****Force est de constater également que si l’on ne reconnait pas le rôle éminent de l’URSS dans la victoire contre le nazisme et la libération de la France, c’est bien parcequ’ils étaient communistes et non parce que ce sont des russes et que l’on préfére mettre en avant parmis les alliés, ceux qui sont capitalistes.****
J’en conviens complètement
Le résultat c’est que ni les communistes ni les capitalistes ne reconnaissent le mérite des Russes (et consorts des mêmes terres) par leur tempérament spécial
Il se produit cependant quelque chose de singulier :
Dès que le rideau de fer est tombé, si les Ricains ont exprimé, par exemple au travers du cinéma, leur envie d’embrasser un peuple, c’est ce peuple russe (et il ne me semble pas que cet amour soit réciproque).
Les Ricains me semblent avoir parfois envie de vivre en France ou en Italie et envie de se battre contre quelque calamité mondiale en ayant les Russes comme partenaires. (Cet amour ne transpire qu’au cinéma)
Au fait, les Français, s’il y a un peuple qu’ils ont envie d’embrasser, ce serait lequel ?
« »« La matière grise est pour lui quelque chose d’inutile »« »
Il y a la matière grise mobilisée pour résoudre un problème de sècheresse, de cardan ou d’algorithme
Il y a la matière grise mobilisée pour expliquer que Slipenfer a tort de dire que Polony a tort de dire que Onfray a tort de dire que Lacan a tort de dire que Freud a tort de dire que Fliess a tort de dire que Rousseau a tort de dire que Voltaire à tort de dire que Saint Augustin a tort de dire que Paul a tort de dire on ne se rappelle plus quoi
Vous vous servez de ce prétexte pour nous vendre le rouge
Or, aussi bien contre Napoléon que contre Hitler, ce qui a résisté ce n’est pas la couleur du drapeau ni même la politique du chef, c’est l’esprit jusqu’auboutiste du Russe lorsqu’il est envahi par des gens qui le méprisent.
Concernant Napoléon les Russes ont résisté grâce à leur état d’esprit spécial et du matériel tsariste
Concernant Hitler, les Russes de Saint Petersbourg ont résisté grâce à leur état d’esprit spécial et du matériel communiste
A Stalingrad, les Russes ont coulé les Nazis grâce à leur état d’esprit spécial et du matériel américain
L’état d’esprit d’un peuple ne peut être vendu par d’autres
Certes mais il ne faut non plus verser dans l’accusation systématique
Convenons que dans chacune des structures intermédaires, il y ait trop d’improductifs
Mais une fois cela dit ces structures intermédiaires sont justifiées
La spécialisation est la règle dans tous les domaines
La logistique est déjà une spécialité mais elle est encore divisée en types de produits. Une plateforme logistique de pièces auto ne peut pas traiter des légumes ou des surgelés
C’est cela qui permet que du jour au lendemain, dans 40 000 supermarchés, surgissent soudain 80 millions de galettes des rois, que l’on paye le même prix à Paris ou à Marseille, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige.
Aucun producteur de quoi que ce soit ne peut fournir autant de choses à autant de monde sans se faire aider par une logistique, par des magasins spécialisés, par des transports spécialisés, par des bourses de transport, par des courtiers d’assurance...
Même les marchés, lorsqu’ils sont mille à pénétrer le tissu urbain profond, à atteindre le coeur de Paris, ne peuvent pas s’approvisionner directement ou alors de manière épisodique, aléatoire, un jour oui, un jour non. Ce qui est fourni de manière régulière par les marchés doit forcément venir de plateformes logistiques, de marchés de gros régionaux.
Faire passer un produit de la zone non urbaine au centre de la cité est déjà tout un boulot
et une fois cette spécialisation admise, chacun découvre que le branche transport pur est relativement insignifiante.
Une fois qu’on a prévu le concept de plateforme logistique, de bourse, de tranfert d’argent, de transmission des ordres à distance, on voit que transporter quelque chose sur 20 000 km n’est pas plus compliqué que sur 200 km et parfois plus simple
Il y a un surcoût au km mais ce n’est pas plus compliqué à gérer.
Alors qu’il y a deux siècles, c’était toute une épopée et mille risques à prendre pour faire parvenir à Lyon des cocons de ver à soie japonais
Mon déchirement est celui de Géronimo, de Léopold Sédar Senghor, de Ho chi Minh.
On ne peut se défendre de la Parole du Blanc que par les armes ou, plus pacifiquement, en procédant à son tour de son Verbe.
Ce coin du Monde est celui où il y a eu le plus de gens gagnant leur vie en vendant leur parole, en écrivant leur évangile.
Ancien ou nouveau régime n’ont rien changé à ce parolisme sinon en le popularisant
Ce que vous soulignez ici est vrai pour tous les secteurs qui font notre PIB mais c’est tout de même à nuancer par secteur
J’essaye ici de les placer dans l’ordre en partant du secteur où l’on se gargarise le moins de mots
Agriculture, élevage, pêche, industries primaires, géologie, artisanat, armée, services, petit commerce, tourisme, enseignement, santé, industries secondaires, secteur tertiaires, économie, histoire, droit, théâtre, art, politique, sociologie, psychologie, métaphysique, littérature, media
Cette tendance à vendre sa parole s’est tellement développée que certains arrivent à encaisser le prix d’une grosse maison en parlant pendant une heure.
Le fait de tenir le micro, revient certes à vendre sa parole d’or mais aussi à prendre la main sur la morale, à devenir prescripteur de morale
Or, au tout début de l’échelle des prescripteurs de morale, se situaient autrefois les curés, les précepteurs, les professeurs
De nos jours, parce que chacun tient à tenir le micro, les parents se retrouvent nettement prescripteurs auprès de leurs enfants et chaque conjoint tient aussi à devenir prescripteur de son conjoint. De nos jours les conjoints se font la morale, s’accusent de perversion et filent direct au procès.
Ça fait que les homos qui ont pourtant gagné en légitimité d’existence ne se sont pas vus devenir, en même temps que les autres, des prescripteurs de morale (Alors qu’ils ont été des prescripteurs de sensibilité artistique).
Il leur fallait donc devenir des parents.
On parle beaucoup de compétition d’image.
Mais en quoi consiste cette image ?
Pour les belles femmes il s’agira carrément d’image physique
Mais pour les hommes et les femmes non spécialement belles, donc pour la plupart des gens, l’image est à conquérir et c’est celle de prescripteur de morale.
Les psys sont prescripteurs de morale en cabinet. Ça ne leur suffit pas et ils sont maintenant très nombreux à vouloir médiatiser leur fonction prescriptrice. On les voit débouler sur les plateaux, sur les fora, écrire leur évangile personnel. Mais il est hors de question qu’ils avouent procéder de morale. Non, non, ils ne jugent surtout pas. Tu parles, depuis 150 ans ils ont fourni au contraire tous les instruments possibles et imaginables pour que chacun puisse juger l’autre, y compris entre conjoints.
L’effondrement de l’autorité religieuse qui tenait le monopole de la morale jusqu’en 1800, a vu fleurir des millions de spécialistes aux allures scientifiques mais qui n’ont jamais rien fait d’autre que d’offrir de nouveaux critères de jugement moral. Les psys remplacent les curés et sont même devenus des auxiliaires de Justice.
Même les chanteurs ont versé dans ce registre. Les chansons d’autrefois établissaient plutôt les passions amoureuses, les états d’âme troublée. Puis celles de Brassens Cohen ont introduit la morale et le rappeur ne prescrit plus qu’une morale. Dito pour la chanson des restos du coeur. Alors que Bourvil n’était pas un prescripteur de morale, tous nos comiques le sont devenus. Il en est surgi la bien pensance.
Plus de la moitié des papiers d’Avox sont pondus par des gens en posture de prescripteur de morale.
De cet éparpillement populiste des prescripteurs et puisqu’une ancienne pute est désormais aussi prescriptrice de morale qu’un politique, qu’un journaliste, qu’un couturier, qu’un publiciste, qu’une chambrière ou qu’un psy, il en résulte une impression commune qu’il n’y a plus de morale.
Quand chacun braille son évangile, il en ressort un brouet.
Peut-être trouverez-vous que j’ai trop digressé mais il me semble bien que c’est cela qui provoque le phénomène que vous avez décrit (Sans nous prescrire de morale).
Votre papier est des rares qui soulignent un fait (que chacun peut voir ou vérifier) sans vendre pour autant des arguments de morale.
(Alors qu’un psy qui pond un papier racontant qu’il est normal qu’un bébé se tripote/ne se tripote pas ou qui explique la perversion ou le sentiment d’appropriation, vend un argument de morale. Alors qu’un prof qui nous raconte que ses élèves sont beurk/bravo nous vend un argument de morale. Alors qu’un journaleux qui nous raconte que les Bilderberg sont vilains, que WTC est un complot, que Serval c’est intéressé, nous vend un argument de morale)
Je ne trouve pas dommage que le moralisme soit devenu le lot de tous. Je trouve seulement qu’il faut réaliser cette dispersion afin de s’expliquer cette impression de perte de sens.
Je pense qu’il n’y a pas de solution. Plus personne n’acceptera de ne pas saisir un des milliards de microphones. Plus personne n’acceptera de se taire, de laisser le monopole de l’évangélisation à une seule personne ou à une oligarchie.
Je n’ai aucune idée où va nous mener cette tendance chacunparoliste qu’Internet amplifie et que n’avait pas du tout prévu Orwell.
Dans d’autres langues, on n’utilise pas le même mot pour dire « réfléchir une lumière » et « réfléchir à une panne de voiture ». Les gens qui sont soumis à un problème y réfléchissent vraiment. Ils ne procèdent pas comme ici, du bouclier de Méduse
Du reste, dans les mythes et légendes des peuples non méditerranéens, apparaît rarement le thème du miroir. On y trouve le thème du soleil, de la lumière, du signal lumineux, mais pas celui de l’éblouissement et du phare.
J’ai démontré la faiblesse de votre théorie et vous n’avez que le réflexe de dire sans le démontrer que mes propos sont incohérents. Vous prétendez même en avoir déduit que j’ai fait prépa médecine. Pour protéger votre évangile, vous pratiquez le bouclier de Méduse et l’éblouissement
Concernant mes études.
Je gagnais facilement ma vie à 16 ans en produisant des bureaux et rangements. J’ai étudié la technologie, la médecine et la géologie par seule curiosité.
C’est au travers des profs que j’approchais mais aussi au travers des docteurs qu’étaient les parents de mes camarades que j’ai commencé à découvrir que les Français donnent moins leur parole qu’ils ne la vendent.
Mes camarades y étaient habitués et visiblement, certains s’entraînaient déjà à cette pratique.
Dans mon enfance au Vietnam, je n’avais jamais vu des gens gagner de l’argent à discourir. et la découverte de cette spécificité des Français m’a troublé puis déçu (On n’est déçu que de ses illusions mais on en fait le deuil avec le temps).
Dans les media, sur ce site, il y a pléthore d’individus qui ne vendent rien d’autre que leur parole.
Pendant que les Français produisent surtout des évangiles, d’autres produisent surtout des objets.
En France, les secteurs qui produisent le plus d’objets et le moins d’évangiles c’est l’agriculture, le tourisme, l’industrie, la géologie, le service.
Les secteurs qui produisent le moins d’objets et le plus d’évangiles c’est la politique, l’économie, le social, le marketing, le métaphysique, le théâtre, l’histoire, le droit et la psychologie.
Euh !
Je le sais Loup
J’ai fait deux années prépa médecine et on y apprend toute l’embryo
Mais là, de l’embryo, vous venez d’en dire ce que ma boulangère sait autant que mon poissonnier
***** Une double identité biologique préside donc bien au développement final d’un appareil génital différencié mâle ou femelle. Cette différenciation met en place également les marqueurs neurologiques au niveau cérébral, sous-tendus par les hormones sexuelles mâles et femelles. En évoquant une origine androgyne de l’être humain, les mythologies de l’antiquité ne s’y sont donc pas trompées.*****
Votre recours aux mythes témoigne de votre manipulation.
Si je sais démontrer proprement que dans un triangle rectangle a²+ b² = c², je n’ai aucun besoin d’ajouter que Pythagore avait donc raison. Je peux dire qu’il l’avait établi avant moi pour lui en rendre hommage mais je peux me passer de cette évocation pour être crédible
(comme on devrait pouvoir se passer du mythe d’Oedipe si on sait démontrer que ce complexe est universel)
Les mythes sont là pour raconter des exceptions. S’en servir pour installer des constantes c’est de le théâtralisation de théories indémontrées.
Concernant le foetus, s’il pendant longtemps il possède ce qu’il faut pour virer garçon ou fille, il n’est pas encore prouvé qu’en remplaçant tous ses chromosomes sexuels (dans toutes ces cellules, somatiques et germinales) qu’il puisse vraiment changer parfaitement de sexe tel que prévu selon la formulation initiale
D’autre part et surtout.
Le fait qu’un foetus soit éventuellement longtemps polyvalent ne signifie pas pour autant qu’il soit à ce moment là bi sexué ou hermaphrodite
Avant la septième semaine il n’est pas bi. Il est indéterminé
Etre indéterminé ne veut pas dire qu’on est sexué ou bisexué.
Après la septième semaine, quand il y a régression de certains éléments c’est une régression d’éléments indéterminés non une régression d’éléments déterminés.
Sauf accident conduisant à un véritable androgynisme ou hermaphrodisme (plus ou moins marqué ou égalitaire, stérile ou non) le foetus n’est jamais hermaphrodite ou androgyne
Vous tirez sur l’élastique à le rompre
Loup Rebel
Vous écrivez
****Le plus important est de bien comprendre que la jouissance génitale n’est pas la conséquence de la pulsion de survie de l’espèce, mais qu’elle en est la cause.****
Autrement dit on baise parce qu’on a envie de jouir et il se trouve que ça fait des bébés. On baise sans savoir que ça fait des bébés
Cette hypothèse était à examiner
Mais il se trouve que les bestioles font leur nid avant d’avoir des petits.
Elles baisent en sachant qu’elles se reproduisent
Cette hypothèse était à examiner mais n’était pas à retenir, à moins de considérer l’Homme plus con ou bitard que le lapin.
Si l’on retirait le cas des bestioles qui font quelque sorte de nid ou de provision avant que naissent leurs petits, il serait très facile de considérer que tout animal baise pour baiser et qu’il est surpris par le résultat (laissons de côté l’info que lui fourniraient les anciens).
Auquel cas, dito pour l’Homme ; lui aussi baiserait pour jouir et découvrirait que ça fait des enfants (toujours en laissant de côté les infos fournies par les anciens)
Mais comme la réalité c’est que des bestioles se préparent à gérer des petits, même avant de baiser, votre thèse est invalide.
Et elle ne le serait pas davantage si vous ajoutiez maintenant que bien sûr que l’homme sait aussi qu’il engendre quand il baise (même sans l’info des anciens) car il vous faudrait établir qu’il sait qu’il engendre mais n’en jouit pas. Ce qui est infirmé par des millions de personnes qui disent que rien ne leur ferait plus plaisir que d’avoir des enfants. Au point d’accepter de subir tout un tas de souffrances à cette fin.
Et si c’est pour nous dire que les bestioles savent qu’elles se reproduisent mais seulement de manière inconsciente, il faudra alors nous le démontrer et établir que c’est également le cas chez l’Homme.
Il serait de toute manière plus que bizarre qu’un fait aussi ordinaire que la baise, la jouissance et le sens maternel ait été jusque là incompris et qu’il ait fallu attendre 2000 et un concours lancé entre 2 millions de docteurs pour le comprendre.
La chose de la géologie est très difficile à comprendre et pendant des millions d’années, des gens l’ont eu sous les yeux sans l’avoir comprise (coquillages dans les montagnes, fingers lakes, geyser...). Et cette chose reste encore très difficile à comprendre (pierres mouvantes, position du moho...).
Mais il s’agit là de cailloux et il n’a pas été trop déterminant de la vie de l’homme de savoir qu’il y avait eu des glaciations, que la Terre est sphérique et que les continents ont dérivé.
Concernant ce qui pousse un être humain à marcher, regarder, pisser, manger, sexer, je me demande par quelle perversion de l’esprit nous en sommes venus à croire qu’on apprend quelque chose d’une montagne de docteurs qui concluent que ****le plus important à comprendre c’est que la jouissance génitale n’est pas la conséquence de la pulsion de survie de l’espèce, mais qu’elle en est la cause.****
T’imagine un peu si on avait raté cette info ?
Comment ils ont fait nos ancêtres pour vivre sans savoir cette chose si importante ?
Mais comment aurions-nous fait pour niquer et faire des gosses sans Freud, Dolto et autres BHL ?
Oh la la, comment on serait mal sans ces savants qui nous révèlent des choses si importantes
Mon avis, mais je ne suis pas dix fois docteur, c’est qu’en retirant le cas des gens qui savent trop bien le devenir du sexage et qui veulent trop des enfants, en ne considérant que le cas d’un couple né sur une île déserte, je dirais qu’ils baisent par pur plaisir et en découvrent les conséquences ensuite.
Mais je dirais aussi que cette hypothèse est contredite par le fait qu’un couple d’oiseaux également isolé fait son nid avant de baiser.
J’en concluerais qu’il est possible de dire tout et son contraire et qu’il n’est d’aucune importance d’affirmer quoi que ce soit
Mais il est vrai que je ne gagne pas ma vie avec mes doctes paroles.
Quand on dit « Il est naturel d’avoir deux mains » on part certes d’un fait naturel mais quand on dit aussi qu’il est naturel d’avoir deux yeux, d’avoir des cheveux, etc.. on introduit progressivement un concept : le concept de normalité.
Jusque là, ce concept de normalité porte sur le physique.
Mais partant de ce premier concept de normalité physique fondé sur des faits de nature physique, on en vient à inventer le second concept de normalité morale. On fait surgir le concept² de moralité naturelle.
On a le droit de faire ça, on a droit à tous les bricolages.
Mais ça ne résiste pas aux démontages
Ce qui serait naturel, sur le plan moral, serait de dire
« Nous sommes les plus forts donc ferme ta gueule »
« Le comportement de ce citoyen est naturel parce qu’il l’a. Pour autant, il transgresse à notre loi donc nous devons le torturer »
« Il n’est pas naturel d’enculer les mouches puisque personne ne le fait »
’’Il est naturel que les gens aient en moyenne 5 gosses mais la cité interdit plus de 2 parce que bla bli bla blo«
’’Il est naturel que les gens refusent de faire plus de trois gosses mais la cité en a besoin et oblige à 6 »
’’Il est naturel que les gens aient envie de fumer et de marcher sur les pelouses mais la cité l’interdit«
»Il est naturel que nous soyons cannibales puisque les Koukilobas le sont mais la cité l’interdit«
»Il est naturel que nos maisons soient construites en bois mais la cité refuse les incendies et l’interdit«
»Il est naturel de vouloir tuer pour se venger mais la cité trouve que ça fait désordre et l’interdit"
La cité peut à elle seule justifier toutes les lois qu’elle veut, du moment qu’elle démontre un intérêt collectif
La cité dispose de plusieurs registres pour justifier ses lois
- Le pragmatisme (feux tricolores, pollution, démographie, guerre, peste, économie, retraites...)
- La Parole d’un prophète
- Le conservatisme
Depuis la nuit des temps la cité (l’agora vox) peut justifier ses lois (ou stigmatisations) en puisant dans ces trois registres.
Lorsque sur une question elle en est réduite à faire référence aux manières des grenouilles, elle avoue sa faiblesse intellectuelle sur ce sujet
Pourquoi notre cité se retrouve-t-elle en difficulté au point d’en appeler aux manières des canards ?
Je pense que c’est dû au fait que depuis deux siècles, nous avons sabordé la Parole des prophètes et le conservatisme.
Nous nous retrouvons donc à ne plus disposer que du seul registre pragmatique
Sur le sujet de la sexualité, les seuls arguments pragmatiques possibles sont la démographie et la santé.
Si nous ne savons pas établir qu’il nous faut soit plus de gosses soit moins de gosses ou que telle pratique rend malade, nous ne pouvons rien argumenter et nous n’avons plus que la solution bidon d’en appeler aux bestioles.
Je sais l’argument bestioles absurde
Je sais l’argument sanitaire invalide
Je vois comme seul argument valable celui de la démographie
Mais le souci avec cet argument démographique c’est que nous ne savons pas encore si nous sommes trop nombreux ou pas assez.
J’apprécie d’examiner toutes les questions sur ce qu’elles peuvent avoir de plus profond.
Mais en ce moment, en France, il y a un débat autour de l’homosexualité qui oblige à contextualiser nos analyses. Or de notre contexte, vous ne dites rien, Loup Rebel.
Je vais donc en parler
Tout de même, en restant déjà dans votre sphère d’observation psy, je dirais que j’ignore pourquoi je suis hétéro ou homo.
Mais il me semble qu’au-delà de mon orientation, je suis surtout passionné.
Je crois que ma passion ou fixation ou névrose résulte de la culture ou plus exactement de ce qui avait été ma culture pendant ma jeunesse. Disons schématiquement que c’est Hugo + Abélard et Héloïse + mes parents + Roméo et Juliette qui m’auront filé ce virus.
Il me semble qu’un enfant sauvage peut ressentir une curiosité, un amour, un attachement, une tristesse mais pas une passion dévorante (Il paraît que les enfants sauvages repérés n’aient jamais eu d’attirance sexuelle. Mais leur situation trop spéciale en est peut-être la cause).
La passion ne me semble pas naturelle. A moins de redéfinir ce que veut dire naturel
Naturel quésaco ?
Aucun animal ne pratique de dissection, de médecine.
Même la dissection, qui aurait pu sembler naturelle de l’homme si tôt devenu médecin, a très longtemps été inconcevable, pas du tout naturelle.
Alors que de nos jours, en ce coin du monde, il nous semble naturel d’ouvrir des cadavres pour mater leur intérieur.
Il y a des choses naturelles de l’homme qui seraient très choquantes dans le règne animal.
Sans même s’attarder sur la sodomie, la fellation, le bondage, le coïtus interruptus et le récent cumshot, en ne considérant que la passion, la médecine, l’astronomie, la culture agricole, la collectionnite, l’héritage matériel, le mariage, la peinture, le rite funéraire, la religion, la musique, le nationalisme, le dessin, la fabrication d’objets, on voit que l’homme a un naturel très particulier et très évolutif.
Le naturel de l’homme n’est pas celui des bestioles, il est très spécial et très mouvant. Prétendre qu’il est repère c’est faire de Magellan un repère géographique
J’en viens maintenant à ce qui fait notre contexte actuel.
Dès qu’on vit en groupe, nomade ou sédentaire, en village ou en cité, il semble qu’il faille toujours instaurer une manière de se comporter.
Et la norme comportementale est loin de ne porter que sur la sexualité. Il y a des gens ayant posé comme bonne manière de ne jamais regarder quelqu’un en face et d’autres qui ont posé la règle inverse.
La manière de s’asseoir, de boire, de déféquer, de pisser, de se coiffer, de dire non, tout est utilisé comme argument de manière et chacun se doute, au moins un peu, qu’il existe ailleurs des gens ayant adopté d’autres manières
Il y a donc partout une sorte de morale qu’on sait être invalide ailleurs.
Et partout, lors des discussions sur les écarts de conduite, il est évoqué d’une part ce que font les autres gens et ce que font les bestioles. Est évoqué aussi ce que font les petits enfants avant d’être éduqués.
Partout le concept de « C’est naturel (de tout animal ou de l’homme) » est utilisé soit pour consolider la morale soit pour la contrarier. Cette référence au naturel pour poser une fixité humaine est absurde mais on l’utilise parce qu’on ne dispose d’aucun autre moyen pour installer absolument notre morale.
La convocation du « Naturel » avoue notre faiblesse argumentaire.
L’Eglise a très bien su utiliser ce que font certaines bestioles tantôt pour dire qu’il faut faire pareil, tantôt pour dire qu’il ne faut surtout pas faire pareil. (Elle a dit qu’il n’était pas naturel d’éjaculer à perte, en dehors)
Chaque fois qu’on dit le mot naturel, on traite la question de la morale.
Chaque fois qu’on parle des moeurs des autres gens ou des bestioles, même sous des allures très scientifiques, on consolide ou sape la morale en cours.
Dans la vie villagiste, il n’y a pas d’intérieur, tout est visible, chacun fait comme les autres les gens sont hyper conformes (Il est toujours prévu des condamnations de transgressions mais dans la pratique, les transgresseurs sont toujours pardonnés. On se connaît tous, il n’y a ni exécution, ni prison.
Dans la cité, du fait de l’anonymat, les gens sont beaucoup plus souvent non-conformes ou polyconformistes. Ils peuvent adopter plusieurs costumes. Il y a donc plus de manières sexuelles différentes dans la vie en cité que dans la vie en village.
Dans la vie en village les gens mangent, chassent, dorment, dansent, chantent et sexent en des moments conventionnels. Les actions sont synchrones et si les femmes avaient leur oestrus en même temps, les vies seraient hyper synchrones.
Dans la vie en cité il n’y a pas d’heure et chacun peut tout faire n’importe quand. Ce qui est une grande singularité dans le monde du vivant.
Les petites religions (villagistes) n’ayant pas conçu l’anonymat, elles n’ont pas pu poser des règles applicables à une échelle plus grande que le village.
Les religions d’Abraham ont été conçues pour la vie en cité et tiennent compte des effets de l’anonymat. Elles ont inventé des codes applicables en cité en édictant des choses à ne pas faire et des choses à faire, le tout étant applicable à l’échelle de la cité.
Mais en dépit de leur conception urbaine, les religions abrahamistes ont tout de même peiné à s’imposer complètement dans tous les recoins de la cité. Elles sont rares les cités entièrement tenues par une grande religion.
En cité il est toujours possible de vivre ensemble en pratiquant des manières différentes et on convient surtout d’un code très pragmatique (tel le couvre-feu, les horaires pour faire du bruit, les vaccinations de masse). C’est leur rassemblement autour d’un modus vivendi pragmatique qui fait que les citadins ont davantage conscience du fait religieux. C’est cela qui leur fait prendre conscience qu’il y a d’une part le code religieux et d’autre part le code laïc pour rouler à droite, pour s’arrêter aux carrefours, pour vider son pot de chambre.
C’est dans la cité que l’individu a fortement conscience qu’il peut y avoir plusieurs codes et qu’il peut observer des gens se comportant différemment. C’est dans la cité que l’individu lit des livres où il découvre des pensées ou concepts pas ordinaires. La cité invite aux vies non-conformes (sur un plan ou un autre)
Tout enfant de la cité vit des problèmes familiaux (dramatisées ou pas selon les cités, époques et circonstances) et trouve dans ce qu’il observe autour de lui, dans les livres, dans les films, à la télé, des solutions de vie différentes. Il s’y projette et grandit en réalisant quelque avatar de ces solutions qu’il a vues « Moi aussi je vais me faire une vie extraordinaire en mélangeant un peu de ça et de ça.... »
C’est de ce contexte protéiforme de la cité que surgissent les cas remarquables.
Chaque cas ou biographie ayant une part de tronc conformiste et une part singulière.
En cité, chacun développe sa solution et personne n’est complètement conforme.
En cité la morale est fortement calée sur la Justice qui est fortement calée sur la plainte individuelle. En cité, en dehors de celles qui sont très tenues par une grande religion, la morale évolue essentiellement au fil des plaintes individuelles.
Dans les villages, ce qui constitue la morale n’est pas fondé sur des cas judiciaires
Dans la cité, ce qui constitue la morale est très largement fondé sur des cas judiciaires donc sur des cas individuels donc sur des dramatisations de cas, surtout en temps de paix. Car lorsque la cité est en guerre, les cas individuels sont dépassés au profit du cas collectif.
C’est en ce contexte de cité non tenue par une grande religion et non en guerre où chacun cherche une solution exutoire que nous sommes en train de débattre.
Notre cité n’est pas en guerre à ses portes, elle n’est pas assiégée, elle ne subit pas une peste mais elle a des problèmes collectifs (pollution, démographie, chômage, insécurité, intégrismes...)
Les solutions exutoires de chacun sont examinées par la cité et débattues à l’aune de ses problèmes collectifs.
Les solutions qui ne semblent pas gêner l’existence collective passent comme une lettre à la poste ; celles qui semblent nuisibles à l’existence collective passent mal.
La cité (la Pensée qui émerge de ceux qui, à un moment donné, évoquent l’intérêt de la cité) peut supporter mille sortes de bizarreries marginales mais ne peut accepter l’institutionnalisation de bizarreries qui lui semblent suicidaires.
Avant le fog, la cité voyait fondamentalement suicidaire la non procréation.
Depuis 1900, elle voit au contraire un risque à la démographie croissante.
Elle devient nettement plus tolérante envers les solutions de vie non procréatives mais les chances sont minces qu’elle en vienne à les accepter complètement, à les trouver normales.
Même si la cité convient (au moins implicitement) qu’elle doit censurer les naissances, elle trouvera toujours vital qu’il y en ait.
Les gens ayant développé une solution de vie sans procréation ont bien entendu leurs bonnes raisons personnelles mais ils doivent accepter de n’être que tolérés et cela seulement dans la mesure où ils sont peu nombreux. (Ce que Bergé YS Laurent avaient bien compris et accepté)
Parmi ceux qui développent une solution de vie sans procréation, il y a des homos et des hétéros.
Les couples hétéros qui ne veulent pas d’enfant, dans la mesure où ils ne le braillent pas sur les toits, où ils font semblant de vouloir des gosses, où ils sont très peu nombreux, ne sont pas stigmatisés. La cité leur fout une paix royale et ne leur interdit pas de prendre un contraceptif.
Tandis que les couples homos ressortent automatiquement comme étant non procréatifs et sont très logiquement stigmatisés par la cité (Stigmatisés voulant dire « Restez minoritaires ! » ; ne voulant pas dire « Mourez ! »)
Mais certains homos ne supportent pas cette marginalisation et réclament de pouvoir s’afficher de manière plus familiale, d’être considérés comme éducateurs, de se donner le plus possible une allure procréative et éducative, professorale, une allure de prescripteurs de morale.
Si la cité se voyait nettement mourir par chute démographique, elle leur répondrait clairement Non
Si la cité se voyait nettement étouffer de surpopulation, elle leur répondrait clairement Oui
Aujourd’hui, la cité ne sait pas encore bien si elle doit croître ou décroître. La demande de normalisation des homos arrive donc dans un contexte où la cité ne sait pas bien quoi leur répondre.
Mais entre le Oui et le Non, tout en étant partagée, la cité devra trancher (Quitte à changer d’avis plus tard).
Je trouve donc qu’on pourrait débattre de cette grosse question sans utiliser le concept de « naturel » qui est flottant et que chacun sait aliéner dans le sens qu’il préfère quand ça l’arrange.
Même si toutes les bestioles étaient à 90% homos, même si l’hétérosexualité était exceptionnelle dans la nature, une cité humaine pourrait trouver vital de comporter plus de procréateurs et décider de condamner à mort quiconque n’a pas fait 20 gosses sans justificatif de stérilité.
C’est la loi de la cité qui l’emporte sur tout.
Et bien que sa loi avance couramment à coups de plaintes individuelles, bien que rien dans ses textes n’évoque le contrôle démographique, chaque citadin intègre ce problème et apporte sa voix pour constituer la Voix de la cité, l’agoravox.
L’air de rien, nous nous comptons tout le temps.
Un moment nous trouvons qu’il y a trop de monde, un autre moment nous trouvons que c’est désert. Le comptage est toujours présent d’une manière ou d’une autre dans toutes nos conversations. Il fait l’essence d’une manifestation, d’un vote.
Et la sexualité a une incidence sur ce nombre qui fait la cité.
Faisons table rase de l’existant pour réfléchir à la propriété.
On remarque tout de suite quelque chose de basique sur ce sujet.
Je dis basique au sens où ça se retrouve chez les bestioles
Les zèbres ne semblent pas avoir le sens de la propriété de l’herbe, du terrain, du territoire. Mais ils n’admettent pas qu’on se saisisse de leur petit et j’ai idée qu’un mâle n’accepte pas de se faire chourer celle qu’il monte.
Le nid, la termitière, la tanière, le territoire, les oeufs, les petits, la proie, parfois même le point d’eau, les bestioles n’apprécient pas le partage et encore moins le squat ou le vol.
Là dessus, l’Homme a la particularité de produire des objets avec ses mains. On peut s’attendre à ce qu’il n’apprécie pas qu’on les lui vole.
Et puis il plante des carottes, il élève des cochons, des chevaux.
Ça ne pouvait conduire qu’à un sens aigu de la propriété
Reste qu’il devrait être possible de discuter de l’aliénation des sols à une personne et surtout de l’héritage
M’enfin, la discussion sera difficile dans toutes les cités où l’enfant est rattaché à quelque sorte de parents.
Ce n’est que si l’enfant est collectivisé qu’on peut en venir à cesser l’héritage et passer alors aux baux emphytéotiques et amodiations pour les sols
Ce qui n’empêche qu’il a peut-être été mal rédigé
*** Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ***
Il y a deux siècles, il n’allait pas de soi qu’un noir ou un gueux puisse avoir les mêmes droits qu’un aristocrate blanc.
Mais les concepteurs de l’égalitarisme ont eu tort de s’appesantir sur ce qu’ils ne voulaient plus distinguer sans préciser ce qu’est un citoyen.
Ils ont eu tort de dire qu’ils ne voulaient pas distinguer les races, les origines et les religions alors qu’il y aurait eu à ajouter les sexes, les âges, les classes sociales, les poids, les forces les réputations, les tailles, les santés, les philosophies, les obédiences, les goûts, les instructions, les fortunes, les casseroles... Toutes choses discutables sans soif.
Si l’on sait qui est un citoyen, comment il se définit ; si c’est automatique, par demande, si c’est de naissance, de majorité, de jus soli, de jus sanguinis, de jus urbi, de jus orbi, il devient inutile de dire ce qu’on ne veut pas distinguer
Il n’est déjà pas évident de dire qui est citoyen, même entre Parisiens et Vendéens quand on part d’une situation où l’on traite mieux un aristocrate étranger de passage qu’un gueux de ban.
Dire qui est citoyen en considérant le cas des étrangers, y compris quand ils sont repartis chez eux, y compris quand ils n’ont pas de chez eux précis, c’est loin d’être évident.
C’est le mot citoyen (ou le mot justiciable) qui est le plus difficile à définir car il interpelle les considérations des états étrangers.
Une fois qu’on a réussi le tour de force de dire ce qu’est un citoyen (ou un justiciable), il n’y a aucune utilité à préciser ce qu’on refuse de distinguer.
Il fallait travailler la définition de citoyen (ou justiciable). Mais comme ce n’était pas facile, on a cru pouvoir s’en tirer en s’appesantissant sur ce qu’on refusait de distinguer.
Or, en réalité, sur le terrain, la Justice frappe celui qui fait quelque chose de bizarre par religion, parce qu’il vient d’ailleurs, même quand il ne se voit pas citoyen.
L’astuce des révolutionnaires avait consisté à poser comme évident que chacun était citoyen, que chacun était justiciable alors que c’est cela qui ne va pas de soi.
Même l’attribution de nationalité ne résout pas cette question puisqu’un étranger aussi tombe sous les coups de la loi (S’il n’est pas prince étranger).
Qui sont donc ces citoyens que la république prétend traiter de manière égalitaire ?
Et pourquoi un député, un Président en exercice n’est-il plus un citoyen ?
Vous avez vos raisons, les gens ont les leurs, n’ont pas forcément vos envies, ne ressentent pas forcément les noeuds où vous les ressentez.
De nos jours, au Japon, une majorité de gens sont locataires et apprécient cette situation héritée du féodalisme où l’on bossait pour le maître mais qui était alors responsable du logement ; il devait le fournir et le remplacer en cas d’incendie, il devait l’entretenir.
Le plus lourdingue des différences entre riches et pauvres, ce n’est pas exactement leurs rapports directs, maître serviteur, car chacun y tire et y exploite les innombrables ficelles de l’amour.
C’est davantage la question des enfants
Entre une secrétaire et son patron, mais aussi ses collègues, il y a toujours un jeu d’amour (qui inclut la bouderie, la froideur, la réserve).
Mais les enfants des uns et des autres, sont à la remorque de ce jeu et les voir en galérer, c’est cela qui est pénible.
Pour quiconque a fait des enfants en les voulant, le fait de les voir heureux le convainc qu’il fait bien. Et vice versa.
Bossez en coop, prenez le pouvoir, placez-vous en haut, si vous voyez vos enfants en être tristes, vous avez perdu.
Lavez les chemises des maîtres, épuisez-vous à cirer ses parquets, si vous voyez vos enfants joyeux, vous savez que vous faites bien
Car chez les maîtres, la question de la joie des enfants n’est pas gagnée d’avance.
Elle pourrait alors être consolée par l’héritage.
Or la problématique de Liliane Bettancourt tient dans le fait que Françoise ne se soit jamais consolée avec l’héritage.
Il se peut que des soubrettes ou valets des Bettancourt finissent leur vie en se disant qu’ils l’ont mieux réussie que leurs maîtres
Pour discuter ou analyser la question du rapport maître valet il faudrait soit tenir compte de leurs enfants, soit ne considérer que des célibataires. Et en tout célibat, le valet n’est pas forcément moins bien placé que son maître.
Mais qui est le maître qu’on sert ?
Si c’est un roi, un prince, un chef de bande, un patron identifié, les ficelles de l’amour peuvent jouer au corps à corps, à vue.
Si le maître est une entité indéfinie, son valet ne peut tirer aucune ficelle de l’amour concret. Il s’en invente alors de plus métaphysiques
« Je bosse pour le travail bien fait »
« Je galère pour Jésus »
« Je m’offre à la musique »
« Je me sacrifie pour la Patrie »
Dans toutes nos analyses sociétales ou des rapports humains, considérons toujours la problématique de l’enfant et de la guerre-ici.
Shaw,
J’ignore ce que tu entends par perturber
Si c’est au sens forumique, AVox toussa, je ne vois même pas comment tu peux imaginer ça possible
Si c’est en un sens plus lourd, plus psy, j’ai fait le choix délibéré et curieux de fréquenter des schizophrènes
J’ai connu lé guerre du Vietnam, j’ai connu les schizophrènes alors je ne vois pas bien qui pourrait me perturber sur le profond.
Mais là je parle de duretés
Or on me liquéfie toujours en exposant de la tendresse
Tiens, par exemple, une femme fait un gâteau et au moment où elle le présente, elle rayonne de joie à l’idée de la joie qu’elle pense procurer, bin je tombe dans les vaps tant je trouve ça charmant.
***Et nul ne parle non plus de l’importance stratégique pour la France des réserves en matière première des pays limitrophes (uranium au Niger, gaz et pétrole en Algérie)***
Alors vous ne vous informez pas parce que je l’ai lu au minimum mille fois depuis de début de Serval
Rien que sur le sujet de l’uranium, entre ce qu’Areva exploite déjà et ce qu’elle compte exploiter, ce sera bientôt plus de la moitié de nos approvisionnements qui viendront de cette zone
Tant que nous aurons besoin d’autant d’électricité, ce secteur de l’Afrique nous sera vital et dépenser éventuellement toujours 1 milliard par an pour que ce soit suffisamment sécurisé autour des mines transports et tubes, ça ne nous fera encore pas cher.
Dans le même temps, chacune des mines, fait vivre directement et indirectement des villes entières (Telle Tarlit), ce qui offre aux populations qu’elles attirent une alternative à la vie de pirate.
Même si nous n’avions aucun intérêt minier au Mali, même si nous n’en avions qu’au Niger, nous aurions eu intérêt à renvoyer ceux qui ont piraté le Mali aux grottes
D’autant que la population ne leur était pas encore acquise
Non seulement il a été intelligent de filer le plus vite possible au Nord selon l’enfoncement des positions ennemi (ce qui ne pouvait se découvrir qu’en temps réel) mais il serait très logique de sécuriser le plus vite et le mieux possible le vaste coin de conjonction des trois pays Mali Algérie Niger
Que nous ayons à maintenir éternellement des dépenses militaires dans ce secteur n’en fera pas pour autant un bourbier.
Un bourbier se produit lorsqu’on veut convertir des populations à un idéal politique ou idéologique. Quand on s’engage à l’étranger pour défendre son image
Pas quand on sécurise un endroit pour en extraire des produits vitaux.
Quand on appelle tout et n’importe quoi colonisation, néo-colonisation, bourbier, on trahit son manque d’imagination et on agite de vieux chiffons qui ont fait leur temps
Ce que nous faisons au Mali pour en égaliser la situation avec celle du Niger qui est gérable d’un point de vue minier, a suffisamment de différences avec la colonisation d’il y a un siècle pour être nommé différemment
Si toutes les difficultés et dépenses militaires durables sont appelées bourbier, autant se passer d’armée, autant dire que la Nouvelle-Calédonie, la Corse et la Guyanne sont des bourbiers
Il n’y a pas lieu de critiquer notre action de cavalerie au Mali
Il faut rechercher les solutions de normalisation complémentaires et détecter les erreurs connexes telle la diffusion des armes, en particulier les missiles susceptibles de démolir des engins sophistiqués
Tant que des pirates ne disposent que d’AK 47, ils peuvent fantasmer de faire des coups juteux mais pas de se saisir d’un pays entier. Il faut s’efforcer de les priver de missiles sol-sol et sol-air, contrôler leurs communications tam-tam filaire et hertzienne, gagner et conserver l’amitié des populations pour limiter leurs ambitions à des coups clairement pirates-terroristes.
Il fallait priver les pirates d’une légitimité institutionnelle telle qu’ils étaient en train de se constituer depuis un an. L’accueil que réservent les populations aux armées malienne et française prouve aux pirates leur illégitimité et c’est leur plus grande claque.
Quand ils auront achevé le deuil de leurs fantasmes étatiques, ils seront divisés et beaucoup reviendront au commerce normal.
Il s’est produit dans le Nord Mali quelque chose de rare.
Pendant à peine un an, ils ont vu ce qu’était l’islamisme fou sans avoir eu le temps de s’y faire, d’y prendre racine. Désormais, ils hystériseront dès qu’ils verront un barbu à cent bornes.
Le cycle annuel est important
Tout se qui se répète au-delà d’un an entre dans les habitudes, dans la coutume, dans la culture. Il était donc très intelligent d’intervenir dès l’appel au secours officiel des autorités maliennes pourtant mal stabilisées, afin d’éviter que dans la zone piratée la répétition annuelle ancre l’islamisme fou dans la normalité.
C’est toujours intéressant de démontrer des solutions d’habitat peu cher
Merci pour votre démonstration théorique
Le plus important serait cependant de débattre d’un principe clef :
Est-ce que tout bébé, qui a déjà le droit inaliénable de respirer et d’être soigné, pourrait avoir le droit inaliénable de poser son cul sur un lopin viabilisé ?
Est-il possible, pour ceux qui contribuent au PIB national, de supporter la charge qu’induirait un tel principe ?
Ce principe serait à considérer en deux étapes.
La première consisterait à répondre à cette seule question de coût (qui pèse 30 K€ x 60 M soit 1800 Md soit un PIB annuel)
Et on y répondrait en tenant compte de tous les aspects concrets dont l’éloignement des centres ville donc la fourniture d’un transport, la construction ou non, l’amortissement de l’opération disons sur 10 ans et, surtout, le fait qu’en pratique seulement une petite partie des Français exigeront d’exercer ce droit en même temps. Les autres préférant se démerder pour être mieux logés.
Une fois qu’on aura répondu à cette question de base et qu’on aura encadré la réponse la plus sûre (pour une certaine prestation de base), alors seulement on passera à l’examen, toujours théorique, de ce qui se passera dans la tête des gens.
En gros, est-ce que cette utopie va inciter les gens à ne plus travailler ?
(Avant d’inventer l’hôpital public, on aurait également pu se demander si ça n’allait pas inciter des gens à paresser mais on ne l’a pas fait)
Examinant les modifications des mentalités qu’un tel principe induirait, on verra vite jaillir mille estimations pessimistes, mille estimations optimistes et on réalisera que dans la première question, il y a à déplacer le curseur du niveau de prestation (Terrain absolument nu ou viabilisé, construction incluse ou pas, loyer ou pas loyer, charges incluses ou pas, transport inclus ou pas, etc. afin d’inciter les gens à travailler sans les forcer pour autant.
On examinera aussi, toujours sur le papier et en toute projection, qu’in fine, ça pourrait ou non aboutir à rendre le travail de tout le monde moins violent, plus attrayant
On examinera également qu’il faudra ou non que ces endroits soient gérés à l’instar des camps de mobil homes
On examinera aussi l’inclusion ou non de la problématique Rom
Mais ces estimations ou projections seront très subjectives tant il faudra superposer d’hypothèses.
De sorte qu’on ne sera jamais sûr de rien tant qu’on n’aura pas commencé quelques opérations pilotes
Même si nous n’allons pas jusqu’aux opérations pilotes, il faudrait au moins que nous menions une telle étude sur le papier afin de savoir si oui ou non il est normal qu’un bébé né en France de parents Français risque, pour x raisons, une fois adulte, s’il ne parvient pas à se payer un logement, d’être traité comme une crotte de chien au point de faire n’importe quoi pour se retrouver logé en prison.
A ce jour, je n’ai jamais vu quiconque lancer l’idée d’un droit inaliénable à disposer d’une place. Comme s’il était très évident que ce droit soit absurde.
Alors que je vois partout des gens dire qu’il n’est pas normal que des gens se retrouvent à la rue.
Etant bien compris que tout parent craint ce sort pour ses propres enfants sinon pour lui-même et que ça provoque une ambiance angoissante à laquelle seuls les très fortunés échappent.
Etant bien compris que le pire des criminels, condamnation purgée, conserverait ce droit à un endroit où il veut (ou alors il faudrait réinventer le bannissement, mais vers où ?)
Ce concept est peut-être absurde mais il faut alors le prouver, au moins sur le papier.
Autrement dit, et conséquemment, si cette étude aboutit à niet, je voudrais voir écrit noir sur blanc au fronton de nos institutions qu’un bébé naît sans droit à un endroit.
Il aurait droit à des droits juridiques, à la dignité, même à la santé mais pas à être quelque part sans justificatif.
Il aurait de droit d’exister moralement mais pas forcément celui d’exister physiquement.
Il aurait droit à une essence mais pas à une existence
Ce qui renvoie assez automatiquement au point selon lequel les parents devraient justifier d’un endroit inaliénable pour leur enfant avant de le mettre au monde. Point qu’ils peuvent négocier avec la collectivité. Ce qui conduit forcément à remarquer que si la collectivité n’est pas majoritairement populiste, seuls les pauvres très tôt bosseurs pourraient faire des enfants. Mais quid alors des naissances accidentelles.
Il est étonnant mais au fond pas tant que ça, que la question de la cabane inaliénable soit extrêmement perturbante.
Pourquoi n’est-ce pas si étonnant qu’elle perturbe tout ?
Parce que contrairement aux dons de bouffe ou de soins, elle est permanente
Offrir des fringues, une douche, un lit, un repas, un médoc, c’est toujours possible aujourd’hui car on peut le refuser demain. Ces dons unitaires peuvent donc exister sans trop de dérangement (Si demain t’es impoli, je ne te donnerai rien)
Mais la cabane inaliénable c’est pour toujours
C’est donc très, très perturbant
Il y a les peuples et il y a leurs chefs
Le peuple Russe a la particularité démontrée de ne pas concevoir de collaboration avec un envahisseur qui le méprise. Il ne serait pas harcelé par une bureaucratie communiste, il ne chercherait pas à émigrer et il n’aurait pas été utile de l’enfermer derrière des barbelés électrifiés.
Lorsque le Rideau de fer est tombé, L’Occident s’était inquiété d’une énorme vague d’immigration russe.
Or les immigrés Russes post 1989, on n’en voit qu’en Autriche.
En dépit de leurs déconvenues sur le régime post soviétique, ils préfèrent rester chez eux. Il nourrissent l’idée de pouvoir émigrer, ils apprécient de disposer de cette liberté mais n’émigrent pas.
Cette crainte infondée d’une nouvelle vague d’émigration russe lors de la chute du soviétisme prouve que nous n’avons toujours pas compris l’âme de ce peuple. Il n’est donc pas étonnant que Hitler, qui n’avait eu que la Campagne de Russie comme référence antérieure pour s’en faire une idée, l’ait mal évaluée. Il faut dire, à sa décharge, que Napoléon n’avait pas fait une thèse objective sur sa défaite « Je n’ai commis qu’une erreur, je suis resté une semaine de trop à Moscou »
Un peuple aussi attaché à sa culture peut facilement accepter d’être mené par un chef paranoïaque qui sait pouvoir le sacrifier en masse. Il apprécie un chef qui l’envoie à des batailles monstrueuses mais ne supporte pas la privation de liberté
(Dans les deux camps, soviétique et nazi, on était condamné à mort si on reculait)
La bataille de Stalingrad (Qui a duré 8 mois à partir de juillet 42) oui, d’un point de vue d’anniversaire, on doit en parler mais je trouve qu’il aurait été plus éclairant de mentionner que depuis fin 41, 1600 km plus au nord, 3 millions de Saint Pétersbourgeois (Petrograd-Leningrad) résistaient à un siège qui les affamait. Cette résistance acharnée des Russes du Nord (mais aussi de ceux de Sébastopol) ne pouvaient qu’inciter ceux de Stalingrad-Volgograd à en faire autant
Si Leningrad avait capitulé, Hitler aurait disposé de renforts pour Stalingrad.
Quoi qu’il en soit des traitrises, coups bas et paranoïas de Staline, le peuple Russe sacrifié en masse a éliminé 5 fois plus de soldats allemands que tous les anti Axe réunis et a donc clairement été le plus grand démolisseur des Nazis.
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