qu’il s’appartient entièrement tant en vie qu’en dignité.
     
    Ici, c’est le contraire. Ici on ne laisse à personne la possibilité ni de disposer de sa vie ni de rétablir son honneur. Ici, même un condamné plus tard blanchi ne l’est que du bout des lèvres.

    Ici, on ne permet à personne de récupérer son honneur et les suicidés sont jetés aux chiens (ce qui a débouché sur l’extraordinaire affaire Calas) 
    Ici, la dignité de chacun n’est qu’entre les mains des autres et chacun doit donc se protéger des autres en mentant ainsi qu’en réduisant la dignité des autres. Ici chacun essaye de sauver son honneur sur lequel il ne peut rien en abaissant celui des autres sur lequel il peut tout. Ici on va donc voir les protagonistes d’un procès pratiquer le jeu de la patate chaude, le renvoi des responsabilités. Ici la médisance est incontournable.

    Au Japon d’autrefois, du moment qu’une personne avait une part de responsabilité, même minime, elle n’avait aucun avantage à augmenter celle des autres, elle rétablissait sa part de déshonneur en procédant au sepuku.
    Par exemple, à la suite d’une défaite de bataille, tous les soldats survivants se doutaient bien que leur part de faute n’était que partielle mais peu leur importait le procès des autres. Chacun avait à assumer sa part seul et le réglait par le seul sepuku.






  • easy easy 23 juillet 2012 14:30

    «  »«  » Jusqu’à de Lattre qui s’emporte : « Et dire que c’est pour les hommes d’affaires et leur sale argent que mes soldats se font tuer. »«  »« 

    Autre citation du même De Lattre « Que toute la chasse y soit, que cela mitraille, que cela bombarde. Du napalm, du napalm en masse ; je veux que, tout autour, ça grille les Viets » 

     

    Je n’ai rien contre le fait d’utiliser Giap ou Bigeard, DBP...pour offrir une perspective inédite. Il y en a qui auront du mal à suivre mais pourquoi pas.


    Je ne vous disputerai que votre anti capitalisme.

    Le mot en lui-même et originellement, ne contient pas de sens d’objectif ni d’ambition. Il veut seulement dire que l’entreprise matérialiste passe par le seul capital ou se sert essentiellement du capital. A entendre aussi que le capital, quand il est conjugué en isme, peut générer du capital.

    Ca montre un moyen, un mécanisme, un système, non une fin.
    Le capitalisme est un moyen.

    Quelle est la finalité de ceux qui utilisent cet outil ?
    Elle est diverse et peut éventuellement tenir en volonté de pouvoir, voire d’hégémonie, elle peut consister à accumuler de l’argent pour le seul plaisir d’avoir de l’argent, mais elle pourrait, rien ne l’interdit, consister en une volonté de créer un autre outil, plus spécialisé et d’en faire partager l’usage (un parc, une piscine, une biblio, un dispensaire, une école, un musée, un concert, d’accès libre pour tous).

    Le capitalisme est certes très souvent utilisé comme moyen par des égocentriques (il est apparu à la suite de nos révoltes contre les moyens métaphysiques utilisés par les théologiens égocentriques. Voltaire anti clérical devenu aussi riche que Richelieu le cardinal), il se retrouve donc associé au concept de pouvoir et d’hégémonie.
    Mais cette association n’est pas juste et nous conduirait en un rien d’énervement à jeter le bébé avec l’eau du bain.

    Le capitalisme a l’énorme défaut d’être un excellent moyen pour certains de s’imposer mais ce serait un erreur que de le jeter au lieu de le purifier.




    L’homme le plus riche de France est Bernard Arnault. Il a été l’inventeur de Férinel et on lui doit donc le bétonnage des montagnes et littoraux. Il n’est pas parfait. Mais laissons Férinel de côté et posons que sa fortune tienne aux seuls produits de luxe avec LVMH. En quel endroit serait-il alors directement un écraseur de pauvres, un producteur de miséreux et de misères ?

    Il est ambitieux, il utilise le capitalisme comme outil mais pour en faire quoi ?
    Certes il fabrique des objets de luxe qui seront achetés par des riches sans aucun scrupule.
    Mais pour sa propre part, il a des scrupules et n’apprécierait pas du tout de produire directement des miséreux, des affamés.

    Il est évident que quelque part dans la chaîne de fabrication de ses produits, au bout des sous-traitants, il y a des miséreux (par exemple des gens qui doivent subir de très dures conditions pour creuser des mines de diamants ou d’or dont ses orfèvres se servent)
    Mais, lui Bernard, ne supporterait pas que ça se produise dans les entreprises dont il a le contrôle direct.

    Si l’on considère par exemple un fabricant de piscines en polyester. Il utilise au maximum le capitalisme mais ne parvient pas à autre chose qu’à la fabrication de 100 piscines par an avec 10 ouvriers et il n’a que 2 M€ de fortune. Or très directement dans son usine, sous ses yeux, il condamne ses employés à bosser dans des vapeurs toxiques (il n’améliore éventuellement leur sort que sous la pression des syndicats ou CHSCT)

    Bernard Arnault qui a 40 milliards, devrait, selon les mêmes proportions de capital, condamner 200 000 ouvriers à des conditions insalubres. Or ce n’est pas le cas, bien au contraire.
    Les gens qui bossent directement pour les marques de luxe, se retrouvent dans de meilleures conditions que la moyenne. Ca aurait pu être les pires conditions mais ce sont en réalité les meilleures.

    De son côté, Lakshmi Mittal fait probablement travailler péniblement des gens dans ses propres entreprises, mais pas Bernard Arnault.

    Quant à la sensibilité, Bernard Arnault fait partie des meilleurs pianistes amateurs, sa femme, ses enfants font tous de la musique. On pense à l’argent quand on joue Chopin ? On pense à dévorer le monde quand on offre à entendre du Mozart ?


    Si nous n’apprenons pas à dire de manière plus précise où se trouve le diable, si nous nous contentons de confondre la hache et le bourreau, nous ne sortirons pas de la pétaudière actuelle.


    C’est le capitalisme qui a permis le canal de Suez, de Panama, le train transcontinental et Albert Schweitzer, quand sa pharmacie était vide, arpentait l’Europe pour récolter des fonds.

    C’est bien entendu le capitalisme qui a été utilisé pour soumettre l’Indochine puis le Vietnam. Mais si la France a utilisé le capitalisme pour s’enrichir de l’Indochine (pour enrichir ses entreprises privées) le EU ont utilisé le capital uniquement pour faire barrage au communisme et n’ont jamais espéré en tirer quoi que ce fût d’autre. 
    Dans les deux cas, ce n’était qu’égocentrique mais il ne faut pas pour autant confondre l’outil capital financier avec les ambitions de ceux qui l’utilisent.

    Dénonçons certains capitalistes par leurs manières irrespectueuses et égocentriques mais ne dénonçons pas le capitalisme qui pourrait servir aussi puissamment les petits s’il était employé de meilleure manière.

     
    Madame Boucicault, très pauvre au début de sa vie, ainsi que son mari, avait fini à force de travail intelligemment investi, par avoir du capital (capital boule-de-neige). Et bien dès qu’elle a eu de la puissance grâce à cet outil, elle en a fait bénéficier d’abord tout son personnel puis des quidams en créant toutes sortes de dispensaires dont l’hôpital homonyme.
    Cognac & Jay pareillement.
    Monsieur Odon Valet a fait encore mieux, tout le capital dont il a hérité, il l’a donné et poursuit son métier de prof.




    Le capitalisme a clairement ses perversions mais quelle chose n’en a pas ?
    Alors, ce capitalisme, on le soigne ou il faut carrément le tuer ?

    Je vous rappelle que l’oncle Ho, avant sa déclaration d’indépendance définitive, avait concocté un projet de société incluant sans état d’âme le profit pécuniaire. Il avait envisagé des commerçants comme il y en a plein à Paris (et cela pourtant après avoir fondé le PCF).
    C’est uniquement parce que la France est restée sourde et que ses seuls soutiens étaient les communistes soviétiques et chinois qu’il a corrigé sa copie pour ne plus proposer qu’un projet communiste où il n’apparaissait plus aucun profit individuel.

    A l’époque, il était impossible de réussir une révolte contre le colonialisme utilisant le capital sans soutien des régimes communistes (qui tiraient leur force de l’ouvriérisme sans aucun avenir individuel, hormis pour les dirigeants, comme toujours)

    Cette époque est révolue, le capitalisme méchamment utilisé produit encore des millions de miséreux mais par d’autres biais que le colonialisme du XIX ème siècle. Il faut lutter contre ce fléau mais ce ne sont plus les centralismes staliniens ou maoïstes qui peuvent aider.
    Désormais, le mal est infiniment plus diffus et monsieur Bobo comme monsieur Bidochon ont tous deux de mauvaises manières.

    Nous sommes tous colonisés par nous-mêmes, par notre consumérisme x 6 milliards
    (les problèmes énergétiques, les Fukushima ne sont en rien dûs aux milliardaires mais à la masse populaire devenue énorme.

    Ce qui pollue nos océans ce ne sont pas les sacs LVMH ni même les bouteilles de champagne vides mais les pochons à deux balles, les mégots et les canettes de bière que les gueux jettent par milliards. Ce qui défigure les côtes, ce ne sont pas les folies à la Sarah Bernard ou les villas de luxe mais les milliers de barres en béton de 20 étages.

    Ce qui pollue Hanoï et Saigon, ce ne sont ni les chaises à porteurs, ni les »boîtes d’allumettes" ni les cylo-pousses ni les 4x4 Mercedes mais les millions de vélomoteurs.

    Ce qui a enlaidi Saigon, ce n’était pas son quartier résidentiel français quoique d’un style incongru, mais les millions d’habitats tubes qui se sont construits n’importe comment autour


    Ce qui nous pourrit la vie, quel que soit notre pays, ce ne sont pas les bombardements de tomahawks valant des fortunes car ça ne se produit que rarement. C’est la montagne de merdouilles produites par la masse, tels les embouteillages, tel le chômage, telles les meurtres pour une cigarette, telles les fusillades dans les cinémas, telles les bombes artisanales qui nous déchiquètent dans un marché, tels les amoncellements d’ordures. Et ce sera bientôt les flash attacks. S’il n’y a plus de thons si nous mangeons des poulets forcés, ce n’est pas à cause du capitalisme, c’est essentiellement en raison de notre masse totale.



  • easy easy 23 juillet 2012 09:07

    Le jardin de Chalot est un jardin ouvrier.
    Son métier consiste à lutter contre tous les systèmes qui écrasent l’ouvrier, que ces systèmes soient laïques ou religieux.

    Le monde des nantis ne doit rien à des gens comme lui.
    Le monde des ouvriers doit beaucoup à des gens comme lui.


    Sans des gens comme lui, notre contexte serait féodal. Les ouvriers et petits employés seraient traités comme les Hilotes par les Spartiates. Ils n’auraient ni congés payés, ni retraite, ni sécu, ni scolarisation, ni smic.
    Cet ensemble de choses dont bénéficient les plus modestes d’entre nous, résulte des efforts de gens ayant eu des visions globales parfois différentes voire divergentes (Bismarck / Ferry / Jaurès). Ils se sont même affrontés. Mais ils partageaient tous le désir de réduire la féodalité.

    Ils n’ont pas éliminé l’élitisme mais chacun peut prétendre y concourir.



  • easy easy 23 juillet 2012 08:19

    «  »«  » clique corrompue que constitue les élites dominatrices «  »«  »

    Oui. Il y a bel et bien une clique de corrompus qui nous domine et qui est constituée de gens se disant laïcs.

    Mais les religieux, les théologiens qui nous avaient gouvernés pendant des millénaires, n’étaient-ils pas tout aussi corrompus ?
    N’est-il pas pire que tout d’être corrompu quand on prétend être l’intercesseur ou le représentant d’un dieu incorruptible ?



  • easy easy 23 juillet 2012 08:15

    «  »« LA RELIGION, elle ne doit pas dépasser le domaine du cœur qui est son seul domaine »«  »"

    Alors pourquoi dieu juge-t-il, pourquoi condamne-t-il, pourquoi incendie-t-il des cités ?



  • easy easy 22 juillet 2012 19:13


    Merci pour cette pertinente comparaison d’avis.
     

    Au fond, rédiger un papier ne consisterait qu’à oser expliciter ce que chacun sait d’expérience mais ne veut ou ne peut que laisser implicite et vague.

    Le brouillard, l’incertitude et le non-dit ont d’emblée une énorme place dans la vie et j’envisage que les jeux de précision puissent être dangereux car aveuglants de trop de clarté.
    J’y joue à l’explicitation, ça m’excite, mais je ne suis ni certain ni de ses vertus car nous sommes majoritaires à lui préférer le vague, ni de sa justesse puisqu’il suffit de prétendre toucher la mouche pour la rater ou n’atteindre qu’une vaine construction.


     



  • easy easy 22 juillet 2012 18:41

    Je n’en reviens pas de ce que je crois comprendre.

    Essayez de m’expliquer ce que vous en avez compris :

    Ce sont des défenses placées en fond de douves et contre la rive ennemie ?
    De sorte que d’en haut, ceux qui en tomberaient s’embrocheraient dessus ?
    Et ce sont des ouvrages de 1600 ?



  • easy easy 22 juillet 2012 16:50

    S’il est prévu qu’un établissement confessionnel puisse servir de salle d’examen à des épreuves de l’école laïque (en étant indemnisé) sous condition de retirer ses insignes, ce chef d’établissement est en tort.

    Toutefois, la république est bien irresponsable d’avoir envisagé ce cas de figure car s’il est possible de retirer un petit crucifix d’une salle, comment retirer une croix qui fait 5 m de haut et qui est gravé dans le marbre d’une façade voire dans le nom même d’un établissement catholique ?
    Si les salles des établissements catholique ont une forme de croix on retire quoi ?



    Cela dit, s’il nous arrivait une grande peste, un grand temblement de terre et que nous ayons à évacuer nos blessés dans des salles confessionnelles bourrés de signes religieux, les mourrants feraient-ils des histoires et des procès ?

    Quand quelqu’un entreprend d’extirper notre enfant de notre voiture en feu, lui demandons-nous si ses papiers sont en règle, s’il n’est pas gitan, s’il n’est pas zoophile, s’il a bien retiré sa kippa, s’il s’est bien lavé les mains après être sorti des toilettes ?

    J’abuse en plaçant la réclamation de cette professeure selon ces perspectives. Mais dans tous les cas de figure, nous devrions y songer pour nous aider à relativiser nos exigences de pureté, de probité, d’aseptie ou de neutralité des autres.

    Dans le cas d’espèce, la professeure était dans son plein droit et avait de bonnes raisons d’insister. Mais j’estime que quand on est sûr de son enseignement, de sa foi, on ne redoute pas de l’exercer dans une pétaudière. 
    Face à la résistance du directeur de ce lycée, ne voyant pas d’intérêt à la dramatisation, je n’aurais pas insisté, je me serais contenté de prévenir chaque candidat que je n’en étais pas et je l’aurais invité à en faire abstraction si ça l’arrangeait.

    Je cherche là à être conciliant et une ambiance conciliante est toujours favorable aux candidats. Mais la présence du dieu des abrahamistes est tout de même très comminatoire voire aposématique lors d’examen (ou lors de procès). Leur dieu est hyper inquisiteur, passe son temps à surveiller ses créatures, à les juger, à les condamner aux enfers, à connaître le futur et à en décider. Il impose donc une énorme pression à quiconque ne se sentirait pas en odeur de sainteté, autant dire tout le monde.

    Soit on aurait le coeur chrétien, on n’aurait pas péché ni ce matin là ni la veille et on se sentirait soutenu par ce crucifix ce jour d’épreuve. Quel privilège !
    Soit on aurait maté sa cousine ou l’on serait en conflit avec la chrétienté et on se sentirait alors en mauvaise posture. Quelle avanie !

    J’ai fabriqué un crucifix dans mon enfance. Quel suivisme ! Quelle naïveté cataphatique et matérialiste !
    Ce bout de bois n’est plus d’aucune influence sur moi.
    Mais parmi les candidats, il peut y en avoir qui y sont soumis d’une manière ou d’une autre comme je l’étais autrefois. Si c’est cette considération qui a motivé cette professeure, je la comprends et je la soutiens.


    Bien vu Chalot !




  • easy easy 22 juillet 2012 15:15

    D’où vient la photo qui illustre votre papier ou que protègent ces défenses ?



  • easy easy 22 juillet 2012 11:59

    Il faut tout de même convenir d’un fait.
    Dans toute société très complexe, il existe des gens qui estiment ne pas être de taille à discuter, à pratiquer la dialectique face à son élite.
    Or les Juges font clairement partie de l’élite.

    Ces gens qui ne se sentent pas de taille à argumenter de raison ressentent un grand besoin de compenser leur impuissance permanente par la possibilité d’exercer un contre pouvoir en ambiance sauvage, débridée. Ils créent donc des ambiances survoltées propices aux lynchages.

    Il n’est pas illogique que face à une situation sociétale où des élites peuvent, dans la plus grande sérénité, condamner à mort ou à la prison des individus n’ayant pas su ou pas pu faire valoir leur point de vue soit parce qu’il était trop frustre soit parce que leur langue est trop rustique, il y ait des gens se sentant constamment menacés par cette élite et cherchant alors à créer des ambiances hystériques.

    Que ces hystéries provoquées par les impuissants avortent le plus souvent, que leurs initiateurs soient régulièrement condamnés (Cf l’affaire Hautefaye), ne doit pas manquer de nous interroger sur la frustration et la peur que ressentent ceux d’entre nous qui se considèrent pré-condamnés voire pré-pendus par l’élite parce qu’ils n’ont pas son éloquence.

    Je trouve l’éloquence, la rhétorique, les figures de style extrêmement dangereuses car elles servent trop la Justice ou parce que la Justice sempble trop s’en servir (qu’est un avocat sinon quelqu’un qui sait bien parler ?). Cette prévalence de la connaissance dans les cours de justice angoisse ceux qui sont conscients de ne pas la posséder et il n’est pas judicieux d’angoisser les gens.


    Le petit peuple existe. C’est celui qui ne comprend rien au jargon judiciaire et pour qui l’usufruit renvoit d’abord au jus de fruit.
    Ce petit peuple souffre énormément de pressentir qu’en cas de mise en examen, il sera écrabouillé. Pour les gens de ce petit peuple, le seul fait d’être examiné à la loupe, d’être mis en examen, signifie déjà qu’ils seront condamnés et au plus lourd.


    Il y a pourtant beaucoup d’exemples de jugements faits par notre élite où l’on voit une personne très simple, parfois sans bras ni jambes, obtenir gain de cause contre des géants.
    Notre Justice sait entendre les gens simples et elle le prouve tous les jours. Mais les gens à la langue frustre continuent à avoir très peur d’elle, ne peuvent donc pas organiser leur manière de vivre ou éthique autour de la Justice dialectique et lui préfèrent nettement la justice égocentrique, sans débat.



    Je vois les effets pervers de cet élitisme ne serait-ce que sur Wikipédia. Alors que tout le monde peut y participer à la définition des choses, seuls les gens se considérant de l’élite y participent. Je connais beaucoup de personnes qui la consultent mais très peu qui osent y participer car cela implique de devoir débattre avec des savants. Du coup, nous perdons beaucoup de connaissances car les gens les plus simples détiennent des savoirs inconnus des savants.


    En dépit de la scolarisation obligatoire pour tous, le principe très autorisé et très actif de l’élitisme fait qu’il y a toujours des gens plus savants et plus dialecticiens que d’autres. Il y a toujours deux classes (aux frontières constitutionnellement mal définies et perméables) et chacun de nous se retrouve pris entre deux menaces constantes : celle de la justice des sièges et celle de la justice de la rue.


    Notre société actuelle, sous cette constitution, résulte pour une grande part des effets brutaux d’une justice de rue. Nous ne devons jamais oublier cet argument. Mais nous devons aussi considérer que dès le 15 juillet 1789, pour mettre fin à la situation extrêmement dangereuse pour tous, même pour les gueux, il a fallu à toute vitesse et tant bien que mal, réinstaller une justice de siège.
    La justice de rue a donc son utilité et ses grandes heures.

    Mais pour réguler nos rapports en ambiance normale, la justice du siège doit prévaloir et la justice de rue doit être unanimement refusée. Plus des gens réclament de la justice de rue en ambiance normale, plus ils offrent d’arguments à ceux qui préfèrent la loi de la jungle et plus nous risquons tous d’être tués pour un regard, une cigarette, un mot ou un billet de 10.

    La rue sans feux rouges ni stop ni police, c’est la jungle.



  • easy easy 22 juillet 2012 10:07

    Cette agressivité ?
    Elle traduit leur désir de tuer en meute sur fond de haine, dans un contexte de désarroi. Toutes choses comparables à ce qui s’était passé dans l’affaire de Hautefaye.


    Ces histoires de volés qui tirent et tuent leur voleur ou braqueur, produisent toujours une catharsis qui excite ceux d’entre nous qui ont envie d’ouvrir un espace de sauvagerie sanguinaire. L’espace du droit de la meute de tuer.

    Vous aurez beau avoir ouvert ce sujet en soulignant que la loi n’autorise pas à tuer si l’on n’est pas explicitement en danger de mort immédiate -la chose étant dans tous les cas examinée à la loupe après coup puisqu’il n’y a jamais deux affaires identiques- il sera tout de même apparu des commentateurs répétant l’antienne « Quoi ? Il faudrait laisser les voleurs armés tirer les premiers ? »

    Ils n’en ont rien à cirer de la loi. Ils se suffisent de leur sens personnel de la justice.

    Mais on ne les verra jamais demander que la loi soit modifiée. On ne les verra jamais proposer un sujet ici en « La loi sur la légitime défense doit-elle être réformée ? Faut-il changer la définition de la légitime défense ? »

    Ils se considèrent impuissants face au débat public en ambiance calme ou la dialectioque seule compte. Ils sentent que le seul moment où ils peuvent exercer leur volonté c’est dans une ambiance de lynchage. On ne les verra donc jamais autour d’une table pour réfléchir à changer une loi mais ils surgiront lors des catharsis. 

     

    Faudrait-il changer la loi ?
    A mon sens c’est inutile puisque de toutes manières, chaque drame est examiné à la loupe par les enquêteurs et les juges (en l’espèce très souvent aidés par les enregistrements vidéos)

    Toute loi, même modifiée mille fois, dira toujours qu’il faut des conditions précises pour tirer sur quelqu’un et s’en sortir sans condamnation.





    La loi n’empêche personne de la transgresser.
    La loi n’empêche personne, ni braqueur ni braqué, de tirer. 
    Et éventuellement beaucoup trop tôt.
    La loi n’est là que pour en juger et éventuellement condamner après coup.
    Quoi qu’on fasse de lourd, on doit s’attendre à en être examiné après.

    La loi ne m’empêche pas de tirer dès la vue de l’ombre d’une arme braquée vers moi ou l’un des miens. Mais à l’examen à la loupe de ce qui s’est passé, s’il est révélé que j’ai défouraillé alors que mon braqueur ne montrait encore aucune intention formelle de me tuer (et il est exact que le fait pour un braqueur de pointer une arme sur un commerçant ne signifie pas « Je vais te tuer » mais « Je vais te tuer si tu t’opposes à mon vol » ) je serais très logiquement considéré comme n’ayant pas respecté la loi, je serais condamné à proportion des circonstances et ce serait justice.

    Si mon drame s’était produit dans des circonstances très privatives, je serai dépité de me retrouver condamné pour avoir tiré trop tôt alors que je n’avais rien entrepris de spécial pour créer cette situation dramatique.

    Si mon drame s’était produit dans le cadre de ma bijouterie ou de mon bar, considérant que j’aurais songé à la chose tous les jours depuis des années, que je savais mon commerce exciter les braqueur, que je me retrouve dans la situation que j’avais prévue de longue date, je ne serais pas dépité d’être condamné à la mesure de ma précipitation très assimilable à de la préméditation.



  • easy easy 21 juillet 2012 23:21

    Je vois de grandes confusions dans les commentaires.

    Quand on tient une bijouterie, on sait qu’on va être très visé par les bandits. Bien plus que si l’on tient une poissonnerie

    Partant de là il y a deux options possibles :

    Soit on se veut absolument légaliste et on ne possède même pas d’arme ou on en possède une avec port d’arme mais on ne tire qu’en cas de légitime défense indiscutable. On sait alors qu’on a de forts risques de se faire abattre avant d’avoir eu le temps de se défendre.

    Soit on décide de passer outre la loi et on se promet de tirer le premier dès la vue d’une arme brandie.



    Selon ce qu’on en dit, ce bijoutier aurait agi selon la seconde option.
    Il est vivant, il peut s’en féliciter.

    MAIS il ne peut se prévaloir de la loi.
    Et c’est bien normal.


    Tirez, mais tirez donc dès que vous voyez une arme dégainée. Tirez et sauvez votre vie d’honnête homme. Survivez à un braquage en ayant tiré le premier, voire beaucoup trop tôt. Mais ne réclamez pas qu’on vous considère comme ayant respecté la loi puisque la loi l’interdit
    Voilà tout.




  • easy easy 21 juillet 2012 13:24

    «  »« ces enseignants qui ont obtenu 500 euros de dédomagement parce qu’ils avaient assisté à une agression violente dans leur collège (sans même avoir reçu la moindre gifle »«  »

    C’était suite à quelle affaire ?

    «  »«  »Un peuple qui pleurniche à chaque assassinat est un peuple de larve«  »«  »

    Je suis de votre avis.

    Nous aurions été très sensibles aux assassinats tout en étant très respecteux de la vie des colonisés, des néocolonisés, des ouvriers, des consommateurs, des animaux, ça serait cohérent.
    Mais là, nous sommes en pleine schizophrénie.



  • easy easy 21 juillet 2012 12:36

    Toute société inclut le principe répressif du bannissement. Ce bannissement n’est tout compte fait que très rarement utilisé chez les Sioux ou les Hmongs alors qu’il l’est très couramment dans nos sociétés modernes.

    Si une société ne bannit vraiment qu’une personne sur un million, chaque isolé percevra son isolement irréductible, ne se sentira associé à personne et s’enterrera tout seul dans un coin perdu.

    Si une société bannit à tour de bras (Cf. ’prison valley’) et souvent même a priori, ses bannis ressentent qu’ils ne sont pas seuls, se regroupent parfois en meutes associales voire antisociales et même s’ils restent solitaires, ils vont se venger en croyant représenter un groupe. Les bannis se voyant rejetés par le corps social ne croient plus au regroupement sauf au regroupement entre extrêmistes rancuniers.


    Tant que les armes sont de type couteau, les bannis ne peuvent se venger qu’avec des couteaux. L’Histoire des sociétés est pleine de cas du genre.

    Mais quand les armes deviennent des virus, des poisons, des mitrailleuses ou des bombes...la société paye extrêmement cher le bannissement d’un seul et sa méthode pourtant très traditionnelle ressort absurde.

    En 1800, un banni français ne pouvait encore tuer qu’au couteau et commettait donc un meutre aveugle unique. 1 victime aveugle sur 30 millions de Français.
    Aujourd’hui, un banni furieux peut tuer 100 personnes sur 60 millions soit 50 fois plus. Ce qui correspond à une récidive meutrière x 50 immédiate.



    Il serait donc temps de réaliser que le principe du bannissement est contre productif.


    J’ignore en quel endroit James Holmes a été exclu.
    Mais je connais assez le cas de Richard Durn. En gros, alors que sur le plan familial il était déjà à la limite de l’anormalité (norme= centre du troupeau), il s’est retrouvé à constater qu’en dépit de ses diplômes (peut-être trop fumeux, pas assez vendables) il ne trouvait qu’un emploi de pion. Il a trouvé ça très injuste et cette impasse s’ajoutant à d’autres plus familiales auront formé un ensemble d’obstacles irréductibles lui donnant l’impression que les gens se liguaient contre lui. Il avait l’impression que l’obtention ou non d’un emploi ad hoc ne dépendait que de la volonté des recruteurs et que ces derniers le repoussaient systématiquement. N’ayant plus rien à perdre, il a tiré dans le tas.


    Nous savons qu’il y a tout autour de nous des milliers de Richard Durn désespérés. Nous savons qu’à ces cas s’ajoutent encore celui de ceux qui sont exclus par leur origine et qu’il s’y ajoute encore ceux qui sont exclus suite à condamnations officielle en bonne et due forme. Ca fait une masse énorme de gens pétris de rancoeur.

    Mais que ressort-il de la vox populi globale ? Le silence au mieux, la stigmatisation et la réclamation de plus d’exclusion encore au pire : « DSK, il faut le pendre par les couilles »

    Or il y a des milliers de gens se sentant in petto une communauté de sort, de destin ou de turpitude avec DSK. Tous ces gens entendent ce qui se dit sur DSK et ressentent qu’il existe une haine latente contre eux. Et alors qu’ils n’étaient que des inconscients ou des irresponsables, que des profiteurs ou des manipulateurs, ils basculent dans la contre haine en haïssant à leur tour. Généralement ils restent solitaires mais parfois ils se regroupent eux aussi, parfois sans se connaître profondément entre eux, parfois ne se reconnaissant entre eux qu’en leur haine commune envers la société et on doit s’attendre à voir surgir des flash attacks mortelles organisées par le biais de SMS par tous nos bannis. 1000 victimes aveugles alors.

    Et si d’aventure on en revenait aux condamnations officielles à mort, cette manière radicale de traiter les déviances provoquera des haines encore plus radicales. Ce ne seront pas ceux que nous aurons électrocutés qui accompliront des vengeances aveugles mais tous ceux qui se verrons potentiellement électrocutables et ils seront bien plus nombreux. 
     

    Il serait grand temps de distinguer entre les abus que les uns les autres nous commettons et les haines qui ne surgissent que du bannissement. Nous devrions cesser de fabriquer des haines en poliçant constamment nos abus ou perversions par l’exclusion.


    Comme Erasme l’avait déjà dit pendant l’Inquisition, il faut, si l’on veut convertir quelqu’un, ne procéder que de dialectique, que de raisonnements et de persuasion par l’exemple de la douceur, non par le bûcher ou le pilori. 

     



  • easy easy 21 juillet 2012 11:11

    Partons du point zéro sociétal.

    Quiconque possède de manière visible un trésor universel sait ou doit savoir qu’il excite la jalousie et s’expose à devoir combattre à mort.
    Quiconque envisage de dérober le trésor d’un autre sait ou doit savoir qu’il s’expose à devoir combattre à mort.

    La sociétalisation n’est, à ce sujet de la convoitise, qu’une organisation telle que le combat à mort doit devenir un combat à non-mort.
    La transformation du risque de mort en un risque d’une autre nature (bannissement, exclusion sociale, torture, incarcération) n’est pas une transformation aboutie. Alors qu’elle s’appuie sur un concept de police sociale, alors qu’elle oblige à la création d’une force surhumaine, elle ne fait pas ressortir une alternative absolument supérieure et fait même surgir une haine envers des individus ou catégories d’individus, haine qui n’existe pas dans le vol dans les conditions du zéro sociétal.

    Dès la création de la société et de sa police, chacun a compris que les marginalisés (les voleurs condamnés) qui n’était donc pas tués mais seulement exclus, nourrissaient des rancoeurs et n’avaient plus rien à perdre sur le plan sociétal. On savait donc qu’ils ne considéraient plus les choses et les risques que de manière non sociétale. On savait que le refus du combat à mort entre un proprio et un voleur allait conduire au surgissement de Bonnie et Clyde ramenés au niveau zéro de la sociétalisation en raison de la mécanique d’exclusion à laquelle ils étaient soumis.

    Tant que pour éviter le combat à mort lors d’un vol, on ne saura pas proposer autre chose que de l’exclusion, on fabriquera des exclus qui n’envisageront que le combat à mort originel.

    Ca fait des millénaires qu’il y a des sociétalisations qui prétendent refuser le combat à mort entre volé et voleur mais qui ont pratiqué la torture à tire larigot, mais qui ont fabriqué du bannissement, de l’exclusion (parfois préjugée ou anticipée) et qui se retrouvent donc avec des gens voire des catégories n’ayant plus rien de sociétal à perdre.

    Cela tout le monde le sait. Et un bijoutier sait mieux que quiconque qu’il existe des bannis n’ayant plus rien à perdre. Les bijoutiers, alors qu’ils prétendent être dans la société, alors qu’ils feignent croire que l’énorme tentation à laquelle ils soumettent les gens sera censurée par la police, se préparent en réalité à des combats à mort. Ce qui se voit lorsqu’à la suite de drames, on découvre qu’ils étaient armés pour tuer.

    Un bijoutier pris avec une arme, surtout s’il s’en est servi et plus encore s’il a tué alors qu’il n’était pas exactement menacé directement de mort, abuse s’il demande ensuite à la société d’être considéré social ou plus social que Clyde.



  • easy easy 21 juillet 2012 10:29

    La mise en place de la puce RFID ne changerait rien au problème qui a ouvert la chasse aux petits tickets (et provoquera bien des assassinats)
    Son traitement informatique passera toujours par des entreprises tierces qui factureront aussi cher aux banques.
    Il améliorera éventuellement l’aspect hygiénique car en cas de méchant et persistant virus, les claviers ou écrans tactiles des caisses, des machines à CB ou des DAB poseront problème.

    Les banques pourraient viser une autre solution qui consisterait à ce que les commerçants gèrent eux-mêmes les montants d’encaissements et de décaissement pour ne plus leur transmettre que les résultats, donc qu’un seul montant journalier. Mais ce serait alors pousser davantage encore les gros commerçants à faire aussi le métier de banquier.



  • easy easy 21 juillet 2012 10:18




    Le traitement des bits réalisant les transactions par CB s’effectue via des entreprises tierces qui s’imposent une énorme sécurité d’accès à leur saint des saints, qui sont obligées d’avoir des serveurs de secours immédiatement disponibles et qui doivent une lourde indemnité à leurs clients en cas de pannes. Ces entreprises tierces qui exécutent l’essentiel des transactions les facturent donc cher aux banques, indépendamment de leur montant.
    Quand les banques examinent ce qu’elles doivent payer à ces prestataires qui leur font tout, elles vont très vite à remarquer que les petits montants de transactions sont les plus nombreux et représentent alors le gros de la facture.

    La chasse aux petits montants s’ouvre.



    Et les banques ont deux manières de chasser ces petits montants, soit en les interdisant carrément soit en surtaxant les commerçants qui les admettent.


    Toujours est-il que le serpent monétaire ne peut que finir par se mordre la queue en essayant de s’économiser.

    Un animal se tue pour vivre. Il se fatigue et s’use tant pour manger que pour copuler.
    Les entreprises veulent vivre et grandir démesurément mais sans fatiguer, sans vieillir, sans mourir. Il arrive un moment où à force de chercher à s’économiser sur le dos des autres, elles finissent par s’auto dévorer.
    Ce problème avait été très tôt perçu avec l’esclavagisme. On ne peut profiter d’un esclave que si l’on ne cherche pas à optimiser constamment, de crans en crans, sa rentabilité. (Ce qui faisait ressortir le cas très particulier des ’36 mois’)

    Si le consommateur ne peut plus payer ses clopes ni avec un chèque ni avec une CB, il va rechercher des espèces. Mais il ira au distributeur de billets pour n’en tirer que 30 €. Et là encore, l’opération passera par les prestataires de service tierces dont j’ai parlé. Et si les banques surtaxent les petits retraits, les consommateurs en feront des gros, s’habitueront à vivre avec des espèces, pratiqueront la tontine et ce sera alors d’autres aspects du business bancaire qui en pâtiront.


    Il est très urticant, pour tous ceux qui tiennent des comptes rigoureux, de constater un manque de profitabilité sur un segment de leur activité et de résister à la très forte envie de le résoudre pour le mettre au niveau de profitabilité de l’ensemble. Mais ce réflexe compartimentaliste oublie qu’un système globalement rentable est la somme de sous-systèmes, les uns gagnants, les autres perdants.
    Dans tout moteur, il y a un compartiment très productif mais aussi des régulateurs de vitesse, des soupapes, des circuits de refroidissement, des pots d’échappement, des nuisances, en somme des charges contre productives.

    Le mouvement perpétuel est impossible.





  • easy easy 20 juillet 2012 15:03

    «  »« BB par exemple »«  »

    Vous en êtes certain ?