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Krokodilo

Krokodilo

Médecin généraliste, je m’intéresse à tous les sujets sur lesquels je n’ai aucune compétence, ce qui me laisse un large champ d’intervention. A l’époque où j’enquêtais sur les OVNI, j’ai percé le grand secret de la zone 51 : les extra-terrestres sont effectivement venus sur Terre, mais ils ont trouvé l’anglais trop difficile et sont repartis. Depuis, je m'intéresse à la question des langues, de la communication internationale et de l’espéranto.

Tableau de bord

  • Premier article le 06/12/2006
  • Modérateur depuis le 09/01/2007
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Derniers commentaires



  • Krokodilo Krokodilo 9 décembre 2006 10:40

    Vous pensez que France 24 aidera à diffuser le point de vue de la France, c’est votre droit, et c’est dans ce but qu’elle a été créée.

    Quant à la progression du français de 3% par an, source « la Francophonie », il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, la francophonie se berce d’illusions et d’auto-congratulations. Heureusement d’ailleurs qu’il y a les québécois pour lutter contre le déferlement de termes anglophones (e-mail, coach, management, intelligence économique, prime-time, etc.)En outre, il y a moins d’argent pour les missions françaises et les lycées à l’étranger, l’influence française recule en Afrique noire, et même paraît-il au Maroc où une partie du gouvernement du jeune roi a fait ses études aux USA. Plus près de nous, il suffit de faire les rayons de Noël à Carrefour ou Auchan, l’emballage des jouets est anglophone ! Funbike, mégabomb, topgun, bloodkiller, etc. Les titres de films ne sont plus traduits depuis longtemps, le dernier concours Eurovision était presque entièrement fait de chansons en anglais, etc.



  • Krokodilo Krokodilo 9 décembre 2006 09:37

    Si j’étais Sacha Guitry ou Woody Allen, ça se saurait ! Ceci dit, si mon humour est lourdingue, votre réponse est légère : vous n’avez répondu à aucune de mes remarques, notamment sur les « contre-vérités et approximations » qui seraient présentes dans mon texte. Lesquelles ?

    Quelles populations, quelles opinions publiques seront capables de comprendre l’arabe qui sera diffusé pendant 4 petites heures, sachant la grande diversité linguistique du monde arabe ?

    Vous n’avez pas donné votre opinion sur la question de fond : la France se montre-t-elle masochiste en diffusant dans une langue qui nous fait reculer dans l’Union européenne ?

    Question subsidiaire : souhaitez-vous l’anglais comme langue de communication internationale, comme langue de toutes les revues médicales, sachant que l’Algérie et l’Ukraine, par exemple, ont récemment « décolonisé » une partie de leur enseignement universitaire ? Il est quelque peu schizophrène pour un pays d’avoir une langue universitaire différente de sa langue nationale. En outre, l’usage scientifique d’une autre langue aboutit tôt ou tard à une perte de la terminologie spécialisée faute d’actualiser ce vocabulaire, puis à une dégringolade de la recherche elle-même ou à une simple sous-traitance de la recherche anglo-saxonne. Il existe parfois plusieurs langues nationales (voire une revendication pour l’espagnol aux USA) mais ça ne rend pas le problème plus simple, loin de là.

    Dans un de vos articles, vous avez cité Gandhi à plusieurs reprises, voici un extrait de ce qu’il disait de cette sorte de colonisation linguistique :

    "Le recours à une langue étrangère en Inde pour assurer l’enseignement supérieur a causé à la nation un préjudice moral et intellectuel incalculable. Nous sommes encore trop rapprochés de cette période pour mesurer l’énormité du dommage subi. Et c’est un tour de force presque impossible que d’avoir à juger nous-mêmes cette éducation dont nous sommes également les victimes. Il me faut aussi préciser les raisons qui m’ont conduit à poser de telles conclusions. Pour ce faire, le mieux est, je crois, de faire part de ma propre expérience. Jusqu’à l’âge de 12 ans, tout l’enseignement me fut donné en gujarati, qui est ma langue maternelle. J’avais alors quelques rudiments d’arithmétique, d’histoire et de géographie. Puis, j’entrai au lycée où pendant trois années encore, je reçus mon enseignement dans la langue maternelle. Mais le rôle du professeur était de faire rentrer l’anglais dans la tête des élèves par tous les moyens. C’est pourquoi plus de la moitié de notre temps se passait à étudier l’anglais et à maîtriser l’orthographe et la prononciation si arbitraires de cette langue. Je découvris avec tristesse qu’il me fallait apprendre une langue dont la prononciation ne correspondait pas à l’orthographe. Quelle drôle d’expérience que d’avoir à apprendre par coeur l’orthographe des mots. Mais c’est là une parenthèse sans grand rapport avec mon sujet. Donc, quoi qu’il en soit, au cours de ces trois premières années de lycée tout se passa relativement bien. Le supplice commença avec la quatrième année. Il fallait tout apprendre en anglais géométrie, algèbre, chimie, astronomie, histoire et géographie. La tyrannie de l’anglais s’étendait si loin qu’il fallait passer par cette langue et non par la nôtre pour apprendre le sanskrit ou le persan. Si un élève s’exprimait dans sa propre langue, le gujarati, on le punissait. II n’importait nullement au professeur que l’enfant parlât mal l’anglais et qu’il fût incapable de le prononcer correctement ou de le comprendre parfaitement. Pourquoi le maître aurait-il dû s’en inquiéter ? Lui-même parlait un anglais qui était loin d’être parfait. Il ne pouvait pas en être autrement. L’anglais était unelangue étrangère aussi bien pour lui que pour ses élèves. Le résultat était catastrophique. On nous donnait à apprendre par coeur beaucoup de choses que nous étions loin de toujours comprendre parfaitement et qu’il nous arrivait même souvent de ne pas comprendre du tout. La tête me tournait quand le professeur s’escrimait à nous faire comprendre ses démonstrations de géométrie. Je n’ai d’ailleurs pas saisi un traître mot de cette discipline avant d’avoir atteint le treizième théorème du premier livre d’Euclide (sic). Et je tiens à avouer au lecteur que malgré tout mon amour pour ma langue maternelle, je ne sais pas encore, arrivé à ce jour, traduire en gujarati les termes techniques de géométrie, d’algèbre, etc. Je sais à présent que si l’enseignement avait pu se faire en gujarati, et non en anglais, il m’aurait suffi largement d’une seule année au lieu de quatre pour en apprendre tout autant en arithmétique, en géométrie, en algèbre, en chimie et en astronomie. »

    L’Union européenne veut développer les programmes EMILE (enseignement d’une matière intégrée dans une langue étrangère), la similitude n’est-elle pas frappante ?



  • Krokodilo Krokodilo 8 décembre 2006 21:58

    DW

    Le journal du lycée de mon fils a refusé l’article, ils m’ont dit de tenter ma chance chez AV. La prochaine fois, j’essaierai de faire pire ! Blague (de collégiens) à part, vous n’avez donné votre opinion que sur la forme, la métaphore sexuelle, mais pas sur le fond : la France se montre-t-elle masochiste en finançant une télé en anglais ? Que ma présentation soit vulgaire ou pas, ça ne change rien au débat, la question demeure.



  • Krokodilo Krokodilo 8 décembre 2006 19:45

    Je partage votre goût pour la rationalité et la laïcité, je partage même votre âge et votre profession, c’est dire, mais sur cette télé j’ai de gros doutes. Le prétendu multilinguisme est une façade : l’espagnol c’est une promesse politique... donc prévu pour les calendes (grecques ou européennes probablement), le canal français fait doublon avec d’autres, les quatre heures d’arabe, bof ! Pour toucher l’opinion publique de beaucoup de pays arabes, il faudrait diffuser dans de nombreuses langues, pas seulement en arabe littéraire. Reste les 75% d’anglais, si bien sûr les 25% autres sont respectés, encore une promesse... D’autres ont déjà écrit qu’il eût été plus rationnel et plus européen de consacrer la même somme à renforcer Euronews ou l’AFP, d’autant plus que cette somme pourtant coquette ne lui permettra même pas de produire réellement ses propres images sur l’info mondiale... Donc, je dis halte à l’hypocrisie : c’est une chaîne d’infos en anglais, point.

    Sur le but de diffuser notre rationalité et laïcité française, j’applaudis, mais j’y vois un piège car à promouvoir sans cesse la langue anglaise, c’est justement notre identité que l’on fait régresser : voyez sur le lien indiqué ci-dessus DLF, défense de la langue française, rubrique dossiers et articles, l’article de 2000 du Quotidien du médecin sur la régression du français dans la communication médicale :

    http://www.langue-francaise.org/Articles_Dossiers/French_forbidden.php

    A vouloir exporter notre opinion (celle du gouvernement en l’occurrence, car l’indépendance de la rédaction est loin d’être acquise au vu de la façon dont s’est constituée la chaîne, et la ligne éditoriale est à créer) c’est la langue anglaise qui étend son emprise. Notez qu’il ne s’agit pas d’antiaméricanisme, j’apprécie beaucoup d’aspects des cultures américaine et anglaises, j’ai grandi gavé de westerns et de SF anglo-saxonne, le problème est celui de l’hégémonie d’une langue sur d’autres, et de tous les effets secondaires et de toutes les injustices qui en découlent, très bien décrits dans certains des articles du site déjà cité, DLF :

    http://www.langue-francaise.org/



  • Krokodilo Krokodilo 8 décembre 2006 17:58

    On ne peut pas ! c’est ça qui est marrant... Réservé à l’export, au câble et au satellite !

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