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Eurasien
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  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • easy easy 2 août 2009 18:22




    La science, qui se veut a-morale, s’est montrée mercenaire.
    La science, comme la religion, ce n’est pas bien ou mal, c’est ce qu’on en fait qui est bien ou mal.
    Et les scientifiques, en tous cas une bonne part d’entre eux, se sont rendus intéressants, se sont fait valoir auprès des pouvoirs. Ils ont livré la science au pouvoir qui l’a instrumentalisée.

    La réussite de Spoutnick a donc été récupérée de A à Z par le Pouvoir Soviétique et la marche sur la Lune l’a été par le Pouvoir US.
    Chaque réussite scientifique est, tant que possible, récupérée par le Pouvoir du pays d’où elle a surgi.
    Le discours des scientifiques qui consiste à s’abriter derrière une soi-disante neutralité est plausible mais à l’examen des faits, il est mensonger ou hypocrite ou manipulateur.

    Déjà Archimède, puis Léonard de Vinci, puis Edisson, puis IG Farben, tenaient à faire valoir leurs inventions aux rois, aux sultans, aux Napoléon. Tous les inventeurs se sont vendus aux pouvoirs (Sans cela il n’y aurait pas de dépôt de brevet, pas d’INPI)
    La science a couché avec le pouvoir régalien, avec le pouvoir militaire, avec le pouvoir économique, avec le pouvoir financier, avec le pouvoir médiatique.
    Il n’y a qu’aux pouvoirs religieux que la science ne s’est pas vendue.

    La science serait même l’outil intellectuel grâce auquel tous ceux qui voulaient rompre avec l’animisme, les superstitions, le religieux, le métaphysique, le mysticisme, le sacré, y sont parvenus.

    Dans nos livres scolaires, depuis un siècle, le fond est scientifique, nationaliste et élude le sacré (Encore que depuis 2007, il apparaît enfin que l’eau est précieuse en plus d’être H2O)
    Depuis 100 ans, dans nos heures de sciences, nous avons éventré des grenouilles et cruicifié des souris ensuite jetées dans des poubelles, sans aucune prière ni merci, parce que nous portions une blouse blanche. Ca doit en faire des milliards de vies sacrifiées dans un esprit non-sacré.
    Il me semblait encore en 1965, que Jeanne d’Arc parlait un peu à ses moutons, qu’ils lui répondaient aussi un peu. Mais depuis l’élevage, l’abattage, la distribution tous scientifiquement menés, les moutons de Nouvelle Zélande n’ont plus de petit nom et finissent sans une larme, une patte avant droite finissant dans un congélateur de San Diego, une patte arrière droite finissant dans mon congélateur, la peau finissant sur un canapé de Moscou...Ni merci, ni prières.



     
    A roi égal, plus il lui est offert de science, plus il peut tout désacraliser. Dans les faits, la coalition d’un pouvoir et de la science ne conduit pas à désacraliser tout, loin de là, cette coalition doit se sacraliser. Ce qu’ils désacralisent, ce qu’ils déprécient, c’est uniquement la singularité, l’individualité, la personnalité, le non conforme, le non idéal, l’état d’âme, le quant-à-soi.
    Devant la science, devant une blouse blanche, il n’y a pas de place pour les pudeurs individuelles « Déshabillez-vous, allongez-vous et écartez les cuisses » (Les bizutages de Médecine ou Véto visent à briser ce qui reste de sacré en chaque étudiant pour les amener à adopter l’esprit inox de la science)




    L’esprit scientifique (peut-être parce qu’il est neutre à la base) est constamment récupéré, récupérable et vendu (Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe jamais de scientifiques non vendus)
    Pour autant, ce n’est pas parce qu’on est carrossier qu’on va faire tomber la grêle sur les voitures. Ce n’est pas parce qu’on est producteur de vaccin qu’on va implanter ou favoriser des pandémies.
    Certes un carrossier en mal de clientèle peut parfois penser à casser des voitures pendant la nuit mais il ne passera pas à l’acte (Je ne connais aucun cas dans le genre. hormais celui des pompiers incendiaires ou des mères souffrant du syndrome de Munchausen)
    Certes un fabricant de vaccins peut rêver de provoquer une demande affolée. Mais jusqu’à preuve du contraire, aucun n’est encore passé à l’acte (Surtout que les microbes se jouant des frontières et des barrières sociales, la famille même d’un empoisonneur volontaire pourrait morfler)


    Je ne crois donc nullement à un quelconque complot d’un quelconque machin Pouvoir + Science dans l’affaire de cette grippe ( Même si je pense qu’il s’est tenu des milliers de réunions en tous genres sur ce thème, chacune visant à cerner les tenants les aboutissants de la chose, ses risques et ce qu’il peut en tirer

    Ce qui se passe est la résultante de plusieurs choses parmi lesquelles la nécessité, pour chaque responsable politique ou scientifique et même producteur de vaccin ou de masques, de s’agiter pour montrer qu’il est sur le pont, qu’il n’est pas payé à glander.
    En dehors de l’agitation théâtrale, il faut de toutes manières que les agents sus nommés s’agitent pour de bon (Et parfois même en toute discrétion) autour de ce problème
    Que ne dirait-on pas si les choses tournaient au drame !
    « Quoi, tu es fabricant de masques et tu n’as absolument pas réagi en fonction de cette menace possible, tu n’as pas étudié ce microbe, la meilleure barrière, la production, le stockage, le prix ? T’es un gros nul. T’es viré ! »
    « Quoi, tu es responsable de la production de vaccin et tu n’as absolument pas bougé alors que se présentait peut-être une opportunité d’en vendre par milliards ? T’es viré ! »
    Même discours évidemment concernant les stockeurs, les politiques et ....les journalistes, les photographes, les cinéastes, les maires, les présidents d’association de pétanque, les voyagistes, les poissonniers, les papas, les mamans et les grands-parents.
    Quiconque ne s’agiterait pas (Visiblement ou discrètement mais avec preuves qu’il s’est agité) risque, si ça pète, de passer pour un irresponsable.

    Ainsi, remontant la chaîne des responsabilités depuis la moindre, je dis que nos propres agitations ici sur le thème de cette grippe menaçante, procèdent de cette nécessité que nous avons tous de nous montrer (Avant, pendant ou après le drame) responsables.


    Ce qui nous pousse à écrire sur ce sujet (comme sur celui de la crise immobilière ou de celle des subprimes) relève essentiellement et profondément à la fois de cette nécessité de nous couvrir d’un parapluie pour le cas où et de montrer notre capacité à maitriser notre peur « Même pas peur ! » 
    Nos attitudes, surtout sur ce sujet dont les dimensions médicales et techniques nous dépassent, sont des moulinades déculpabilisatrices qui contiennent donc un pouvoir d’héroïsation. « Je l’avais bien dit (ou écrit) » est la phrase qu’on entendra dans tous les cas après la vague, qu’elle ait été tsunami ou vaguellette.
     
    On ne peut pas être à ce point obsédé par la possibilité de lancer le trompettant « Je l’avais bien dit » et ne pas tout entreprendre pour y parvenir.

    Qu’en haut de la pyramide des responsabilités il y ait des gens ne s’agitant que pour se couvrir ou se faire valoir est possible et probable. Mais ici nous faisons exactement la même chose, à proportion de nos moindres responsabiités.
     Et ici, c’est sûr, ce n’est plus une hypothèse ; ici, nous ne prenons le micro que pour nous faire remarquer. Nous ne menons aucune action concrète, utile, efficace en dehors du champs de l’agitation médiatique, agorabique..


    De quoi auraient l’air les Dugué et Comenge, les activistes de ce site s’il n’y étaient allés de leur plume alors que se profile un éventuel cataclysme. Que le phénomène tourne à que dalle ou au drame, qu’ils aient dit blanc, noir ou vert peu importe, ils en auront parlé, en toute responsabilité.
    Responsabilité fictive ou à géométrie variable en l’occurrence. responsabilité qu’on endosse s’il y a des lauriers à gagner, qu’on récuse s’il y a des coups à prendre.



    Tout de même dans cet article, ce sont les journaleux les plus critiqués. Ils font pourtant exactement ce pour quoi ils sont payés, ils créent de l’agitation, et pour agiter, il faut d’abord focaliser et tant qu« à faire de focaliser, autant focaliser sur ce que la masse préfère focaliser, sur les dangers., les risques, la peur (Même certains comiques s’appuient sur le ressort de la peur pour faire leur spectacle. Pas De Funès ou Bourvil mais Bigard, Coluche, Dieudoné, les Inconnus. Idem pour le cirque où 90% du spectacle s’appuie sur le ressort de la peur)

    Nous sommes complètement paradoxaux. Nous ne réagissons qu’à la peur, nous ne regardons que les journaux distillant la peur et nous leur en voulons de nous foutre la trouille. (Cf le canular d’Orson Welles)



    Il n’y a que rarement complot mais il y a constamment des convergences parce que les principes qui nous animent sont identiques pour tous. La part due aux convergences naturelles dans les évènements du monde, guerre incluses, est en tous cas bien plus importante que la part due aux authentiques complots ben huilés.
    Si la part des convergences est si importante c’est parce que -dans un système de pensée donné- nous avons tous les mêmes réflexes.
    L’expression »Mouton de panurge" est trop désobligeante alors nous refusons d’en être. Les moutons sont toujours les autres.
    En fait, qu’on se gave de Platon, de Nietzsche ou de moules frites...on fonctionne de la même manière que Toulemonde. Nous sommes bel et bien des moutons et nous ne devrions pas en avoir honte, c’est normal


    Sans esprit mouton, pas de troupeau, pas de société

    Au fait, combien d’entre nous sont solitaires, hors troupeau, anachorètes ?



  • easy easy 31 juillet 2009 18:27



    Les idées humanistes ont émergé dans un contexte de transition où il restait encore des idées sinon créationnistes, au moins religieuses.
    Que je sache, Voltaire ou Rousseau ignoraient tout de la robotique. On est d’accord ?

    Dans ce contexte mixte de l’époque, disons rapidement qu’il y avait à la fois affrontement et équilibre entre les tout sciences et les tout religion.
     
    Puis, quelques décennies et engrenages bien huilés plus tard, sont apparues les machines qui commençaient à suggérer l’idée du robot. Rousseau et Voltaire étaient déjà dix pieds sous terre, je me trompe ?

    On a alors installé dans les écoles, les hussards noirs de la République et il n’était plus question que de deux choses, la science et, l’air de rien, le nationalisme (Nous sommes alors à la fin du XIXème siècle, la France devait digérer Sedan, et on a alors récupéré des tiroirs Jeanne d’Arc -Dieu qu’elle était pieuse et croyante !- Vercingétorix et le coq Gaulois qui n’en demandaient pas tant)
    Science et nationalisme ont toujours fait bon ménage, sous quelque régime politique que ce soit « Whaiii, nous venons de réussir à placer un satellite autour de la Terre » « Whaiii nous venons de marchersur la Lune » « Whaii nous venons de pondre des V2 » etc : Un exploit technique=un drapeau planté.

    Ca commençait alors à sentir le roussi pour l’individu.
    Le film « Les temps Modernes » l’illustre

    Et la suite de l’histoire, le concept de tuer en masse non pour se venger, non pour régner mais seulement pour faire du savonou des serpillères commençait à s’installer. Jamais on n’aura autant parlé de moutons de panurge que depuis la science de la communication. le microphone, la télévision, quelle technique, quel aubaine pour les autocrates.

    Oui, tu as raison, la science est neutre. C’est ce que l’homme en fait qui est malsain.

    Il faudrait donc de la science a-morale + de la morale.

    Bin comment installer la morale alors qu’on a interdit la présence de tous ses fondamentaux.
    Dès que quelqu’un pointe son nez en évoquant la superstition que représente la Création ou la réincarnation ou tout autre canular donnant à penser qu’il n’y a pas que la Police terrestre qui compte, il faut aussi considérer une Police invisible, placée quelque part dans les nuages, dans les plantes, dans l’eau, une Police métaphysique, les gens comme toi hurlent au loup, au retour de l’Inquisition et des dogmatiques.

    Si on veut allier la science a-morale à une morale, il faut introduire de la morale. Et il me semble que des superstitions d’autrefois contenaient le ressort essentiel de la morale, des ressorts plus universels que nationalistes ou racistes.

    Il va de soi qu’il y a à dépoussierrer les Livres, c’est évident ; Mais les jeter entièrement au feu nous a conduit à mépriser la vie.



    Oui, l’esclavagisme, avant le concept du robot-homme et de l’homme-robot, préservait au moins la vie. Voltaire en aurait fait quoi lui de 20 esclaves morts (Il avait de esclaves) ? .Rien ? Bin de nos jours, il y en a qui préfèrent les cadavres aux vivants pour en tirer 100 morceaux de savon.


    Pour en revenir au plus près du sujet : la suppression de certains enseignements des livres scolaires.

    Nous sortons donc de 100 ans d’enseignement où l’on nous disait que l’eau c’était H2O, que la glace, que l’ébulition etc ;

    Je ne vais pas pleurer qu’aujourd’hui on dise que l’eau c’est surtout pour boire, qu’il en manque, qu’on la salit bien trop, qu’il faut la partager.
    Il me semble qu’enseigner l’eau par ce biais, donne une valeur à l’eau, à l’oxygène, aux arbres, aux crevettes, une valeur métaphysique. Les legos de la métaphysique sont constitués de choses ayant une transcendance, une valeur chamanique, spirituelle. Il est impossible de constiuer une morale lorsque tous les objets (inertes ou vivants) n’ont été examinés, considérés qu’à la manière « du docteur Milgram » ou « du docteur Mengele » .

    J’étais au Vietnam lorsque notre prof a très scientifiquement dit qu’on allait devoir fendre des souris en deux (sans rien leur expliquer, sans leur demander pardon ni merci) Je n’étais pas bien grand mais quelque chose me chiffonnait. Une fois les souris sacrifiées, on les jetait dans les poubelles, des ordures de simples ordures. Certes, pendant ce temps là, les B52 largaient aux frontières avec le Cambodge et le Laos, des millions de tonnes de bombes de haute technologie. Mais tu vois, dès l’école, on apprenait, façon Milgram, à tuer sans prières ni cérémonies.
    Pendant un siècle on nous a isolés du métaphysique par la science à tous les étages (Avec ascenseurs bien sûr)

    Je pense qu’il est temps d’apprendre que l’eau ce n’est pas que des molécules avec des propriétés physiques et chimiques. C’est aussi un enjeu métaphysique.


    On doit cesser de disséquer un animal en écartant, sous prétexte d’esprit scientifique, toute idée qu’il incarne ou contient quelque chose de sacré. Déroger à ce principe nous condamne à n’être plus considérés que comme 70 kilos de matière à exploiter.

    Cela dit, de tous temps, il y a eu des gens peu portés par la métaphysique et je ne pense pas que Leonard de Vinci ait brûlé un cierge en l’honneur des gens dont il avait disséqué le corps. Les a-t-il seulement enterrés dignement ?
    Bon, dans son cas, il ne les aura tout de même pas tués pour les examiner, il aura opéré sur des gens morts pour d’autres causes que sa seule curiosité scientifique. Mais ce savant incarne bien le fait que les métaphysiciens, les supersticieux, les chamans et autres curés, avaient à batailler pour cultiver l’idée que le vivant était sacré.

    Je spécule que s’il n’y avait eu que des gens comme Leonard de Vinci, la Terre serait dans un état déplorable depuis déjà deux siècles.

    Concernant les dérives religieuses elles-mêmes, les Croisades et autres Saint Barthélémy, on peut en dire exactement ce que tu viens de dire au sujet de la science.
    Les religions, bonnes ou mauvaises ? Bin ça ne dépend que de ce que chacun en fait.





  • easy easy 31 juillet 2009 12:20




    A Tom Roud,
    Je vois que j’ai affaire à un militant, à un soldat.

    (On peut être soldat ou militant sans sortir pour autant d’une caserne ou d’un centre de training)

    Moi, Tom, j’ai posé mes réflexions à partir du seul état des lieux des deux siècles scientistes, si l’on veut bien démarrer à Napoléon 1er.

    Je me fiche de savoir ce que projettent les nihilistes, les anarchistes, les onrefaitouistes, les créationnistes, je ne les connais pas , ils ne me prennent pas la tête, contrairement à toi.
    Ces gens contre qui tu milites ne sont pas au pouvoir. Ce qui est au pouvoir depuis deux siècles c’est le courant scientiste et son bilan n’est pas bon.
    Le Monde ne ressemble pas du tout aux images que nous proposaient à longueur de mois Sciences et Vie ou Alpha ou Life et auxquelles j’ai cru.

    Oui, on a pu traverser l’Atlantique suspendu sous un dirigeable en dégustant du champagne ; ça ne se fait plus et on ne s’en porte pas plus mal.
    Oui, on a pu marcher sur la Lune ; ça ne se fait plus et on ne s’en porte pas plus mal.
    Oui on a pu faire Paris New-York en vitesse supersonique ; ça ne se fait plus et on ne s’en porte pas plus mal.
    Il circule encore sur nos routes des voitures ayant plus de puissance que des tracteurs de semi remorque ; il n’y en aurait plus, on ne s’en porterait pas plus mal.

    Certes, il ne faut pas confondre la science et ce qu’on en fait. Il pourrait exister une manière d’utiliser la science de sorte que ...
    Ah ! C’est alors qu’il faudrait introduire une notion d’éthique ou de morale si je puis me permettre ce léger glissement sémantique

    La science n’a pas de morale dis-tu ?
    Elle est a-morale, dis-tu ?
    Bien possible Tom, bien possible que ce soit pour cela que nous en soyons rendus à concevoitr de tirer du savon ou des serpillères à partir de corps vivants qu’on tuerait rien que pour ça.
    C’est pas croyable le baratin que l’on fait partout sur le thème de la vie posée au sommet de toute chose pendant que dans l’exact même temps on tue 5 milliards d’êtres vivants chaque jour sans la moindre cérémonie, sans la moindre prière, sans la moindre tristesse, sans la moindre tombe
     
    Ce n’est pas la mort qui est dure, c’est le manque de considération. C’est l’écart qu’il y a entre la mort de Roland de Roncevaux et celle des gus jetés en tas dans des fosses

    Je ne crois pas qu’avant 1800 il y ait jamais eu dans le Monde un quelconque endroit où des hommes ont pu concevoir un tel manque de considération pour la vie

    Oh ! Des guerres et des masacres il y en a eu depuis des lustres et j’en suis informé autant que toi
    Faisons un tour sur la liste des massacres que nous offre Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_massacres

    Ohlala, que de sang depuis des lustres !

    Mais à partir de quand voit-on apparaître le concept de monter des usines à tuer pour faire du savon, du rouge à lèvres ?

    L’esclavagisme n’était pas forcément moral puisqu’il peut exister mille et une morales, chacune prêchant pour sa paroisse, mais au moins il impliquait de se servir de la vie d’autrui et non de sa mort.
    Je ne dis pas que le fossé est immense entre exploiter la vie d’autrui et le tuer pour en extraire du savon mais je dis que je ne vois pas bien le progrès quand on va de l’esclavagisme au nazisme dont nous sommes tous forcément porteurs, quoi que nous puissions en dire.


    Oui nous sommes tous porteurs des principes qui ont porté le nazisme. Ces principes consistent à ne plus accorder la moindre personnalité aux individus, qui consistait à les considérer en tant que chiffre, en tant que masse de chair à traiter sans lui accorder la moindre transcendance, la moindre valeur morale, de manière froide et scientifique.

    Tout en nous prétendant tous fermement opposés au nazisme, nous entretenons et bichonons ses fondamentaux en accélérant la productivité de nos élevages de boeuf et de nos abattoirs
     
    Visitons le camp du Strutof, puis visitons un de nos élevages de volailles puis un de nos abattoirs scientifiquement conçus et hygiénés, puis le bâtiment d’Aventis d’Ivry-sur -Seine. Celui où il est strictement interdit d’entrer pour des raisons d’isolement bactériologique, et dans lequel il y a des cages en inox placées dans des salles marquées « Humanoïdes non humains ». Puis visitons nos prisons, visitons Guantanamo.
    Puis rentrons chez nous épuisés et comparons toutes ces images. Partout, l’esprit scientifique a prévalu. (Cf expérience de Milgram)


    Qu’est ce que les créationnistes ont à voir avec tout ça Tom ?

    Tu n’es qu’un militant, tu t’es névrosé contre quelque chose, les créationnistes en l’occurrence et tu ne peux plus remettre en question le bouillon dans lequel tu baignes depuis que tu es né.


    Il était inévitabe que les prométhéens que nous étions en viennent à concevoir de fabriquer de l’humain sans passer par le sexage et la gestation in vivo. Mais à peine avons-nous commencé à concevoir le robot, projection de l’homme que nous avons conçu l’homme projection du robot. A peine la science nous a-t-elle monté que l’homme pouvait faire des machines que nous avons conçu que l’homme pouvait devenir une machine. 



  • easy easy 31 juillet 2009 03:49



    Bourrage de crâne bien compris, toute femme vivant dans un pays où le port de la burqa est généralisé, peut accéder à des images de ce qui se passe ici, y compris en venant visiter notre pays.
    Bourrage de crâne bien compris, comment se fait-il que la grande majorité de ces femmes très voilées se radicalisent en opposition par rapport à nos femmes au visage nu mais maquillé ?

    Bourrage de crâne bien compris il n’est pas possible qu’un spectacle Occidental vraiment positif n’incite pas une femme même bien endoctrinée, à basculer.
    Or non seulement elles ne basculent pas mais elles sont de jour en jour plus nombreuses à se dissimuler

    Même des femmes nées en France, pas spécialement endoctrinées depuis la naissance, préfèrent se voiler complètement.

    Pourquoi ?


    Pourquoi, dans le même temps, y a-t-il de plus en plus de lesbiennes sur notre territoire ?


    Il doit y avoir quelque chose de pourri dans notre façon de faire ou de respirer qui fait que des femmes préfèrent le risque de fouet et de lapidation éventuelles (Elles ne sont pas massacrées par wagons, loin de là) pour s’écarter de nos manières.

    Je ne veux pas me lancer ici dans le listage des raisons de rejet mais elles existent forcément et ce n’est pas en « courant les délivrer » , ce nest pas en nous ingérant dans ces masses ayant fait un choix différent, qu’on va combler ce fossé qui s’élargit de jour en jour.


    Il y en a tout de même des femmes de « là-bas » qui rejoignent ou voudraient rejoindre nos femmes nues. Il y en a et il n’est pas illogique que nous leur tendions les bras. Mais elles ne semblent pas majoritaires. C’est bien l’inverse qui nous apparaît surtout qu’il y en a de plus en plus qui surgissent voilées en plein milieu de notre pays.

    Nous devons réfléchir à ce qui fait que chez nous, des femmes préfèrent se mettre en retrait. 



    En attendant d’avoir trouvé pourquoi nous faisons l’objet d’un certain rejet, nous devrions être fermes sur un point, un seul. La liberté de choix.

    Le plus grand risque, si on tient à la liberté, c’est de la perdre, c’est de se retrouver un jour obligé de porter telle étoile, telle kipa, telle casquette, telle croix, telle natte ou telle burqa.
    La liberté de choix doit être indéfectible.
    Du coup ; nous ne devrions surtout pas brandir du poing et contraindre qui que ce soit de s’habiller ou se déshabiller comme il le désire.

    Or nous sommes parfaitement schizophrènes (au sens vulgaire) sur ce point de l’habillement.
    D’un côté nous punissons sévèrement quiconque montre son vermicelle en pleine rue, surtout à des mineures (Qui ont le droit de se promener dans des camps de naturistes, de voir des massacres à la tronçonneuse et de visister le camp du Strutof)
    D’un autre nous permettons des affiches de nus pour des automobiles. D’un autre nous interdisons l’entrée des églises en maillots de bain. D’un autre nous encourageons les filles (les belles seulement) ) se promener en string. D’un autre nous exigeons une tenue correcte à l’entrée des discothèques. D’un autre nous interdisons bientôt le port de la burqua. D’un autre on est mis à poil pour un oui ou pour un non en garde à vue. D’un autre on monte des émissions où les choses les plus intimes sont étalées. D’un autre on fait procès à ceux qui parlent de notre vie privée.
    Notre pays est bourré de lois contradictoires.

    Pas étonnant que dans un tel foutoir de lois se contredisant, il y ait de plus en plus de gens qui préfèrent se radicaliser en un système plus clair, plus homogène, plus monolithique. Quitte à devoir parfois payer cher le moindre écart.
    C’est que forcément, on ne peut pas exiger un système unitaire sans accepter le jeu de la punition au moindre écart.


    Pas étonnant que face à notre bazar de contradictions, des gens de l’extérieur, se disent que nous sommes colonisables.

    Il nous faut donc choisir.

    Soit nous nous radicalisons dans une position du genre maillot une pièce à la Laurel et Hardy jamais moins et jamais plus qu’un foulard sur les cheveux. 

    Soit nous nous radicalisons dans la liberté absolue du choix de chacun « Il est interdit d’interdire » (sur le plan vestimentaire) 
    Ce sera alors un bazar visuel mais soutenu par un principe ferme et unique ; la liberté de s’habillier comme on veut.
     Il y aura donc des burqa chez nous, en toute décontraction et peut-être de plus en plus qui sait, mais jamais personne ne pourra l’imposer. 
    Ce qui pourrait se traduire par un petit détail pratique : Sur tout vêtement quel qu’il soit, il y aurait une petite étiquette « Je porte ce vêtement parce que c’est mon libre choix et je n’ai pas le droit d’en imposer le port à autrui »
    Dans ces conditons, je me vois très bien me promener en T-shirt, en kilt ou en vigne dans une foule de femme toutes en burqa.
    Voir les gens dans une tenue de leur choix ne me pose aucun problème, ce qui m’emmerde c’est qu’on m’impose une tenue quelconque.

    Pour l’instant, nous partageons un certain fond d’esprit commun avec les talibans de la burqua.
    Nous comme eux, nous estimons que chacun a le devoir de montrer une certaine image de lui et pas une autre. Là-bas, chaque femme doit montrer d’elle cette image massive et toilée, d’une seule couleur. Ici, l’air de rien, c’est constamment que pour un endroit donné ou des circonstances données, nous sommes tenus à une tenue.
    Là-bas comme ici, il est interdit de « blesser le regard » d’autrui.
    Tu pètes dans le nez de quelqu’un tu ne risques qu’une bordée d’injures
    Tu heurtes le regard de quelqu’un avec ta raie, tu risques deux ans de prison.
    Le regard serait plus vulnérable que l’odorat ou l’ouïe .

    C’est un principe qui pourrait étonner un éléphant mais bon, nous ne sommes que des humanoïdes humains



  • easy easy 31 juillet 2009 02:18


    Je suis, comme vous, de ces générations scientistes qui ont mis à mal les superstitions. Nous nous félicitons de ne plus avoir peur des fantômes.

    Mais...il se trouve tout de même que c’est à la suite de cet esprit scientifique combiné aux sciences de l’âme qu’auront cherché à être la psychanalyse et la psychiatrie, que nous avons eu droit à des massacres scientifiquement organisés. La mort industrialisée est née de cette époque scientifique.

    Vous savez, Hitler et autres Himmler (Pardon pour ce point Godwin) n’ont pas écrit tous les tenants de leur pensée.
    M’enfin, ces gens étaient forcément fascinés par ce qu’on parvenait à faire de l’homme et par extension de toute forme vivante.
    Ils ont vu comment on parvenait à cultiver la terre avec d’immenses machines. Ils ont vu comment dans les abattoirs de Chicago on tuait l’animal à la chaîne. Ils ont vu les gratte-ciels. Ils ont vu les usines Ford, ils ont vu les chaînes de montage de la Coccinelle, Ils ont vu comment l’Union Soviétique, qui sortait son peuple du Moyen-Âge, parvenait à transformer les hommes pour les aligner en rang compacts et dociles.
    Ils ont vu comment Orson Welles a manipulé le peuple Américain en quelques minutes en lui racontant le plus gros des canulars.
    Ils ont peut-être lu les premières nouvelles d’Isaac Asimov.
    Ils ont certainement lu Jules Verne.
    Bref ils ont vu comment on pouvait traiter l’homme en masse. En même temps qu’on inventait le robot, on faisait de l’homme un robot, un être fait de mécanique, au cerveau très maitrisable et surtout une chose remplaçable, interchangeable. (Louis XIV tout ivre d’absolutisme qu’il était, ne pouvait pas concevoir de remplacer Vauban)

    De là, il leur est venu une idée. Une idée horrible. En quoi était-elle horrible cette idée ? Elle ouvrait l’ère du meurtre massif et industrialisé. Quasiment qu’on introduisait des humanoïdes humains vivants d’un côté de la machine pour en retirer du savon de l’autre.

    Comme ce sont ces livres scientifiquement diffusés sur la Planète à tous ses habitants qui ont fait les enfants de salauds qui ont fait ces guerres industrielles, je ne suis pas sûr qu’il faille les regretter.

    J’ai été très fort en sciences, en maths en géométrie. Bin, ça m’a fait une belle jambe !
    Je me retrouve avec une Planète asphyxiée de moi (Là j’antropomorphise peut-être démesurément ce caillou) et je me sens impuissant. Je commence à me demander si je ne préférerais pas les fantômes.


    Quoi ? Persister par la science ?
    Quoi, c’est plus de science qui nous sauvera ?
     Pffff, je n’y crois plus du tout. 

    Les plaquettes de présentation des entreprises du genre Aventis, Bayer, Monsanto ou Dow Chemical, ne nous montrent que des images de nature encore vierge où ils n’ont pas encore mis les pieds. Ca crée automatiquement en nous une association d’idées ou d’images entre ces entreprises et un beau paysage. Mais c’est complètement mensonger. Le vrai paysage qu’ils laissent derrière eux comprend les Bhopal, les agent orange, les thalidomide, les gaucho, les Tchernobyl, les Amoco Cadiz, etc. Je ne vous apprends évidemment rien Mais je me dis que ça suffit. La conquête de la Lune, Mars, la conquête des Océans, non merci, j’ai déjà donné.


    Alors moins de science, moins de rigueur scientifique au profit de plus de poésie ou de superstition, pourquoi pas.

    Le cas de Michael Jackson me semble synthétiser le drame de cette vision à la fois évolutionniste et hyper biotechnique

    Il me semble que plus on est évolutionniste, plus on est fasciné par l’homme bis, plus on est tenté de l’anticiper, de le créer, ce qui conduit à la cybernétique et à la bionique via la robotique et bien entendu l’industrialisation
    Tant que nous resterons évolutionnistes, nous traiterons de la vie et de la mort de façon industrielle, massive.
    Au contraire, il me semble qu’un créationniste serait plutôt contemplatif et non interventionniste vous ne croyez pas ?

    Je ne sais pas bien ce que les créationnistes ont derrière la tête mais je leur laisserais bien le volant car je ne suis pas trop fier de ce que l’évolutionniste que je suis en a fait.


    Mah, j’ai p’tet un coup de blues



    C’est cocasse.
    Le titre du topic c’est « La fabrique du créationnisme » alors que c’est dans l’esprit évolutionniste et lui seul que nous avons inventé le concept de fabrique. Ya pas plus révélateur que ce lapsus


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