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easy

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59 ans
Eurasien
Déçu

Tableau de bord

  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • easy easy 29 juillet 2009 23:45

    A Rollyboy,

    Un procès contre le fabricant de la thalidomide ?
    Ca me semble fermé.

    Autant il y a intention malveillante dans le cas de ceux qui ajoutent de la mélamine au lait en poudre (Ils savent très bien qu’ils arnaquent même s’ils ne savent pas qu’ils rendent malade ou tuent) autant il me semble difficile de démontrer une intention malveillante dans le cas de la thalidomide. Ainsi que dans le cas de l’agent orange que je connais d’assez près puisque j’ai vécu là où il a été largement répandu et pendant qu’il a été répandu.
     
    Tant qu’un labo respecte la législation en vigueur (en 1950 elle n’obligeait pas les firmes allemandes à procéder à des essais tératogènes) elle est dans les clous
    Sauf à prouver que quelque part dans cette entreprise quelqu’un savait ses effets désastreux et les dissimulait, un procès me semble perdu d’avance.

    De toutes les histoires chimiques ayant viré à la catastrope, AZF incluse, je ne vois comme attaquables que celles où une arnaque est établie ou peut être établie.

    Même un pétrolier qui casse et inonde la côte de mazout me semble difficilement attaquable si on n’a rien pour démontrer une négligence, un choix d’enfoiré ou une arnaque délibérée. On arrive bien entendu à faire parfois payer quelques pétroliers responsables (mais non coupables) parce qu’on dispose parfois d’une masse énorme de gens révoltés ou constitués en partie civile ce qui constitue un moyen de pression
    (Par exemple boycott des stations d’un pétrolier)


    Pour changer cet ordre des choses, il faudrait commencer par installer un concept nouveau qui tiendrait sensiblement en ceci.
    Une entreprise qui aurait involontairement nuit à ses consommateurs (actifs ou passifs) devra indemniser -à faible tarif- les victimes de son produit en même temps qu’il lui sera délivré un certificat d’honorabilité ou de déontologie.
    Alors qu’actuellement une entreprise doit se retrouver coupable au pénal pour se retrouver coupable au civil et que cela n’arrange pas du tout son image (Elle fait alors tout pour éviter cette situation) il faut inverser la couleur du jugement et offrir aux entreprises qui acceptent d’indemniser alors qu’elles sont elles-mêmes victimes d’un sale coup du sort, un diplôme de bonne conduite, quelque chose qui compense leur dépens

    Lorsque les constructeurs automobile battent le rappel de milliers de véhicules, ça leur coûte une fortune. Mais elles le font en considérant à raison que leur initiative leur vaut un label de confiance. 

    C’est très dur pour une personne physique ou morale de devoir à la fois perdre en argent et en image. C’est plus facile de payer si on obtient en contrepartie une image valorisée. 


    D’une façon plus générale.
    Tout ce que nous faisons, dans cette société et depuis un moment déjà, est limite, guerre incluse. Nous ne cessons de jouer avec le feu.
    Cependant, les parents, pour diverses raisons, assurent à leurs enfants, que pour ce qui concerne leur sécurité, ils ne lésinent pas, ils assurent grave comme on dit. Genre zéro défaut.
    Il y a là, une grosse menterie, Car aussi bien pour eux-mêmes que pour leurs enfants chéris, les parents jouent limite. Il n’y a parfois qu’en terme pécuniaire qu’ils assurent vraiment en constituant une réserve conséquente. Mais pour le reste, y compris pour la santé et la nourriture, ils jouent limite.
    Rouler en pleine nuit sur une nationale glissante, croiser une autre voiture aussi aveugle, est limite. Vacciner avec des produits bourrés d’hydroxyde d’aluminium est lilmite. Placer des appareils bourrés d’ondes électromagnétiques dans la maison (dont le GSM et la Wi Fi) est limite. Nourrir sa famille avec des viandes que l’on sait bourrées d’antibios et d’hormones est limite. laisser ses enfants à poil au soleil alors qu’on sait les risques de cancer de la peau est limite. Faire des enfants alors qu’il y a une forte probabilité pour qu’ils ne soient pas très beaux ou carrément laids voire infirmes est limite. La liste pourrait faire cent pages.
    Le problème n’est pas tant que nous jouions tous limite, le problème c’est que nous le dénions. Plus dure est alors la déconvenue

    Une fois le drame survenu, tu penses bien que les personnes qui ont joué limite (Par exemple en se gavant de somnifères, d’antiémétiques ou de sédatifs alors qu’elles sont enceintes) n’ont aucune intention d’avouer à leur enfant qu’elles n’ont pas assuré. Tu penses bien qu’en toute logique, elles vont renvoyer la responsabilité à celui qui a fabriqué cette drogue qu’elles avaient pourtant accepté d’ingurgiter sans rien contrôler elles-mêmes (ce qui est assez inconscient au fond) Il n’est alors pas étonnant que les demandes en ce sens soient si souvent déboutées.


    Lorsque nous grimpons dans un avion qui ne nous demande que 100 balles pour nous transporter à 3000 km, soit nous faisons la check-list nous-mêmes soit nous ne la faisons pas mais alors nous n’avons pas à nous plaindre d’avoir subi une catastrophe car nous le savions (tout en prétendant le contraire bien entendu) qu’à ce prix, tout était hyper limite. Nous ne pouvons pas voler à un prix aussi bas et prétendre avoir « assuré grave ».
    Et pourtant, c’est exactement ce que prétendra un mari à son épouse quand il rentrera chez lui un soir en brandissant deux bilets pour la Californie « Regarde, Mapoule, sur ce coup là, un voyage en Californie pour seulement 200 balles, j’ai assuré grave ! »
    et l’autre de répondre les yeux mouillés de reconnaissance
    « Oh oui mon Tarzan t’as vraiment assuré grave ! »

    Bin non, il n’a pas du tout assuré, tout au contraire.



  • easy easy 29 juillet 2009 20:30


    Bonsoir Sissy,

    Novembre 2007 dites-vous ?
    Ahhhh, novembre 2007 !
    Et bien depuis septembre 2007, je donnerais ma vie pour sauver la moindre fille. Plus exactement, je m’efforcerais d’abord de la sauver puis d’en mourir.

    Quelques semaines avant cette date fatidique pour nous deux ?
    Et bien comme tout le monde, j’aurais sauté sur ma moto pour aller au secours de votre fille, m’étant préalablement assuré que la mienne était bien à l’abri. Et contrairement à aujourd’hui, j’aurais tout fait pour en sortir vivant. 

    Comme quoi, en quelques heures, tout peut basculer.


     



  • easy easy 29 juillet 2009 18:34



    Je partage la réflexion d’Icare.

    Je vous assure Aziz, vous vous êtes lancé sur un terrain très glissant et de très mauvaise manière.

    Lorsqu’on dit "Le vrai handicapé est dans la tête des faibles (Ou dans la tête des valides faut-il comprendre n’est-ce pas ?) on dit une énormité, forcément gratuite et dont l’effet ne peut être que désastreux.

    Il y aurait donc au départ, un gus disposant de tous ses membres (Ce que, sauf erreur de ma part, tout invalide ne peut qu’envier) et que je nomme, moi, valide.
    Mais pour vous, parce que ce valide se réjouit de l’être et se protège de l’angoisse de la mort ou du handicap en l’ignorant (De même qu’un individu normal n’a pas trop envie de passer ses vacances dans un cimetière) le voilà désigné comme étant handicapé, mais alors vraiment handicapé contrairement aux vrais handicapés qui ne sont donc que des faux handicapés. C’est bien ça Aziz ?
    Bin ça va leur faire une belle jambe d’apprendre la nouvelle, à vos unijambistes.

    Plus ya de fromage, plus ya de trous et plus ya de trous moins ya de fromage donc plus ya de fromage, moins ya de fromage Youpi ! Quelqu’un n’aurait pas un entonoir de libre ?


    Vous savez quoi Aziz, vous devriez ouvrir une agence se consacrant à délivrer aux valides des cartes de vrais handicapés pour qu’ils puissent stationner gratos et aux invalides des cartes de faux handicapés.pour qu’ils puissent piloter des avions. Et cela avec des séances de training intensif pour convaincre, le lundi, les valides qu’ils sont de vrais handicapés et les handicapés qu’ils sont de faux handicapés. Puis, le mardi, vous vous employez à convaindre les valides devenus handicapés, qu’en fait ils sont maintenant de faux invalides et que les vrais invalides sont les anciens invalides qui se mettent à croire qu’ils sont devenus vraiment valides.
    Pour le programme des jours suivants, je vous laisse poursuivre sur la même pente, je vous fais confiance

    Partant de l’absurde, on en vient forcément à procéder d’apagogie



  • easy easy 29 juillet 2009 16:30



    A Sissy,

    Vous ne m’avez pas choqué, c’est moi qui suis l’iconoclase de service. Vous ne me devez donc aucune excuse.
    Le fait que j’aie un enfant handicapé (handicap invisible) me confère une expérience de terrain et je sais effectivement plus que vous ce qu’un handicap implique. Mais ça ne fait de moi ni un sage, ni un juste, ni un inspiré. Ma parole de vaut pas plus que la vôtre et peut-être même moins sur bien des plans.

    Mais ne croyez pas que tous les valides dont je suis ne peuvent comprendre la souffrance de ceux qui ne le sont pas.
    Je n’ai jamais cru cela, ni avant, ni après.

    Mais comprendre c’est une chose (fort belle) l’intégrer c’est autre chose (Ainsi il faut avoir vécu l’exil ou la maladie ou la déchéance ou la prison ou la torture ou la gloire ou la fortune ou l’amour fou ou tout cela réuni pour l’intégrer dans tout ce que l’on pense, dans tout ce que l’on fait)

    Je vais réécrire ce que j’ai dit hier soir et même si cela vous choque une seconde fois, je confirme que pour moi un ête humain égale un autre être humain 
    Vous ne me choquez pas.
    J’ignore encore ce que vous entendez par égale.
    Si cela veut dire que vous accordez le même respect à tous, je pige et n’y trouve rien à dire
    Si cela veut dire que vous accordez la même valeur à tous, je risque de ne pas piger.

    Pour ma part, j’accorde le même respect à tous au sens du respect de la vie d’abord. Il ne me vient pas à l’idée de verser le sang ou des larmes de désolation à qui que ce soit (Volontairement du moins) Je touche du bois, je n’ai encore versé le sang de personne hormis lors de bagarres contre des jeunes qui m’agressaient pendant mon enfance au motif que j’étais à leur yeux un sale bâtard de traitre.
    Mais je suis très loin d’accorder la même valeur à tous. Je tiens bien plus à mon chien qu’à celui du voisin et ma fille a bien plus de valeur que la vôtre, A MES YEUX.

    Comme tout le monde, j’envisage que si ma fille a une valeur énorme pour moi, la vôtre en a une énorme à vos yeux. C’est par la considération de ce fait (souvent établi) que j’en viens à l’obligation de tout relativiser et à comoprendre autrui. Mais j’ai beau comprendre votre attachement énorme pour votre fille, la mienne reste ma préférée et je me battrai pour ma fille avant de me battre pour la vôtre. En toute réciprocité bien comprise.


    A ce sujet, Gandhi avait tranché différemment en accordant à son neveu la faveur d’aller poursuivre ses études à Londres pendant que son propre fils devait se contenter de se débrouiller sur place, en Inde. Il y avait bien entendu une idée hautement altruiste de la part de ce grand sage. N’empêche que son fils a très mal vécu ce renversement et a fini clochard.



    Je n’ai qu’un exemple à donner, celui de Stephen Hawkins
    Vous cherchez à montrer que des handicapés peuvent surperformer et ressortir VALORISES aux yeux d’une majorité de gens ?
    J’en prends acte. Pour ma part j’en avais cité trois et je pourrais en citer cent.
    Cela dit, je tiens à dire que si certains handicapés ont pu offrir à la masse, quelque chose de riche, leurs proches n’ont pas eu que du miel à déguster.
    L’exemple de Virginia Wolf est parlant. Autant nous trouvons tous un immense plaisir à la lire, autant son mari l’aimait beaucoup, autant elle lui faisait subir par moment un véritable enfer. Au point qu’elle a pris lé décision de se suicider pour ne pas imposer davantage ses crises à son mari bien aimé.

    Il y a quelques films qui savent nous montrer comment un trisomique ou mongolien est attachant. OK. Bravo pour la manipulation.. Mais il faut aussi avoir la responsabilité de sa vie et passer son temps à laver ses déjections pour apprécier l’ensemble du tableau.



    Notre monde s’est inventé de nouvelles règles de vie : le paraître et l’avoir l’air

    De manière universelle, le problème entre les hommes, depuis la « Guerre du feu » de JJ Annaud, est de gérer l’intervalle entre vie et mort ce qui se traduit psychologiquement-moralement-socialement par dignité (ou autorité) et indignité.(ou ridicule)
    Comme la mort est inévitable, tout est mis en oeuvre, partout sur la planète pour tenter d’enrober cette issue fatale par des artifices tendant à lui conférer tiout de même le plus de dignité possible. C’est parce qu’il y a paradoxe entre « mort » et « dignité dans la mort » qu’il y a tant de schémas possibles pour construire ces deux pôles. Au point qu’ici le suicide serait indigne quand ailleurs, il serait au contraire une preuve de dignité absolue


    Dans une culture donnée (ou échue), nous avons tous à traiter avec cet intervalle (Car entre la vie et la mort, il y a mille et un état) Comme à tout état physique (beauté ou laideur incluse) il correspond un état psychologique (Par principe d’adaptation ou de correspondance, on ne se promène pas avec une mentalité de beau lorsqu’on est bossu) ces état psychologiques vont de la sensation de dignité à celle d’indignité (ou de valorisation à celle de dévalorisation)
    Le glissement de V à D vaut moqueries et mépris, pendant que le hissement de D à V vaut acclamations et lauriers.

    Tout se passe, chez tous les peuples du monde, entre ces deux pôles qui valent soit des éclats de rire quand un prince se vautre dans un escalier, soit des exclamations d’admiration quand un cavalier remporte une course.

    La prétendue oppoition entre AVOIR et ETRE est un sophisme qui n’a de sens que pour notre peuple depuis quelques années et qui se joue de notre langue.

    Ce qui est universel (Mais strictement social) est bien la problèmatique de cet intervalle entre la dignité et l’indignité.
    Il va alors de soi, que nous entreprenons tous ce que nous pouvons pour rester au plus près du pôle de la dignité (En société en tous cas, car déjà en famille, les chemises tombent et les dentiers prennent le frais dans les verres)

    Rien de cet acharnement à tenir le pôle de la dignité n’est anormal

    Si le principe de cesdeux pôles est universel ;, la définition même des pôles ’est pas la même partout, loin de là et le jeu de chaque groupe de culture consiste à faire valoir ses pôles

    Ici la dignité consiste à cacher notre caca mais toujours ici et à peine 3 siècles plus tôt le caca du roi était scruté de près par la cour
    Ici et maintenant on porterait perruque pour dissimuler une infirmité capillaire ; toujours ici mais à peine deux siècles plus tôt, ne pas en porter était indigne.

    Il va de soi que ceux et celles qui ne parviennent pas à se placer au pôle de la dignité validé par la majorité du moment, cherchent à faire prévaloir leur propre jeu de pôles.
    En ce moment, ceux qui ne peuvent pas se payer de gros 4X4 en plus des autres grosses choses, ont beau jeu de faire valoir que la dignité consiste à les bannir. Ceux qui ne peuvent accéder aux hôtels particuliers de Neuilly essayent de démontrer que la dignité consiste à vivre à la campagne. Etc.

    Le jeu des pôles existe depuis bien longtemps, il tourne.
    Et tout ça est bien normal.






















  • easy easy 29 juillet 2009 14:42


    A Aziz,

    Je vous demande si la dévalorisation n’est pas une élimination, tout au moins symbolique du monde des bien-portants...de nos jours, il y a bien certains regards ou mépris qui ont plus d’impact (en terme balistique) qu’une balle de Mauser derrière la nuque

    Cette association d’idée entre dévalorisation et élimination c’est vous qui la faites, c’est vous qui l’entrenez ici et peut-être ailleurs aussi.
    Et je sais bien que vous n’êtes pas le seul en ce cas.
    (Je connais ad nauseam cette formule consistant à comparer une réflexion désobligeantge à une balle dans la nuque mais elle est abusive, mensongère. Personne ne préfèrerait une balle dans la nuque à une méchante réflexion)

    Pour ma part, il y a beaucoup d’objets dévalorisés que je garde quand même.
    J’utilise mes voitures et je les entretiens indéfiniment. Elles ont clairement pour beaucoup une très failble valeur mais voilà, je fais avec. Je ne dis pas qu’elles ont de la valeur de façon absolue, je dis qu’à mes yeux, mes tacots ont de la valeur et je serais triste qu’on me les vole ou me les casse.
    Ce que je dis là pour des objets pourtant remplaçables, je me dirais au centuple pour des personnes, pour des animaux, pour des plantes même.
    Question de lucidité, je sais que je peux être tout à fait heureux en compagnie d’un ami misérable et borné à la musique et à la poésie (Donc réduit ou diminué ou handicapé aux yeux de certains qui ne trouvent aucun avantage à le fréquenter) Je peux donc dire qu’à mes yeux cet ami a une grande valeur.Je ne veux pas m’en passer ; il m’est cher, mais je ne peux pas dire qu’il a une grande VALEUR aux yeux de la plupart des gens (Pour eux, un champion de golf ou de foot aura plus de VALEUR, sera plus entouré, adulé, espéré etc.) 

    Ma vieille voiture, cet ami misérable, je le sais, n’ont de valeur qu’à mes yeux ou aux yeux de peu de personnes. Pour la majorité des gens, ils n’en n’ont pas ; ma voiture n’est pas vendable ou difficilement vendable, mon ami n’est pas mariable ou difficilement mariable

    Quand des parents découvrent que leur enfant est handicapé, ils pleurent, ils ne dansent pas (Vous danseriez, vous, Aziz ?) Ils pleurent parce qu’ils se retrouvent face à l’affreuse réalité de la dévalorisation conséquence du handicap. 
    Reste qu’avec le temps, le courage, le talent et le travail, certains handicapés parviennent à reconquérir de la valeur et peuvent parfois crouler sous les demandes en mariage
    Je trouve le critère de la demande en mariage très révélateur de la cote sociale réelle d’une personne et quand je dis VALEUR, je parle de cette cote de mariabilité (Mais on peut y associer la cote de responsabilités confiées : commande d’une entreprise, pilotage d’un Airbus, d’un paquebot, d’un Rafale, etc) 

    Nous avons tous une cote sociale, une VALEUR sociale qui ne cesse de varier de jour en jour (Et là N ; Sarkozy vient de perdre quelques points, p’tet même aux yeux de sa femme)
    C’est un fait, mais il convient, par décence, de le nier et de s’accrocer naïvement au concept d’Egalité. Non sans blaque, Aziz, tu prendrais un avion piloté par un tétraplégique ou un trisomique ? Tu confierais les commandes du pays à ton cousin illéttré du bled ? Tu monterais dans un car piloté par ma grand-mère de 98 ans ?


    Oui, perdre de la VALEUR expose à la relégation, à l’abandon, voire à l’élimination. M’enfin il y a eu des gens de VALEUR qui ont été éliminés aussi Ted et JF Kennedy, Henri IV, Luther King, Marie Trintignant, Jean Moulin, Omar Mokhtar, etc.
    Au fond, on risque sa peau, son élimination à tous les étages de la VALEUR. et pendant les guerres ou les révolutions, ce ne sont pas les invalides qui dérouillent le plus (D’où le fait qu’on se mutilait volontairement pour éviter de crever sur un champ de bataille)



    Cependant, cela ne vous autorise pas à traiter insidieusement les autres d’handicapés quoique ce terme n’éveille en moi aucune sensibilité excessive du fait que nous devons tous être bloqués un peu quelque part.
    Vous admettez donc ce que j’en disais, à savoir que les valides s’avèrent souvent être des invalides quelque part mais de façon moins visible. Nous voilà d’accord sur ce point.
    Et il se trouve que je le dis. Comme c’est suffisamment vrai pour être dit, je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit de le dire.

    Vous voilà en train de m’interdire de le dire tout en le disant vous-même et vous me l’interdisez non en votre nom (puisque vous précisez que ça ne vous gêne pas d’être traité d’handicapé) mais au nom des autres.

    Et bien là encore, vous versez dans le syndrôme de l’ambulancier. Pin pon pin pon, bougez pas j’arrive à votre secours !

    Je vous l’ai dit, je ne suis pas du tout certain que l’unijambiste sur lequel vous vous appuyez pour toucher la conscience de votre lectorat, apprécie cette démarche. Je suis prêt à parier qu’au contraire ça le blesserait qu’on mendie pour lui quelque chose qu’il a préféré assumer seul. Question de fierté bien comprise.

    D’un autre côté, il est également vrai que pour cette même question d’orgueil, il convient que l’on plaide pour la cause d’autrui. Ainsi, l’abbé Pierre aurait eu raison de plaider la cause des misérables qui eux, fierté oblige, préféraient assumer en silence leur mauvais sort.
    Faut-il ou pas plaiser pour d’autres ?
    La question est délicate

    Alors se jeter hâtivement dans une plaidoierie sans avoir bien pesé dans tous les sens, les tenants et les aboutissants, peut faire plus de mal que de bien (Et il se pourrait que SOS racisme fasse pire que bien, même si elle résout ici et là quelques points)
    Sur ce topic, il semble que vous n’ayez pas réussi à mobiliser en faveur de cet unijambiste.

    Plaider pour autrui et pro bono oui mais il faut au minimum le plein accord de cet autrui car il y a toujours un risque de retour de manivelle, il y a toujours un risque à s’exposer. On s’occuperait de très près du cas de cet unijambiste que vous utilisez ici, il serait forcément examiné de près, sous toutes ses coutures, des aspects rebutants de sa personnalité pourraient surgir et ...patatras, il sera mis à mal. 

    Avouez que ça frôle l’indécence
    Oui, je l’avoue.
    Mais peut-être pas tant que ça puisque je ne suis pas encore censuré.
    Il n’y a que l’indécence qui vaille d’être dite. La décence on la connaît par coeur et par avance. Tout ce qui se dit sur le ton de la décence, je le sais avant de l’avoir lu.
    Sommes-nous sur un forum pour ronronner et dire que les nounours sont gentils ou pour dire quelque chose de neuf, de saillant, de pertinent, d’impertinent ?

    Ici, on parle de guerre, on parle de pollution, on parle d’arnaques, on parle de meurtres, on parle de manipulations, on parle de racisme, on parle de violences, c’est décent ?


    .

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